Auteur : Emmanuel Azencot
Création : lun mar 31 22:51:14 CEST 2008
Mise  à jour : Sat Jun  1 18:14:26 CEST 2019






Objectif collectif

Le spectre de la mondialisation

L'île de Pâques

Un monde fini

Un potentiel énorme pour une fin misérable

Un peu de maths

Les vertus de la croyance

Pourquoi s'occuper de ce voyage alors que tant de gens meurent de faim ?

Ce voyage est impossible

Une perspective d'au moins 300 ans

Le discours est dans le court terme

L'Occident ne durera pas toujours

Le plus difficile c'est de savoir où aller

Une échelle de valeurs modifiée

Des retombées énormes

Ce voyage offre une échappatoire à la fermeture de notre monde

Nous ne somme pas seuls


Quand j'ai entendu pour la première fois l'auteur de ces lignes développer ses théories, j'avoue ne pas avoir peut-être complètement saisi ce qu'il voulait me faire entendre. Mais, en les relisant, et après avoir pris le temps de la réflexion, cela m'a paru ... intéressant et même plus qu'intéressant ... Je ne suis pas mathématicienne, loin s'en faut, cependant, quelque chose m'a frappée dans ce raisonnement. Il débute par un fait sur lequel nous sommes tous sensibilisés : la mondialisation et les problèmes qui en découlent : pollution, affaiblissement des ressources de la planète et, à plus ou moins longue échéance, destruction et disparition de notre civilisation. Mais, le raisonnement suivi par l'auteur de ces lignes dépasse ce simple stade et nous emmène vers une réflexion plus poussée. Ainsi, après avoir découvert les excès du XXieme siècle, en arrivont-nous à la conquête de l'espace.

Cependant, concevoir le voyage interstellaire est aussi entrevoir et miser sur un avenir à très long terme, d'ici à trois cents ans. Cette conception s'oppose à la conception humaine, celle que nous avons nous-mêmes de nous projeter dans l'avenir. En effet, qui se projette normalement à plus de cinquante ans ? C'est ainsi qu'Emmanuel nous questionne non seulement sur nous-mêmes mais sur nos habitudes de pensée et de vie. Arriverons-nous à concevoir un futur lointain, à faire des efforts dans notre vie présente pour que, dans ce futur lointain, la civilisation humaine continue de vivre ? Ce ne fut pas le cas de la civilisation de l'île de Pâques qui disparut totalement de la planète. Nous devons renouveler nos valeurs et entreprendre une véritable lutte contre nous-mêmes. Ce texte est donc bien plus visionnaire et révolutionnaire qu'il n'y paraît. Je vous invite à le lire. Attention, des aliens vous attendent aux détours de ces lignes...

Katrin


De l'insignifiant, l'homme, la Terre et ses problèmes, à l'infiniment grand, les galaxies et l'Univers, ou comment l'infiniment grand peut nous "sauver" du gaspillage de richesses et des conflits auxquels nous assistons impuissants depuis longtemps. Voil à notre problématique.

Il faut, pour bien la comprendre, abandonner les idées reçues et se projeter dans le futur pour prendre conscience de nos limites et de nos possibilités. Dans ces domaines, les résultats de la recherche scientifique et des mathématiques apportent des réponses, que ce soit sur notre situation ou sur la manière de nous assurer un avenir en tant qu'espèce.

Parmi les options, les grands défis sont, en tant que tels, des points de repères qui nous aident à nous projeter dans l'avenir. Un défi, en particulier, nous permettrait d'échapper à la finitude de notre monde et peut être à notre fin, le voyage interstellaire.

(intro katrin & manu)


Le spectre de la mondialisation

En ce début de millénaire nous assistons, pour la première fois, à un phénomène inédit que l'on appelle "la mondialisation". Cette expression porte en elle la nouvelle perception que nous avons de notre environnement. Elle signifie qu'il est exploré, qu'il est fermé et borné. Cette sensation de finitude s'est beaucoup accélérée ces dernières années, à mesure que le transport aérien massif se mettait en place et qu'apparaissait internet.

La finitude du monde pose la question du partage des ressources disponibles qui donne la sensation inquiétante que d'énormes blocs, jusque-l à séparés vont entrer en concurrence pour leur partage et qu' à défaut le plus fort remportera la part du lion. Plus raisonnablement, il est fort probable que l'on sombre dans le travers de la "Tragédie des biens communs", ce qui conduira à un épuisement rapide de celles-ci, et cela même au détriment de l'intérêt de chacun.

A travers l'effet de serre, chacun peut sentir que le monde est suffisamment petit pour que l'homme puisse en changer le climat. Il est aussi suffisamment grand pour qu'il soit très difficile de contrôler efficacement les émissions des gaz aggravant la situation.
Sachez que quelque soit le groupe humain, l'individu, n'a aucun intérêt à cesser ses activités polluantes. Si vous n'êtes pas convaincu, vendez votre voiture et utilisez les transports en commun. Si vous parvenez à faire ce sacrifice dans le monde réel, vous serez traité par vos amis d'idiot et d'idéaliste. Vous avez maintenant une petite idée de la difficulté de maîtriser l'émission des gaz à effets de serre, et ce n'est qu'un des nombreux problèmes environnementaux que nous aurons à affronter dans un avenir proche.

Ref :
"Tragédie des biens commun" en explication, Wiki
"The Tragedy of the Commons", original by Garrett Hardin, 1968.

L'île de Pâques

Il y a quelques années les archéologues ont finit par percer le mystère de l'île de Pâques. Ce qu'ils y ont découvert fait froid dans le dos. C'est tout simplement le destin d'une colonie humaine placée dans un environnement fermé. Après quelques 600 années d'occupation de l'île, la dégradation des ressources, que nous considérons comme renouvelables, a été telle qu'elles ont cessé de l'être entraînant un appauvrissement graduel du biotope qui a fini par causer la chute brutale du système en place, sans espoir de pouvoir rebâtir sur ses cendres ni de quitter l'île, car tous les arbres avaient été coupés.

Plus récemment, l'installation sur l'île de la Nouvelle Zélande n'est pas plus rassurante sur la capacité de l'être humain à préserver ses ressources lorsqu'il est en collectivité, ce qui est toujours le cas. Très tôt après leur installation, les nouveaux arrivants ont découvert une espèce d'oiseau, le moa, qui cumulait tous les handicaps. De la taille d'une autruche, peu adroit, peu farouche et nichant au sol. A l'apogée du massacre, les charniers montrent que seules certaines parties de l'oiseau étaient consommées, les plus savoureuses et les plus tendres, le reste étant laissé à l'abandon sur la carcasse. Sans doute, les nouveaux arrivants avaient-ils développé un art culinaire autour de cet animal et une habitude avait-elle été prise de n'en consommer que les meilleurs morceaux. Evidemment, cette exploitation n'a pas pu continuer très longtemps. Après, arrivèrent la famine et la guerre. Ce qui explique sans doute pourquoi les maoris ont une culture aussi belliqueuse.

Ref:
"Histoire et destin de Rapa Nui", Lorena Bettocchi
"The Polynesian Settlement of New Zealand in Relation to Environmental and Biotic Changes", M. S. McGlone

Un monde fini

Dans le contexte actuel, ces expériences accentuent l'éclairage inquiétant que l'on peut avoir du phénomène de la mondialisation. La sensation d'occuper un monde fini va de pair avec le problème de la gestion de ressources qui sont aussi forcément finies.

Individuellement, l'inquiétude que nous pouvons nourrir trouve une limite dans la confiance que nous avons dans le collectif pour trouver des solutions à ce genre de problèmes. Nombreux sont ceux qui vous diront que la collectivité trouvera toujours une solution aux problèmes qui se posent.

Mais quand on examine la situation au niveau de la planète, il n'en est rien. Les ressources qu'elle peut offrir sont limitées et peuvent disparaître définitivement, même si elles sont considérées comme renouvelables. Peut-être trouverons-nous une solution pour certains problèmes tels que l'énergie avec la fusion nucléaire, mais pourrons-nous pallier à la disparition des espèces vivantes ou à la pollution à grande échelle ?

Sur certains sujets, l'avenir repose sur une course contre la montre. D'un côté, l'accroissement de la population et de son niveau de vie, de l'autre, la disparition des ressources qui rend plus difficile le fonctionnement du système. Il est à craindre que l'humanité ne s'y épuise et que finalement la civilisation telle que nous la connaissons ne s'effondre.

Les descendants que nous laisserons sur la planète ne pourront plus recommencer un nouveau cycle de civilisation avant très longtemps car nous aurons d'ici-l à dilapidé toutes les ressources les plus accessibles qui permettraient d'en reconstruire une.

Un potentiel énorme pour une fin misérable

Pourtant chacun a conscience de l'immense potentiel que recèle l'unification de l'humanité dans une seule communauté et il est désagréable de penser que, tous ensembles, nous ne soyons capables que d'une fin misérable faute de n'avoir pu nous entendre.

Malheureusement, encore une fois, nous savons que l'unité est extrêmement difficile à obtenir. Notre propre expérience de la politique ou du monde du travail, nous souffle que l'accord et l'harmonie sont des notions qui n'existent que dans l'idéal. Dans la réalité disputes, intérêts personnels, et lutte de pouvoir sont la norme. Lorsque les choses deviennent sérieuses, c'est- à-dire quand elles touchent notre confort, la défiance et l'égoïsme sont toujours de mise.

Un peu de maths

Nombreux pensent que cette réaction n'est pas le fait de l'homme en lui-même mais provient de la société qui génère cette forme de conflits. Ce débat a dernièrement été alimenté par de nouveaux résultats provenant des mathématiques. Tout d'abord le dilemme du prisonnier, puis la théorie des jeux montrent que la défiance et la triche sont la meilleur tactique, en général.

Pire, le théorème d'Arrow montre qu'en l'absence de dictateur, il n'existe pas de solution simple pour qu'un collectif puisse décider démocratiquement de son sort. Quand on examine la forme des démocraties les plus "évoluées" à la lumière de ce résultat, avec ses présidents, ses chambres, on ne peut que constater que l'humanité a trouvé un contournement de cette limite dure de la nature, plutôt que de s'être contentée de sombrer dans des luttes de pouvoir stériles.

Même si l'organisation collective n'est pas idéale et même si elle est effectivement à l'origine des tensions entre ses membres, elle est pourtant une solution fonctionnelle à un problème très épineux, inconnu à l'époque de son invention.

L'humanité peut donc trouver des solutions collectives sensées qui permettent son organisation. Cela pourrait donc aussi être valable au niveau mondial.

Ref:
Le dilemme du prisonnier, Wiky
"Le théorème d'Arrow ou la démocratie contre la raison", par Mickaël Mithra

Les vertus de la croyance

Une des méthodes qui a fait ses preuves quand il s'agit d'unifier le collectif est de lui faire partager une idée, une aspiration, un rêve, une échappatoire, un but et un guide qu'il pourra suivre et qui contraindra chacun de ses membres à certains sacrifices.

L'expérience des religions a, de ce point de vue, un intérêt majeur. Celles-ci réussissent à rassembler et à contraindre d'immenses masses sur quelques idées. La force des idées est considérable et permet l'adhésion de foules immenses.

Un tel objectif doit tout d'abord s'inscrire dans un projet d'espèce afin que le collectif puisse y adhérer. Sur ce plan, il faut qu'il entre dans le cadre du développement "naturel" de l'humanité. D'autre part, il doit être suffisamment lointain pour forcer le collectif à raisonner en terme de siècles plutôt qu'en terme de décennies. En effet, lorsqu'on évoque l'avenir, l'horizon dépasse rarement 50 années. A cette échelle, très peu de problèmes environnementaux peuvent être pris en considération. C'est à peine si on voit la nécessité d'éduquer les jeunes ...

D'après moi, se lancer maintenant dans l'étude du voyage interstellaire permettrait d'augmenter très sensiblement les chances d'éviter ce destin misérable à nos enfants.

Pourquoi s'occuper de ce voyage alors que tant de gens meurent de faim ?

Oui, pourquoi être partis à la découverte du monde sur les océans ? Pourquoi les hommes se sont répandus sur la planète entière ? Parce que c'est notre destin d'aller toujours plus loin. C'est souvent aussi poussés par des conditions de vie dégradées, entre autre, par la surpopulation ou par les conflits. La curiosité pour l'ailleurs fait partie intégrante de notre psychologie tout simplement parce qu'elle s'est toujours révélée payante.

Ce voyage est impossible

Au début de mes études, on m'a appris que ce voyage était impossible tout simplement parce que la durée du voyage serait trop longue. La plus proche étoile est à 4,22 années lumière, ce qui veut dire la distance que parcourt la lumière (300 000 km/s) en un peu plus de 4 années. Par comparaison, le soleil est à 500 secondes lumière de la Terre.

Pour simplifier, les engins spatiaux n'ont qu'une seule façon de se mouvoir dans l'espace : ils doivent éjecter de la matière dans le sens opposé à la marche. Le problème c'est que cette matière provient du vaisseau lui-même et elle doit être embarquée intégralement au départ. Le rendement est amélioré en augmentant la vitesse d'éjection, mais la contrainte reste suffisamment forte pour rendre la vitesse maximale du vaisseau insuffisante pour atteindre l'objectif dans un temps raisonnable. Tout cela est basé sur le fait que l'espace est vide et qu'on ne peut donc pas y prélever de la matière.

C'est faux. Le vide galactique est loin d'être vide et contient au moins 0,1 particules par cm3. En fait, il est à tel point plein de ces particules qu'elles sont une réelle préoccupation pour le voyage vers Mars, car elles constituent un rayonnement ionisant dangereux pour nos cellules. La plupart de ces particules sont justement ionisées, c'est- à-dire qu'elles sont électriquement chargées.

Du coup, il est possible de les attirer avec un champ électrique, de les dévier et les guider avec un champ magnétique pour finalement s'en servir pour la propulsion. Bien sûr, la production de champs assez puissants pendant assez longtemps pour que le voyage ne dure qu'une dizaine d'année pour les voyageurs n'est pas encore du domaine du faisable.

Retenez toutefois que la possibilité de prélever de la matière dans le milieu intersidéral change radicalement le bilan énergétique du voyage et le rend théoriquement possible dans un temps relatif petit (en temps terrestre, il reste supérieur à 1 an/AL).

Ref :
Proxima du Centaure

Une perspective d'au moins 300 ans

Dans l'état actuel de notre savoir, le voyage interstellaire cumule des difficultés telles qu'il ne sera sans doute pas réalisable avant 300 années. C'est tellement difficile qu'il n'est pratiquement pas étudié. Il faut savoir qu'envoyer des êtres humains sur la lune est encore aujourd'hui un tour de force. Vers Mars, ce n'est prévu au mieux que dans 30 ans.

Alors quel est l'intérêt d'étudier ce voyage encore plus lointain ? Tout simplement parce qu'il est lointain. Se donner un objectif d'ici à 300 ans introduit dans le collectif la contrainte de maintenir une société en mesure de faire un effort soutenu de recherche pendant toute cette durée. A première vue, cela parait très anodin mais, à bien y regarder, c'est très structurant.

Le discours est dans le court terme

Quand vous entendez le discours politique ou le discours des entreprises, les perspectives ne dépassent jamais 50 ans. Cela veut dire que les choix qui sont pris ne gèrent que cette durée. En réalité, les politiciens ne considèrent le plus souvent que la prochaine élection et les entreprises que le prochain bilan. De plus, lorsque les choses tournent mal, la conjoncture vient souvent à leur secours et il suffit que, comme tout le monde, ils aient sagement suivi le troupeau pour être absout de toutes les dérives.

L'Occident ne durera pas toujours

Actuellement, le rythme d'exploitation des ressources de la planète n'est déj à pas compatible avec le maintien de la civilisation sur cette durée. Si vous ajoutez à cel à que dans 20 ans nous seront 12 milliards d'être humains, vous pouvez imaginer qu'il est très probable que dans 300 ans nous ne soyons plus qu'une poignée de sauvages errant sur une planète désertifiée.

L'objectif rejoint très rapidement la préoccupation de la gestion durable des ressources par rapport à l'exploitation à court terme qui est naturellement prônée par les acteurs économiques, tout simplement parce que la première condition pour l'atteindre est de durer.

Le plus difficile c'est de savoir où aller

Avez-vous remarqué que, à partir du moment où une première même difficile est réussie, l'expérience est rapidement reproduite même en l'absence de transmission du savoir issu de la première expérience. Par exemple, pour la bombe atomique, il n'y a sans doute eut que très peu de transferts de technologies entre la première équipe de Los Alamos et le reste du monde pour des raisons évidentes d'avantage militaire. Pourtant, de nombreux pays sont assez rapidement parvenus au même résultat. Cela est du à ce que l'intérêt de l'objectif et sa faisabilité étant connus, il est acquis que des recherches dans ce sens ne peuvent qu'aboutir au résultat. La simple information que la bombe atomique peut fonctionner a une extrême importance.

A partir de cette information, le collectif se forme un but et se met en marche pour l'atteindre.

Dans la situation inverse où on ne sait pas quoi chercher, les choses sont évidemment beaucoup plus difficiles, car comment trouver quelque chose qu'on ne connaît pas ?

Ce qui est certain, c'est que ceux qui ne savent pas ou aller sont irrémédiablement condamnés à errer.

Une échelle de valeurs modifiée

Dans notre société, l'échelle de valeurs s'est insidieusement déplacée vers l'argent vite gagné, souvent au détriment des autres, vers des pseudo artistes dont le seul mérite est d'exhiber leur propre déchéance ou d'avoir participé à un casting d'une grosse entreprise de production. Que peut-on attendre de gens auxquels on matraque l'argent facile et la gloire d'un jour ?

A partir du moment où un collectif se donne un but à atteindre, il se produit un changement de l'échelle de valeurs qui s'oriente vers l'utilité de l'individu dans la marche vers ce but. Si on prend l'exemple, extrême, du champ de bataille, sans y avoir jamais été, je suis sûr que la fortune personnelle ou les baskets derniers cris ne sont pas l'échelle de valeurs à travers laquelle se jugent les participants à la boucherie.

Des retombées énormes

Alors que nous vivons baignés dans la technologie, beaucoup doutent encore de l'utilité des mathématiques et de la recherche scientifique en général. En dehors du but à atteindre proprement dit, les grands projets génèrent presque à tous les coups des retombées assez inattendues. Par exemple, les internautes n'existeraient pas si le protocole HTTP et le langage HTML n'avait pas été inventés.

Il l'a été par le CERN, le centre européen de recherche nucléaire, près de Genève. Chargé d'étudier la collision des particules élémentaires, ce laboratoire conçoit les plus grands instruments de mesures jamais construits par l'homme (12 000 tonnes pour la chambre de collision du LEP). Le web a été inventé pour permettre la consultation de la vertigineuse quantité de documents nécessaires à ces projets.

Tout ce que vous utilisez comme objet a été inventé un jour dans l'indifférence générale alors que personne n'en avait besoin. L'électricité, l'imprimerie, le zéro, l'argent, la roue, les vêtements, le feu ...

Ce voyage offre une échappatoire à la fermeture de notre monde

Une fois le but atteint, les conditions qui l'ont rendu nécessaire disparaîtront. En effet, à ce stade, l'humanité ne sera plus dans un monde fermé, et elle pourra de nouveau se livrer au pillage et à la gabegie tout son saoul sur d'autres planètes jusqu' à ce qu'elle atteigne de nouveau une limite ...

Nous ne somme pas seuls

De plus en plus, l'évidence de l'existence de vie extraterrestre s'impose à la communauté. Cela commence par la simple constatation que nous existons. Si nous faisons l'hypothèse que nous ayons été importés, c'est clair, nous ne sommes pas seuls. Dans l'hypothèse où la vie serait apparue spontanément sur la planète, ce qui est le scénario le plus probable, l'étude des anciennes roches montre qu'elle est apparue il y a 3,5 milliards d'années. Comme la formation de la planète est datée à 4 milliards d'années, cela veut dire que la vie est apparue en 500 millions d'années dans des conditions que nous qualifierions d'épouvantables. A cette époque la température était sans doute de 70 degrés et il n'y avait pas d'oxygène dans l'atmosphère.

Autant dire que les choses n'ont pas traîné et que la peinture était à peine sèche que les premiers acteurs apparaissaient pour le grand show.

Compte tenu de la taille de la galaxie (100 milliards d'étoiles, pour 100 000 années lumière de diamètre), le nombre de planètes dans la même situation que la Terre est énorme et il est difficile de penser qu'aucune ne soit vivante. Parmi elles, il existe sans doute des espèces intelligentes.

A partir de là, notre expérience historique en matière de choc des civilisations est très claire, il vaut mieux être le voyageur que le visité, et de loin ...

Emmanuel