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Résolutions et décisions du Conseil de Sécurité 2008

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S/INF/64

Résolutions et décisions du Conseil de sécurité

1er août 2008 – 31 juillet 2009

Conseil de sécurité Documents officiels

Nations Unies • New York, 2009


NOTE

Le présent recueil des Résolutions et décisions du Conseil de sécurité contient les résolutions adoptées et les décisions prises par le Conseil durant la période comprise entre le 1eraoût 2008 et le 31 juillet 2009 au sujet des questions de fond ainsi que les décisions prises par le Conseil sur certaines des plus importantes questions de procédure. Les résolutions et décisions figurent dans la première et la deuxième partie sous un titre général désignant la question dont il s’agit. Dans chaque partie les questions sont classées d’après la date à laquelle le Conseil les a examinées pour la première fois; sous chaque question les résolutions et décisions figurent dans l’ordre chronologique.

Les résolutions sont numérotées dans l’ordre de leur adoption. On a fait suivre le texte des résolutions des résultats du vote. En règle générale, les décisions ne sont pas mises aux voix.

S/INF/64

ISSN 0257-1463


Table des matières

Page

Membres du Conseil de sécurité en 2008 et 2009

vii

Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

1

Première partie.

Questions examinées par le Conseil de sécurité en tant qu’organe responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales

Questions concernant la situation au Moyen-Orient:

A. La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne

1

B. La situation au Moyen-Orient

9

Communications concernant la question de l’Inde et du Pakistan

15

La situation à Chypre

15

La situation concernant le Sahara occidental

22

La situation au Timor-Leste

24

Opérations de maintien de la paix des Nations Unies

30

La situation entre l’Iraq et le Koweït

30

La situation au Libéria

31

La situation en Somalie

41

Questions concernant la situation dans l’ex-Yougoslavie :

A. La situation en Bosnie-Herzégovine

74

B. Résolutions 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) et 1244 (1999) du Conseil de sécurité

81

C. Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

82

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 1994

89

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 1994

94

La situation en Géorgie

97

La question concernant Haïti

101

La situation au Burundi

110

La situation en Afghanistan

114

La situation en Sierra Leone

129

Relations entre le Cameroun et le Nigéria

132

La situation dans la région des Grands Lacs

133

iii


Table des matières

Page

La situation concernant la République démocratique du Congo

135

La situation en République centrafricaine

152

Les enfants et les conflits armés

155

La situation en Guinée-Bissau

159

Protection des civils dans les conflits armés

167

Les femmes et la paix et la sécurité

208

Exposé de la Présidente de la Cour internationale de Justice

209

Exposé du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

210

Exposé du Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

210

Réunion du Conseil de sécurité et des pays qui fournissent des contingents, conformément aux sections A et B de l’annexe II de la résolution 1353 (2001) :

A. Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre

211

B. Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement

211

C. Force intérimaire des Nations Unies au Liban

212

D. Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental

212

E. Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie/La situation en Géorgie

213

F. Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo

214

G. Mission des Nations Unies au Libéria

214

H. Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire

214

I. Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti

215

J. Mission des Nations Unies au Soudan

215

K. Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste

216

L. Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour

216

M. Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad

216

Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme

217

Exposés des présidents des organes subsidiaires du Conseil de sécurité

222

La situation en Côte d’Ivoire

222

Mission du Conseil de sécurité

239

Non-prolifération des armes de destruction massive

239

Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

240

Consolidation de la paix après un conflit

252

La situation concernant l’Iraq

255

Non-prolifération

263

La situation au Tchad et au Soudan

265

Consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest

265

iv


Table des matières

Page

La situation au Myanmar

267

Non-prolifération/République populaire démocratique de Corée

267

Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général

273

Maintien de la paix et de la sécurité internationales :

A. Médiation et règlement des différends

280

B. Renforcement de la sécurité collective grâce à la réglementation et la réduction générales des armements

283

C. Respect du droit international humanitaire

285

La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

286

Paix et sécurité en Afrique :

A. Questions générales B. Djibouti et Érythrée

298

300

C. Zimbabwe

303

D. Mauritanie

303

Demande du Gouvernement pakistanais pour l’établissement d’une Commission d’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre Mohtarma Benazir Bhutto

304

Deuxième partie. Autres questions examinées par le Conseil de sécurité

Documentation et méthodes de travail et procédures du Conseil de sécurité :

A. Application de la note du Président du Conseil de sécurité (S/2006/507)

305

B. Questions générales

305

Examen du projet de rapport du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale

309

Cour internationale de Justice :

Élection de cinq membres de la Cour internationale de Justice

310

Questions inscrites pour la première fois à l’ordre du jour du Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

311

Répertoire des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

313

Projet de résolution examiné en séance officielle et non adopté

315

Répertoire des déclarations faites par le Président du Conseil de sécurité du 1eraoût 2008 au 31 juillet 2009

317

v


Membres du Conseil de sécurité en 2008 et 2009

En 2008 et 2009, les membres du Conseil de sécurité étaient les suivants:

2008

Afrique du Sud

Belgique

Burkina Faso

Chine

Costa Rica

Croatie

États-Unis d’Amérique

Fédération de Russie

France

Indonésie

Italie

Jamahiriya arabe libyenne

Panama

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord

Viet Nam

2009

Autriche

Burkina Faso

Chine

Costa Rica

Croatie

États-Unis d’Amérique

Fédération de Russie

France

Jamahiriya arabe libyenne

Japon

Mexique

Ouganda

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord

Turquie

Viet Nam

vii


Résolutions adoptées et décisions prises par le

Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Première partie. Questions examinées parle Conseil de sécurité

en tant qu’organe responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales

QUESTIONS CONCERNANT LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT

A.

La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne1

Décisions

À sa 5963eséance, le 20 août 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5974eséance, le 18 septembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Robert H. Serry, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5983eséance, le 26 septembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Arabie saoudite (Ministre des affaires étrangères) et d’Israël à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne

«Lettre, en date du 22 septembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente de l’Arabie saoudite auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/615) ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 25 septembre 2008, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies2, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 25 septembre 2008, adressée au Président du Conseil par le Représentant permanent de la Jamahiriya arabe libyenne auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue des États arabes, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5999eséance, le 22 octobre 2008, le Conseil sécurité a examiné la question intitulée « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

2

1 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2000 des résolutions et décisions sur cette question. Document S/2008/623, incorporé dans le procès-verbal de la 5983eséance.

1


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6022eséance, le 25 novembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6030eséance, le 3 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter la représentante d’Israël à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 3 décembre 2008, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies3, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à ce dernier, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À sa 6045eséance, le 16 décembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

Résolution 1850 (2008) du 16 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures sur la question, en particulier les résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973, 1397 (2002) du 12 mars 2002 et 1515 (2003) du 19 novembre 2003, ainsi que les Principes de Madrid,

Réitérant sa vision d’une région où deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues,

Se félicitant de la déclaration faite le 9 novembre 2008 par le Quatuor4 et de l’Entente israélo-palestinienne conjointe annoncée lors de la conférence tenue à Annapolis (États-Unis d’Amérique) le 27 novembre 20075, y compris en ce qui concerne l’application de la Feuille de route axée sur les résultats en vue d’un règlement permanent du conflit israélo-palestinien prévoyant deux États6,

Notant qu’une paix durable ne peut être fondée que sur un attachement constant à la reconnaissance mutuelle, à l’élimination de la violence, de l’incitation à la violence et de la terreur, et sur la solution de deux États, sur la base des accords et obligations précédents,

Notant également l’importance de l’Initiative de paix arabe de 20027,

Encourageant le Quatuor en ce qu’il entreprend pour appuyer les parties dans leurs efforts pour parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient,

1. Déclare son soutien aux négociations lancées à Annapolis (États-Unis d’Amérique), le 27 novembre 2007, et son attachement à l’irréversibilité des négociations bilatérales;

4

3 Document S/2008/755, incorporé dans le procès-verbal de la 6030e séance. Disponible à l’adresse suivante: www.unsco.org. Disponible à l’adresse suivante: http://unispal.un.org. S/2003/529, annexe. S/2002/932, annexe II, résolution 14/221.

5

6

7

2


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

2. Appuie les principes convenus par les parties pour le processus de négociations bilatérales et leurs efforts résolus visant à atteindre l’objectif de la conclusion d’un traité de paix qui résoudrait toutes les questions non réglées, y compris toutes les questions essentielles, sans exception, ce qui confirmerait le caractère sérieux du processus d’Annapolis;

3. Demande aux deux parties de respecter les obligations qu’elles ont souscrites dans la Feuille de route axée sur les résultats en vue d’un règlement permanent du conflit israélo-palestinien prévoyant deux États6, comme il ressort de l’Entente conjointe d’Annapolis5, et de s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance ou à remettre en cause l’issue des négociations;

4. Invite tous les États et toutes les organisations internationales à contribuer à un climat propice aux négociations et à appuyer le Gouvernement palestinien qui est attaché aux principes définis par le Quatuor et dans l’Initiative de paix arabe7 et respecte les engagements pris par l’Organisation de libération de la Palestine, à aider au développement de l’économie palestinienne, à optimaliser les ressources mises à la disposition de l’Autorité palestinienne et à contribuer au programme de renforcement des institutions palestiniennes dans la perspective de l’accession au statut d’État;

5. Demande instamment une intensification des efforts diplomatiques en vue de promouvoir, parallèlement aux progrès réalisés dans le processus bilatéral, la reconnaissance mutuelle et la coexistence pacifique de tous les États de la région, afin de parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient;

6. Se félicite que le Quatuor envisage, en consultation avec les parties, d’organiser une réunion internationale à Moscou en 2009;

7. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à la 6045eséance par 14 voix contre zéro, avec une abstention (Jamahiriya arabe libyenne).

Décisions

À sa 6049e séance, le 18 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Australie, du Brésil, de Cuba, de l’Islande, d’Israël, du Japon, du Liban, du Maroc, de la Norvège, du Pakistan, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République islamique d’Iran et de la Turquie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 11 décembre 2008, adressée au Président du Conseil par la Chargée d’affaires par intérim de la Mission permanente d’observation de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies8, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à l’Observateur permanent de la Palestine, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Robert H. Serry, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 15 décembre 2008, de M. Paul Badji, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Conseil

8 Document S/2008/794, incorporé dans le procès-verbal de la 6049e séance.

3


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

a décidé d’adresser une invitation à ce dernier, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6060eséance, le 31 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Égypte et d’Israël à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne

«Lettre, en date du 31 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de l’Égypte auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/842)

«Lettre, en date du 31 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la Jamahiriya arabe libyenne auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/843) ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 31 décembre 2008, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies9, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à ce dernier, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 31 décembre 2008, adressée au Président du Conseil par le Représentant permanent de la Jamahiriya arabe libyenne auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Yahya Mahmassani, Observateur permanent de la Ligue des États arabes auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6061eséance, le 6 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Arabie saoudite (Ministre des affaires étrangères), de l’Égypte (Ministre des affaires étrangères), d’Israël, de la Jordanie (Ministre des affaires étrangères), du Liban (Ministre des affaires étrangères et des émigrés), du Maroc (Ministre des affaires étrangères), de la Norvège (Ministre des affaires étrangères) et du Qatar (Ministre d’État aux affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 6 janvier 2009, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies10, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue des États arabes, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la reprise de la séance, le 7 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Argentine, de l’Australie, de la Bolivie, du Brésil, de Cuba, de l’Équateur, de l’Indonésie, de l’Islande, de la Malaisie, du Nicaragua, du Pakistan, du Paraguay, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République islamique d’Iran et de la République tchèque à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 7 janvier 2009, de M. Paul Badji, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Conseil a

9 Document S/2008/844, incorporé dans le procès-verbal de la 6060e séance. 10 S/2009/9.

4


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

également décidé d’adresser une invitation à ce dernier, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6063eséance, le 8 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Arabie saoudite (Ministre des affaires étrangères), de l’Égypte (Ministre des affaires étrangères) et d’Israël à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 8 janvier 2009, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies11, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation au Ministre des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

Résolution 1860 (2009) du 8 janvier 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions sur la question, y compris les résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973, 1397 (2002) du 12 mars 2002, 1515 (2003) du 19 novembre 2003 et 1850 (2008) du 16 décembre 2008,

Soulignant que la bande de Gaza fait partie intégrante du territoire occupé en 1967 et fera partie de l’État palestinien,

Mettant l’accent sur l’importance de la sécurité et du bien-être de tous les civils,

Se déclarant gravement préoccupé par la recrudescence de la violence et la détérioration de la situation, en particulier les lourdes pertes en vies humaines parmi la population civile depuis qu’il a été refusé de prolonger la période de calme, et soulignant que les populations civiles palestinienne et israélienne doivent être protégées,

Se déclarant gravement préoccupé également par l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza,

Soulignant la nécessité de faire en sorte que les biens et les personnes puissent emprunter régulièrement et durablement les points de passage de Gaza,

Sachant le rôle essentiel que joue l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient en fournissant une aide économique et humanitaire à Gaza,

Rappelant qu’on ne pourra parvenir à un règlement durable du conflit israélo-palestinien que par des moyens pacifiques,

Réaffirmant que tous les États de la région ont le droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues,

1. Souligne l’urgence et demande l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de Gaza;

2. Lance un appel pour que l’aide humanitaire, y compris les vivres, le carburant et les traitements médicaux, soit fournie et distribuée sans entrave partout dans Gaza;

3. Se félicite des initiatives visant à créer et ouvrir des couloirs humanitaires et autres mécanismes permettant un acheminement ininterrompu de l’aide humanitaire;

11 S/2009/24.

5


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

4. Invite les États Membres à soutenir les efforts internationaux déployés pour améliorer la situation humanitaire et économique à Gaza, notamment en versant des contributions supplémentaires nécessaires de toute urgence à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient et par le biais du Comité spécial de liaison pour les territoires occupés;

5. Condamne tous les actes de violence et d’hostilité dirigés contre des civils ainsi que tous les actes de terrorisme;

6. Engage les États Membres à redoubler d’efforts pour fournir des arrangements et garanties à Gaza afin de maintenir un cessez-le-feu et un calme durables, notamment de prévenir le trafic d’armes et de munitions et d’assurer la réouverture durable des points de passage sur la base de l’Accord réglant les déplacements et le passage conclu le 15 novembre 2005 entre l’Autorité palestinienne et Israël, et se félicite à cet égard de l’initiative égyptienne et des autres initiatives régionales et internationales en cours;

7. Encourage l’adoption de mesures tangibles en vue de la réconciliation entre Palestiniens, notamment à l’appui des efforts de médiation de l’Égypte et de la Ligue des États arabes mentionnés dans la résolution du 26 novembre 2008 et conformément à sa résolution 1850 (2008) et à ses autres résolutions pertinentes;

8. Demande aux parties et à la communauté internationale de redoubler d’efforts sans plus attendre afin de parvenir à une paix globale fondée sur la vision d’une région où deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, comme il l’a envisagé dans sa résolution 1850 (2008), et rappelle également l’importance de l’Initiative de paix arabe7;

9. Se félicite que le Quatuor envisage, en consultation avec les parties, d’organiser une réunion internationale à Moscou en 2009;

10. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à la 6063eséance par 14 voix contre zéro, avec une abstention (États-Unis d’Amérique).

Décisions

À sa 6072eséance, le 21 janvier 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6077eséance, le 27 janvier 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, et à Mme Karen Koning AbuZayd, Commissaire générale de l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6084eséance, le 18 février 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Robert H. Serry, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 6100eséance, le 25 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Australie, du Bangladesh, du Brésil, de Cuba, de l’Égypte, de l’Équateur, de l’Indonésie, d’Israël, de la Jordanie, du Liban, de la Malaisie, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Nicaragua, de la Norvège, du Pakistan, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République de Corée, de la République islamique d’Iran et de la République tchèque à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire à la discussion de la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne »12.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 23 mars 2009, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies13, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à ce dernier, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 20 mars 2009, de M. Paul Badji, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à ce dernier, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6107eséance, le 20 avril 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6123eséance, le 11 mai 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le 14

Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil :

«Le Conseil de sécurité souligne qu’il est urgent de parvenir à une paix globale au Moyen-Orient. Une action diplomatique énergique est indispensable pour atteindre l’objectif fixé par la communauté internationale, à savoir une paix durable dans la région, fondée sur un attachement constant à la reconnaissance mutuelle, à l’élimination de la violence, de l’incitation à la violence et de la terreur, et sur la solution de deux États, sur la base des accords et obligations précédents.

« Dans ce contexte, le Conseil rappelle toutes ses résolutions antérieures sur le Moyen-Orient, notamment les résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002), 1515 (2003), 1850 (2008) et 1860 (2009), ainsi que les Principes de Madrid. Il prend également note de l’importance de l’Initiative de paix arabe de 20027.

«Le Conseil encourage le Quatuor en ce qu’il entreprend pour appuyer les parties dans leurs efforts pour parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient.

«Le Conseil réaffirme son attachement à l’irréversibilité des négociations bilatérales, sur la base des accords et obligations précédents. Il demande à nouveau aux parties et à la

12 L’Afghanistan n’a pas présenté de demande en vue d’être invité à participer à la discussion de la question; sa mention dans le document S/PV.6100 résulte d’une erreur technique. 13 Document S/2009/153, incorporé dans le procès-verbal de la 6100e séance. 14 S/PRST/2009/14.

7


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

communauté internationale de renouveler d’urgence leurs efforts pour parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, inspirée par la perspective d’une région où deux États démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

«Le Conseil demande par ailleurs aux parties de respecter les obligations qu’elles ont souscrites dans la Feuille de route axée sur les résultats en vue d’un règlement permanent du conflit israélo-palestinien prévoyant deux États6 et de s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance ou de remettre en cause l’issue des négociations sur les questions fondamentales.

«Le Conseil invite tous les États et toutes les organisations internationales à appuyer un Gouvernement palestinien attaché aux principes définis par le Quatuor ainsi que dans l’Initiative de paix arabe et qui respecte les engagements pris par l’Organisation de libération de la Palestine, et il encourage l’adoption de mesures concrètes en vue de la réconciliation entre Palestiniens, notamment à l’appui des efforts de l’Égypte à cet égard. Il invite à aider au développement de l’économie palestinienne, à utiliser au mieux les ressources mises à la disposition de l’Autorité palestinienne et à renforcer les institutions palestiniennes.

« Le Conseil appuie la proposition de la Fédération de Russie tendant à voir organiser à Moscou, en 2009, en concertation avec le Quatuor et les parties, une conférence internationale sur le processus de paix au Moyen-Orient. »

À sa 6150eséance, le 23 juin 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Robert H. Serry, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6171eséance, le 27 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, du Bangladesh, du Brésil, de Cuba, de l’Égypte, de l’Équateur, de l’Indonésie, d’Israël, de la Jordanie, du Liban, de la Malaisie, du Maroc, du Nicaragua, de la Norvège, du Pakistan, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République islamique d’Iran, de la Suède, de la Suisse et de la Tunisie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire à la discussion de la question intitulée «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 22 juillet 2009, adressée au Président du Conseil par la Chargée d’affaires par intérim de la Mission permanente d’observation de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies15, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à l’Observateur permanent de la Palestine, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Oscar Fernandez-Taranco, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

15 Document S/2009/380, incorporé dans le procès-verbal de la 6171eséance.

8


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

B.

La situation au Moyen-Orient16

Décisions

Le 1er août 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire 17

général :

«J’ai l’honneur de vous faire savoir que votre lettre du 30 juillet 2008 concernant votre intention de nommer M. Michael C. Williams (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban18 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 5967eséance, le 27 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants d’Israël et du Liban à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Moyen-Orient

«Lettre, en date du 21 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/568) ».

Résolution 1832 (2008) du 27 août 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses précédentes résolutions concernant le Liban, en particulier les résolutions 425 (1978) et 426 (1978) du 19 mars 1978, 1559 (2004) du 2 septembre 2004, 1680 (2006) du 17 mai 2006, 1701 (2006) du 11 août 2006 et 1773 (2007) du 24 août 2007, ainsi que les déclarations de son Président sur la situation au Liban,

Répondant à la demande formulée par le Gouvernement libanais dans une lettre, en date du 18 août 2008, adressée au Secrétaire général par le Premier Ministre du Liban, tendant à voir proroger sans modification le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban pour une nouvelle période d’un an, et accueillant avec satisfaction la lettre, en date du 21 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général pour recommander cette prorogation19,

Réaffirmant son attachement à la pleine application de toutes les dispositions de la résolution 1701 (2006), et conscient de la responsabilité qui lui incombe d’aider à garantir un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme, comme l’envisage ladite résolution,

Rappelant les principes pertinents énoncés dans la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé20,

Rendant hommage au dynamisme et au dévouement du personnel de la Force, notamment de son commandant, exprimant sa vive gratitude aux États Membres qui contribuent à la Force, et soulignant qu’il faut impérativement doter celle-ci de tout le matériel et de tous les moyens nécessaires à l’exécution de son mandat,

Constatant que la situation au Liban continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales,

16 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1967 des résolutions et décisions sur cette question. 17 S/2008/517. 18 S/2008/516. 19 S/2008/568. 20 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 2051, no 35457.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

1. Décide de proroger jusqu’au 31 août 2009 le mandat actuel de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban;

2. Se félicite du rôle positif que joue la Force, dont le déploiement, avec celui des Forces armées libanaises, a contribué à créer un nouvel environnement stratégique dans le sud du Liban, se félicite de l’élargissement de la coordination entre la Force et les Forces armées libanaises, et encourage celles-ci à renforcer encore leur coopération;

3. Demande à toutes les parties concernées de respecter la cessation des hostilités et la Ligne bleue dans sa totalité, de coopérer pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et la Force, et de s’acquitter scrupuleusement de l’obligation qui leur est faite de respecter la sécurité du personnel de la Force et des autres personnels des Nations Unies, notamment en s’interdisant toute action qui mette en danger des personnels des Nations Unies et en faisant en sorte que la Force jouisse d’une entière liberté de circulation dans toute sa zone d’opération;

4. Prie toutes les parties de coopérer pleinement avec le Conseil de sécurité et avec le Secrétaire général afin de parvenir à un cessez-le-feu permanent et à une solution à long terme, tel qu’envisagé dans la résolution 1701 (2006), et insiste sur la nécessité d’aller encore de l’avant dans ce sens;

5. Se félicite des efforts entrepris par la Force pour appliquer la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation et d’abus sexuels instituée par le Secrétaire général et pour faire en sorte que son personnel se conforme pleinement au code de conduite des Nations Unies, prie le Secrétaire général de continuer à prendre toutes mesures nécessaires à cet égard et de tenir le Conseil régulièrement informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre des mesures préventives et disciplinaires pour que ces actes fassent l’objet d’enquêtes en bonne et due forme et soient dûment sanctionnés toutes les fois que leur personnel serait en cause;

6. Prie le Secrétaire général de continuer à lui rendre compte tous les quatre mois, ou chaque fois qu’il le jugera nécessaire, de l’application de la résolution 1701 (2006);

7. Souligne combien il est important et nécessaire de parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient en se fondant sur toutes ses résolutions pertinentes, notamment les résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973 et 1515 (2003) du 19 novembre 2003;

8. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5967eséance.

Décisions

À sa 6008eséance, le 30 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Liban à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Moyen-Orient

«Huitième rapport semestriel du Secrétaire général sur l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité (S/2008/654) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Terje Roed-Larsen, Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6039eséance, le 12 décembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée:

« La situation au Moyen-Orient

«Rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (S/2008/737) ».

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1848 (2008) du 12 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement en date du 26 novembre 200821, et réaffirmant sa résolution 1308 (2000) du 17 juillet 2000,

1. Demande aux parties intéressées d’appliquer immédiatement sa résolution 338 (1973) du 22 octobre 1973;

2. Se félicite des efforts entrepris par la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement pour appliquer la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation ou d’abus sexuels instituée par le Secrétaire général et pour faire en sorte que son personnel se conforme pleinement au code de conduite des Nations Unies, prie le Secrétaire général de continuer à prendre toutes mesures nécessaires à cet égard et de tenir le Conseil régulièrement informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre des mesures préventives et disciplinaires pour que ces actes fassent l’objet d’enquêtes en bonne et due forme et soient dûment sanctionnés toutes les fois que leur personnel serait en cause;

3. Décide de renouveler pour une période de six mois, soit jusqu’au 30 juin 2009, le mandat de la Force;

4. Prie le Secrétaire général de lui présenter, à la fin de cette période, un rapport sur l’évolution de la situation et sur les mesures prises pour appliquer la résolution 338 (1973).

Adoptée à l’unanimité à la 6039eséance.

Décisions

À sa 6039eséance également, à la suite de l’adoption de la résolution 1848 (2008), le Président du Conseil de sécurité a fait la déclaration suivante au nom du Conseil22 :

« Concernant la résolution qui vient d’être adoptée sur le renouvellement du mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement, j’ai été autorisé à faire, au nom du Conseil de sécurité, la déclaration complémentaire suivante:

“Comme on le sait, il est indiqué au paragraphe 11 du rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement21 que « ... la situation au Moyen-Orient est tendue et le restera probablement tant qu’on ne sera pas parvenu à un règlement global portant sur tous les aspects du problème du Moyen-Orient ». Cette déclaration du Secrétaire général reflète le point de vue du Conseil de sécurité.” »

À sa 6047eséance, le 17 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Liban à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Moyen-Orient

« Lettre, en date du 2 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/752) ».

21 S/2008/737.

22 S/PRST/2008/46.

11


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Daniel Bellemare, Chef de la Commission d’enquête internationale indépendante, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6048eséance, le 17 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Liban à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Moyen-Orient

« Lettre, en date du 2 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/752) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Daniel Bellemare, Chef de la Commission d’enquête internationale indépendante, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Résolution 1852 (2008) du 17 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures sur la question, notamment les résolutions 1595 (2005) du 7 avril 2005, 1636 (2005) du 31 octobre 2005, 1644 (2005) du 15 décembre 2005, 1664 (2006) du 29 mars 2006, 1686 (2006) du 15 juin 2006, 1748 (2007) du 27 mars 2007, 1757 (2007) du 30 mai 2007, 1815 (2008) du 2 juin 2008, 1373 (2001) du 28 septembre 2001 et 1566 (2004) du 8 octobre 2004,

Condamnant à nouveau dans les termes les plus vigoureux l’attentat terroriste à l’explosif du 14 février 2005, ainsi que tous les autres attentats terroristes perpétrés au Liban depuis octobre 2004, et réaffirmant que toutes les personnes impliquées dans ces attentats doivent répondre de leurs crimes,

Ayant examiné le rapport de la Commission d’enquête internationale indépendante (« la Commission »), présenté en application des résolutions 1595 (2005), 1636 (2005), 1644 (2005), 1686 (2006), 1748 (2007) et 1815 (2008)23,

Notant que le Secrétaire général a annoncé que le Tribunal spécial pour le Liban (« le Tribunal ») était tout à fait prêt à commencer à fonctionner le 1ermars 2009,

Prenant note de la demande présenté par la Commission tendant à voir proroger son mandat jusqu’au 28 février 2009 pour lui permettre de poursuivre son enquête sans interruption et de transférer progressivement ses activités, son personnel et ses moyens à La Haye en vue d’achever la transition au moment où le Tribunal commencera à fonctionner,

Prenant note également de la lettre, en date du 4 décembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Premier Ministre du Liban dans laquelle celui-ci exprime l’espoir que le Conseil donnera une suite favorable à la demande de la Commission24,

Félicitant la Commission de ses travaux approfondis et des progrès qu’elle continue d’accomplir dans l’enquête sur toutes les affaires relevant de son mandat et attendant avec intérêt la réalisation de nouveaux progrès à cet égard tant par la Commission que par le Bureau du Procureur, lorsqu’il commencera à fonctionner et se chargera de poursuivre l’enquête sur la mort de l’ex-Premier Ministre, M. Rafiq Hariri, et d’autres affaires qui pourraient être liées à l’attentat du 14 février 2005, conformément au statut du Tribunal25,

23

24

Voir S/2008/752.

S/2008/764, annexe.

25 Voir résolution 1757 (2007), annexe.

12


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Conscient de l’attachement des États Membres aux travaux de la Commission et soulignant qu’il importe qu’ils continuent à coopérer pleinement avec la Commission et avec le Bureau du Procureur, dès le début de son fonctionnement, en application de la résolution 1757 (2007), afin de permettre la conduite d’enquêtes et de poursuites efficaces,

1. Accueille avec satisfaction le rapport de la Commission23;

2. Décide de proroger jusqu’au 28 février 2009 le mandat de la Commission;

3. Décide également de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6048eséance.

Décisions

Le 29 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général26 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 18 décembre 2008, par laquelle vous me faites part de votre décision d’établir le Tribunal spécial pour le Liban le 1ermars 2009, conformément au paragraphe 2 de l’article 19 de l’annexe à la résolution 1757 (2007) du Conseil de sécurité27, a été portée à l’attention des membres du Conseil. Ils ont pris note de cette décision et des informations transmises dans votre lettre. »

Le 14 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général28 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 9 janvier 2009, par laquelle vous me faites part de votre intention de nommer le général de division Robert Mood (Norvège) Chef de mission et chef d’état-major de l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve29, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris bonne note. »

À sa 6120eséance, le 7 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Liban à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Moyen-Orient

«Neuvième rapport semestriel du Secrétaire général sur l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité (S/2009/218) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Terje Roed-Larsen, Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6148eséance, le 23 juin 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

« La situation au Moyen-Orient

«Rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (S/2009/295) ».

26

S/2008/825.

27

S/2008/824.

28

S/2009/35.

29

S/2009/34.

13


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1875 (2009) du 23 juin 2009

Le Conseil de sécurité,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement en date du 8 juin 200930, et réaffirmant sa résolution 1308 (2000) du 17 juillet 2000,

1. Demande aux parties intéressées d’appliquer immédiatement sa résolution 338 (1973) du 22 octobre 1973;

2. Se félicite des efforts entrepris par la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement pour appliquer la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation ou d’abus sexuels instituée par le Secrétaire général et pour faire en sorte que son personnel se conforme pleinement au code de conduite des Nations Unies, prie le Secrétaire général de continuer à prendre toutes mesures nécessaires à cet égard et de tenir le Conseil régulièrement informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre des mesures préventives et disciplinaires pour que ces actes fassent l’objet d’enquêtes en bonne et due forme et soient dûment sanctionnés toutes les fois que leur personnel serait en cause;

3. Décide de renouveler pour une période de six mois, soit jusqu’au 31 décembre 2009, le mandat de la Force;

4. Prie le Secrétaire général de lui présenter, à la fin de cette période, un rapport sur l’évolution de la situation et sur les mesures prises pour appliquer la résolution 338 (1973).

Adoptée à l’unanimité à la 6148eséance.

Décision

À sa 6148eséance également, à la suite de l’adoption de la résolution 1875 (2009), le Président du Conseil de sécurité a fait la déclaration suivante au nom du Conseil31 :

« Concernant la résolution qui vient d’être adoptée sur le renouvellement du mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement, j’ai été autorisé à faire, au nom du Conseil de sécurité, la déclaration complémentaire suivante:

“Comme on le sait, il est indiqué au paragraphe 11 du rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement30 que « ... la situation au Moyen-Orient est tendue et le restera probablement tant qu’on ne sera pas parvenu à un règlement global portant sur tous les aspects du problème du Moyen-Orient ». Cette déclaration du Secrétaire général reflète le point de vue du Conseil de sécurité.” »

30 S/2009/295.

31 S/PRST/2009/18.

14


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

COMMUNICATIONS CONCERNANT LA QUESTION DE L’INDE ET DU PAKISTAN32

Décisions

Le 20 octobre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général33 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 16 octobre 2008, dans laquelle vous faites part de votre intention de nommer le général de division Kim Moon Hwa (République de Corée) Chef du Groupe d’observateurs militaires des Nations Unies dans l’Inde et le Pakistan34, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

Le 7 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général35 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 5 mai 2009, dans laquelle vous faites part de votre intention d’ajouter les Philippines à la liste des pays qui ont accepté de fournir du personnel militaire au Groupe d’observateurs militaires des Nations Unies dans l’Inde et le Pakistan36, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

LA SITUATION À CHYPRE37

Décisions

À sa 5971 e séance, le 4 septembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée «La situation à Chypre ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil38 :

«Le Conseil de sécurité se félicite vivement que les deux dirigeants aient engagé, sous les auspices de la mission de bons offices du Secrétaire général, des négociations véritables en vue de la réunification de Chypre.

«Le Conseil note avec satisfaction les progrès accomplis par les deux dirigeants depuis leur première réunion, tenue le 21 mars 2008, et appuie leur démarche commune. Il engage les deux parties à continuer de collaborer de manière constructive et positive afin de parvenir à un règlement global et durable, qui sera approuvé lors de référendums distincts et simultanés. Le Conseil ne doute pas que les négociations progresseront et réaffirme qu’il est prêt à appuyer le processus.

32 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1948 des résolutions et décisions sur cette question. 33 S/2008/664. 34 S/2008/663. 35 S/2009/234. 36 S/2009/233. 37 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1963 des résolutions et décisions sur cette question. 38 S/PRST/2008/34.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil accueille avec satisfaction la nomination de M. Alexander Downer au poste de Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre et attend avec intérêt d’être informé des progrès de la mission de bons offices. » À sa 6038eséance, le 12 décembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée :

« La situation à Chypre

«Rapport du Secrétaire général sur l’opération des Nations Unies à Chypre (S/2008/744) ».

Résolution 1847 (2008) du 12 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général, en date du 28 novembre 2008, sur l’opération des Nations Unies à Chyprê9,

Notant que le Gouvernement chypriote est convenu qu’en raison de la situation qui règne dans l’île il est nécessaire d’y maintenir la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre au-delà du 15 décembre 2008,

Partageant la ferme conviction du Secrétaire général que c’est aux Chypriotes eux-mêmes qu’il incombe au premier chef de trouver une solution et qu’il existe maintenant une occasion sans précédent de faire des progrès décisifs, et réaffirmant le rôle de premier plan que joue l’Organisation des Nations Unies s’agissant d’aider les parties à trouver un règlement global et durable au conflit à Chypre et à la division de l’île,

Accueillant favorablement l’ouverture, le 3 septembre 2008, de négociations véritables, les progrès accomplis jusqu’à présent et les déclarations communes des dirigeants,

Soulignant à quel point il importe que toutes les parties participent pleinement, avec souplesse et de façon constructive à ces négociations afin de faire des progrès décisifs sur la voie d’un règlement global fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale et sur l’égalité politique, comme il est envisagé dans ses résolutions pertinentes,

Encourageant le maintien de l’élan imprimé aux négociations, de la bonne volonté et de la confiance, attendant avec intérêt des progrès notables et l’exploitation pleine et entière de l’occasion qui se présente, félicitant les dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs de la détermination politique dont ils ont fait preuve jusqu’à présent, et accueillant avec intérêt l’intention du Secrétaire général de tenir le Conseil informé de l’évolution de la situation et des progrès réalisés,

Accueillant avec satisfaction l’annonce de mesures de confiance et l’annulation de manœuvres militaires, et attendant avec intérêt la mise en œuvre de ces mesures ainsi que l’adoption et l’application de nouvelles mesures de nature à renforcer la confiance entre les communautés,

Réaffirmant qu’il importe que les Chypriotes continuent de traverser la Ligne verte, réaffirmant également qu’il accueille favorablement l’ouverture du point de passage de la rue Ledra, encourageant l’ouverture, d’un commun accord, d’autres points de passage, et notant à cet égard que les dirigeants, dans des déclarations communes, se sont engagés à maintenir le point de passage de Limnitis/Yeşilirmak,

Convaincu des avantages indéniables qu’aurait pour tous les Chypriotes un règlement global et durable de la question de Chypre, et encourageant les deux parties à les exposer clairement aux

39 S/2008/744.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

deux communautés bien avant la tenue éventuelle de tout référendum, en expliquant qu’il importe de faire preuve de souplesse afin de pouvoir en bénéficier,

Soulignant le rôle porteur que continuera de jouer la communauté internationale en encourageant les dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs à saisir véritablement l’occasion qui s’offre à eux,

Notant que le Secrétaire général juge que l’état de la sécurité dans l’île et le long de la Ligne verte demeure généralement stable, se félicitant de la diminution du nombre des incidents mettant en présence les deux parties, et priant instamment les deux parties d’éviter toute action susceptible d’accroître la tension, d’aller à l’encontre des progrès encourageants réalisés jusqu’à présent ou de saper la bonne volonté sur l’île, y compris les restrictions à la liberté de mouvement de la Force,

Rappelant que le Secrétaire général est fermement convaincu que la situation dans la zone tampon s’améliorerait si les deux parties acceptaient l’aide-mémoire de 1989 utilisé par l’Organisation des Nations Unies,

Accueillant favorablement les progrès accomplis dans le cadre des activités de déminage, appuyant l’appel lancé par le Secrétaire général afin que les champs de mines restants soient dégagés, et notant avec préoccupation qu’il faut assurer de toute urgence le financement du Centre de lutte antimines après 2008 pour permettre la poursuite des activités de déminage après cette date,

Se félicitant de l’évolution et de la poursuite des importantes activités du Comité des personnes disparues à Chypre, et comptant que cette entreprise favorisera la réconciliation des communautés,

Reconnaissant qu’une société civile active et épanouie est essentielle pour le processus politique, accueillant avec satisfaction tous les efforts consentis, notamment par tous les organismes des Nations Unies présents sur l’île, pour promouvoir les contacts et manifestations bicommunautaires, et exhortant les deux parties à favoriser l’intervention active de la société civile, à encourager la coopération entre organismes à vocation économique et commerciale et à lever tous obstacles à ces contacts,

Réaffirmant qu’il importe que le Secrétaire général continue à suivre de près les opérations de la Force tout en continuant à tenir compte de l’évolution de la situation sur le terrain et des avis des parties et qu’il fasse au Conseil, le moment venu, des recommandations sur les aménagements qu’il y aurait lieu d’apporter au mandat de la Force, à ses effectifs et au concept des opérations,

Accueillant favorablement la nomination de M. Alexander Downer au poste de Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre chargé d’aider les parties à mener des négociations véritables en vue de parvenir à un règlement global,

S’associant au Secrétaire général pour exprimer au Gouvernement chypriote et au Gouvernement grec sa gratitude pour leurs contributions volontaires au financement de la Force et souscrivant à la requête qu’il a adressée à d’autres pays et organisations pour qu’ils versent des contributions volontaires supplémentaires,

Notant avec satisfaction et encourageant les efforts faits par l’Organisation des Nations Unies pour sensibiliser le personnel de maintien de la paix aux mesures de prévention et de lutte contre le VIH/sida et autres maladies transmissibles dans toutes les opérations de maintien de la paix,

1. Accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général dans lequel celui-ci analyse l’évolution de la situation sur le terrain au cours de six derniers mois, conformément à son mandat39;

2. Accueille avec satisfaction également l’ouverture de négociations véritables, le 3 septembre 2008, et les possibilités de règlement global et durable qui s’ouvrent ainsi;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

3. Demande instamment qu’il soit pleinement tiré parti de ces possibilités, notamment grâce à une intensification des négociations, à la préservation du climat actuel de confiance et de bonne volonté et à la participation aux négociations dans un esprit constructif et ouvert;

4. Accueille avec satisfaction l’annonce de mesures de confiance et l’annulation de manœuvres militaires, et attend avec intérêt l’application intégrale de ces mesures ainsi que l’obtention d’un accord sur de nouvelles mesures, notamment l’ouverture éventuelle d’autres points de passage, comme mentionné dans les déclarations communes des dirigeants;

5. Réaffirme toutes ses résolutions sur Chypre, en particulier sa résolution 1251 (1999) du 29 juin 1999 et ses résolutions ultérieures;

6. Exprime son plein appui à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre et décide d’en proroger le mandat jusqu’au 15 juin 2009;

7. Demande aux deux parties d’engager, d’urgence et dans le respect du mandat de la Force, des consultations avec celle-ci sur la démarcation de la zone tampon et sur l’aide-mémoire des Nations Unies de 1989, afin de parvenir rapidement à un accord sur les questions en suspens;

8. Demande à la partie chypriote turque et aux forces turques de rétablir à Strovilia le statu quo militaire antérieur au 30 juin 2000;

9. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte de l’application de la présente résolution d’ici au 1erjuin 2009 et de le tenir au courant de la situation en tant que de besoin;

10. Se félicite des efforts entrepris par la Force pour appliquer la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation et d’abus sexuels instituée par le Secrétaire général et pour faire en sorte que son personnel se conforme strictement au code de conduite des Nations Unies, prie le Secrétaire général de continuer à prendre toutes mesures nécessaires à cet égard et de tenir le Conseil informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents d’adopter les mesures préventives appropriées, notamment de dispenser une formation de sensibilisation avant déploiement, et de prendre des mesures disciplinaires et autres pour amener les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes à en répondre pleinement;

11. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6038eséance.

Décisions

À sa 6115eséance, le 30 avril 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation à Chypre ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil40 :

«Le Conseil de sécurité rend hommage aux dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs pour la volonté politique dont ils font preuve et se félicite vivement des progrès accomplis à ce jour dans les négociations véritables ainsi que des déclarations communes des dirigeants des deux communautés

« Le Conseil prie instamment les dirigeants d’accélérer le rythme des négociations afin de tirer pleinement parti de cette occasion pour parvenir à un règlement global fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale et sur l’égalité politique, comme envisagé dans ses résolutions pertinentes.

40 S/PRST/2009/10.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil souligne combien il importe que toutes les parties s’investissent pleinement, avec souplesse et de façon constructive, dans ces négociations afin de faire des progrès décisifs dans un proche avenir.

«Le Conseil sait que toute solution passe par l’appui des deux communautés et qu’il faudra donc que celles-ci l’approuvent lors de référendums distincts et simultanés. Dans ce contexte, le Conseil appuie pleinement la mission de bons offices du Secrétaire général et encourage le Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre à continuer de prêter aux dirigeants tout le concours dont ils ont besoin pour parvenir à un règlement.

«Le Conseil renouvelle son appui sans réserve au processus et souligne l’effet bénéfique que la réunification aura pour l’île. » À sa 6132e séance, le 29 mai 2009, le Conseil a examiné la question intitulée :

« La situation à Chypre

«Rapport du Secrétaire général sur l’opération des Nations Unies à Chypre (S/2009/248) ».

Résolution 1873 (2009) du 29 mai 2009

Le Conseil de sécurité,

Accueillant avec satisfaction le raFort du Secrétaire général, en date du 15 mai 2009, sur l’opération des Nations Unies à ChyprÊ ,

Notant que le Gouvernement chypriote convient qu’en raison de la situation qui règne dans l’île il est nécessaire d’y maintenir la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre au-delà du 15 juin 2009,

Partageant la ferme conviction du Secrétaire général que c’est aux Chypriotes eux-mêmes qu’il incombe au premier chef de trouver une solution, soulignant qu’il existe maintenant une rare occasion de faire des progrès décisifs, et réaffirmant le rôle de premier plan que joue l’Organisation des Nations Unies s’agissant d’aider les parties à trouver un règlement global et durable au conflit à Chypre et à la division de l’île,

Rendant hommage aux dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs pour la volonté politique dont ils ont fait preuve et se félicitant vivement des progrès accomplis à ce jour dans les négociations véritables ainsi que des déclarations communes des dirigeants,

Priant instamment les dirigeants d’accélérer le rythme des négociations afin de tirer pleinement parti de cette occasion pour parvenir à un règlement global fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale et sur l’égalité politique, comme envisagé dans ses résolutions pertinentes,

Soulignant combien il importe à la communauté internationale que toutes les parties s’investissent pleinement, avec souplesse et de façon constructive dans les négociations et attendant avec intérêt que ces dernières enregistrent des progrès décisifs dans un proche avenir,

Accueillant avec intérêt l’intention du Secrétaire général de tenir le Conseil informé de l’évolution de la situation et des progrès réalisés,

Accueillant avec satisfaction la mise en œuvre de certaines des mesures de confiance annoncées par les dirigeants et invitant à faire de nouveaux efforts, non seulement pour mettre en œuvre les mesures restantes, mais encore pour adopter et appliquer de nouvelles mesures de nature à renforcer la confiance entre les deux communautés,

41 S/2009/248.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Réaffirmant qu’il importe que les Chypriotes continuent de traverser la Ligne verte, encourageant l’ouverture, d’un commun accord, d’autres points de passage, notant l’engagement pris par les dirigeants, dans des déclarations communes, de poursuivre l’ouverture du point de passage de Limnitis/Yeşilirmak, encourageant l’exécution de l’engagement relatif à la deuxième phase du réaménagement du point de passage de la rue Ledra, et exhortant à cet égard les dirigeants à tout mettre en œuvre pour appliquer ces mesures,

Convaincu des avantages nombreux et importants qu’aurait pour tous les Chypriotes un règlement global et durable de la question de Chypre et encourageant les deux parties à les exposer clairement aux deux communautés bien avant la tenue éventuelle de tout référendum, en expliquant qu’il importe de faire preuve de davantage de souplesse et d’esprit de compromis afin de pouvoir en bénéficier,

Soulignant le rôle porteur que continuera de jouer la communauté internationale en encourageant les dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs à saisir véritablement l’occasion actuelle,

Notant que le Secrétaire général juge que l’état de la sécurité dans l’île et le long de la Ligne verte demeure stable, se félicitant de la diminution du nombre des incidents mettant en présence les deux parties et priant instamment toutes les parties d’éviter toute action susceptible d’accroître la tension, d’aller à l’encontre des progrès encourageants réalisés jusqu’à présent ou de saper la bonne volonté sur l’île, y compris les restrictions à la liberté de mouvement de la Force dont le Secrétaire général a fait état dans son rapport,

Rappelant que le Secrétaire général est fermement convaincu que la situation dans la zone tampon s’améliorerait si les deux parties acceptaient l’aide-mémoire de 1989 utilisé par l’Organisation des Nations Unies,

Accueillant favorablement les progrès accomplis dans le cadre des activités de déminage et attendant avec impatience le dégagement des champs de mines restants,

Se félicitant de l’évolution et de la poursuite des importantes activités du Comité des personnes disparues à Chypre, s’associant à l’appel lancé par le Secrétaire général pour que toutes les mesures soient prises pour accélérer l’opération d’exhumations et comptant que cette opération favorisera la réconciliation des communautés,

Reconnaissant que la participation active des groupes de la société civile est essentielle pour le processus politique et peut contribuer à asseoir la viabilité de tout règlement futur, se félicitant de tous les efforts consentis, notamment par tous les organismes des Nations Unies présents sur l’île, et exhortant les deux parties à favoriser l’intervention active de la société civile, à encourager la coopération entre organismes à vocation économique et commerciale et à lever tous les obstacles à ces contacts,

Soulignant qu’il est nécessaire que le Conseil poursuive une approche rigoureuse et stratégique des déploiements au service de la paix,

Se félicitant que le Secrétaire général ait l’intention de suivre de près toutes les activités de maintien de la paix, y compris celles de la Force, et notant qu’il importe de préparer des plans d’urgence en prévision du règlement qui incluent des recommandations sur les autres aménagements qu’il pourrait avoir lieu d’apporter au mandat de la Force, à ses effectifs et à son concept d’opérations, compte tenu de l’évolution de la situation sur place et des vues des parties,

Se félicitant également des efforts que continue de déployer M. Alexander Downer en sa qualité de Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre chargé d’aider les parties à mener des négociations véritables en vue de parvenir à un règlement global,

S’associant au Secrétaire général pour exprimer au Gouvernement chypriote et au Gouvernement grec sa gratitude pour leurs contributions volontaires au financement de la Force, et souscrivant à la requête qu’il a adressée à d’autres pays et organisations pour qu’ils versent des contributions volontaires supplémentaires,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Notant avec satisfaction et encourageant les efforts faits par l’Organisation des Nations Unies pour sensibiliser le personnel de maintien de la paix aux mesures de prévention et de lutte contre le VIH/sida et autres maladies transmissibles dans toutes les opérations de maintien de la paix,

1. Accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général dans lequel celui-ci analyse l’évolution de la situation sur le terrain au cours des six derniers mois, conformément à son mandat41;

2. Accueille avec satisfaction également les progrès accomplis jusqu’à présent dans les négociations véritables et la possibilité qu’ils ouvrent à brève échéance de nouvelles avancées vers un règlement global et durable;

3. Demande instamment qu’il soit pleinement tiré parti de cette possibilité, notamment grâce à une intensification des négociations, à l’amélioration du climat actuel de confiance et de bonne volonté et à la participation aux négociations dans un esprit constructif et ouvert;

4. Demande instamment également que les mesures de confiance annoncées soient mises en œuvre, et attend avec intérêt que de nouvelles mesures de confiance, y compris l’ouverture d’autres points de passage, soient adoptées et appliquées;

5. Réaffirme toutes ses résolutions sur Chypre, en particulier sa résolution 1251 (1999) du 29 juin 1999 et ses résolutions ultérieures;

6. Exprime son plein appui à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre et décide d’en proroger le mandat jusqu’au 15 décembre 2009;

7. Demande aux deux parties d’engager, d’urgence et dans le respect du mandat de la Force, des consultations avec celle-ci sur la démarcation de la zone tampon et sur l’aide-mémoire des Nations Unies de 1989, afin de parvenir rapidement à un accord sur les questions en suspens;

8. Demande à la partie chypriote turque et aux forces turques de rétablir à Strovilia le statu quo militaire antérieur au 30 juin 2000;

9. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte de l’application de la présente résolution, y compris de la question des plans d’urgence en prévision du règlement, le 1 er décembre 2009 au plus tard, et de le tenir au courant de la situation en tant que de besoin;

10. Se félicite des efforts entrepris par la Force pour appliquer la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation et d’abus sexuels instituée par le Secrétaire général et pour faire en sorte que son personnel se conforme strictement au code de conduite des Nations Unies, prie le Secrétaire général de continuer à prendre toutes mesures nécessaires à cet égard et de tenir le Conseil informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents d’adopter les mesures préventives appropriées, notamment de dispenser une formation de sensibilisation avant déploiement, et de prendre des mesures disciplinaires et autres pour amener les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes à en répondre pleinement;

11. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à la 6132eséance par 14 voix contre une (Turquie).

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL42

Décisions

Le 8 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général43 :

« J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 6 janvier 2009, dans laquelle vous faites part de votre décision de désigner M. Christopher Ross (États-Unis d’Amérique) comme votre Envoyé personnel pour le Sahara occidental44, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 6117eséance, le 30 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Espagne à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation concernant le Sahara occidental

« Rapport du Secrétaire général sur la situation concernant le Sahara occidental (S/2009/200) ».

Résolution 1871 (2009) du 30 avril 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses précédentes résolutions sur le Sahara occidental,

Réaffirmant son ferme appui aux efforts faits par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour le Sahara occidental en vue de l’application des résolutions 1754 (2007) du 30 avril 2007, 1783 (2007) du 31 octobre 2007 et 1813 (2008) du 30 avril 2008,

Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard,

Demandant de nouveau aux parties et aux États de la région de continuer à coopérer pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres pour mettre fin à l’impasse actuelle et aller de l’avant vers une solution politique,

Prenant note de la proposition présentée au Secrétaire général par le Maroc le 11 avril 200745 et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, et prenant note également de la proposition présentée au Secrétaire général par le Frente Popular para la Liberación de Saguía el-Hamra y de Río de Oro le 10 avril 200746,

Prenant note également des quatre séries de négociations tenues sous les auspices du Secrétaire général et se félicitant des progrès réalisés par les parties sur la voie de négociations directes,

Soulignant qu’il importe de réaliser des progrès concernant la dimension humaine du conflit comme moyen de promouvoir la transparence et la confiance mutuelle à travers un dialogue constructif et des mesures de confiance humanitaires,

42 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1975 des résolutions et décisions sur cette question. 43 S/2009/20. 44 S/2009/19. 45 Voir S/2007/206, annexe. 46 S/2007/2 10, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Se félicitant dans ce contexte de ce que les parties soient convenues, ainsi qu’il ressort du communiqué de l’Envoyé personnel du Secrétaire général en date du 18 mars 200847, d’explorer la possibilité d’organiser par voie terrestre des visites familiales qui viendraient compléter l’actuel programme de transport par voie aérienne, et invitant les parties à œuvrer dans ce sens en coopération avec le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés,

Accueillant avec satisfaction l’engagement pris par les parties de poursuivre le processus de négociation dans le cadre de pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies,

Notant que, de l’avis du Secrétaire général, la consolidation du statu quo n’est pas une issue acceptable pour le processus de négociation en cours, et notant également que tout progrès dans ces négociations aura un effet positif sur tous les aspects de la qualité de vie du peuple du Sahara occidental,

Se félicitant de la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Christopher Ross, et notant avec satisfaction sa récente visite dans la région et les consultations qu’il mène actuellement avec les parties,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 13 avril 200948,

1. Réaffirme que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental doivent être pleinement respectés;

2. Se félicite que les parties aient accepté la proposition de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental tendant à tenir des pourparlers informels restreints dans la perspective d’une cinquième série de négociations, et rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le précédent rapport du Secrétaire général selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour la réalisation de progrès dans les négociations49 ;

3. Demande aux parties de continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007) et 1813 (2008) ainsi que le succès des négociations, et affirme son soutien sans réserve à l’engagement pris par le Secrétaire général et son Envoyé personnel d’œuvrer en vue d’une solution à la question du Sahara occidental dans ce contexte;

4. Demande également aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et note le rôle et les responsabilités des parties à cet égard;

5. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;

6. Prie le Secrétaire général de tenir le Conseil de sécurité régulièrement informé de l’état des négociations tenues sous ses auspices et des progrès réalisés et entend se réunir pour recevoir et examiner le rapport que celui-ci aura établi;

7. Prie également le Secrétaire général de lui rendre compte de la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;

47

S/2008/251, annexe I. 48 S/2009/200. 49 Voir S/2008/251.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

8. Prie instamment les États Membres de verser des contributions volontaires pour financer les mesures de confiance qui permettent de multiplier les contacts entre membres séparés d’une même famille, en particulier les visites familiales, ainsi que d’autres mesures de confiance dont les parties conviendraient;

9. Décide de proroger jusqu’au 30 avril 2010 le mandat de la Mission;

10. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures voulues pour faire pleinement respecter par la Mission la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation et d’abus sexuels instituée par l’Organisation des Nations Unies et de tenir le Conseil informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents d’adopter les mesures préventives appropriées, notamment de dispenser une formation de sensibilisation avant déploiement et de prendre toutes autres mesures pour amener les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes à en répondre pleinement;

11. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6117eséance.

LA SITUATION AU TIMOR-LESTE50

Décisions

À sa 5958eséance, le 19 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Australie, du Brésil, du Japon, de la Malaisie, de la Nouvelle-Zélande, des Philippines, du Portugal et du Timor-Leste (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Timor-Leste

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (S/2008/501) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Atul Khare, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor-Leste et Chef de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5959eséance, le 19 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Timor-Leste à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Timor-Leste

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (S/2008/501) ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil5 1 :

« Le Conseil de sécurité accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste52, ainsi que l’exposé présenté le

50 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1975 des résolutions et décisions sur cette question. 51 S/PRST/2008/29. 52 S/2008/501.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

19 août 2008 par le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor-Leste, M. Atul Khare53.

«Le Conseil félicite les dirigeants politiques et les institutions du Timor-Leste d’avoir réagi rapidement, fermement et de façon responsable aux déplorables événements du 11 février 2008, dans le respect de la légalité constitutionnelle du pays. Le Conseil reconnaît que si l’état de sécurité d’ensemble s’est amélioré dans le pays depuis les événements de mai et juin 2006, la situation politique, sociale, humanitaire et en matière de sécurité y demeure précaire.

« Le Conseil se félicite que des efforts continuent d’être faits pour favoriser le dialogue et la réconciliation nationale au Timor-Leste dans le cadre de divers mécanismes, en particulier les réunions élargies du Comité de coordination de haut niveau, le Forum de coordination trilatérale et les bons offices du Représentant spécial. Il se félicite également des progrès faits récemment pour régler le sort des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays.

«Le Conseil réaffirme qu’il importe de continuer à revoir et réformer le secteur de la sécurité au Timor-Leste, en particulier qu’il est nécessaire d’établir une nette séparation entre la mission confiée à la Police nationale du Timor-Leste et celle dévolue aux Falintil-Forças de Defesa de Timor-Leste, en matière de sécurité intérieure et extérieure, de renforcer les cadres juridiques et de consolider les mécanismes civils de contrôle et de responsabilisation. Le Conseil reconnaît les efforts faits par les autorités nationales et la Mission pour reconstituer la Police nationale et accueille avec satisfaction le rapport de la mission d’experts au Timor-Leste, en date du 16 mai 2008, sur les activités de police54, ainsi que les mesures tendant à donner suite aux recommandations qui y sont formulées. Il souligne que bâtir une police nationale indépendante, professionnelle et impartiale au Timor-Leste est une entreprise de longue haleine, que le pays doit fondamentalement s’approprier, et que la Mission joue à cet égard un rôle décisif en aidant à faire en sorte que la Police nationale soit prête et apte à assumer de nouveau sa mission.

«Le Conseil rappelle qu’il est indispensable que la communauté internationale continue d’aider le Timor-Leste à développer et à consolider ses institutions et à renforcer encore ses capacités dans le secteur de la justice.

«Le Conseil réaffirme qu’il est nécessaire de poursuivre les efforts tendant à asseoir les principes de responsabilisation et de justice et souligne qu’il importe que le Gouvernement timorais donne suite aux recommandations contenues dans le rapport de la Commission spéciale d’enquête indépendante pour le Timor-Leste en date du 2 octobre 200655. Il se félicite que les dirigeants du Timor-Leste soient convaincus de la nécessité d’instituer la justice et soient résolus à lutter contre l’impunité. Il souligne l’importance de la promotion et de la défense des droits de l’homme.

«Le Conseil convient qu’il est nécessaire de faire face aux problèmes socioéconomiques au Timor-Leste. À cet égard, il se félicite que le Gouvernement timorais ait mis en œuvre les Priorités nationales pour 2008, notamment dans les domaines de la sûreté et de la sécurité publiques, de la protection et de la solidarité sociales, des besoins de la jeunesse, de l’emploi et de la création de revenus, de l’amélioration des services sociaux, et de la promotion de la transparence et de l’efficacité de l’État. Il se félicite également de la signature le 8 août 2008, entre le Timor-Leste et l’Organisation des Nations Unies, du Cadre d’aide au développement des Nations Unies, 2009-2013, propre à doter le pays d’un important instrument de développement.

53Voir S/PV.5958. 54

S/2008/329, annexe.

55Voir S/2006/822, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« Le Conseil réaffirme son soutien sans réserve à l’action de la Mission et apprécie les efforts que continuent de déployer le Secrétaire général et son Représentant spécial pour permettre à la Mission de s’acquitter pleinement de son mandat. Il encourage la Mission, conformément à son mandat et agissant en coopération avec les organismes, fonds et programmes des Nations Unies, ainsi qu’avec tous les partenaires concernés, à continuer de prêter un concours au Gouvernement timorais. Le Conseil rappelle qu’il a prié le Secrétaire général, agissant en consultation avec le Gouvernement timorais, d’arrêter une stratégie à moyen terme assortie de critères d’évaluation qui permettent de mesurer et de suivre les progrès de son application et de lui soumettre tous autres rapports qu’il jugerait utile. »

À sa 6085eséance, le 19 février 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afrique du Sud, de l’Australie, du Brésil, de Cuba, de l’Indonésie, de l’Irlande, de l’Italie, de la Malaisie, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, des Philippines, du Portugal, de la République tchèque, de la Thaïlande et du Timor-Leste (Président) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Timor-Leste

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (S/2009/72) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Atul Khare, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor-Leste et Chef de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6086eséance, le 26 février 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Australie, de la Malaisie, de la Nouvelle-Zélande, du Portugal et du Timor-Leste à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Timor-Leste

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (S/2009/72) ».

Résolution 1867 (2009) du 26 février 2009

Le Conseil de sécurité,

Réaffirmant toutes ses résolutions antérieures et toutes les déclarations de son Président sur la situation au Timor-Leste, notamment les résolutions 1599 (2005) du 28 avril 2005, 1677 (2006) du 12 mai 2006, 1690 (2006) du 20 juin 2006, 1703 (2006) du 18 août 2006, 1704 (2006) du 25 août 2006, 1745 (2007) du 22 février 2007 et 1802 (2008) du 25 février 2008,

Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 4 février 200956,

Réaffirmant son attachement sans réserve à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale du Timor-Leste, ainsi qu’à la promotion d’une stabilité durable dans le pays,

Se félicitant de l’amélioration de la situation sur les plans politique et de la sécurité au Timor-Leste, qui s’est remis de la crise de 2006 et des événements du 11 février 2008, et notant qu’à l’heure actuelle la situation sur les plans politique et de la sécurité, bien que calme dans l’ensemble, demeure précaire,

56 S/2009/72.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Se félicitant également de la campagne nationale de collecte d’armes de six semaines, parrainée par le Gouvernement timorais avec le concours de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste et des forces de sécurité internationales, qui a pris fin le 31 août 2008, ainsi que de la destruction des armes collectées à l’occasion de la Journée des Nations Unies de cette année-là,

Louant les autorités politiques et les institutions de l’État du Timor-Leste d’avoir rétabli et assuré la stabilité, et se félicitant du retour d’un nombre considérable de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et du démantèlement du groupe des «pétitionnaires », tout en reconnaissant qu’il importe de prendre d’autres mesures en vue d’une réconciliation véritable et de leur réintégration dans leurs communautés respectives,

Exhortant de nouveau les autorités timoraises et les autres parties intéressées à poursuivre le dialogue dans la paix et à éviter de recourir à la violence pour régler les différends,

Notant avec satisfaction les efforts déployés par les autorités politiques timoraises pour offrir à tous les partis politiques la possibilité de contribuer à la solution de questions d’intérêt national,

Réaffirmant la nécessité de respecter l’indépendance du pouvoir judiciaire et sa responsabilité, se félicitant que les dirigeants du Timor-Leste sont convaincus de la nécessité de garantir la justice et résolus à lutter contre l’impunité, conscient à cet égard de la grave pénurie de ressources dont pâtit le système judiciaire et encourageant les autorités timoraises à continuer d’œuvrer à établir la responsabilisation concernant les graves infractions pénales commises pendant la crise de 2006, comme l’a recommandé la Commission spéciale d’enquête indépendante pour le Timor-Leste55,

Rappelant ses déclarations antérieures sur la nécessité d’appliquer dans son intégralité l’«Accord sur le rétablissement et le maintien de la sécurité publique au Timor-Leste et l’assistance à la réforme, à la restructuration et au renforcement de la Police nationale du Timor-Leste et du Ministère de l’intérieur », conclu le 1erdécembre 2006 entre le Gouvernement timorais et la Mission, et soulignant à cet égard la nécessité d’établir des relations constructives entre la police de la Mission et la Police nationale afin de renforcer les capacités et les moyens de la Police nationale,

Exprimant son soutien sans réserve aux forces de sécurité internationales qui aident le Gouvernement timorais et la Mission à rétablir et à assurer le maintien de l’ordre et de la stabilité, ainsi que le Gouvernement en a fait la demande,

Se déclarant préoccupé par l’aggravation de la pauvreté parmi la population timoraise, dont fait état le rapport du Secrétaire général, et soulignant qu’il importe de continuer à soutenir le développement socioéconomique du Timor-Leste,

Rappelant que si les défis auxquels le Timor-Leste est actuellement confronté sont, à première vue, de nature politique et institutionnelle, ils sont aussi dus à la pauvreté et à son cortège de privations, rendant hommage aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Timor-Leste pour leur aide précieuse, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités institutionnelles et le développement socioéconomique, et reconnaissant qu’à bien des égards la gouvernance au Timor-Leste a considérablement progressé,

Réaffirmant ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité et sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies, et se félicitant de la coopération de la Mission avec d’autres partenaires des Nations Unies pour soutenir l’effort fait par le Gouvernement timorais pour élaborer une politique et une stratégie nationales en matière d’égalité des sexes,

Mesurant l’importance des activités menées par la Mission en faveur de la paix, de la stabilité et du développement au Timor-Leste et reconnaissant l’action menée par la Mission et l’équipe de pays des Nations Unies, sous la direction du Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor-Leste,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

1. Décide de proroger jusqu’au 26 février 2010 le mandat de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste en maintenant les effectifs actuels autorisés;

2. Demande instamment à toutes les parties timoraises, notamment aux dirigeants politiques, de continuer à œuvrer de concert, à pratiquer le dialogue politique, à consolider la paix, la démocratie et l’état de droit, à favoriser un développement socioéconomique durable, et à assurer la défense des droits de l’homme et la réconciliation nationale dans le pays, et réaffirme son plein appui aux efforts que continue de déployer le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor-Leste en vue de résoudre les problèmes cruciaux que connaît le pays dans les domaines politique et de la sécurité, notamment d’asseoir une tradition de gouvernance démocratique à travers un processus d’ouverture et de collaboration, y compris dans le cadre du Comité de coordination de haut niveau élargi et du Forum de coordination trilatérale;

3. Demande à la Mission, dans les limites de son mandat, de fournir l’appui nécessaire en prévision des élections locales prévues pour 2009, comme suite à la demande du Gouvernement timorais, et engage la communauté internationale à apporter son concours à cette entreprise;

4. Réaffirme l’importance que continuent de revêtir l’examen et la réforme du secteur de la sécurité au Timor-Leste, en particulier la nécessité de bien délimiter les rôles et responsabilités respectifs des Falintil-Forças de Defesa de Timor-Leste et de la Police nationale du Timor-Leste, de renforcer les cadres juridiques et d’améliorer les mécanismes civils de contrôle et de responsabilisation des deux institutions du secteur de la sécurité, et demande à la Mission de continuer à apporter un appui aux efforts que déploie le Gouvernement timorais à cet égard;

5. Appuie le processus de reprise progressive par la Police nationale du Timor-Leste de l’exercice de ses responsabilités pour les activités de police à partir de 2009, processus qui se déroulera en plusieurs phases, en soulignant que la Police nationale devra satisfaire aux critères arrêtés d’un commun accord entre le Gouvernement timorais et la Mission, tel qu’il ressort du paragraphe 21 du rapport du Secrétaire général56, pour être véritablement prête à reprendre ces responsabilités dans tous les districts ou unités, demande au Gouvernement et à la Mission de coopérer à la mise en œuvre du processus de reprise de l’exercice de ses responsabilités par la Police nationale, et prie la Mission de continuer à veiller, grâce à sa composante de police et à la fourniture d’un appui à la Police nationale, au maintien de la sécurité publique au Timor-Leste, en pourvoyant notamment à titre provisoire à l’application des lois et à la sécurité publique jusqu’à ce que la Police nationale soit pleinement reconstituée ;

6. Souligne que le concept d’opérations et les règles d’engagement doivent être périodiquement actualisés, selon qu’il conviendra, et pleinement conformes aux dispositions de la présente résolution, et prie le Secrétaire général, dans les quatre-vingt dix jours suivant l’adoption de la présente résolution, de rendre compte à ce sujet au Conseil de sécurité et aux pays qui fournissent des contingents et du personnel de police ;

7. Demande à la Mission, agissant en collaboration avec des partenaires, de redoubler d’efforts pour contribuer à la poursuite de la formation, de l’encadrement, du développement institutionnel et du renforcement de la Police nationale du Timor-Leste afin de la rendre plus efficace, notamment pour répondre aux besoins particuliers des femmes ;

8. Réaffirme qu’il est essentiel de poursuivre les efforts tendant à établir les responsabilités et à réaliser la justice, et souligne à cet égard qu’il importe que le Gouvernement timorais donne suite aux recommandations faites par la Commission spéciale d’enquête indépendante pour le Timor-Leste dans son rapport du 2 octobre 200655, notamment aux paragraphes 225 à 228;

9. Souligne l’importance d’une approche coordonnée de la réforme du secteur judiciaire, fondée sur une évaluation des besoins, et la nécessité constante d’accroître le contrôle de l’appareil judiciaire par les Timorais et de renforcer les capacités du personnel judiciaire national, notamment à la faveur de la formation et de la spécialisation des avocats et des juges du pays;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

10. Souligne également combien il est nécessaire que la communauté internationale poursuive son appui au Timor-Leste afin de lui permettre de mettre en place et de renforcer ses institutions et de continuer à améliorer les capacités dans le secteur de la justice;

11. Demande à la Mission de continuer, en adaptant son action si nécessaire afin de renforcer l’efficacité du système judiciaire, à aider le Gouvernement timorais à mener les procédures recommandées par la Commission;

12. Demande également à la Mission de continuer à appuyer le Gouvernement timorais dans l’action qu’il mène pour coordonner la coopération des donateurs dans les domaines du renforcement des capacités institutionnelles;

13. Prend note de la Stratégie nationale de relèvement du Timor-Leste et de la déclaration du Gouvernement timorais proclamant 2009 Année des infrastructures, du développement rural et du renforcement des capacités humaines, et, à cet égard, demande à la Mission de continuer à coopérer et à coordonner ses activités avec les organismes, fonds et programmes des Nations Unies ainsi que tous les partenaires concernés pour aider le Gouvernement et les institutions compétentes à concevoir des politiques de réduction de la pauvreté, de promotion de moyens de subsistance viables et de croissance économique durable;

14. Engage le Gouvernement timorais à renforcer l’aspect de consolidation de la paix dans des domaines tels que l’insertion des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, l’emploi et la démarginalisation, les efforts devant porter en particulier sur les zones rurales et la jeunesse ainsi que le développement socioéconomique au niveau local, notamment les activités agricoles;

15. Demande à la Mission, tout au long de son mandat, de pleinement considérer la question de l’égalité des sexes telle qu’elle ressort des résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) du Conseil comme une question transversale, et demande au Secrétaire général de faire état, dans les rapports qu’il présente au Conseil, des progrès accomplis en matière d’égalité des sexes dans toute la Mission ainsi que de tous autres aspects liés à la situation des femmes et des filles, en particulier s’agissant de la nécessité de les protéger contre la violence sexiste, en précisant les mesures spéciales destinées à protéger les femmes et les filles contre ce type de violence;

16. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les dispositions nécessaires pour faire pleinement respecter par la Mission la politique de tolérance zéro à l’égard de tous actes d’exploitation et d’abus sexuels instituée par l’Organisation des Nations Unies et de tenir le Conseil informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents et du personnel de police d’adopter les mesures préventives appropriées pour amener les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes à en répondre pleinement;

17. Prie également le Secrétaire général de tenir le Conseil régulièrement informé de l’évolution de la situation sur le terrain, notamment des faits nouveaux ayant trait à la préparation des élections locales prévues, et de l’application de la présente résolution, en particulier des progrès accomplis en ce qui concerne le transfert des responsabilités de police de la Mission à la Police nationale du Timor-Leste, et de lui présenter, le 30 septembre 2009 au plus tard, un rapport rendant compte notamment de la reprise de l’exercice des responsabilités pour les activités de police par la Police nationale, et, le 1erfévrier 2010 au plus tard, un rapport sur les modifications éventuelles à apporter au mandat et aux effectifs de la Mission;

18. Se félicite du travail accompli par le Secrétaire général et le Gouvernement timorais pour élaborer une stratégie à moyen terme et définir des critères de nature à permettre de mesurer et suivre les progrès accomplis au Timor-Leste ainsi que d’évaluer le niveau et la forme de l’appui apporté par l’Organisation des Nations Unies tout en gardant ces critères activement à l’examen, et souligne combien il importe que les dirigeants et le peuple timorais s’approprient cette stratégie à l’occasion de cette entreprise;

19. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6086eséance.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES57

Décisions

À sa 6075eséance, le 23 janvier 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants du Canada, de l’Inde, de la Jordanie, du Maroc, du Nigéria, du Pakistan, de la République tchèque et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée « Opérations de maintien de la paix des Nations Unies ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, à Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, et à M. Hédi Annabi, Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à MmeLila Ratsifandrihamanana, Observatrice permanente de l’Union africaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6153eséance, le 29 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne, du Bangladesh, du Brésil, du Canada, de l’Égypte, de l’Espagne, du Ghana, de l’Inde, de l’Italie, de la Jordanie, du Maroc, du Népal, du Nigéria, du Pakistan, de la République de Corée, de la République tchèque, du Rwanda et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée « Opérations de maintien de la paix des Nations Unies ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à MmeAlice Mungwa, Conseillère hors classe aux affaires politiques de la Mission permanente d’observation de l’Union africaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, et à Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

LA SITUATION ENTRE L’IRAQ ET LE KOWEÏT57

Décision

Le 22 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général58 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 21 mai 2009, concernant les activités du Coordonnateur de haut niveau entreprises aux fins de l’exécution du mandat énoncé au paragraphe 14 de la résolution 1284 (1999)59, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité.

57 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1990 des résolutions et décisions sur cette question. 58 S/2009/263. 59 S/2009/262.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Les membres du Conseil prennent note des informations contenues dans votre lettre et de la proposition qui y figure. »

LA SITUATION AU LIBÉRIA60

Décision

À sa 5985eséance, le 29 septembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Libéria à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Libéria

«Dix-septième rapport périodique du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies au Libéria (S/2008/553) ».

Résolution 1836 (2008) du 29 septembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions et les déclarations de son Président concernant la situation au Libéria et dans la sous-région, en particulier les résolutions 1509 (2003) du 19 septembre 2003, 1626 (2005) du 19 septembre 2005, 1750 (2007) du 30 mars 2007 et 1777 (2007) du 20 septembre 2007,

Se félicitant du rapport du Secrétaire général en date du 15 août 200861 et prenant note des recommandations qui y sont formulées,

Se félicitant également que le Gouvernement libérien continue à s’efforcer d’améliorer la gouvernance et la sécurité et de combattre la corruption, ainsi que des importantes mesures qu’il a prises pour mieux contrôler les ressources naturelles du pays et bâtir une économie plus vigoureuse,

Félicitant le Gouvernement libérien d’avoir adopté, pour 2008-2011, sa première stratégie de réduction de la pauvreté, et demandant à la communauté internationale de collaborer avec lui aux fins de la mise en œuvre de cette stratégie,

Prenant note avec satisfaction des mesures prises, avec l’appui du Fonds pour la consolidation de la paix, pour faciliter la réconciliation nationale et la gestion des conflits,

Constatant les progrès accomplis pour ce qui est de reconstituer, d’équiper et de déployer la Police nationale libérienne et de réorganiser les Forces armées du Libéria ainsi que d’élaborer un dispositif national de sécurité, conscient des problèmes qui restent à régler, et engageant le Gouvernement libérien à faire aboutir rapidement, de concert avec la communauté internationale, l’action qu’il mène dans ces domaines,

Constatant également que, comme l’indique le Secrétaire général dans son rapport, la Police nationale libérienne continue d’avoir besoin de l’appui des conseillers de l’Organisation des Nations Unies pour les questions de police,

Remerciant la communauté internationale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine de l’aide qu’elles continuent de fournir,

60 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1991 des résolutions et décisions sur cette question. 61 S/2008/553.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Félicitant la Mission des Nations Unies au Libéria pour le travail accompli sous la direction de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Libéria ainsi que pour l’importante contribution qu’elle continue d’apporter au maintien de la paix et de la stabilité au Libéria, et se félicitant de l’étroite coopération qui existe entre la Mission et l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, ainsi qu’avec les gouvernements des pays voisins, quant à la coordination des activités relatives à la sécurité dans les zones frontalières de la sous-région,

Heureux de constater les progrès accomplis à ce jour sur le plan de la réinsertion des ex-combattants, prenant note avec satisfaction de ce qu’y apportent le Programme des Nations Unies pour le développement, la Mission, les partenaires internationaux et la Commission nationale de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de réadaptation, et constatant que le besoin d’emplois dans le secteur structuré persiste,

Conscient des problèmes de taille que continue de poser la transition du Libéria après le conflit, notamment ceux du renforcement de l’autorité de l’État, des énormes besoins en matière de développement et de reconstruction, de la réforme de l’appareil judiciaire, de la généralisation de l’état de droit dans tout le pays et de la poursuite de la mise sur pied des forces et du dispositif de sécurité libériens, en particulier celle de la Police nationale libérienne, et constatant que les crimes de corruption et de violence, particulièrement ceux liés à l’exploitation des ressources naturelles du pays, menacent de compromettre le mouvement vers ces réalisations,

Accueillant] favorablement] les progrès réalisés par rapport aux objectifs généraux fixés par le Secrétaire général dans son rapport du 12 septembre 200662 et aux objectifs clefs présentés dans ses rapports des 8 août 200763 et 19 mars 200864, constatant avec satisfaction que la Mission continue de s’efforcer, agissant en coopération avec le Gouvernement libérien, de promouvoir et protéger les droits des civils, en particulier ceux des enfants et des femmes, demandant aux autorités libériennes de continuer à coopérer avec l’équipe de pays des Nations Unies et avec la société civile afin de progresser encore dans ces domaines et en particulier de combattre la violence dirigée contre les enfants et les femmes, y compris la violence à motivation sexiste ainsi que les actes d’exploitation et d’abus sexuels, et rappelant ses résolutions 1674 (2006) du 28 avril 2006 et 1612 (2005) du 26 juillet 2005, ainsi que ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité,

Réaffirmant que le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a toujours besoin, pour sa sécurité, de l’aide de la Mission,

Constatant que la situation au Libéria continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide de proroger jusqu’au 30 septembre 2009 le mandat de la Mission des Nations Unies au Libéria;

2. Réaffirme qu’il compte autoriser le Secrétaire général, à titre provisoire et conformément aux dispositions de la résolution 1609 (2005) du 24 juin 2005, à opérer des transferts de troupes, selon les besoins, entre la Mission et l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire;

3. Approuve la recommandation du Secrétaire général concernant une nouvelle réduction de 1460 hommes de l’effectif déployé au titre de la composante militaire de la Mission et le regroupement des quatre secteurs actuels en deux, et autorise le Secrétaire général à appliquer cette recommandation pendant la période d’octobre 2008 à mars 2009;

62 S/2006/743. 63 S/2007/479. 64 S/2008/183.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

4. Approuve également, avec effet immédiat, la recommandation du Secrétaire général concernant l’augmentation de 240 membres de la police de l’effectif autorisé déployé au titre de la composante de police de la Mission afin de fournir des conseils stratégiques et d’apporter des connaissances d’expert dans des domaines spécialisés, d’offrir un appui opérationnel aux activités de police ordinaires et de réagir face aux incidents posant un problème de sécurité urgent, ainsi que son projet d’ajustements internes de la composition de la composante de police, dans la limite du plafond global, s’agissant notamment d’accroître le nombre d’unités de police constituées;

5. Prie le Secrétaire général de continuer à mesurer les progrès accomplis par rapport aux objectifs clefs énoncés au paragraphe 66 de son rapport du 8 août 200763et dans son rapport du 19 mars 200864 et à tout objectif affiné ultérieurement que le Secrétaire général ou sa Représentante spéciale pour le Libéria pourraient recommander de poursuivre, de lui rendre compte de ces progrès le 15 février 2009 au plus tard, de lui recommander, au vu de l’ampleur des progrès accomplis et également le 15 février 2009 au plus tard, toute nouvelle modification des composantes militaire et de police de la Mission qu’il jugera opportune, et de présenter dans son rapport, après avoir consulté le Gouvernement libérien, des hypothèses à long terme de réduction progressive et de retrait des contingents de la Mission, selon que la situation le permettra et sans compromettre la sécurité du pays;

6. Prie également le Secrétaire général d’élaborer, en consultation avec le Gouvernement libérien, de nouveaux objectifs détaillés par rapport auxquels mesurer et suivre les progrès accomplis au Libéria sur le plan de la sécurité et, à ce propos, de présenter dans son rapport du 15 février 2009 et dans les rapports suivants un bilan global à la fois des progrès accomplis sur le plan du renforcement des capacités de la Police nationale libérienne et de ce qu’aura apporté la Mission à la poursuite de cet objectif, et de faire des recommandations quant aux ajustements qu’il pourrait falloir apporter à la formation des effectifs de police de la Mission ou à son concept d’opérations, selon qu’il conviendra;

7. Entend examiner le 31 mars 2009 au plus tard les recommandations faites par le Secrétaire général comme suite au paragraphe 5 de la présente résolution;

8. Prie le Secrétaire général de présenter le 15 août 2009 au plus tard un rapport sur les progrès accomplis en ce qui concerne les questions visées aux paragraphes 5 et 6 de la présente résolution pendant la période de février à août 2009;

9. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5985eséance.

Décisions

Le 20 octobre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général65 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 16 octobre 2008, dans laquelle vous faites part de votre intention de nommer le général de corps d’armée A. T. M. Zahirul Alam (Bangladesh) commandant de la Force de la Mission des Nations Unies au Libéria66, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 6051 e séance, le 19 décembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

« La situation au Libéria

«Lettre, en date du 12 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président par intérim du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1521 (2003) concernant le Libéria (S/2008/785) ».

65 S/2008/666. 66 S/2008/665.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1854 (2008) du 19 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses précédentes résolutions et les déclarations de son Président sur la situation au Libéria et en Afrique de l’Ouest,

Se félicitant des progrès constants faits depuis janvier 2006 par le Gouvernement libérien dans la reconstruction du Libéria pour tous les Libériens, avec l’appui de la communauté internationale,

Rappelant sa décision de ne pas reconduire les mesures énoncées au paragraphe 10 de sa résolution 1521 (2003) du 22 décembre 2003 concernant l’importation de tous bois ronds et bois d’œuvre provenant du Libéria, et insistant sur le fait que les progrès du Libéria dans la filière bois doivent se poursuivre par la mise en œuvre effective et le respect de la loi sur la réforme du secteur forestier national promulguée le 5 octobre 2006, notamment en ce qui concerne la détermination des droits fonciers et des régimes d’occupation des terres, la conservation et la protection de la diversité biologique ainsi que l’attribution des marchés touchant à l’exploitation forestière commerciale,

Rappelant également sa décision de lever les mesures relatives aux diamants imposées au paragraphe 6 de sa résolution 1521 (2003), se félicitant de la participation du Gouvernement libérien au Système de certification du Processus de Kimberley67, notant que le Libéria a mis en place les contrôles et autres prescriptions d’ordre interne nécessaires pour satisfaire aux conditions du Processus de Kimberley, et engageant le Gouvernement à poursuivre avec diligence les efforts qu’il déploie pour garantir l’efficacité de ces contrôles,

Rappelant en outre la déclaration faite par son Président le 25 juin 200768, dans laquelle il prend note du rôle que jouent les initiatives volontaires visant à améliorer la transparence des recettes, telles que l’Initiative de transparence des industries extractives, et, prenant note de la résolution 62/274 de l’Assemblée générale du 11 septembre 2008 relative au renforcement de la transparence dans les industries, appuyant la décision du Libéria de prendre part à cette initiative et à d’autres initiatives de même nature et l’encourageant à continuer de progresser dans l’exécution de son plan de travail relatif à l’Initiative afin d’améliorer la transparence des recettes,

Soulignant que la Mission des Nations Unies au Libéria continue de jouer un rôle important pour ce qui est d’améliorer la sécurité dans l’ensemble du Libéria et d’aider le Gouvernement libérien à établir son autorité sur tout le pays, notamment dans les régions de production de diamants, de bois d’œuvre et d’autres ressources naturelles et dans les régions frontalières,

Prenant note du rapport présenté le 12 décembre 2008 par le Groupe d’experts sur le Libéria, y compris ses parties consacrées aux diamants, au bois d’œuvre, aux sanctions ciblées, aux armes et à la sécurité69,

Ayant examiné l’application des mesures imposées par les paragraphes 2 et 4 de la résolution 1521 (2003) et le paragraphe 1 de la résolution 1532 (2004) du 12 mars 2004, ainsi que les progrès accomplis en vue de satisfaire aux conditions énoncées au paragraphe 5 de la résolution 1521 (2003), et concluant que ces progrès sont insuffisants,

67 Voir A/57/489. 68 S/PRST/2007/22. 69 S/2008/785.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Soulignant qu’il est résolu à appuyer les efforts que fait le Gouvernement libérien pour satisfaire à ces conditions et encourageant les donateurs à faire de même,

Exhortant toutes les parties à aider le Gouvernement libérien à définir et appliquer des mesures permettant d’accomplir des progrès pour ce qui est de satisfaire aux conditions énoncées au paragraphe 5 de la résolution 1521 (2003),

Constatant qu’en dépit des grands progrès accomplis au Libéria la situation dans le pays continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide, au vu de son évaluation des progrès accomplis à ce jour en vue de satisfaire aux conditions mises à la levée des mesures imposées par sa résolution 1521 (2003) :

a) De reconduire pour une nouvelle période de douze mois, à compter de la date d’adoption de la présente résolution, les mesures concernant les armes imposées au paragraphe 2 de la résolution 1521 (2003) et modifiées aux paragraphes 1 et 2 de la résolution 1683 (2006) du 13 juin 2006 et à l’alinéa b du paragraphe 1 de la résolution 1731 (2006) du 20 décembre 2006, et celles concernant les voyages imposées au paragraphe 4 de la résolution 1521 (2003);

b) D’exiger que les États Membres informent le Comité du Conseil de sécurité créé en application du paragraphe 21 de la résolution 1521 (2003) [« le Comité »] de toute livraison d’armes et de matériel connexe effectuée conformément aux alinéas e ou f du paragraphe 2 de la résolution 1521 (2003), au paragraphe 2 de la résolution 1683 (2006) ou à l’alinéa b du paragraphe 1 de la résolution 1731 (2006);

c) De revoir toutes mesures ci-dessus à la demande du Gouvernement libérien, dès lors que celui-ci lui aura fait savoir, éléments d’appréciation à l’appui, que les conditions mises à la levée des mesures par la résolution 1521 (2003) ont été satisfaites;

2. Rappelle que les mesures résultant du paragraphe 1 de la résolution 1532 (2004) restent en vigueur, prend note avec préoccupation des conclusions du Groupe d’experts sur le Libéria concernant l’absence de progrès à cet égard69, et demande au Gouvernement libérien de continuer à s’efforcer par tous moyens de s’acquitter de ses obligations;

3. Confirme de nouveau son intention de réexaminer au moins une fois par an les mesures imposées au paragraphe 1 de la résolution 1532 (2004) et charge le Comité, agissant en coordination avec les États ayant soumis les demandes d’inscription correspondantes et avec l’aide du Groupe d’experts, de mettre à jour, s’il y a lieu, les informations mises à la disposition du public sur les motifs qui ont présidé aux inscriptions de noms sur les listes des personnes et entités visées par l’interdiction de voyager et le gel des avoirs, ainsi que les directives du Comité, en particulier les dispositions relatives aux procédures d’inscription et de radiation;

4. Décide de proroger le mandat de l’actuel Groupe d’experts créé en application du paragraphe 1 de la résolution 1819 (2008) du 18 juin 2008 pour une nouvelle période prenant fin le 20 décembre 2009 et de lui confier les tâches suivantes :

a) Effectuer deux missions d’évaluation de suivi au Libéria et dans les États voisins afin d’enquêter et d’établir un rapport à mi -parcours et un rapport final sur l’application des mesures imposées par la résolution 1521 (2003) et reconduites au paragraphe 1 de la présente résolution et toutes violations de ces mesures, comportant notamment toutes informations utiles pour la désignation par le Comité des individus visés à l’alinéa a du paragraphe 4 de la résolution 1521 (2003) et au paragraphe 1 de la résolution 1532 (2004) ainsi que des indications sur les diverses sources de financement du trafic d’armes, par exemple les ressources naturelles;

b) Évaluer l’impact et l’efficacité des mesures édictées au paragraphe 1 de la résolution 1532 (2004), en particulier en ce qui concerne les avoirs de l’ancien Président, M. Charles Taylor;

c) Évaluer l’application de la législation forestière adoptée par le Congrès libérien le 19 septembre 2006 et promulguée par la Présidente, Mme Johnson-Sirleaf, le 5 octobre 2006;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

d) Évaluer dans quelle mesure le Gouvernement libérien respecte les dispositions du Système de certification du Processus de Kimberley67 et coordonner ces activités d’évaluation avec le Processus de Kimberley;

e) Présenter au Conseil par l’intermédiaire du Comité, le 1erjuin 2009 au plus tard, un rapport à mi -parcours et, le 20 décembre 2009 au plus tard, un rapport final, sur toutes les questions visées au présent paragraphe et saisir éventuellement le Comité de bilans informels avant ces dates, en particulier sur les progrès accomplis dans le secteur du bois d’œuvre depuis la levée, en juin 2006, des mesures imposées au paragraphe 10 de la résolution 1521 (2003) ainsi que dans le secteur des diamants depuis la levée, en avril 2007, de celles imposées au paragraphe 6 de la même résolution;

f) Coopérer activement avec d’autres groupes d’experts compétents, notamment le Groupe d’experts sur la Côte d’Ivoire rétabli en application du paragraphe 10 de la résolution 1842 (2008) du 29 octobre 2008, ainsi qu’avec le Système de certification du Processus de Kimberley;

g) Recenser les domaines où les capacités des États de la région pourraient être renforcées pour faciliter l’application des mesures résultant du paragraphe 4 de la résolution 1521 (2003) et du paragraphe 1 de la résolution 1532 (2004), et faire des recommandations à cet égard;

h) Aider le Comité à actualiser les informations mises à la disposition du public sur les motifs qui ont présidé aux inscriptions de noms sur les listes des personnes et entités visées par l’interdiction de voyager et le gel des avoirs;

5. Prie le Secrétaire général de reconduire les membres actuels du Groupe d’experts et de prendre les dispositions voulues sur les plans financier et de la sécurité pour épauler le Groupe dans ses travaux;

6. Demande à tous les États et au Gouvernement libérien de coopérer pleinement avec le Groupe d’experts dans tous les aspects de son mandat;

7. Engage le Gouvernement libérien à continuer d’appliquer les recommandations formulées en 2008 par l’équipe d’examen du Processus de Kimberley afin de renforcer les contrôles internes sur l’extraction et l’importation de diamants;

8. Engage le Processus de Kimberley à poursuivre sa pleine coopération avec le Groupe d’experts et à rendre compte des progrès faits par le Libéria dans l’application des dispositions du Système de certification du Processus de Kimberley;

9. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6051eséance.

Décision

Le 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire générÊ0 :

« J’ai l’honneur de vous informer que les membres du Conseil de sécurité ont décidé d’envoyer une mission en Afrique, en principe du 14 au 21 mai 2009. La mission se rendra en Éthiopie, au Rwanda, en République démocratique du Congo et au Libéria. Les Ambassadeurs John Sawers du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et Ruhakana Rugunda de l’Ouganda dirigeront les volets Éthiopie (Addis-Abeba) et Rwanda (Kigali) ; l’Ambassadeur Jean-Maurice Ripert de France dirigera le volet République démocratique du Congo (Goma et Kinshasa) ; et l’Ambassadrice Susan Rice des États-Unis

70 S/2009/243.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

d’Amérique dirigera le volet Libéria (Monrovia). Les membres du Conseil sont convenus du mandat de la mission (voir annexes).

« À la suite de consultations avec les membres du Conseil, il a été décidé que la composition de la mission serait la suivante:

«Autriche (Ambassadeur Thomas Mayr-Harting)

« Burkina-Faso (Ambassadeur Michel Kafando)

« Chine (Conseiller Long Zhou)

« Costa Rica (Ambassadeur Jorge Urbina)

« Croatie (Ambassadeur Ranko Vilović) «États-Unis d’Amérique (Ambassadrice Susan Rice)

« Fédération de Russie (Conseiller hors classe Vladimir Safronkov)

« France (Ambassadeur Jean-Maurice Ripert)

«Jamahiriya arabe libyenne (Ambassadeur Abdurrahman Mohamed Shalgham)

« Japon (Ambassadeur Yukio Takasu)

« Mexique (Ambassadeur Claude Heller)

« Ouganda (Ambassadeur Ruhakana Rugunda)

« Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (Ambassadeur John Sawers)

«Turquie (Ministre Conseiller Fazli Çorman)

« Viet Nam (Ambassadeur Hoang Chi Trung)

«Je vous serais reconnaissant de faire distribuer le texte de la présente lettre et de ses annexes comme document du Conseil de sécurité.

« Annexe I

«Mandat de la mission du Conseil de sécurité en Afrique

« Union africaine

«Sous la direction des Ambassadeurs John Sawers (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) et Ruhakana Rugunda (Ouganda)

« 1. Continuer de nouer un partenariat efficace et d’améliorer la coopération entre l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies en favorisant un échange de vues sur des questions intéressant à la fois le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

«2. Échanger des vues sur des situations intéressant à la fois le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité, notamment les suivantes:

«a)

Un bref aperçu de la paix et de la sécurité en Afrique;

« b) La situation au Soudan:

«i) Darfour: entraves au processus politique et au fonctionnement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour;

« ii)

Situation humanitaire au Darfour;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« iii) Mise en œuvre de l’Accord de paix global du 9 janvier 200571 et difficultés rencontrées;

« iv) Soudan/Tchad : rôle du Groupe de contact de l’Accord de Dakar et difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’Accord de Doha du 3 mai 200972 et des accords bilatéraux précédents;

« c) La situation en Somalie:

« i) Évolution de la situation politique et militaire et des conditions de sécurité en Somalie et fonctionnement de la Mission de l’Union africaine en Somalie, y compris le dispositif d’appui logistique de l’Organisation des Nations Unies à la Mission;

«ii) Piraterie;

« d) La situation dans la région des Grands Lacs, en particulier dans l’est de la République démocratique du Congo: progrès accomplis et difficultés rencontrées dans la stabilisation de la partie orientale de la République démocratique du Congo;

« e) La résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement : efforts consentis par l’Union africaine pour régler la question des changements anticonstitutionnels de gouvernement et empêcher qu’ils se produisent.

« Annexe II

«Mandat de la mission du Conseil de sécurité en Afrique

« Région des Grands Lacs (République démocratique du Congo, Rwanda) «Éléments généraux

« 1. Rappeler l’engagement du Conseil de sécurité envers la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tous les États de la région.

«2. Exprimer le ferme appui du Conseil concernant l’amélioration des relations entre les pays de la région et les encourager à continuer de renforcer leur coopération politique, militaire et économique afin de garantir la stabilisation à long terme de la région des Grands Lacs.

«3. Réitérer l’appui au renforcement de la dynamique régionale, notamment grâce au développement, le cas échéant, de projets économiques d’intérêt commun et à l’application de mesures appropriées pour faciliter le commerce légal et mettre fin au trafic illégal des ressources naturelles.

«4. Souligner que toutes les parties devraient renforcer leur participation aux processus de Goma et de Nairobi, qui constituent le cadre convenu pour la stabilisation de la partie orientale de la République démocratique du Congo, et exhorter toutes les parties à réitérer pleinement leur engagement concernant leurs programmes respectifs de désarmement, démobilisation et réintégration et de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration.

« 5.

Réaffirmer l’appui du Conseil à la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur.

«6. Insister sur l’importance de l’application intégrale des mesures de sanction mises en place dans la résolution 1857 (2008).

71

72

S/2005/78, annexe.

S/2009/249, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«7. Souligner l’ampleur des ressources engagées par l’Organisation des Nations Unies pour le maintien de la paix dans la région des Grands Lacs et la nécessité d’obtenir un engagement clair de coopérer de la part de tous les acteurs nationaux et régionaux.

« 8. Souligner les préoccupations continues du Conseil concernant la protection des civils, examiner la situation des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et promouvoir le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, faire mieux prendre conscience de la nécessité de traiter des questions de violence sexuelle et de protection des enfants, et encourager les parties et les gouvernements concernés à faire en sorte que les responsables de graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire soient traduits en justice.

«Éléments supplémentaires concernant la République démocratique du Congo

«Sous la direction de l’Ambassadeur Jean -Maurice Ripert (France)

« 9. Reconnaître que le Gouvernement de la République démocratique du Congo est responsable au premier chef de la consolidation de la paix et de la stabilité et promouvoir le redressement et le développement du pays, qui nécessitent des efforts soutenus à long terme et un appui international approprié.

« 10. Réaffirmer l’appui du Conseil de sécurité à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo et recevoir des informations sur le plan de travail stratégique de la Mission, comme il a été demandé dans la résolution 1856 (2008).

« 11. Obtenir des mises à jour sur les opérations Kimia II et Rubia II, planifiées et exécutées conjointement par les Forces armées de la République démocratique du Congo et la Mission contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda et l’Armée de résistance du Seigneur et d’autres groupes armés, et réaffirmer que toutes les opérations militaires devraient être menées conformément au droit international humanitaire, au droit des droits de l’homme et au droit relatif aux réfugiés, et prendre des mesures appropriées pour protéger les civils.

« 12. Demander aux autorités congolaises d’intensifier leurs efforts en vue de réformer le secteur de la sécurité avec l’assistance de la communauté internationale.

« 13. Souligner l’appui du Conseil au renforcement des institutions démocratiques, de l’état de droit et de la bonne gouvernance en République démocratique du Congo, notamment grâce à la tenue d’élections locales.

« 14. Examiner les moyens d’améliorer la protection des civils en République démocratique du Congo et, en particulier, renforcer ses efforts pour prévenir la violence sexuelle et réagir dans ce domaine et améliorer la protection des enfants, en tenant compte des conclusions du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés.

« 15. Rappeler l’importance primordiale de la lutte contre l’impunité, surtout dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, en traduisant en justice ceux qui ont commis des crimes et atrocités.

«Éléments supplémentaires concernant le Rwanda

«Sous la direction de l’Ambassadeur John Sawers (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord)

« 16. Examiner les préoccupations du Rwanda dans la région et la manière dont elles peuvent être traitées tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les États de la région des Grands Lacs.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« Annexe III

«Mandat de la mission du Conseil de sécurité en Afrique

« Libéria

«Sous la direction de l’Ambassadrice Susan Rice (États-Unis d’Amérique)

« 1. Réaffirmer l’appui continu du Conseil de sécurité au Gouvernement et au peuple libériens au moment où ils reconstruisent leur pays, renforcent les bases d’une paix durable, de la démocratie constitutionnelle et du développement économique et assument la place qui leur revient au sein de la communauté des nations.

«2. Exprimer l’appui à la Mission des Nations Unies au Libéria et à la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Libéria ainsi qu’à leurs efforts pour promouvoir la paix et la sécurité au Libéria.

«3. Examiner les progrès réalisés dans l’application du mandat de la Mission, en particulier les progrès accomplis pour respecter les critères décrits dans le dix-huitième rapport périodique du Secrétaire général73, et évaluer les difficultés logistiques qui ont une influence sur la mobilité des troupes et des éléments de police de la Mission.

«4. Évaluer la capacité opérationnelle et la durabilité de la Police nationale libérienne et d’autres institutions nationales de sécurité ainsi que les progrès réalisés en matière de formation des Forces armées du Libéria.

« 5. Encourager les autorités libériennes à accroître leurs efforts pour préparer les institutions nationales de sécurité à assumer une plus grande responsabilité pour relever les défis en matière de maintien de l’ordre.

«6. Exprimer un appui aux efforts déployés par le Gouvernement libérien pour étendre et consolider l’autorité effective de l’État dans les 15 comtés du pays avec l’assistance de la communauté internationale.

«7. Examiner l’impact des facteurs sous-régionaux sur la situation au Libéria ainsi que les moyens de renforcer la coopération régionale, y compris les mesures visant à répondre à la menace du trafic illicite de stupéfiants.

« 8. Souligner l’importance de promouvoir et protéger les droits des civils, en particulier des femmes et des enfants, et évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre la violence à l’égard des enfants et des femmes, y compris la violence sexuelle et sexiste ainsi que l’exploitation et les abus sexuels.

« 9. Souligner l’appui du Conseil à la société civile, notamment les groupes de femmes.

« 10. Souligner la nécessité d’appliquer pleinement le régime des sanctions concernant le Libéria. »

73 S/2009/86.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA SITUATION EN SOMALIE74

Décision

À sa 5957eséance, le 19 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Somalie

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Somalie (S/2008/466) ».

Résolution 1831 (2008) du 19 août 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation en Somalie, en particulier les résolutions 733 (1992) du 23 janvier 1992, 1744 (2007) du 20 février 2007, 1801 (2008) du 20 février 2008, 1811 (2008) du 29 avril 2008 et 1814 (2008) du 15 mai 2008, et d’autres résolutions sur la question, à savoir les résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000, 1502 (2003) du 26 août 2003, 1612 (2005) du 26 juillet 2005, 1674 (2006) du 28 avril 2006 et 1738 (2006) du 23 décembre 2006, ainsi que les déclarations de son Président, en particulier celles des 14 juin75 et 19 décembre 200776,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Soulignant qu’il importe d’assurer et de maintenir la stabilité et la sécurité dans toute la Somalie, et insistant à cet égard sur la nécessité de désarmer, démobiliser et réintégrer les miliciens et ex-combattants en Somalie,

Réaffirmant qu’il condamne tous les actes de violence et d’incitation à la violence en Somalie, se déclarant préoccupé par tous actes visant à empêcher ou bloquer un processus politique pacifique, et exprimant son inquiétude devant la persistance de ces actes et incitations,

Rappelant que la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et les arrangements régionaux en matière de maintien de la paix et de sécurité, dans la mesure où ces questions se prêtent à une action régionale, fait partie intégrante de la sécurité collective organisée par la Charte des Nations Unies,

Se félicitant du communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en date du 29 juin 2008, annonçant que l’Union africaine prorogera pour une nouvelle période de six mois, à compter du 17 juillet 2008, le mandat de sa mission en Somalie,

Soulignant le concours apporté par la Mission de l’Union africaine en Somalie à la paix et à la stabilité durables dans le pays, se félicitant notamment de la constance de l’engagement des Gouvernements ougandais et burundais, condamnant tout acte d’hostilité dirigé contre la Mission, et engageant toutes les parties en Somalie et dans la région à la soutenir et à coopérer avec elle,

Se félicitant de la signature, le 19 août 2008, de l’accord entre le Gouvernement fédéral de transition de Somalie et l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie, et notant que ledit accord invite l’Organisation des Nations Unies à autoriser et déployer une force internationale de stabilisation dont les éléments seraient fournis par des pays amis de la Somalie, à l’exclusion des États voisins,

74 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1992 des résolutions et décisions sur cette question. 75 S/PRST/2007/19. 76 S/PRST/2007/49.

41


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Notant que dans le communiqué du Conseil de paix et de sécurité du 29 juin 2008 il est demandé à l’Organisation des Nations Unies de déployer en Somalie une opération de maintien de la paix appelée à appuyer la stabilisation à long terme et le relèvement du pays une fois la paix restaurée,

Rappelant qu’il est disposé à envisager, en temps utile, la création d’une opération de maintien de la paix qui prendrait la suite de la Mission, à condition que le processus politique ait avancé et que la situation sur le terrain sur le plan de la sécurité se soit améliorée,

Soulignant que le déploiement intégral de la Mission permettra de favoriser le retrait complet de Somalie des autres forces étrangères et contribuera à y créer les conditions nécessaires à une paix durable et à la stabilité,

Considérant que la situation en Somalie continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte,

1. Décide de renouveler l’autorisation accordée aux États membres de l’Union africaine de maintenir en Somalie, pour une nouvelle période de six mois, une mission qui sera habilitée à prendre toutes mesures nécessaires pour s’acquitter du mandat défini au paragraphe 9 de la résolution 1772 (2007) du 20 août 2007, et souligne en particulier que la Mission de l’Union africaine en Somalie est autorisée à prendre toutes mesures nécessaires, le cas échéant, pour veiller à la sécurité des infrastructures clefs et concourir, à la demande et selon ses moyens, à créer les conditions de sécurité nécessaires à l’acheminement de l’aide humanitaire;

2. Affirme que les dispositions des paragraphes 11 et 12 de la résolution 1772 (2007) continueront de s’appliquer à la mission visée au paragraphe 1 ci-dessus;

3. Exhorte les États membres de l’Union africaine à apporter leur concours à la Mission pour contribuer à faciliter le retrait complet des autres forces étrangères de Somalie et à créer les conditions d’une paix et d’une stabilité durables dans le pays;

4. Exhorte les États Membres à fournir des ressources financières, du personnel, du matériel et des services en vue du déploiement intégral de la Mission;

5. Engage le Secrétaire général à continuer d’examiner, avec le Président de la Commission de l’Union africaine et agissant en coordination avec les donateurs, les moyens de renforcer l’appui logistique, politique et technique que l’Organisation des Nations Unies apporte à l’Union africaine afin de consolider les capacités institutionnelles de cette dernière de façon qu’elle puisse tenir ses engagements et relever les défis qui se posent à elle lorsqu’il s’agit de soutenir la Mission et de faciliter son déploiement intégral, dans la mesure du possible et selon qu’il conviendra, l’objectif visé étant la conformité avec les normes des Nations Unies, et, à ce sujet, prend note des propositions formulées au paragraphe 32 du rapport du Secrétaire général, en date du 16 juillet 2008, sur la situation en Somalie77;

6. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5957eséance.

Décisions

À sa 5970eséance, le 4 septembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

77 S/2008/466.

42


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil78 :

«Le Conseil de sécurité se félicite de la signature à Djibouti, le 19 août 2008, d’un accord de paix et de réconciliation entre le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie (« accord de Djibouti »), du travail préliminaire accompli par le Comité de haut niveau et le Comité mixte de sécurité, créés en vertu dudit accord, ainsi que de l’évolution récente de la situation politique. Le Conseil est résolu à ce que l’accord constitue la base d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables pour le peuple somalien, y compris, à terme, le retrait des forces étrangères. Il se félicite des efforts déployés à cette fin par le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie et de leur attachement à la paix.

«Le Conseil réaffirme son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie.

« Le Conseil remercie le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, et le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie d’avoir favorisé le dialogue entre les parties et suscité l’adhésion au processus politique. Il remercie également le Gouvernement djiboutien d’avoir accueilli les pourparlers entre les parties.

«Le Conseil engage les parties à s’acquitter pleinement de tous les éléments de l’accord. Il souligne en particulier qu’il importe au plus haut point que les parties prennent immédiatement toutes les mesures nécessaires pour que l’aide humanitaire parvienne sans entrave au peuple somalien et qu’elles et leurs alliés mettent fin à tous les actes d’affrontement armé. Il appuie la mise en œuvre de l’accord et entend en examiner l’évolution de manière continue.

«Le Conseil réaffirme son appui énergique à la Mission de l’Union africaine en Somalie et exhorte une nouvelle fois la communauté internationale à fournir les ressources

financières, en personnel et en matériel et les services nécessaires au déploiement complet de la Mission.

«Le Conseil note que dans l’accord de Djibouti les parties ont demandé à l’Organisation des Nations Unies d’autoriser et de déployer une force internationale de stabilisation dans un délai de 120 jours. À cet égard, il prend note des communiqués publiés par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine les 29 juin et 8 et 20 août 2008.

« Le Conseil de sécurité, constatant les faits nouveaux positifs survenus récemment sur le plan politique à la suite de l’accord de Djibouti, comme l’a confirmé M. Ould-Abdallah, se déclare de nouveau disposé, comme il est dit dans sa résolution 1814 (2008), à envisager en temps utile la création d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies qui prendrait la suite de la Mission, à condition que le processus politique ait avancé et que la situation sur le terrain sur le plan de la sécurité se soit améliorée.

«Le Conseil rappelle les plans conditionnels établis par le Secrétaire général pour une mission intégrée de maintien de la paix des Nations Unies en Somalie recommandant la mise en place de plans pour le déploiement d’une force internationale de stabilisation, dans le cadre de l’approche proposée par le Secrétaire général dans son rapport du 14 mars 200879.

« À cet égard, le Conseil prie le Secrétaire général de préciser encore ses plans conditionnels et de lui présenter, en consultation avec les parties et autres acteurs concernés, une description détaillée et consolidée d’une force multinationale réalisable, de son mandat

78 S/PRST/2008/33.

79 S/2008/178 et Corr. 1 et 2.

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et des tâches qui en découlent, indiquant notamment la taille et le champ d’évolution géographique d’une telle force, qui serait déployée progressivement, et de lui présenter également un plan d’opérations détaillé pour une opération de maintien de la paix des Nations Unies réalisable.

«Le Conseil prie également le Secrétaire général de recenser les ressources financières, en personnel, en matériel et les services nécessaires et de solliciter d’urgence les États susceptibles de les fournir, se tient prêt à soutenir le Secrétaire général à cet égard et demande aux États de répondre favorablement à cet appel.

« Le Conseil prie en outre le Secrétaire général de lui rendre compte, dans un délai de 60 jours, de la mise en œuvre de l’accord de Djibouti par les parties, notamment de l’évolution de la situation sur le terrain, et également des plans qu’il aura élaborés, y compris des discussions avec les pays susceptibles de fournir des contingents. »

À sa 5987eséance, le 7 octobre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants du Canada, du Danemark, de l’Espagne, de la Grèce, du Japon, de la Lituanie, de la Malaisie, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de la République de Corée, de Singapour et de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

Résolution 1838 (2008) du 7 octobre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions 1814 (2008) du 15 mai 2008 et 1816 (2008) du 2 juin 2008,

Profondément préoccupé par la récente multiplication des actes de piraterie et des vols à main armée commis en mer contre des navires au large des côtes somaliennes et par la grave menace que font peser ces actes sur la sécurité, la rapidité et l’efficacité de l’acheminement de l’aide humanitaire en Somalie, sur la navigation internationale et sur la sécurité des routes maritimes commerciales ainsi que sur les activités de pêche menées conformément au droit international,

Constatant avec inquiétude que des actes de piraterie de plus en plus violents sont commis à l’aide d’armes de plus en plus lourdes, dans une zone de plus en plus étendue au large des côtes somaliennes, à l’aide de moyens de grande portée tels que des navires de ravitaillement, dénotant une organisation et des méthodes d’attaque plus sophistiquées,

Réaffirmant que le droit international, tel qu’édicté dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 (« la Convention»)80, définit, parmi d’autres activités maritimes, le cadre juridique de la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer,

Se félicitant de la contribution apportée par certains États, depuis novembre 2007, à la protection des convois maritimes du Programme alimentaire mondial, de la création par l’Union européenne d’une cellule de coordination chargée de soutenir les activités de surveillance et de protection menées par certains États membres de l’Union européenne au large des côtes somaliennes et la planification en cours d’une éventuelle opération navale militaire de l’Union européenne, ainsi que d’autres initiatives internationales et nationales prises aux fins de l’application des résolutions 1814 (2008) et 1816 (2008),

Notant que des organismes humanitaires ont récemment indiqué que, d’ici à la fin de l’année, quelque trois millions et demi de Somaliens seront tributaires de l’aide humanitaire alimentaire et que les compagnies maritimes agissant pour le compte du Programme alimentaire mondial ne livreront pas d’aide alimentaire à la Somalie si elles ne sont pas escortées par des

80

Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1834, no 31363.

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unités de la marine de guerre, se déclarant résolu à assurer la sécurité à long terme des livraisons du Programme alimentaire mondial à la Somalie, et rappelant que dans sa résolution 1814 (2008) il avait prié le Secrétaire général d’apporter son appui à l’action de protection des convois maritimes du Programme alimentaire mondial,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Prenant note de la lettre, en date du 1 er septembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Président de la Somalie pour lui faire savoir que le Gouvernement fédéral de transition était reconnaissant au Conseil de l’aide qu’il apportait et était disposé à envisager de collaborer avec d’autres États, ainsi qu’avec des organisations régionales, pour fournir des notifications préalables venant s’ajouter à celles déjà fournies conformément au paragraphe 7 de la résolution 1816 (2008) en vue de lutter contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes,

Rappelant que dans la déclaration de son Président, en date du 4 septembre 200878, il s’est félicité de la signature à Djibouti d’un accord de paix et de réconciliation et a rendu hommage pour ses efforts constants à M. Ahmedou Ould-Abdallah, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, et soulignant combien il importe de promouvoir un règlement global et durable en Somalie,

Rappelant également que dans la déclaration de son Président, en date du 4 septembre, il a noté que dans l’accord de Djibouti les parties ont demandé à l’Organisation des Nations Unies d’autoriser et de déployer dans un délai de cent vingt jours une force internationale de stabilisation, et attendant avec intérêt le rapport que doit lui présenter le Secrétaire général dans les soixante jours, notamment une description détaillée et consolidée d’une force multinationale réalisable, ainsi qu’un plan d’opérations détaillé pour une opération de maintien de la paix des Nations Unies réalisable,

Soulignant que la paix et la stabilité, le renforcement des institutions de l’État, le développement économique et social et le respect des droits de l’homme et de l’état de droit sont nécessaires pour créer des conditions propices à l’éradication totale de la piraterie et des vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes,

Considérant que les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer contre des navires dans les eaux territoriales somaliennes ou en haute mer au large des côtes somaliennes enveniment la situation dans le pays, laquelle continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Réaffirme qu’il condamne et déplore tous actes de piraterie et vols à main armée commis en mer contre des navires au large des côtes somaliennes;

2. Demande aux États intéressés par la sécurité des activités maritimes de participer activement à la lutte contre la piraterie visant des navires se trouvant en haute mer au large des côtes somaliennes, en particulier en y déployant des navires de guerre ou des aéronefs militaires, conformément au droit international tel qu’édicté dans la Convention80;

3. Demande aux États dont les navires de guerre ou aéronefs militaires opèrent au large des côtes somaliennes, en haute mer ou dans l’espace aérien surjacent, d’utiliser tous les moyens nécessaires au large des côtes somaliennes, en haute mer ou dans l’espace aérien surjacent, en conformité avec le droit international tel qu’édicté dans la Convention, pour réprimer les actes de piraterie;

4. Demande instamment aux États qui en ont les moyens de coopérer avec le Gouvernement fédéral de transition dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer, conformément aux dispositions de la résolution 1816 (2008);

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

5. Demande instamment aux États et aux organisations régionales de continuer à agir, conformément aux dispositions de la résolution 1814 (2008), pour protéger les convois maritimes du Programme alimentaire mondial, ce qui est d’une importance vitale pour l’acheminement de l’aide humanitaire à la population somalienne;

6. Demande instamment aux États, comme il est notamment mentionné dans la résolution A.1002(25) de l’Organisation maritime internationale en date du 29 novembre 2007, de fournir, le cas échéant, aux navires battant leur pavillon des conseils et directives concernant les mesures de protection appropriées destinées à leur permettre de parer aux attaques ou les mesures à prendre en cas d’attaque ou de menace d’attaque lorsqu’ils naviguent au large des côtes somaliennes;

7. Demande aux États et aux organisations régionales, agissant aux fins de l’application des paragraphes 3 à 5 de la présente résolution, de coordonner leur action;

8. Affirme que les dispositions de la présente résolution s’appliquent à la seule situation en Somalie et n’affectent pas les droits, obligations ou responsabilités dérivant pour les États Membres du droit international, notamment les droits ou obligations résultant de la Convention, pour ce qui est de toute situation, et souligne en particulier que la présente résolution ne peut être considérée comme établissant un droit international coutumier;

9. Attend avec intérêt le rapport demandé au Secrétaire général au paragraphe 13 de sa résolution 1816 (2008) et entend examiner la situation ayant trait à la piraterie et aux vols à main armée commis en mer contre des navires se trouvant au large des côtes somaliennes, dans l’intention, en particulier, de renouveler pour une période supplémentaire, à la demande du Gouvernement fédéral de transition, les autorisations accordées au paragraphe 7 de la résolution 1816(2008);

10. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5987eséance.

Décisions

À sa 6009eséance, le 30 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil8 1 :

« Le Conseil de sécurité condamne avec la plus grande fermeté les attentats-suicides terroristes commis à Hargeysa et Boosasso (Somalie) le 29 octobre 2008. Ces odieux attentats, qui ont fait de nombreux morts et blessés et semblent avoir été concertés, étaient dirigés contre les locaux du Programme des Nations Unies pour le développement et un bureau du Gouvernement éthiopien ainsi que des bureaux des pouvoirs publics locaux.

«Le Conseil exprime sa très sincère sympathie aux victimes de ces attentats et présente ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’à la population et aux autorités somaliennes et éthiopiennes. Il constate avec gratitude que certaines victimes sont soignées au centre médical français de Djibouti.

«Le Conseil note avec satisfaction l’action que mène le personnel des Nations Unies sur le terrain en faveur de la population somalienne.

«Le Conseil souligne la nécessité de traduire en justice les auteurs, organisateurs et instigateurs de ces actes de terrorisme inqualifiables, ainsi que ceux qui les ont financés, et

81 S/PRST/2008/41.

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demande instamment à tous les États, agissant conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et de la résolution 1373 (2001), et conformément à la résolution 1624 (2005), de coopérer activement avec les autorités somaliennes à cette fin.

«Le Conseil réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et l’auteur.

« Le Conseil réaffirme également qu’il faut lutter par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, contre les menaces contre la paix et la sécurité internationales que sont les actes de terrorisme. Il rappelle aux États qu’ils doivent veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.

«Le Conseil se déclare de nouveau résolu à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte. »

À sa 6019eséance, le 20 novembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

Résolution 1844 (2008) du 20 novembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation en Somalie, en particulier les résolutions 733 (1992) du 23 janvier 1992, 751 (1992) du 24 avril 1992, 1356 (2001) du 19 juin 2001, 1425 (2002) du 22 juillet 2002, 1519 (2003) du 16 décembre 2003, 1676 (2006) du 10 mai 2006, 1725 (2006) du 6 décembre 2006, 1744 (2007) du 20 février 2007, 1772 (2007) du 20 août 2007, 1801 (2008) du 20 février 2008, 1811 (2008) du 29 avril 2008 et 1814 (2008) du 15 mai 2008, ainsi que les déclarations de son Président, en particulier celles des 13 juillet 200682, 22 décembre 200683, 30 avril 200784 et 14 juin 200775, et rappelant également sa résolution 1730 (2006) du 19 décembre 2006 sur les questions d’ordre général relatives aux sanctions,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Soulignant qu’il importe d’assurer et de maintenir la stabilité et la sécurité dans toute la Somalie,

Réaffirmant qu’il condamne tous les actes de violence et d’incitation à la violence en Somalie et se déclarant préoccupé par tout acte visant à empêcher ou à entraver un processus politique pacifique,

Exprimant la profonde inquiétude que lui inspire la récente multiplication des actes de piraterie et des vols à main armée commis en mer contre des navires au large des côtes somaliennes, et notant le rôle que peut jouer la piraterie dans le financement des activités commises par des groupes armés en violation de l’embargo, comme le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) [« le Comité »] l’a indiqué au Conseil dans sa déclaration du 9 octobre 2008,

82 S/PRST/2006/31. 83 S/PRST/2006/59. 84 S/PRST/2007/13.

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Soulignant le concours que l’embargo sur les armes imposé au paragraphe 5 de la résolution 733 (1992), développé et modifié par les résolutions 1356 (2001), 1425 (2002), 1725 (2006), 1744 (2007) et 1772 (2007) continue d’apporter à la paix et à la sécurité de la Somalie, et exigeant de nouveau que tous les États Membres, en particulier les États de la région, respectent pleinement les exigences énoncées dans lesdites résolutions,

Rappelant son intention, exprimée au paragraphe 6 de la résolution 1814 (2008), de prendre des mesures à l’encontre de quiconque tenterait d’empêcher ou de bloquer un processus politique pacifique, menacerait par la force les institutions fédérales de transition somaliennes ou la Mission de l’Union africaine en Somalie, ou agirait de manière à remettre en cause la stabilité de la Somalie ou de la région,

Rappelant également son intention, exprimée au paragraphe 7 de la résolution 1814 (2008), de renforcer l’efficacité de l’embargo sur les armes imposé à l’encontre de la Somalie et de prendre des mesures contre ceux qui violent l’embargo et ceux qui leur prêtent concours pour ce faire,

Rappelant qu’il a demandé au Comité, aux paragraphes 6 et 7 de la résolution 1814 (2008), de lui présenter des recommandations concernant des mesures ciblées spécifiques contre de telles personnes ou entités,

Prenant note de la lettre, en date du 1eraoût 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Vice-Président du Comité,

Considérant que la situation en Somalie continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide que tous les États Membres doivent prendre les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées par le Comité en application du paragraphe 8 de la présente résolution, étant entendu qu’aucune des dispositions du présent paragraphe n’oblige un État à refuser à ses propres nationaux l’entrée sur son territoire;

2. Décide également que les mesures imposées en vertu du paragraphe 1 ci-dessus ne s’appliquent pas dans les cas suivants :

a) Lorsque le Comité établit à l’avance, au cas par cas, que le voyage se justifie par des raisons humanitaires, y compris un devoir religieux;

b) Lorsque le Comité conclut, au cas par cas, qu’une dérogation favoriserait la réalisation des objectifs que sont la paix et la réconciliation nationale en Somalie et la stabilité dans la région;

3. Décide en outre que tous les États Membres doivent geler immédiatement les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect des personnes ou entités que le Comité aura identifiées conformément au paragraphe 8 de la présente résolution, ou de toute personne ou entité agissant pour le compte ou sur les ordres de celles-ci, désignées par le Comité, et décide que tous les États Membres doivent veiller à empêcher que leurs nationaux ou toute personne ou entité se trouvant sur leur territoire ne mettent à la disposition de ces personnes ou entités aucuns fonds, avoirs financiers ou ressources économiques, ou n’en permettent l’utilisation à leur profit;

4. Décide que les dispositions du paragraphe 3 ci-dessus ne s’appliquent pas aux fonds,

autres avoirs financiers ou ressources économiques dont les États Membres concernés auront constaté qu’ils remplissent l’une des conditions suivantes:

a) Ils sont nécessaires pour régler des dépenses ordinaires, notamment pour payer des

denrées alimentaires, loyers ou mensualités de prêts hypothécaires, médicaments ou frais médicaux, impôts, primes d’assurance, factures de services collectifs de distribution, ou exclusivement pour le règlement d’honoraires d’un montant raisonnable et le remboursement de dépenses engagées par des juristes dont les services ont été employés, ou des frais ou commissions

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liés, conformément à la législation nationale, au maintien en dépôt de fonds, autres avoirs financiers ou ressources économiques gelés, après que lesdits États auront informé le Comité de leur intention d’autoriser, dans les cas où cela serait justifié, l’accès auxdits fonds, autres avoirs financiers ou ressources économiques, et en l’absence de décision contraire du Comité dans les trois jours ouvrables qui ont suivi;

b) Ils sont nécessaires pour régler des dépenses extraordinaires, à condition que lesdits États ou États Membres en aient avisé le Comité et que celui-ci ait donné son accord;

c) Ils font l’objet d’un privilège ou d’une décision judiciaire, administrative ou arbitrale, auquel cas les fonds, autres avoirs financiers ou ressources économiques peuvent être utilisés à cette fin, à condition que le privilège ou la décision soient antérieurs à la présente résolution, que le créancier privilégié ou le bénéficiaire de la décision judiciaire, administrative ou arbitrale ne soit pas une personne ou entité désignée par le Comité conformément au paragraphe 3 ci-dessus et que le privilège ou la décision judiciaire, administrative ou arbitrale aient été portés à la connaissance du Comité par les États ou États Membres concernés;

5. Décide également que les États Membres pourront autoriser le versement aux comptes gelés en vertu des dispositions du paragraphe 3 de la présente résolution des intérêts et autres rémunérations acquis par ces comptes ou des paiements effectués au titre de marchés, accords ou obligations souscrits avant la date à laquelle ces comptes ont été assujettis aux dispositions de la présente résolution, étant entendu que ces intérêts, rémunérations et paiements resteront assujettis auxdites dispositions et resteront gelés;

6. Réaffirme l’embargo général et complet sur les armes imposé à l’encontre de la Somalie par la résolution 733 (1992), tel que développé et modifié par les résolutions 1356 (2001), 1425 (2002), 1725 (2006), 1744 (2007) et 1772 (2007);

7. Décide que tous les États Membres doivent prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, d’armes et de matériel militaire et la fourniture directe ou indirecte d’une assistance ou d’une formation technique, financière ou autre, y compris les services d’investissement, de courtage ou autres services financiers, en rapport avec des activités militaires ou la fourniture, la vente, le transfert, la fabrication, l’entretien ou l’emploi d’armes ou de matériel militaire, aux personnes ou entités désignées par le Comité en application du paragraphe 8 ci-dessous;

8. Décide également que les dispositions des paragraphes 1, 3 et 7 ci-dessus s’appliquent à toutes personnes et que celles des paragraphes 3 et 7 ci-dessus s’appliquent à toutes entités, désignées par le Comité:

a) Comme se livrant ou apportant appui à des actes qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la Somalie, notamment les actes qui mettent en péril l’accord de Djibouti du 19 août 2008 ou le processus politique, ou comme menaçant par la force les institutions fédérales de transition ou la Mission de l’Union africaine en Somalie;

b) Comme ayant agi en violation de l’embargo général et complet sur les armes réaffirmé au paragraphe 6 de la présente résolution;

c) Comme faisant obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire destinée à la Somalie, à l’accès à cette aide ou à sa distribution en Somalie;

9. Décide en outre que les mesures énoncées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution cessent de s’appliquer à ces personnes ou entités si et dès lors que le Conseil retire leurs noms de la liste des personnes et entités désignées;

10. Souligne qu’il importe que le Comité agisse en coordination avec les autres comités des sanctions et avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie;

11. Décide d’élargir le mandat du Comité tel qu’il est énoncé dans la résolution 751 (1992) pour y inclure les tâches suivantes :

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

a) Surveiller, avec l’appui du Groupe de contrôle créé par la résolution 1519 (2003), l’application des mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution, ainsi que l’embargo général et complet sur les armes réaffirmé au paragraphe 6 de la présente résolution;

b) Demander à tous les États Membres, en particulier à ceux de la région, de lui communiquer des renseignements sur les dispositions qu’ils auront prises pour appliquer les mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution et toutes informations qu’il jugerait utiles à cet égard;

c) Examiner les informations obtenues au sujet de violations présumées des mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution, au paragraphe 5 de la résolution 733 (1992) et aux paragraphes 1 et 2 de la résolution 1425 (2002), et prendre des mesures appropriées, si nécessaire;

d) Désigner les personnes et entités visées aux paragraphes 3 et 8 de la présente résolution, à la demande des États Membres, comme indiqué au paragraphe 12 ci-dessous;

e) Examiner les demandes de dérogation prévues aux paragraphes 2 et 4 de la présente résolution et se prononcer à leur sujet;

f) Revoir régulièrement la liste des personnes et entités désignées par le Comité en application des paragraphes 3 et 8 de la présente résolution en vue de la tenir aussi à jour et complète que possible et de s’assurer que les noms inscrits y figurent toujours à juste titre, et encourager les États Membres à communiquer toutes informations supplémentaires dès qu’elles sont disponibles;

g) Adresser au Conseil, tous les cent vingt jours au moins, un rapport sur ses travaux et sur l’application de la présente résolution, accompagné de ses observations et recommandations, en particulier sur les moyens de renforcer l’efficacité des mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution;

h) Recenser les éventuels cas de non-conformité avec les mesures visées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution et décider pour chaque cas de la conduite à suivre, et prie le Président de rendre compte des activités menées à ce sujet par le Comité dans les rapports périodiques qu’il présentera au Conseil en application de l’alinéa g ci-dessus;

i) Modifier ses directives en vigueur pour faciliter l’application des mesures résultant de la présente résolution et réexaminer ces directives activement et autant que nécessaire;

Inscription sur la liste

12. Engage les États Membres à communiquer au Comité, aux fins d’inscription sur sa liste, les noms de personnes ou entités répondant aux critères énoncés au paragraphe 8 de la présente résolution ainsi que les noms de toutes entités appartenant à ces personnes ou entités ou contrôlées directement ou indirectement par elles ou des personnes ou entités agissant au nom ou sur les instructions de ces entités;

13. Décide que les États, lorsqu’ils proposent au Comité d’inscrire des noms sur la liste, doivent fournir un exposé détaillé des motifs et suffisamment d’informations pour permettre aux États Membres d’identifier avec certitude les personnes et entités visés, et décide également que les États doivent, pour chaque demande d’inscription, préciser les éléments du mémoire correspondant qui pourraient être divulgués, notamment pour permettre au Comité d’établir le résumé décrit au paragraphe 14 ci-dessous ou pour aviser ou informer la personne ou l’entité dont le nom est porté sur la liste, et les éléments qui pourraient être communiqués sur demande aux États intéressés;

14. Charge le Comité, lorsqu’il ajoute un nom à la liste, de publier sur son site Web, en coordination avec les États ayant fait la demande d’inscription correspondante et avec l’aide du Groupe de contrôle, un résumé des motifs de l’inscription;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

15. Décide qu’après publication, et en tout état de cause dans la semaine suivant l’inscription d’un nom sur la liste, le Secrétariat notifiera la mission permanente du ou des pays dans lequel (lesquels) l’on est fondé à croire que la personne ou l’entité se trouve et, dans le cas d’une personne, le pays de nationalité de l’intéressée (pour autant qu’on le sache), et joindra à cet avis copie de la partie du mémoire pouvant être divulguée, des informations sur les motifs de l’inscription figurant sur le site Web du Comité, une description des effets de l’inscription tels qu’ils résultent des résolutions pertinentes, les modalités d’examen par le Comité des demandes de retrait de la liste et les dispositions relatives aux possibilités de dérogation;

16. Exige que les États Membres qui reçoivent la notification visée au paragraphe 15 ci-dessus prennent toutes mesures possibles, dans le respect de leurs lois et pratiques internes, pour aviser ou informer en temps voulu la personne ou l’entité visée de l’inscription de son nom sur la liste, et lui communiquer les informations fournies par le Secrétariat visées au paragraphe 15 ci-dessus;

17. Engage les États Membres qui reçoivent la notification visée au paragraphe 15 ci-dessus à informer le Comité des dispositions qu’ils auront prises pour appliquer les mesures prévues aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution;

Radiation de la liste

18. Se félicite de la création au sein du Secrétariat d’un point focal chargé, conformément à la résolution 1730 (2006), de donner la possibilité aux personnes, groupes, entreprises ou entités figurant sur la liste de lui soumettre directement une demande de radiation de leur nom de la liste;

19. Prie instamment les États à l’origine de l’inscription sur la liste et les États de nationalité ou de résidence d’examiner dans les délais voulus les demandes de radiation reçues par l’intermédiaire du point focal conformément aux procédures définies dans l’annexe à la résolution 1730 (2006) et d’indiquer s’ils souscrivent ou s’opposent à telle ou telle demande afin d’en faciliter l’examen par le Comité;

20. Charge le Comité d’examiner, conformément à ses directives, les demandes de radiation de la liste établie par le Comité au nom de celles des personnes et entités désignées qui ne rempliraient plus les critères définis dans la présente résolution;

21. Décide que, dans la semaine suivant la radiation d’un nom de la liste établie par le Comité des personnes et entités désignées, le Secrétariat notifiera la mission permanente du ou des pays dans lequel (lesquels) on est fondé à croire que la personne ou l’entité se trouve et, dans le cas d’une personne, le pays de nationalité de l’intéressée (pour autant qu’on le sache), et exige des États qui reçoivent une telle notification qu’ils prennent des mesures, conformément à leurs lois et pratiques internes, pour aviser ou informer promptement la personne ou l’entité concernée de la radiation de son nom de la liste;

22. Engage le Comité à veiller à établir des procédures équitables et claires pour l’inscription de noms sur la liste des personnes et entités désignées établie par le Comité et pour leur radiation de cette liste ainsi que pour l’octroi de dérogations pour raisons humanitaires;

23. Décide que le mandat du Groupe de contrôle, tel que défini au paragraphe 3 de la résolution 1811 (2008), comportera les tâches énumérées ci-après:

a) Aider le Comité à surveiller l’application de la présente résolution en fournissant toutes informations sur les violations des mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution ainsi que de l’embargo général et complet sur les armes réaffirmé au paragraphe 6 de la présente résolution;

b) Insérer dans ses rapports au Comité toutes informations concernant la désignation par le Comité des personnes et entités visées au paragraphe 8 de la présente résolution;

c) Aider le Comité à rassembler les résumés des motifs d’inscription mentionnés au paragraphe 14 de la présente résolution;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

24. Rappelle à tous les États Membres qu’ils sont tenus d’appliquer strictement les mesures résultant de la présente résolution et de toutes les résolutions pertinentes;

25. Décide que tous les États Membres rendront compte au Comité dans les cent vingt jours suivant l’adoption de la présente résolution des mesures qu’ils auront prises pour donner effet aux paragraphes 1 à 7 de la présente résolution;

26. Décide également de revoir dans un délai de douze mois les mesures énoncées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la présente résolution;

27. Décide en outre de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6019eséance.

Décisions

À sa 6020eséance, le 20 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Somalie

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Somalie (S/2008/709) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Haile Menkerios, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, et à M. Raisedon Zenenga, Directeur de la Division de l’Afrique II du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Efthimios Mitropoulos, Secrétaire général de l’Organisation maritime internationale, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 11 novembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la Jamahiriya arabe libyenne auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à MmeLila Ratsifandrihamanana, Observatrice permanente de l’Union africaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6026eséance, le 2 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Australie, du Canada, du Danemark, de l’Espagne, de la Grèce, du Japon, de la Malaisie, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de la République de Corée, de Singapour, de la Somalie et de l’Ukraine à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

Résolution 1846 (2008) du 2 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation en Somalie, en particulier les résolutions 1814 (2008) du 15 mai 2008, 1816 (2008) du 2 juin 2008 et 1838 (2008) du 7 octobre 2008,

Restant profondément préoccupé par la menace que la piraterie et les vols à main armée commis en mer contre des navires font peser sur la sécurité, la rapidité et l’efficacité de l’acheminement de l’aide humanitaire en Somalie, sur la navigation internationale et sur la sécurité des routes maritimes commerciales, ainsi que sur les autres navires vulnérables, y compris les activités de pêche menées conformément au droit international,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Réaffirmant que le droit international, tel qu’édicté dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 («la Convention»)80, parmi d’autres activités maritimes, définit le cadre juridique de la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis

en mer,

Tenant compte de la crise que traverse la Somalie et du fait que le Gouvernement fédéral de transition n’a les moyens ni de tenir les pirates à distance, ni de patrouiller dans les voies de circulation maritime internationales au large des côtes du pays ou dans ses eaux territoriales et d’en assurer la sécurité,

Prenant note des demandes d’aide internationale présentées par le Gouvernement fédéral de transition visant à obtenir une aide internationale pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes, notamment de la lettre, en date du 1erseptembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Président de la Somalie pour lui faire savoir que le Gouvernement fédéral de transition était reconnaissant au Conseil de l’aide qu’il apportait et était disposé à envisager de collaborer avec d’autres États ainsi qu’avec des organisations régionales pour lutter contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes, de la lettre, en date du 20 novembre 2008, par laquelle le Gouvernement fédéral de transition demandait que les dispositions de la résolution 1816 (2008) soient prorogées, et de la demande formulée le 20 novembre devant le Conseil par le Représentant permanent de la Somalie auprès de l’Organisation des Nations Unies tendant à ce qu’elles soient prorogées pour une période additionnelle de douze mois85,

Prenant note également des lettres adressées au Secrétaire général par le Gouvernement fédéral de transition pour lui donner notification préalable des noms des États qui coopèrent avec lui dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes ainsi que des lettres adressées au Conseil par d’autres États Membres pour l’informer des mesures qu’ils avaient prises, conformément aux paragraphes 7 et 12 de la résolution 1816 (2008), et encourageant les États coopérants dont les noms avaient préalablement été communiqués au Secrétaire général par le Gouvernement fédéral de transition à poursuivre leurs actions respectives,

Se déclarant de nouveau résolu à assurer la sécurité à long terme des livraisons par mer du Programme alimentaire mondial à la Somalie,

Rappelant que dans sa résolution 1838 (2008) il s’est félicité de la contribution apportée par certains États, depuis novembre 2007, à la protection des convois maritimes du Programme alimentaire mondial et de la création par l’Union européenne d’une cellule de coordination chargée de soutenir les actions de surveillance et de protection menées par certains États membres de l’Union européenne au large des côtes somaliennes, ainsi que d’autres initiatives internationales et nationales prises aux fins de l’application des résolutions 1814 (2008) et 1816 (2008),

Soulignant que la paix et la stabilité en Somalie, le renforcement des institutions publiques, le développement économique et social et le respect des droits de l’homme et de l’état de droit sont nécessaires pour créer les conditions d’une éradication totale de la piraterie et des vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes,

Se félicitant de la signature, le 19 août 2008, par le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie d’un accord de paix et de réconciliation (« accord de Djibouti») et, le 26 octobre 2008, d’un accord conjoint de cessez-le-feu, notant que dans l’accord de Djibouti il est demandé que l’Organisation des Nations Unies autorise et déploie une force internationale de stabilisation, et prenant acte du rapport du Secrétaire général sur la

85Voir S/PV.6020.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

situation en Somalie en date du 17 novembre 200886, y compris de ses recommandations à cet égard,

Se félicitant également du rôle déterminant joué par la Mission de l’Union africaine en Somalie dans l’acheminement de l’aide humanitaire en Somalie par le port de Mogadiscio et du concours apporté par la Mission aux fins de l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables en Somalie, et notant avec satisfaction notamment les importantes contributions des Gouvernements ougandais et burundais en faveur de la Somalie,

Se félicitant en outre de l’organisation, en décembre 2008, d’une réunion ministérielle du Conseil pour étudier les moyens d’améliorer la coordination internationale dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes et veiller à ce que la communauté internationale dispose des autorisations et moyens nécessaires pour l’aider dans cette action,

Constatant que les actes de piraterie et les vols à main armée commis contre des navires dans les eaux territoriales somaliennes ou en haute mer au large des côtes somaliennes enveniment la situation dans le pays, laquelle continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Réaffirme qu’il condamne et déplore tous les actes de piraterie et vols à main armée commis contre des navires dans les eaux territoriales somaliennes ou en haute mer au large des côtes somaliennes;

2. Note avec inquiétude les conclusions du rapport du Groupe de contrôle sur la Somalie, en date du 20 novembre 2008, selon lesquelles le versement aux pirates de rançons de plus en plus élevées encourage la piraterie au large des côtes somaliennes87 ;

3. Se félicite des efforts déployés par l’Organisation maritime internationale pour actualiser les directives et recommandations qu’elle a établies à l’usage des compagnies de transport maritime et des gouvernements en vue de prévenir et réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer et pour fournir dès que possible ces directives à tous les États Membres et à l’ensemble des compagnies de transport maritime international opérant au large des côtes somaliennes;

4. Prie les États, agissant en coopération avec les compagnies de transport maritime, les compagnies d’assurance et l’Organisation maritime internationale, de veiller à ce que les navires battant leur pavillon reçoivent les informations et directives appropriées concernant les techniques d’évitement, d’évasion et de défense et les mesures à prendre en cas d’attaque ou de menace d’attaque au large des côtes somaliennes;

5. Prie les États et les organisations intéressées, y compris l’Organisation maritime internationale, de fournir à la Somalie et aux États côtiers voisins, à leur demande, une assistance technique visant à renforcer la capacité qu’ont ces États d’assurer la sécurité côtière et maritime, y compris la lutte contre les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes et des côtes des pays voisins;

6. Se félicite des initiatives prises par le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France, l’Inde, les Pays-Bas et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ainsi que par les organisations régionales et internationales pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes, conformément aux résolutions 1814 (2008), 1816 (2008) et 1838 (2008), et de la décision de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord de lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes, notamment en

86 S/2008/709.

87 Voir S/2008/769.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

escortant les navires du Programme alimentaire mondial, et accueille avec une vive satisfaction tout particulièrement la décision prise par l’Union européenne, le 10 novembre 2008, de mener, pour une durée de douze mois à compter de décembre 2008, une opération navale visant à protéger les convois maritimes du Programme alimentaire mondial qui acheminent l’aide humanitaire en Somalie, ainsi que d’autres navires vulnérables, et de réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes;

7. Prie les États et les organisations régionales, notamment en échangeant des informations dans un cadre bilatéral ou agissant par l’intermédiaire de l’Organisation des Nations Unies, de coordonner l’action qu’ils mènent pour décourager les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes en coopérant entre eux ainsi qu’avec l’Organisation maritime internationale, les compagnies de transport maritime international, les États du pavillon et le Gouvernement fédéral de transition;

8. Prie le Secrétaire général de lui présenter dans les trois mois suivant l’adoption de la présente résolution un rapport sur les moyens de garantir durablement la sécurité de la navigation internationale au large des côtes somaliennes, y compris la sécurité à long terme des convois maritimes du Programme alimentaire mondial effectuant des livraisons en Somalie, et sur le rôle de coordination et de direction que pourrait éventuellement jouer l’Organisation des Nations Unies à cet égard pour mobiliser les États Membres et les organisations régionales dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes;

9. Prie les États et les organisations régionales qui en ont les moyens de participer activement à la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes, en particulier, conformément à la présente résolution et au droit international applicable, en y déployant des navires de guerre ou des aéronefs militaires et en saisissant les embarcations, navires, armes et autre matériel apparenté qui servent ou dont on a de bonnes raisons de suspecter qu’ils serviront à commettre des actes de piraterie et des vols à main armée au large des côtes somaliennes, et en en disposant;

10. Décide que, pour une période de douze mois à compter de l’adoption de la présente résolution, les États et les organisations régionales qui coopèrent avec le Gouvernement fédéral de transition dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes et dont le Gouvernement fédéral de transition aura préalablement communiqué les noms au Secrétaire général sont autorisés:

a) À entrer dans les eaux territoriales somaliennes afin de réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer, en respectant l’action autorisée en haute mer en cas de piraterie conformément au droit international applicable;

b) À utiliser dans les eaux territoriales somaliennes, en respectant l’action autorisée en haute mer en cas de piraterie conformément au droit international applicable, tous moyens nécessaires pour réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer;

11. Affirme que les autorisations données dans la présente résolution s’appliquent à la seule situation en Somalie et n’affectent pas les droits, obligations ou responsabilités dérivant pour les États Membres du droit international, notamment les droits ou obligations résultant de la Convention80, pour ce qui est de toute autre situation, souligne en particulier que la présente résolution ne peut être regardée comme établissant un droit international coutumier, et affirme également que les présentes autorisations n’ont été données qu’à la suite de la réception de la lettre, en date du 20 novembre 2008, par laquelle le Gouvernement fédéral de transition a signifié son accord;

12. Affirme également que les mesures imposées au paragraphe 5 de la résolution 733 (1992) du 23 janvier 1992 et développées aux paragraphes 1 et 2 de la résolution 1425 (2002) du 22 juillet 2002 ne s’appliquent pas à la fourniture d’assistance technique à la Somalie aux seules fins énoncées au paragraphe 5 de la présente résolution, qui font l’objet d’une dérogation conformément à la procédure définie à l’alinéa b du paragraphe 11 et au paragraphe 12 de la résolution 1772 (2007) du 20 août 2007;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

13. Demande aux États coopérants de prendre les dispositions voulues pour garantir que les activités qu’ils mèneront conformément aux autorisations accordées au paragraphe 10 de la présente résolution n’auront pas pour effet sur le plan pratique de refuser ou restreindre le droit de passage inoffensif des navires d’États tiers;

14. Demande à tous les États, en particulier aux États du pavillon, aux États du port et aux États côtiers, ainsi qu’aux États de nationalité des victimes ou des auteurs d’actes de piraterie ou de vols à main armée et aux États tirant juridiction du droit international ou de leur droit interne, de coopérer en vue de déterminer lequel aura compétence et de prendre les mesures voulues d’enquête et de poursuite à l’encontre des auteurs d’actes de piraterie et de vols à main armée commis au large des côtes somaliennes, conformément au droit international applicable, y compris le droit international des droits de l’homme, et de seconder ces efforts, notamment en fournissant une assistance en matière de logistique et d’exercice des voies de droit vis-à-vis des personnes relevant de leur juridiction et de leur contrôle, telles que les victimes, les témoins et les personnes détenues dans le cadre d’opérations menées en vertu de la présente résolution;

15. Note qu’aux termes de la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime du 10 mars 198888 les États parties sont tenus d’ériger en infraction le fait de s’emparer d’un navire ou d’en exercer le contrôle par violence ou menace de violence ou toute autre forme d’intimidation, d’établir leur compétence à l’égard de ces infractions et d’accepter la remise des personnes responsables ou soupçonnées de tels actes, et exhorte les États parties à ladite Convention à s’acquitter pleinement des obligations que celle-ci leur impose et à coopérer avec le Secrétaire général et l’Organisation maritime internationale en vue de se donner les moyens judiciaires de poursuivre les personnes soupçonnées d’actes de piraterie et de vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes;

16. Prie les États et les organisations régionales qui coopèrent avec le Gouvernement fédéral de transition d’informer le Conseil ainsi que le Secrétaire général, dans un délai de neuf mois, de l’application des mesures qu’ils auront prises en exécution des autorisations découlant du paragraphe 10 de la présente résolution;

17. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte dans les onze mois suivant l’adoption de la présente résolution de l’application de celle-ci et de la situation concernant les actes de piraterie et les vols à main armée commis dans les eaux territoriales et en haute mer au large des côtes somaliennes;

18. Prie le Secrétaire général de l’Organisation maritime internationale, en fonction des affaires portées à son attention sur accord de tous les États côtiers affectés et compte dûment tenu des arrangements de coopération bilatérale et régionale existants, de lui rendre compte de la situation concernant la piraterie et les vols à main armée;

19. Entend suivre la situation et, le cas échéant, envisager de reconduire pour des périodes supplémentaires les autorisations découlant du paragraphe 10 de la présente résolution si le Gouvernement fédéral de transition lui en fait la demande;

20. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6026eséance.

Décisions

À sa 6046e séance, le 16 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne, du Danemark, de l’Égypte, de l’Espagne, de la Grèce (Ministre adjoint de la défense), de l’Inde, du Japon (Vice-Ministre parlementaire des affaires étrangères), du Libéria, de la Norvège, de la République de Corée, de la Somalie (Ministre des affaires étrangères), de la Suède, de la Turquie et du Yémen à participer, sans droit de vote, en vertu de

88 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1678, no29004.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 12 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente de la Jamahiriya arabe libyenne auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Yahya Mahmassani, Observateur permanent de la Ligue des États arabes auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 15 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Ramtane Lamamra, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Résolution 1851 (2008) du 16 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation en Somalie, en particulier les résolutions 1814 (2008) du 15 mai 2008, 1816 (2008) du 2 juin 2008, 1838 (2008) du 7 octobre 2008, 1844 (2008) du 20 novembre 2008 et 1846 (2008) du 2 décembre 2008,

Restant profondément préoccupé par la multiplication spectaculaire des actes de piraterie et des vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes au cours des six derniers mois et par la menace que les actes de piraterie et les vols à main armée commis contre des navires font peser sur la sécurité, la rapidité et l’efficacité de l’acheminement de l’aide humanitaire en Somalie, et notant que les attaques menées par les pirates au large des côtes somaliennes sont devenues plus élaborées et plus audacieuses et que ces derniers ont élargi leur champ d’opération, comme en témoignent notamment le détournement du MS Sirius Star à 500 milles nautiques des côtes kényanes et d’autres tentatives infructueuses effectuées par la suite loin à l’est des côtes tanzaniennes,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie, y compris aux droits de la Somalie sur ses ressources naturelles se trouvant au large de ses côtes, notamment les pêcheries, conformément au droit international,

Réaffirmant que le droit international, tel qu’il ressort de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 198280, définit, parmi d’autres activités maritimes, le cadre juridique de la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer,

Tenant compte à nouveau de la crise que traverse la Somalie et du fait que le Gouvernement fédéral de transition n’a pas les moyens de tenir les pirates à distance, de poursuivre en justice ceux qui sont arrêtés ni de patrouiller dans les eaux au large des côtes du pays, y compris les voies de circulation maritimes internationales et les eaux territoriales somaliennes, et d’en assurer la sécurité,

Prenant note de plusieurs demandes d’aide internationale présentées par le Gouvernement fédéral de transition pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes, notamment de la lettre, en date du 9 décembre 2008, par laquelle le Président de la Somalie a demandé à la communauté internationale d’aider le Gouvernement fédéral de transition à prendre toutes les mesures voulues pour tenir à distance ceux qui utilisent le territoire et l’espace aérien somaliens pour planifier, favoriser ou commettre des actes de piraterie ou des vols à main armée en mer, et de la lettre, en date du 1 er septembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Président de la Somalie pour lui faire savoir que le Gouvernement fédéral de transition était reconnaissant au Conseil de l’aide qu’il apportait et était disposé à envisager de collaborer avec d’autres États et des

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

organisations régionales pour lutter contre la piraterie et les vols à main armée commis au large des côtes somaliennes,

Se félicitant du lancement de l’opération Atalanta de l’Union européenne, visant à lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes et à protéger les navires vulnérables à destination de la Somalie, ainsi que de l’action menée par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et des États agissant individuellement, en coopération avec le Gouvernement fédéral de transition, pour réprimer les actes de piraterie commis en mer au large des côtes somaliennes,

Se félicitant également des récentes initiatives prises par les Gouvernements égyptien et kényan, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour trouver une solution efficace au problème de la piraterie et des vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes en s’attaquant aux causes du problème et aux moyens mis en œuvre, et soulignant qu’il importe de coordonner efficacement les activités menées dans le cadre des opérations en cours et futures de lutte contre la piraterie,

Notant avec préoccupation que le manque de moyens, l’absence de législation interne et les incertitudes au sujet du sort à réserver aux pirates après leur capture ont empêché de mener une action internationale plus vigoureuse contre les pirates agissant au large des côtes somaliennes et, dans certains cas, contraint à les libérer sans les avoir traduits en justice, et réaffirmant qu’aux termes de la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime du 10 mars 198888, les États parties sont tenus d’ériger en infraction le fait de s’emparer d’un navire ou d’en exercer le contrôle par violence ou menace de violence ou toute autre forme d’intimidation, d’établir leur compétence à l’égard de ces infractions et d’accepter la remise des personnes responsables ou soupçonnées de tels actes,

Accueillant avec satisfaction le rapport du Groupe de contrôle sur la Somalie, en date du 20 novembre 200887, et notant le rôle que peut jouer la piraterie dans le financement des activités menées par des groupes armés en violation de l’embargo,

Constatant que les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes enveniment la situation dans le pays, laquelle continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Réaffirme qu’il condamne et déplore tous actes de piraterie et vols à main armée commis en mer contre des navires au large des côtes somaliennes;

2. Prie les États et les organisations régionales et internationales qui en ont les moyens de participer activement à la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes, en particulier, conformément à la présente résolution, à la résolution 1846 (2008) et au droit international, en y déployant des navires de guerre ou des aéronefs militaires et en saisissant les embarcations, navires, armes et autre matériel apparenté qui servent ou dont on a de bonnes raisons de suspecter qu’ils serviront à commettre des actes de piraterie et des vols à main armée au large des côtes somaliennes, et en en disposant;

3. Invite tous les États et toutes les organisations régionales qui luttent contre la piraterie au large des côtes somaliennes à conclure des accords ou arrangements spéciaux avec les pays disposés à prendre livraison des pirates pour embarquer des agents des services de lutte contre la criminalité (« shipriders ») de ces pays, en particulier au sein de la région, en vue de faciliter la conduite d’enquêtes et de poursuites à l’encontre des personnes détenues pour actes de piraterie et vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes dans le cadre d’opérations menées en vertu de la présente résolution, sous réserve qu’ils aient obtenu au préalable le consentement du Gouvernement fédéral de transition aux fins de l’exercice de la juridiction d’État tiers dans les eaux territoriales somaliennes par les shipriders et que lesdits accords ou arrangements ne préjudicient pas l’application effective de la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime88 ;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

4. Engage tous les États et toutes les organisations régionales qui luttent contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes à mettre en place un mécanisme de coopération internationale pour servir de point de contact commun entre les États et entre ceux-ci et les organisations régionales et internationales touchant tous les aspects de la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes, et rappelle que des recommandations futures sur les moyens de garantir durablement la sécurité de la navigation internationale au large des côtes somaliennes, y compris la sécurité à long terme des convois maritimes du Programme alimentaire mondial effectuant des livraisons en Somalie et sur le rôle de coordination et de direction que pourrait éventuellement jouer l’Organisation des Nations Unies à cet égard pour mobiliser les États Membres et les organisations régionales dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes doivent être énoncées en détail dans un rapport que le Secrétaire général présentera dans les trois mois suivant l’adoption de la résolution 1846 (2008);

5. Engage également tous les États et toutes les organisations régionales qui luttent contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes à envisager de créer dans la région un centre chargé de coordonner les informations ayant trait aux actes de piraterie et aux vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes, à renforcer les capacités régionales avec l’assistance de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime en vue de conclure des accords ou arrangements dits « shipriders », conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer80, et à appliquer la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée89 et autres instruments pertinents auxquels les États de la région sont parties afin d’enquêter efficacement sur les actes de piraterie et les vols à main armée en mer et d’en poursuivre les auteurs;

6. Engage les États Membres, en réponse à la lettre, en date du 9 décembre 2008, du Gouvernement fédéral de transition, à continuer de coopérer avec le Gouvernement fédéral de transition dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer, note que c’est à ce dernier qu’il incombe au premier chef d’éradiquer la piraterie et les vols à main armée commis en mer, et décide que, pour une période de douze mois à compter de l’adoption de la résolution 1846 (2008), les États et les organisations régionales qui coopèrent à la lutte contre la piraterie et les vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes et concernant lesquels le Gouvernement fédéral de transition aura donné notification préalable au Secrétaire général sont autorisés à prendre toutes mesures nécessaires et appropriées en Somalie aux fins de réprimer ces actes de piraterie et vols à main armée commis en mer, conformément à la demande du Gouvernement fédéral de transition, étant toutefois entendu que toutes les mesures prises en application du présent paragraphe devront être conformes aux normes applicables du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme;

7. Engage également les États Membres à aider le Gouvernement fédéral de transition, à sa demande et en avisant le Secrétaire général, à renforcer les moyens opérationnels dont il dispose pour traduire en justice ceux qui utilisent le territoire somalien pour planifier, favoriser ou commettre des actes criminels de piraterie et des vols à main armée en mer, et souligne que toutes les mesures prises en application du présent paragraphe devront être conformes au droit international des droits de l’homme applicable;

8. Accueille avec satisfaction le communiqué publié à l’issue de la Conférence internationale sur la piraterie au large de la Somalie, tenue à Nairobi le 11 décembre 200890, et engage les États Membres à s’employer à renforcer la capacité qu’ont les États de la région concernés de lutter contre la piraterie, y compris sur le plan juridique;

89 Ibid., vol. 2225, no 39574. 90

Disponible à l’adresse suivante: www.unpos.unmissions.org.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

9. Note avec inquiétude les conclusions du rapport du Groupe de contrôle sur la Somalie, en date du 20 novembre 2008, à savoir que le versement de rançons de plus en plus élevées aux pirates encourage la piraterie au large des côtes somaliennes et que la non-application de l’embargo sur les armes imposé par la résolution 733 (1992) du 23 janvier 1992 a permis aux pirates d’obtenir facilement les armes et munitions utilisées pour leurs opérations et a contribué en partie à l’essor phénoménal de la piraterie87;

10. Affirme que les autorisations données dans la présente résolution s’appliquent à la seule situation en Somalie et n’affectent pas les droits, obligations ou responsabilités découlant pour les États Membres du droit international, notamment les droits ou obligations résultant de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, pour ce qui est de toute autre situation, souligne en particulier que la présente résolution ne peut être regardée comme établissant un droit international coutumier, et affirme également que les présentes autorisations n’ont été données qu’à la suite de la réception de la lettre, en date du 9 décembre 2008, par laquelle le Gouvernement fédéral de transition a signifié son accord;

11. Affirme également que les mesures imposées au paragraphe 5 de la résolution 733 (1992) et développées aux paragraphes 1 et 2 de la résolution 1425 (2002) du 22 juillet 2002 ne s’appliquent pas aux livraisons d’armes et de matériel militaire réservés à l’usage exclusif des États Membres et des organisations régionales qui prennent des mesures conformément au paragraphe 6 de la présente résolution;

12. Engage les États, agissant en collaboration avec les secteurs des transports maritimes et des assurances et l’Organisation maritime internationale, à continuer de mettre au point des notes d’information et des pratiques optimales concernant les techniques d’évitement, d’évasion et de défense que doivent prendre les navires qui sont attaqués ou qui naviguent au large des côtes somaliennes, et engage également les États à mettre leurs ressortissants et navires à disposition aux fins d’enquêtes de police scientifique, selon les besoins, au premier port d’escale, immédiatement après tout acte de piraterie ou vol à main armée commis en mer ou toute tentative de piraterie ou de vol ou après la mise en liberté;

13. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6046eséance.

Décision

À sa 6050eséance, le 19 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Somalie

«Lettre, en date du 10 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) concernant la Somalie (S/2008/769) ».

Résolution 1853 (2008) du 19 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Réaffirmant ses résolutions antérieures ainsi que les déclarations de son Président concernant la situation en Somalie, en particulier la résolution 733 (1992) du 23 janvier 1992, par laquelle il a décrété un embargo sur toutes les livraisons d’armes et d’équipement militaire à la Somalie (ci-après dénommé «l’embargo sur les armes »), ainsi que les résolutions 1519 (2003) du 16 décembre 2003, 1558 (2004) du 17 août 2004, 1587 (2005) du 15 mars 2005, 1630 (2005) du 14 octobre 2005, 1676 (2006) du 10 mai 2006, 1724 (2006) du 29 novembre 2006, 1744 (2007) du 20 février 2007, 1766 (2007) du 23 juillet 2007, 1772 (2007) du 20 août 2007, 1801 (2008) du 20 février 2008, 1811 (2008) du 29 avril 2008 et 1844 (2008) du 20 novembre 2008,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rappelant que, ainsi qu’il est dit dans les résolutions 1744 (2007) et 1772 (2007), l’embargo sur les armes à l’encontre de la Somalie ne s’applique pas a) aux livraisons d’armes et d’équipement militaire ni à la formation et à l’assistance techniques visant uniquement à appuyer la Mission de l’Union africaine en Somalie, et b) aux fournitures et à l’assistance techniques offertes par des États à seule fin d’aider à la mise en place d’institutions de sécurité, conformément au processus politique décrit dans lesdites résolutions et sauf décision contraire du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) [« le Comité »] dans un délai de cinq jours ouvrables à compter de la réception d’une notification préalable concernant ce type de fournitures ou d’assistance, au cas par cas,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Réaffirmant également que l’accord de paix de Djibouti et le dialogue de suivi représentent la base la plus viable pour un règlement du conflit en Somalie et redisant son attachement à un règlement global et durable de la situation en Somalie fondé sur la Charte fédérale de transition,

Rappelant qu’il est urgent que tous les dirigeants somaliens prennent des mesures concrètes en vue de poursuivre le dialogue politique,

Rendant hommage à l’œuvre accomplie par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, et lui réitérant son ferme soutien,

Prenant note du rapport du Groupe de contrôle, en date du 20 novembre 2008, présenté en application de l’alinéa i du paragraphe 3 de la résolution 1811 (2008)87, et des observations et recommandations y figurant,

S’indignant que des flux d’armes et de munitions arrivent en Somalie ou transitent par le pays en violation de l’embargo sur les armes, y menaçant gravement la paix et la stabilité,

Insistant une fois encore sur le fait que tous les États, en particulier ceux de la région, doivent s’abstenir de tout acte qui violerait l’embargo sur les armes et prendre toutes mesures nécessaires pour amener les contrevenants à répondre de leurs actes,

Réaffirmant et soulignant combien il importe de renforcer le contrôle de l’application de l’embargo sur les armes en Somalie, toutes violations devant systématiquement faire l’objet d’enquêtes poussées, sachant que la stricte application de l’embargo viendra améliorer les conditions générales de sécurité dans le pays,

Considérant que la situation en Somalie continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Souligne que tous les États sont tenus de se conformer strictement aux mesures imposées par la résolution 733 (1992) ainsi que par la résolution 1844 (2008);

2. Réaffirme qu’il entend réfléchir à ce qui pourrait être fait concrètement pour que les mesures imposées par la résolution 733 (1992) ainsi que par la résolution 1844 (2008) soient mieux appliquées et respectées;

3. Décide de proroger le mandat du Groupe de contrôle visé au paragraphe 3 de la résolution 1558 (2004) et prie le Secrétaire général de prendre dès que possible les mesures administratives nécessaires pour reconstituer le Groupe de contrôle pour une période de douze mois en s’appuyant, le cas échéant, sur les compétences des membres du Groupe de contrôle créé par la résolution 1811 (2008) et en lui adjoignant un cinquième expert pour lui permettre de s’acquitter de son mandat élargi, en consultation avec le Comité, le mandat du Groupe consistant:

a) À poursuivre les tâches visées aux alinéas a à c du paragraphe 3 de la résolution

1587(2005);

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

b) À accomplir de surcroît les tâches visées aux alinéas a à c du paragraphe 23 de la résolution 1844 (2008);

c) À continuer d’enquêter, agissant en concertation avec les organismes internationaux compétents, sur toutes activités, y compris dans les secteurs financier, maritime et autres, qui produisent des recettes utilisées pour commettre des violations de l’embargo sur les armes;

d) À continuer d’enquêter sur tous les moyens de transport, itinéraires, ports maritimes, aéroports et autres installations utilisés à l’occasion de violations de l’embargo sur les armes;

e) À continuer d’affiner et d’actualiser les renseignements concernant le projet de liste de personnes et d’entités qui violent, en Somalie ou ailleurs, les mesures mises en œuvre par les États Membres en application de la résolution 733 (1992) et des alinéas a à c du paragraphe 8 de la résolution 1844 (2008), ainsi que de ceux qui les soutiennent activement, aux fins de la prise éventuelle de mesures par le Conseil de sécurité, et soumettre ces renseignements au Comité, selon les modalités et le calendrier que celui-ci jugera opportuns;

f) À continuer de formuler, sur la base de ses enquêtes, des recommandations fondées sur les rapports précédents du Groupe d’experts nommé en application des résolutions 1425 (2002) du 22 juillet 2002 et 1474 (2003) du 8 avril 200391, et sur les rapports antérieurs du Groupe de contrôle nommé en application des résolutions 1519 (2003)92, 1558 (2004)93, 1587 (2005)94, 1630 (2005)95, 1676 (2006)96, 1724 (2006)97, 1766 (2007)98 et 1811(2008)87;

g) À collaborer étroitement avec le Comité à l’élaboration de recommandations précises touchant toutes autres mesures à prendre pour mieux faire appliquer l’embargo sur les armes ainsi que les mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la résolution 1844 (2008);

h) À aider à déterminer les domaines où les capacités des États de la région pourraient être renforcées pour faciliter l’application de l’embargo sur les armes ainsi que des mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la résolution 1844 (2008);

i) À rendre compte au Conseil à mi-parcours, par l’intermédiaire du Comité et dans les six mois suivant sa création, et à présenter au Comité des rapports d’activité mensuels;

j) À présenter au Conseil pour examen, par l’intermédiaire du Comité, quinze jours au plus tard avant l’expiration du mandat du Groupe de contrôle, un rapport final sur toutes les tâches énumérées ci-dessus;

4. Prie le Secrétaire général de prendre les dispositions voulues pour assurer le financement des activités du Groupe de contrôle;

5. Réaffirme les dispositions des paragraphes 4, 5, 7, 8 et 10 de la résolution 1519 (2003);

6. Prie le Comité, agissant conformément à son mandat et de concert avec le Groupe de contrôle et les autres entités compétentes des Nations Unies, d’examiner les recommandations contenues dans les rapports du Groupe de contrôle en date des 5 avril95 et 16 octobre 200696, du 17 juillet 200797 et des 24 avril98 et 20 novembre 200887 et de lui recommander les moyens de faire en sorte que l’embargo sur les armes, qui continue d’être violé, soit mieux appliqué et

91 Voir S/2003/223 et S/2003/1035. 92 Voir S/2004/604. 93 Voir S/2005/153. 94 Voir S/2005/625. 95 Voir S/2006/229. 96 Voir S/2006/913. 97 Voir S/2007/436. 98 Voir S/2008/274.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

respecté, de même que les mesures imposées aux paragraphes 1, 3 et 7 de la résolution 1844(2008);

7.

Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6050eséance.

Décision

À sa 6068eséance, le 16 janvier 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants du Burundi, de l’Italie et de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Somalie

«Lettre, en date du 19 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/804) ».

Résolution 1863 (2009) du 16 janvier 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation en Somalie, en particulier les résolutions 733 (1992) du 23 janvier 1992, 751 (1992) du 24 avril 1992, 1356 (2001) du 19 juin 2001, 1425 (2002) du 22 juillet 2002, 1519 (2003) du 16 décembre 2003, 1725 (2006) du 6 décembre 2006, 1744 (2007) du 20 février 2007, 1772 (2007) du 20 août 2007, 1801 (2008) du 20 février 2008, 1811 (2008) du 29 avril 2008, 1814 (2008) du 15 mai 2008, 1831 (2008) du 19 août 2008 et 1844 (2008) du 20 novembre 2008, ainsi que les déclarations de son Président, en particulier celles des 13 juillet 200682, 22 décembre 200683, 30 avril 200784, 14 juin 200775, 19 décembre 200776 et 4 septembre 200878,

Réitérant son attachement à un règlement global et durable de la situation en Somalie,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Réaffirmant également que l’accord de paix de Djibouti constitue la base d’un règlement du conflit en Somalie, et soulignant l’importance d’institutions largement représentatives issues d’un processus politique qui soit, à terme, sans exclusive,

Accueillant avec satisfaction les principes directeurs convenus le 25 novembre 2008 par les parties à l’accord de paix de Djibouti, en particulier la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale et d’un parlement pleinement représentatif,

Sachant que toutes les parties doivent contribuer à un processus politique renforcé, demandant aux parties somaliennes à l’accord de paix de Djibouti de s’acquitter des obligations qu’elles y ont souscrites, et prenant note du fait que les parties ont demandé que l’Organisation des Nations Unies autorise et déploie une force internationale de stabilisation,

Notant avec satisfaction le concours apporté par la Mission de l’Union africaine en Somalie à l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables en Somalie, se félicitant de l’engagement constant des Gouvernements ougandais et burundais en Somalie, condamnant tout acte d’hostilité à l’encontre de la Mission, et soulignant l’importance de la reconstitution, de la formation et de la rétention de forces de sécurité somaliennes,

Accueillant avec satisfaction la proposition du Secrétaire général tendant à l’établissement d’un partenariat entre les parties somaliennes, l’Organisation des Nations Unies, la Mission et d’autres partenaires internationaux en vue d’élaborer un programme d’assistance à la constitution d’une capacité somalienne en matière de sécurité,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Se déclarant de nouveau vivement préoccupé par l’aggravation de la situation humanitaire en Somalie et demandant à tous les États Membres de répondre aux appels humanitaires globaux en cours et à venir,

Sachant que de graves crimes ont été commis contre les civils lors du conflit actuel en Somalie et réaffirmant qu’il importe de combattre l’impunité,

Prenant note de la déclaration et du communiqué en cinq points de l’Union africaine, en date des 10 et 22 décembre 2008 respectivement, par lesquels le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine demande l’établissement d’une force intérimaire de stabilisation dans la

perspective d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies en Somalie pour prendre la suite de la Mission et soutenir la stabilisation et la reconstruction à long terme du pays,

Considérant que la situation en Somalie constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Se félicite que l’Union africaine ait décidé de maintenir en Somalie la Mission de l’Union africaine en Somalie jusqu’au 16 mars 2009 et prie l’Union africaine de maintenir le déploiement de la Mission dans le pays et de la renforcer pour s’efforcer d’atteindre l’objectif initial de 8 000 hommes prévu par son mandat et de lui donner ainsi des moyens accrus de s’acquitter de son mandat et de protéger les installations clefs de Mogadiscio, y compris l’aéroport, le port et autres zones stratégiques;

2. Décide de renouveler pour une durée pouvant aller jusqu’à six mois à compter de la date de la présente résolution l’autorisation donnée aux États membres de l’Union africaine de maintenir en Somalie une mission autorisée à prendre toutes mesures nécessaires pour s’acquitter du mandat énoncé au paragraphe 9 de la résolution 1772 (2007), et souligne en particulier que la Mission est autorisée à prendre toutes mesures nécessaires pour assurer la sécurité des infrastructures essentielles et pour contribuer, sur demande et dans la limite de ses moyens et du mandat actuel, à l’instauration des conditions de sécurité nécessaires à la fourniture de l’aide humanitaire;

3. Demande aux parties somaliennes et autres parties prenantes de respecter les principes de l’accord de paix de Djibouti, de mettre fin aux hostilités, de garantir sans retard le libre accès de l’aide humanitaire à la population somalienne, de mettre fin à tous actes d’affrontement armé, de parvenir à un accord au sujet de mécanismes favorisant un cessez-le-feu permanent et de recourir au Comité mixte de sécurité pour régler tous différends d’ordre militaire, et prie le Secrétaire général de lui rendre compte des moyens d’améliorer l’application de l’accord de paix de Djibouti, y compris la possibilité d’organiser une conférence internationale pour la paix regroupant des acteurs locaux, régionaux et internationaux;

4. Entend établir une opération de maintien de la paix des Nations Unies en Somalie pour prendre la suite de la Mission, sous réserve d’une nouvelle décision du Conseil de sécurité d’ici au 1erjuin 2009;

5. Prie le Secrétaire général de lui présenter, le 15 avril 2009 au plus tard, un rapport sur l’établissement d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies en Somalie, qui donnerait notamment des informations sur l’évolution de la situation en Somalie, les progrès réalisés dans le sens du déploiement intégral de la Mission et de son renforcement dans la perspective de son remplacement par une opération de maintien de la paix des Nations Unies et les progrès réalisés dans le processus politique et en matière de sécurité sur le terrain afin d’informer le Conseil de son évaluation de la situation avant qu’il n’adopte la décision visée au paragraphe 4 ci-dessus et de procéder au déploiement rapide de l’opération;

6. Prie également le Secrétaire général, dans son rapport, de lui faire des recommandations au sujet du mandat d’une telle opération de maintien de la paix, compte tenu des tâches ci-après dont elle s’acquitterait à Mogadiscio et dans ses environs :

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

a) Faciliter l’aide humanitaire et améliorer l’accès des organisations humanitaires à la population, y compris en assurant la sécurité des infrastructures humanitaires essentielles et en restant en contact avec toutes les parties à l’accord de paix de Djibouti et aux accords connexes ultérieurs, et faciliter la fourniture de l’aide humanitaire aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, aux enfants et autres personnes touchées;

b) Contribuer à assurer la liberté de mouvement, les déplacements en toute sécurité et la protection des personnes participant au processus politique, assurer la sécurité des principales infrastructures politiques, protéger les institutions d’un futur gouvernement d’unité et les aider à s’acquitter de leurs fonctions;

c) Contrôler, en fonction de ses moyens, le respect de l’arrêt des hostilités prévu par l’accord de paix de Djibouti ainsi que de tout futur mécanisme de cessez-le-feu et de sécurité convenu dans le cadre du Comité mixte de sécurité, être en liaison avec le Comité mixte, fournir à celui-ci une assistance technique pour lui permettre de s’acquitter de sa mission, y compris enquêter sur toutes violations du cessez-le-feu, et l’aider à surveiller le trafic d’armes en communiquant au Groupe de contrôle toutes informations à ce sujet;

d) Assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel de l’Organisation des Nations Unies et protéger son personnel, ses bâtiments, ses installations, son matériel et sa mission;

e) Appuyer, en liaison avec des donateurs régionaux et des partenaires internationaux et autres parties intéressées, la reconstitution, la formation et la rétention de forces de sécurité somaliennes, notamment l’armée et la police, et le rétablissement du pouvoir judiciaire;

7. Affirme que les dispositions des paragraphes 11 et 12 de la résolution 1772 (2007) continuent de s’appliquer;

8. Prie le Secrétaire général de créer un fonds d’affectation spéciale pour fournir un appui financier à la Mission jusqu’à ce qu’une opération de maintien de la paix des Nations Unies soit déployée et d’aider à la reconstitution, à la formation et à la rétention des forces de sécurité somaliennes sans exclusive comme prévu à l’alinéa c du paragraphe 4 de la résolution 1744 (2007), le prie également de tenir aussitôt que possible une conférence de donateurs pour solliciter le versement de contributions audit fonds, invite l’Union africaine, agissant en consultation avec le Secrétaire général, à lui soumettre des demandes de financement au fonds, et engage les États Membres à verser des contributions audit fonds, tout en notant que l’existence dudit fonds n’empêche pas la conclusion d’accords bilatéraux directs à titre d’appui à la Mission;

9. Souligne qu’il importe de créer les conditions qui permettent au Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie de continuer à faire progresser le processus politique;

10. Accueille avec satisfaction les recommandations sur le renforcement de la Mission contenues dans la lettre, en date du 19 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général99, rappelle que le Conseil assume la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales et que la coopération avec les organisations régionales et sous-régionales peut renforcer la sécurité collective, rappelle également que dans sa résolution 1772 (2007) il a demandé de continuer à développer les plans conditionnels en vue du déploiement éventuel d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies pour prendre la suite de la Mission et que dans sa résolution 1744 (2007) il a pris note du fait que la Mission était chargée de concourir à la phase initiale de stabilisation et était appelée à devenir une opération des Nations Unies, se félicite à cet égard de la proposition du Secrétaire général tendant à apporter une assistance immédiate en nature pour renforcer la Mission à la faveur du transfert d’actifs par suite de la liquidation de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée, et prie le Secrétaire général, pour permettre l’intégration des forces de la Mission dans une opération de maintien de la

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S/2008/804.

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paix des Nations Unies, d’offrir à la Mission un dispositif d’appui logistique des Nations Unies, notamment sous forme de matériel et de services, comme il ressort des paragraphes 7 et 8 de sa proposition99, à l’exclusion du versement de fonds à la Mission, et ce jusqu’au 1erjuin 2009 ou jusqu’à ce qu’intervienne la décision visée au paragraphe 4 de la présente résolution, si celle-ci intervient plus tôt;

11. Prie le Secrétaire général de superviser l’assistance évoquée au paragraphe 10 ci-dessus et le prie également de lui rendre compte, le 30 janvier 2009 au plus tard, du matériel et des services spécifiques qui auront été fournis, puis, tous les trente jours, des progrès accomplis dans le déploiement de ce matériel et de ces services;

12. Prie la Mission de veiller à ce que tout le matériel et tous les services fournis par l’Organisation des Nations Unies en application de la présente résolution soient utilisés en toute transparence et efficacité aux fins auxquelles ils sont destinés et prie également la Mission de rendre compte au Secrétaire général, selon un mécanisme qui sera précisé dans un mémorandum d’accord entre l’Organisation et l’Union africaine, de l’utilisation faite de ce matériel et de ces services en s’appuyant sur les procédures de contrôle internes appropriées;

13. Prie le Secrétaire général d’appuyer les efforts déployés par l’Union africaine pour constituer la force, de continuer à soutenir les préparatifs de la planification et du déploiement de l’Union grâce à l’équipe de planification du Secrétariat à Addis-Abeba et, agissant en collaboration étroite avec l’Union africaine, de continuer à planifier la constitution de la force et les arrangements logistiques, administratifs, financiers et autres nécessaires à la transition de la Mission à une opération de maintien de la paix des Nations Unies;

14. Demande aux États Membres d’apporter leur concours à la Mission sous forme de personnel, matériel et autres ressources, et les encourage à coopérer étroitement à cette fin avec l’Union africaine, l’Organisation des Nations Unies, les pays qui fournissent des contingents et autres donateurs;

15. Engage toutes les parties à coopérer pleinement au déploiement et aux opérations de la Mission, notamment en garantissant la sécurité et la liberté de circulation du personnel de l’Union africaine ainsi que du personnel de l’Organisation des Nations Unies et du personnel associé sur tout le territoire somalien et à respecter pleinement les obligations qui leur incombent en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés;

16. Prie le Secrétaire général, agissant par l’intermédiaire de son Représentant spécial, de coordonner toutes les activités des organismes des Nations Unies en Somalie, d’offrir ses bons offices et un soutien politique afin d’appuyer l’action menée pour instaurer dans le pays une paix et une stabilité durables et de mobiliser des ressources, ainsi que l’appui de la communauté internationale, pour le redressement immédiat et le développement économique à long terme de la Somalie, décide que le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie et l’équipe de pays des Nations Unies continueront de promouvoir une paix et une stabilité durables en Somalie en favorisant la mise en œuvre de l’accord de paix de Djibouti et de faciliter la coordination de l’assistance internationale à l’appui de cette entreprise, et prie le Secrétaire général d’établir sans tarder un plan d’action aux fins du déploiement en Somalie des bureaux et organismes des Nations Unies;

17. Exige que tous les États de la région s’abstiennent de toute action de nature à exacerber l’instabilité en Somalie ou dans la corne de l’Afrique, et réaffirme son intention de prendre des mesures à l’encontre de ceux qui cherchent à empêcher ou bloquer tout processus politique pacifique, menacent par la force les participants au processus politique ou compromettent la stabilité en Somalie ou dans la région;

18. Engage les États Membres à répondre aux appels humanitaires globaux en cours et à venir;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

19. Réaffirme ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, et ses résolutions 1674 (2006) du 28 avril 2006 et 1738 (2006) du 23 décembre 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, et souligne la responsabilité de toutes les parties et de tous les groupes armés en Somalie pour ce qui est de prendre des mesures appropriées afin de protéger la population civile dans le pays, conformément au droit international humanitaire, au droit international des droits de l’homme et au droit international des réfugiés, notamment d’éviter tout emploi aveugle ou excessif de la force dans les zones peuplées;

20. Réaffirme également ses résolutions 1539 (2004) du 22 avril 2004 et 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés, et rappelle les conclusions auxquelles est parvenu ultérieurement le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et le conflit armé en Somalie100;

21. Engage les parties somaliennes à poursuivre la mise en place de forces de sécurité de transition qui, à terme, seront entièrement responsables de la sécurité en Somalie;

22. Prie le Secrétaire général de l’informer promptement du stade d’exécution de ses plans tendant à aider le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie à élaborer et coordonner, agissant par l’intermédiaire de son Représentant spécial et en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement, les autres donateurs internationaux, les États Membres et la Mission, selon qu’il conviendra, une stratégie cohérente et des moyens de commandement et de contrôle, de formation et d’équipement en vue de constituer les forces de sécurité et les forces de police de transition et de les doter d’un effectif d’environ 15 000 personnes, comme prévu dans sa lettre du 19 décembre 2008 et en application des recommandations du Comité mixte de sécurité du Gouvernement fédéral de transition et de l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie, et à prendre des mesures touchant l’état de droit, les établissements pénitentiaires et autres domaines clefs recensés par les parties somaliennes, et invite les États Membres à contribuer à cette initiative;

23. Engage les États Membres, en réponse à la lettre du Secrétaire général en date du 19 décembre 2008, à appuyer le renforcement et le développement des capacités du Gouvernement somalien aux niveaux fédéral, des États et local, notamment dans les domaines du renforcement des institutions, du développement des ressources humaines, de la gestion des finances publiques et des mécanismes de responsabilisation, et d’appuyer la fourniture de services;

24. Accueille avec satisfaction la proposition formulée par le Secrétaire général dans sa lettre du 19 décembre 2008 qui tend à la création, au sein du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie, d’une capacité spécifique qui apporterait des connaissances d’expert dans les domaines de la formation des policiers et des militaires, de la planification d’activités futures de désarmement, de démobilisation et de réintégration et de la réforme du secteur de la sécurité ainsi que des composantes état de droit et secteur pénitentiaire99;

25. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6068eséance.

100 S/AC.51/2007/14.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Décisions

À sa 6095eséance, le 20 mars 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de la Malaisie, de la Norvège, de la République tchèque et de la Somalie (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Somalie

«Rapport du Secrétaire général sur la situation en Somalie (S/2009/132)

« Rapport présenté par le Secrétaire général en application de la résolution

1846 (2008) du Conseil de sécurité (S/2009/146) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Ahmedou Ould-Abdallah, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie et Chef du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Ramtane Lamamra, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, et à M. Samir Hosni, Directeur de l’administration africaine et de la coopération arabo-africaine de la Ligue des États arabes, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Dans une lettre, en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afrique101.

À sa 6124eséance, le 13 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la République tchèque et de la Somalie (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Somalie

« Rapport spécial sur la Somalie présenté par le Secrétaire général en application de la résolution 1863 (2009) du Conseil de sécurité (S/2009/210) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, et à Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6125eséance, le 15 mai 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation en Somalie ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil1 02 :

«Le Conseil de sécurité réitère ses précédentes résolutions et les déclarations de son Président concernant la Somalie, en particulier sa résolution 1863 (2009) dans laquelle il a réaffirmé que l’accord de paix de Djibouti constituait la base d’un règlement durable du conflit en Somalie.

« Le Conseil réaffirme son appui au Gouvernement fédéral de transition dans lequel il voit l’autorité légitime de la Somalie en vertu de la Charte fédérale de transition et

101 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303). 102 S/PRST/2009/15.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

condamne la récente reprise des combats dirigée par Al-Shabaab et autres extrémistes, qui constitue une tentative de renversement par la force de l’autorité légitime. Il exige que les groupes d’opposition mettent immédiatement fin à leur offensive, déposent les armes, renoncent à la violence et participent aux efforts de réconciliation.

«Le Conseil prie instamment la communauté internationale d’accorder son plein appui au Gouvernement fédéral de transition afin de renforcer la Force nationale de sécurité et la Force de police somalienne, réaffirme son appui à la Mission de l’Union africaine en Somalie, exprime sa reconnaissance pour leur contribution aux Gouvernements burundais et ougandais, pays qui fournissent des contingents, et condamne tout acte d’hostilité à l’encontre de la Mission.

«Le Conseil se déclare préoccupé par les pertes en vies humaines et l’aggravation de la situation humanitaire qui découlent de la reprise des combats, et invite toutes les parties à s’acquitter des obligations que leur impose le droit international humanitaire, en particulier celle de respecter la sécurité des civils, du personnel humanitaire et du personnel de la Mission.

« Le Conseil se déclare préoccupé également par les informations selon lesquelles l’Érythrée aurait fourni des armes aux opposants au Gouvernement fédéral de transition, en violation de l’embargo sur les armes imposé par l’Organisation des Nations Unies, et prie le Groupe de contrôle sur la Somalie de mener une enquête à ce sujet.

« Le Conseil réaffirme son appui au processus politique exposé dans la Charte fédérale de transition, qui fournit un cadre pour un règlement politique durable de la situation en Somalie. Les tentatives actuelles de prise de pouvoir par la force ne peuvent que retarder le processus politique et prolonger les souffrances du peuple somalien. »

À sa 6127eséance, le 26 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Somalie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Somalie

« Rapport spécial sur la Somalie présenté par le Secrétaire général en application de la résolution 1863 (2009) du Conseil de sécurité (S/2009/210) ».

Résolution 1872 (2009) du 26 mai 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures et les déclarations de son Président concernant la situation en Somalie,

Rappelant également ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, et ses résolutions 1674 (2006) du 28 avril 2006 et 1738 (2006) du 23 décembre 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, ainsi que ses résolutions 1539 (2004) du 22 avril 2004 et 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance politique et de l’unité de la Somalie,

Réaffirmant son adhésion à la cause d’un règlement global et durable de la situation en Somalie,

Réaffirmant que l’accord de paix de Djibouti constitue la base de tout règlement du conflit en Somalie, et soulignant l’importance que revêt l’existence d’institutions largement représentatives issues d’un processus politique qui soit, à terme, sans exclusive,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Se félicitant, à cet égard, que le Parlement fédéral de transition ait élu le cheikh Charif Cheikh Ahmed Président de la Somalie, à la suite de quoi un nouveau Conseil des ministres d’unité du Gouvernement fédéral de transition a été formé et réinstallé à Mogadiscio,

Se félicitant également du concours qu’apporte la Mission d’observation militaire de l’Union africaine en Somalie à la réalisation d’une paix et d’une stabilité durables en Somalie, exprimant sa reconnaissance aux Gouvernements ougandais et burundais, qui continuent à affecter des contingents à la Mission, et condamnant tout acte d’hostilité commis à l’encontre de celle-ci et du Gouvernement fédéral de transition,

Rendant hommage au Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, et réaffirmant son ferme appui à ses efforts,

Soulignant combien il importe de reconstituer, former, équiper et entretenir les forces de sécurité somaliennes, ce qui est vital pour la stabilité à long terme du pays, et se félicitant que le Président, le cheikh Charif Cheikh Ahmed, privilégie l’instauration de la paix à la faveur du renforcement du secteur de la sécurité, priorité absolue de son gouvernement,

Se déclarant de nouveau gravement préoccupé par la reprise des combats en Somalie, et réaffirmant son appui au Gouvernement fédéral de transition,

Se déclarant de nouveau gravement préoccupé également par l’aggravation de la situation humanitaire en Somalie et demandant à tous les États Membres de répondre aux appels globaux humanitaires en cours et à venir,

Constatant que le Gouvernement fédéral de transition s’est engagé à faire face à la situation humanitaire en Somalie et l’encourageant à continuer d’œuvrer avec l’Organisation des Nations Unies au renforcement des capacités de ses institutions à cette fin,

Se déclarant préoccupé par le fait qu’au cours du conflit qui se poursuit en Somalie de graves crimes, en particulier des meurtres et mutilations, ont été commis contre des civils et le personnel humanitaire, et réaffirmant combien il importe de lutter contre l’impunité,

Rappelant sa résolution 1844 (2008) du 20 novembre 2008, par laquelle il a imposé des mesures contre les personnes et entités désignées comme se livrant ou apportant un appui à des actes qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la Somalie, comme ayant agi en violation de l’embargo sur les armes ou comme faisant obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire destinée à la Somalie,

Constatant que l’instabilité qui perdure en Somalie contribue au problème de la piraterie et des vols à main armée commis en mer au large des côtes somaliennes, soulignant la nécessité d’une action menée sur tous les fronts par la communauté internationale pour s’attaquer à la piraterie et à ses causes profondes, et se félicitant de ce que font le Groupe de contact sur la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, les États et les organisations internationales et régionales,

Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général103 et les recommandations qu’il contient concernant la poursuite de l’action menée par le Gouvernement fédéral de transition, avec l’appui de la communauté internationale, sur les volets politique, sécurité et relèvement,

Considérant que la situation en Somalie constitue une menace contre la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Demande à toutes les parties somaliennes de soutenir l’accord de Djibouti et, à cet égard, se félicite que le Président, le cheikh Charif Cheikh Ahmed, ait invité tous les groupes d’opposition à le faire;

103 S/2009/210.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

2. Prie le Secrétaire général, agissant par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour la Somalie, de continuer à œuvrer avec la communauté internationale pour faciliter la réconciliation;

3. Prie également le Secrétaire général de proposer dans son prochain rapport des recommandations sur les moyens de renforcer le processus de paix de Djibouti;

4. Souligne qu’il est d’une importance critique que toutes les parties prennent les mesures voulues pour que l’aide humanitaire puisse parvenir le plus tôt possible sans entrave au peuple somalien;

5. Condamne la récente recrudescence des combats, et demande que prennent fin tous les actes d’hostilité et de confrontation armée et toutes les tentatives visant à porter atteinte au Gouvernement fédéral de transition;

6. Insiste sur le fait que la sécurité en Somalie dépend, à terme, de la mise en place effective par le Gouvernement fédéral de transition, de la Force de sécurité nationale et de la Force de police somalienne, dans le cadre de l’accord de Djibouti et conformément à la stratégie de sécurité nationale;

7. Prend note avec satisfaction de la tenue à Bruxelles, le 23 avril 2009, de la Conférence internationale sur la Somalie à l’appui des institutions de sécurité somaliennes et de la Mission de l’Union africaine en Somalie;

8. Demande instamment aux États Membres et aux organisations internationales et régionales de contribuer généreusement au Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour les institutions de sécurité somaliennes et d’offrir une assistance technique pour la formation et l’équipement des forces de sécurité somaliennes, conformément à l’alinéa b du paragraphe 11 et au paragraphe 12 de la résolution 1772 (2007) du 20 août 2007;

9. Prie le Secrétaire général de continuer à aider le Gouvernement fédéral de transition à mettre sur pied les institutions de sécurité transitoires, y compris la Force de sécurité nationale et la Force de police somalienne, et le prie également d’aider le Gouvernement fédéral de transition à élaborer une stratégie de sécurité nationale, y compris des plans en matière de lutte contre le trafic d’armes, de désarmement, de démobilisation et de réintégration, de justice et de capacités pénitentiaires;

10. Demande au Gouvernement fédéral de transition de définir, dans le contexte de la stratégie de sécurité nationale susmentionnée, le cadre juridique et politique qui gouvernera le fonctionnement de ses forces de sécurité, y compris des mécanismes de gouvernance, de surveillance et de contrôle favorisant le respect de l’état de droit et la défense des droits de l’homme;

11. Rappelle sa déclaration d’intention concernant l’établissement d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies, tel qu’il résulte de sa résolution 1863 (2009) du 16 janvier 2009;

12. Note que toute décision de déployer une telle opération devrait tenir compte, notamment, des conditions énoncées dans le rapport du Secrétaire général103 ;

13. Prie le Secrétaire général de prendre les mesures définies aux paragraphes 82 à 86 de son rapport, en tenant compte des conditions énoncées dans ledit rapport, et de lui rendre compte des progrès réalisés d’ici au 30 septembre 2009, puis le 31 décembre 2009 au plus tard, et entend réexaminer la situation;

14. Affirme que les mesures imposées au paragraphe 5 de la résolution 733 (1992) du 23 janvier 1992 et développées aux paragraphes 1 et 2 de la résolution 1425 (2002) du 22 juillet 2002 ne s’appliquent pas aux fournitures et à l’assistance techniques fournis au Gouvernement fédéral de transition, conformément à l’alinéa b du paragraphe 11 de la résolution 1772 (2007), aux fins de l’amélioration de ses institutions du secteur de la sécurité, conformément au processus

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

de paix de Djibouti et sous réserve de la procédure de notification décrite au paragraphe 12 de la résolution 1772 (2007);

15. Demande à l’Union africaine de maintenir et renforcer le déploiement de la Mission de l’Union africaine en Somalie afin qu’elle puisse s’acquitter de son mandat tel que défini au paragraphe 9 de la résolution 1772 (2007), se félicite des efforts déployés pour protéger l’aéroport, le port et autres zones stratégiques à Mogadiscio, et encourage l’Union africaine à continuer d’aider le Gouvernement fédéral de transition à mettre sur pied la Force de sécurité nationale et la Force de police somalienne;

16. Décide d’autoriser les États membres de l’Union africaine à maintenir la Mission jusqu’au 31 janvier 2010 afin de lui permettre de mener à bien son mandat actuel;

17. Prie le Secrétaire général de continuer à fournir à la Mission un ensemble d’appui logistique comprenant du matériel et des services, mais non le transfert de fonds, jusqu’au 31 janvier 2010, comme il ressort de sa lettre, en date du 30 janvier 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité104, et prie également le Secrétaire général de faire le point du déploiement de cet ensemble dans les rapports demandés au paragraphe 13 de la présente résolution;

18. Demande à la Mission de faire en sorte que tout le matériel et tous les services fournis dans le cadre de cet ensemble d’appui logistique soient utilisés en toute transparence et efficacité aux fins auxquelles ils sont destinés, et demande à l’Union africaine de rendre compte au Secrétaire général de l’utilisation de ce matériel et de ces services conformément au mémorandum d’accord qui sera conclu entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine sur la base des procédures de contrôle interne appropriées;

19. Prie le Secrétaire général de continuer à fournir des conseils techniques et spécialisés à l’Union africaine pour la planification et le déploiement de la Mission, par l’intermédiaire de l’actuelle équipe de planification des Nations Unies à Addis-Abeba;

20. Prie instamment les États Membres et les organisations régionales et internationales de verser des contributions généreuses au Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la Mission, tout en notant que l’existence du Fonds ne fait pas obstacle à la conclusion d’accords bilatéraux directs destinés à appuyer la Mission;

21. Invite le Secrétaire général, agissant par l’intermédiaire de son Représentant spécial et du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie, à coordonner effectivement toutes les activités du système des Nations Unies en Somalie et à élaborer une approche intégrée à cet égard, à prêter ses bons offices et un appui politique aux efforts visant à établir une paix et une stabilité durables dans le pays et à mobiliser des ressources et l’appui de la communauté internationale aussi bien pour le relèvement immédiat que pour le développement économique à long terme de la Somalie;

22. Prie le Secrétaire général, agissant par l’intermédiaire de son Représentant spécial et du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie, de prêter concours au Gouvernement fédéral de transition pour renforcer sa capacité de traiter les questions relatives aux droits de l’homme et pour aider le Groupe de travail sur la justice et la réconciliation à lutter contre l’impunité;

23. Prie également le Secrétaire général d’accélérer le déploiement envisagé d’éléments du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie et d’autres bureaux et organismes des Nations Unies, notamment le Bureau d’appui de l’Organisation des Nations Unies pour la Mission de l’Union africaine en Somalie, à Mogadiscio, compte tenu des conditions de sécurité, ainsi qu’il ressort de son rapport;

24. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6127eséance.

104 S/2009/60.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Décisions

À sa 6158eséance, le 9 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la Somalie et de la Suède à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Somalie ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à MmeLila Ratsifandrihamanana, Observatrice permanente de l’Union africaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, et à Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivant au nom du Conseil105 :

«Le Conseil de sécurité réitère ses précédentes résolutions et les déclarations de son Président concernant la Somalie, en particulier sa résolution 1872 (2009) dans laquelle il a réaffirmé que l’accord de paix de Djibouti constituait la base d’un règlement du conflit en Somalie.

«Le Conseil réitère son appui au processus de paix de Djibouti exposé dans la Charte fédérale de transition, qui fournit un cadre pour un règlement politique durable de la situation en Somalie. Il réaffirme son appui au Gouvernement fédéral de transition, dans lequel il voit l’autorité légitime de la Somalie en vertu de la Charte fédérale de transition, et prend note de la déclaration de l’état d’urgence, le 22 juin 2009, résultant de la récente reprise des combats dirigée par Al-Shabaab et autres violents groupes d’opposition, qui constitue une tentative de renversement par la force de l’autorité légitime. Il réitère son soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, qui s’emploie à faire progresser le processus politique en Somalie.

«Le Conseil condamne les attaques perpétrées récemment par des groupes armés et des combattants étrangers contre le Gouvernement fédéral de transition et la population civile, qui compromettent la paix et la stabilité en Somalie. Il exige de nouveau des groupes d’opposition, comme il l’a fait le 15 mai 2009, qu’ils mettent immédiatement fin à leur offensive, déposent les armes, renoncent à la violence et participent aux efforts de réconciliation102. Il condamne l’afflux de combattants étrangers en Somalie.

«Le Conseil déplore les pertes en vies humaines en Somalie et la détérioration de la situation humanitaire, qui a provoqué un gonflement de la population de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, menaçant la stabilité de la région. Il invite toutes les parties à respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire, en particulier à respecter la sécurité des civils, du personnel humanitaire et du personnel de la Mission de l’Union africaine en Somalie.

« Le Conseil réaffirme que la sécurité en Somalie dépend, à terme, de la mise en place effective par le Gouvernement fédéral de transition de la Force de sécurité nationale et de la Force de police somalienne, dans le cadre de l’accord de Djibouti et conformément à une stratégie de sécurité nationale, et demande instamment à la communauté internationale de soutenir les institutions de sécurité somaliennes, notamment en leur assurant formation et matériel.

105

S/PRST/2009/19.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil félicite la Mission du concours qu’elle apporte à la réalisation d’une paix et d’une stabilité durables en Somalie, exprime à nouveau sa reconnaissance aux Gouvernements burundais et ougandais, pays qui fournissent des contingents, pour leur contribution, et condamne tous actes d’hostilité à l’encontre de la Mission. Dans ce contexte, le Conseil se félicite que l’Union africaine ait décidé, lors de son sommet qui s’est tenu à Syrte (Jamahiriya arabe libyenne) le 3 juillet 2009, de renforcer la Mission de sorte à porter ses effectifs au niveau prescrit et qu’elle ait demandé à ses États membres de fournir le personnel militaire et le personnel de police nécessaire.

«Le Conseil prend note de la décision prise lors du Sommet de Syrte de l’Union africaine demandant au Conseil d’imposer des sanctions contre ceux, dont l’Érythrée, qui fournissent un appui aux groupes armés cherchant à remettre en cause la paix et la réconciliation en Somalie ainsi que la stabilité de la région. Vivement préoccupé à cet égard, il étudiera sans tarder les mesures à prendre contre quiconque compromet le processus de paix de Djibouti en se basant sur tous les éléments disponibles, y compris ceux qui seront communiqués au Groupe de contrôle et au Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992). »

À sa 6173eséance, le 29 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Somalie (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Somalie

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Somalie (S/2009/373) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Ramtane Lamamra, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Ahmedou Ould-Abdallah, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie et Chef du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

QUESTIONS CONCERNANT LA SITUATION DANS L’EX-YOUGOSLAVIE

A.

La situation en Bosnie-Herzégovine106

Décision

À sa 6021 e séance, le 20 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne et de la Bosnie-Herzégovine à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«La situation en Bosnie-Herzégovine

«Lettre, en date du 13 novembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/705) ».

106 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1992 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1845 (2008) du 20 novembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures relatives aux conflits dans l’ex-Yougoslavie et les déclarations de son Président sur la question, notamment ses résolutions 1031 (1995) du 15 décembre 1995, 1088 (1996) du 12 décembre 1996, 1423 (2002) du 12 juillet 2002, 1491 (2003) du 11 juillet 2003, 1551 (2004) du 9 juillet 2004, 1575 (2004) du 22 novembre 2004, 1639 (2005) du 21 novembre 2005, 1722 (2006) du 21 novembre 2006, 1764 (2007) du 29 juin 2007 et 1785 (2007) du 21 novembre 2007,

Réaffirmant son attachement à un règlement politique des conflits dans l’ex-Yougoslavie qui sauvegarderait la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les États à l’intérieur de leurs frontières internationalement reconnues,

Soulignant qu’il appuie pleinement la poursuite de la mission du Haut-Représentant pour la Bosnie-Herzégovine dans le pays,

Se déclarant résolu à appuyer la mise en œuvre de l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine et de ses annexes (appelés collectivement «Accord de paix»)107 ainsi que des décisions correspondantes du Conseil de mise en œuvre de la paix,

Rappelant tous les accords sur le statut des forces visés à l’appendice B de l’annexe 1-A de l’Accord de paix, et rappelant aux parties l’obligation qui leur est faite de continuer d’en appliquer les dispositions,

Rappelant également les dispositions de sa résolution 1551 (2004) concernant l’application à titre provisoire des accords sur le statut des forces figurant à l’appendice B de l’annexe 1-A de l’Accord de paix,

Exprimant ses remerciements au Haut-Représentant, au commandant et au personnel de la force multinationale de stabilisation (Force de l’Union européenne), au Haut-Représentant militaire et au personnel du quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord à Sarajevo, à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, à l’Union européenne ainsi qu’au personnel des autres organisations et organismes internationaux présents en Bosnie-Herzégovine pour le concours qu’ils apportent à la mise en œuvre de l’Accord de paix,

Soulignant que le retour général et coordonné des réfugiés et des personnes déplacées de toute la région reste d’une importance décisive pour l’instauration d’une paix durable,

Rappelant les déclarations issues des réunions ministérielles du Conseil de mise en œuvre de la paix,

Conscient que l’Accord de paix n’est pas encore mis pleinement en application, tout en rendant hommage aux autorités de l’État et des entités de Bosnie-Herzégovine ainsi qu’à la communauté internationale pour les progrès accomplis au cours des treize années écoulées depuis la signature de l’Accord,

Soulignant qu’il importe que la Bosnie-Herzégovine progresse sur la voie de l’intégration euro-atlantique sur la base de l’Accord de paix, mais aussi qu’elle devienne, à la faveur de sa transition, un pays européen opérationnel, soucieux de réforme, moderne et démocratique,

Prenant note des rapports du Haut-Représentant, dont le plus récent en date du 14 novembre 2008108,

107 Voir S/1995/999. 108 Voir S/2008/705.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolu à promouvoir le règlement pacifique des conflits conformément aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies,

Rappelant les principes énoncés dans la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé du 9 décembre 1994109, ainsi que la déclaration de son Président en date du 9 février 2000110,

Accueillant avec satisfaction et encourageant les efforts que fait l’Organisation des Nations Unies dans toutes ses opérations de maintien de la paix pour sensibiliser le personnel desdites opérations à la nécessité de prévenir et combattre le VIH/sida et les autres maladies contagieuses,

Prenant note des conclusions dégagées par les ministres des affaires étrangères et les ministres de la défense de l’Union européenne lors de la réunion conjointe qu’ils ont tenue le 14 mai 2007, conclusions dans lesquelles ceux-ci ont réaffirmé que l’Union maintiendrait une présence militaire aussi longtemps qu’il le faudrait afin de contribuer au maintien de la sécurité et de la sûreté dans le pays, ainsi que des conclusions issues de la réunion conjointe qu’ils ont tenue le 10 novembre 2008,

Rappelant les lettres échangées par l’Union européenne et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord qui lui ont été communiquées le 19 novembre 2004 concernant la manière dont ces institutions agiront ensemble en Bosnie-Herzégovine111 et dans lesquelles les deux institutions reconnaissent que la Force de l’Union européenne jouera le rôle principal dans la stabilisation de la paix s’agissant des aspects militaires de l’Accord de paix,

Rappelant également que la présidence de Bosnie-Herzégovine, agissant au nom de la Bosnie-Herzégovine, y compris ses entités constituantes, a confirmé les arrangements concernant la Force de l’Union européenne et le quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord112,

Se félicitant que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord reste engagée en Bosnie-Herzégovine et que l’Union européenne le soit de plus en plus,

Réitérant une nouvelle fois ses appels aux autorités de Bosnie-Herzégovine afin qu’elles honorent pleinement leurs engagements, comme le Comité directeur du Conseil de mise en œuvre de la paix l’a également demandé dans sa déclaration du 27 février 2008113,

Notant que la signature de l’Accord de stabilisation et d’association a constitué un progrès fondamental dans les relations entre la Bosnie-Herzégovine et l’Union européenne, et invitant les autorités de Bosnie-Herzégovine à assumer leurs responsabilités et à redoubler d’efforts dans ce domaine,

Notant avec satisfaction l’accord conclu le 8 novembre 2008 entre les dirigeants de trois des principaux partis de Bosnie-Herzégovine, lançant un appel pour qu’il soit rapidement donné corps à ces propositions, en coopération étroite avec le Haut-Représentant et le Comité directeur du Conseil de mise en œuvre de la paix, et invitant les forces politiques de Bosnie à s’unir autour de ce projet,

Constatant que la situation dans la région continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte,

109 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 2051, no 35457. 110 S/PRST/2000/4. 111 Voir S/2004/915 et S/2004/916. 112 Voir S/2004/917. 113 Voir S/2008/300.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

1. Réaffirme une fois encore son appui à l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine et ses annexes (appelés collectivement «Accord de paix»)107 ainsi qu’à l’Accord de Dayton sur la mise en place de la Fédération de Bosnie-Herzégovine en date du 10 novembre 1995114, et engage les parties à respecter scrupuleusement les obligations qu’elles ont souscrites en signant ces accords;

2. Réaffirme que c’est aux autorités de Bosnie-Herzégovine qu’il incombe au premier chef de continuer à assurer la mise en œuvre effective de l’Accord de paix et que la communauté internationale et les principaux donateurs seront d’autant plus disposés à assumer la charge politique, militaire et économique que représentent la mise en œuvre et la reconstruction que toutes les autorités de Bosnie-Herzégovine respecteront leurs engagements et participeront activement à mise en œuvre de l’Accord de paix et au relèvement de la société civile, notamment en étroite coopération avec le Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991, au renforcement des institutions conjointes qui favorisent la création d’un État pleinement autonome apte à prendre place dans les structures européennes et à l’adoption de mesures propres à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées;

3. Rappelle une] fois] de plus aux parties qu’elles se sont engagées, aux termes de l’Accord de paix, à coopérer pleinement avec toutes les entités participant à la mise en œuvre du règlement de paix, comme le prévoit l’Accord de paix, et celles qui sont par ailleurs autorisées par le Conseil de sécurité, y compris le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie agissant dans l’exercice de sa compétence pour dire le droit en toute impartialité, et souligne que cette coopération sans réserve avec le Tribunal pénal international suppose notamment que les États et entités défèrent à celui-ci toutes les personnes qu’il a inculpées ou les arrêtent et lui fournissent des informations utiles à ses enquêtes;

4. Souligne qu’il tient à ce que le Haut-Représentant pour la Bosnie-Herzégovine continue de jouer son rôle pour ce qui est d’assurer le suivi de la mise en œuvre de l’Accord de paix, de fournir des orientations aux organisations et institutions civiles qui aident les parties à mettre en œuvre l’Accord de paix et de coordonner leurs activités, et réaffirme qu’en vertu de l’annexe 10 de l’Accord de paix c’est en dernier ressort au Haut-Représentant qu’il appartient sur place de statuer sur l’interprétation à donner aux aspects civils de la mise en œuvre de l’Accord de paix et qu’il peut, en cas de différend, donner l’interprétation, faire les recommandations et prendre les décisions ayant force obligatoire qu’il juge nécessaires touchant les questions dont le Conseil de mise en œuvre de la paix a traité à Bonn (Allemagne) les 9 et 10 décembre 1997115;

5. Souscrit aux déclarations issues des réunions ministérielles du Conseil de mise en œuvre de la paix;

6. Réaffirme qu’il entend suivre de près la mise en œuvre de l’Accord de paix et la situation en Bosnie-Herzégovine au vu des rapports présentés en application des paragraphes 18 et 21 ci-après et des recommandations qui y figureront éventuellement et qu’il est prêt à envisager de prendre des mesures contre toute partie qui faillirait de façon substantielle aux obligations mises à sa charge par l’Accord de paix;

7. Rappelle que les autorités de Bosnie-Herzégovine soutiennent la Force de l’Union européenne, approuvent le maintien de la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et qu’elles confirment que l’une et l’autre succèdent juridiquement à la Force de stabilisation dans l’accomplissement de leur mission aux fins de l’Accord de paix, de ses annexes et appendices et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et peuvent prendre toutes décisions nécessaires, y compris celle de recourir à la force, pour faire appliquer les dispositions des annexes 1-A et 2 de l’Accord de paix et les résolutions pertinentes du Conseil;

114

S/1995/1021, annexe.

115

Voir S/1997/979, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

8. Rend hommage aux États Membres qui ont participé à la force multinationale de stabilisation (Force de l’Union européenne) créée en application de sa résolution 1575 (2004) et prorogée par ses résolutions 1639 (2005), 1722 (2006) et 1785 (2007) ainsi qu’au maintien d’une présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, et se félicite qu’ils soient disposés à aider les parties à l’Accord de paix en maintenant une force multinationale de stabilisation (Force de l’Union européenne) et une présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord;

9. Se félicite que l’Union européenne ait manifesté l’intention de poursuivre son opération militaire en Bosnie-Herzégovine après novembre 2008;

10. Autorise les États Membres agissant par l’intermédiaire de l’Union européenne ou en coopération avec elle à créer, pour une nouvelle période de douze mois à compter de la date d’adoption de la présente résolution, une force multinationale de stabilisation (Force de l’Union européenne) qui succédera juridiquement à la Force de stabilisation sous une structure de commandement et de contrôle unifiée et qui remplira ses missions liées à la mise en œuvre des dispositions des annexes 1-A et 2 de l’Accord de paix en coopération avec le quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord sur place, conformément aux arrangements conclus entre l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et l’Union européenne tels qu’ils ont été communiqués au Conseil de sécurité par ces deux institutions dans leurs lettres du 19 novembre 2004111 dans lesquelles elles reconnaissent que la Force de l’Union européenne jouera le rôle principal dans la stabilisation de la paix s’agissant des aspects militaires de l’Accord de paix;

11. Se félicite que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ait décidé de maintenir une présence en Bosnie-Herzégovine sous la forme d’un quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord afin de continuer à concourir à la mise en œuvre de l’Accord de paix en conjonction avec la Force de l’Union européenne, et autorise les États Membres, agissant par l’intermédiaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ou en coopération avec elle, à maintenir un quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord succédant juridiquement à la Force de stabilisation sous une structure de commandement et de contrôle unifiée et qui remplira ses missions liées à la mise en œuvre des dispositions des annexes 1-A et 2 de l’Accord de paix en coopération avec la Force de l’Union européenne, conformément aux arrangements conclus entre l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et l’Union européenne tels qu’ils ont été communiqués au Conseil de sécurité par ces deux institutions dans leurs lettres du 19 novembre 2004 dans lesquelles elles reconnaissent que la Force de l’Union européenne jouera le rôle principal dans la stabilisation de la paix s’agissant des aspects militaires de l’Accord de paix;

12. Réaffirme que l’Accord de paix et les dispositions de ses propres résolutions antérieures sur la question s’appliquent à la Force de l’Union européenne et à la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et à leur égard comme elles s’appliquaient à la Force de stabilisation et à son égard et, par suite, que les mentions de la Force de mise en œuvre, de la Force de stabilisation, de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et du Conseil de l’Atlantique Nord dans l’Accord de paix, notamment dans l’annexe 1-A et ses appendices, ainsi que dans ses propres résolutions, renverront dorénavant et selon le cas à la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, à la Force de l’Union européenne, à l’Union européenne, au Comité politique et de sécurité de l’Union européenne et au Conseil de l’Union européenne;

13. Entend envisager de proroger cette autorisation si la mise en œuvre de l’Accord de paix et l’évolution de la situation en Bosnie-Herzégovine l’y engagent;

14. Autorise les États Membres agissant en vertu des paragraphes 10 et 11 de la présente résolution à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire appliquer et respecter les annexes 1-A et 2 de l’Accord de paix, souligne que les parties continueront à être tenues responsables à égalité du respect des dispositions de ces annexes et qu’elles encourront à égalité les mesures coercitives que la Force de l’Union européenne et la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord pourraient juger nécessaires pour assurer la mise en œuvre desdites annexes et leur propre protection;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

15. Autorise les États Membres à prendre, à la demande de la Force de l’Union européenne ou du quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, toute mesure nécessaire pour défendre la Force de l’Union européenne ou la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et pour aider ces deux institutions à remplir leurs missions, et reconnaît à la Force de l’Union européenne comme à la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord le droit de prendre toute mesure justifiée par les nécessités de leur protection en cas d’attaque ou de menace;

16. Autorise les États Membres agissant en vertu des paragraphes 10 et 11 de la présente résolution, conformément à l’annexe 1-A de l’Accord de paix, à prendre toute mesure nécessaire pour faire respecter les règles et procédures régissant le commandement et le contrôle de toute la circulation aérienne civile et militaire dans l’espace aérien de la Bosnie-Herzégovine;

17. Exige que les parties respectent la sécurité et la liberté de circulation de la Force de l’Union européenne, de la présence de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et des autres personnels internationaux;

18. Prie les États Membres agissant par l’intermédiaire de l’Union européenne ou en coopération avec elle et les États Membres agissant par l’intermédiaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ou en coopération avec elle de lui rendre compte, par les voies appropriées et tous les trois mois au moins, de l’activité de la Force de l’Union européenne et du quartier général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord;

19. Invite tous les États, en particulier ceux de la région, à continuer de fournir l’appui et les facilités, y compris des facilités de transit, dont ont besoin les États Membres agissant en vertu des paragraphes 10 et 11 de la présente résolution;

20. Se] félicite] de nouveau de la présence, depuis le 1erjanvier 2003, de la mission de police de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine;

21. Prie le Secrétaire général de continuer à lui transmettre les rapports établis par le Haut-Représentant, conformément à l’annexe 10 de l’Accord de paix et aux conclusions de la Conférence sur la mise en œuvre de la paix, tenue à Londres les 4 et 5 décembre 1996116, et des conférences ultérieures, sur la mise en œuvre de l’Accord de paix, en particulier sur le respect par les parties des engagements qu’elles ont souscrits en signant l’Accord;

22. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6021eséance.

Décisions

À sa 6033eséance, le 5 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Bosnie-Herzégovine (Président du Conseil des ministres) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Bosnie-Herzégovine

«Lettre, en date du 13 novembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/705) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Miroslav Lajčák, Haut-Représentant pour la Bosnie-Herzégovine, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6099eséance, le 25 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne, de la Bosnie-Herzégovine et de l’Italie à participer, sans droit de vote, en vertu de

116Voir S/1996/1012, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Bosnie-Herzégovine ».

Résolution 1869 (2009) du 25 mars 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures sur la question,

Rappelant également l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine et ses annexes (appelés collectivement «Accord de paix»)107 et les conclusions des conférences sur la mise en œuvre de la paix tenues à Bonn (Allemagne) les 9 et 10 décembre 1997115, à Madrid les 15 et 16 décembre 1998117 et à Bruxelles les 23 et 24 mai 2000118, ainsi que les déclarations faites par le Comité directeur du Conseil de mise en œuvre de la paix les 27 février113 et 20 novembre 2008 et le 13 mars 2009,

1. Accueille avec satisfaction et approuve la nomination par le Comité directeur du Conseil de mise en œuvre de la paix, le 13 mars 2009, de M. Valentin Inzko comme Haut-Représentant pour la Bosnie-Herzégovine succédant à M. Miroslav Laj čák;

2. Rend hommage aux efforts déployés par M. Lajčák dans l’exercice de ses fonctions de Haut-Représentant;

3. Réaffirme l’importance qu’il attache au rôle joué par le Haut-Représentant s’agissant d’assurer la mise en œuvre de l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine et ses annexes (appelés collectivement «Accord de paix»)107 et de fournir des orientations aux organisations et institutions civiles qui aident les parties à mettre en œuvre l’Accord de paix, ainsi que de coordonner leurs activités ;

4. Réaffirme également que c’est en dernier ressort au Haut-Représentant qu’il appartient, sur le théâtre des opérations, de statuer sur l’interprétation de l’annexe 10 relative aux aspects civils de la mise en œuvre de l’Accord de paix ;

5. Prend note des déclarations faites par le Comité directeur du Conseil de mise en œuvre de la paix, les 27 février113 et 20 novembre 2008 concernant la réalisation des cinq objectifs à atteindre et des deux conditions à remplir pour qu’un Bureau du Représentant spécial de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine puisse prendre la suite du Bureau du Haut-Représentant;

6. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6099eséance.

Décisions

À sa 6130eséance, le 28 mai 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de la Bosnie-Herzégovine (Président du Conseil des ministres), de la République tchèque et de la Serbie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«La situation en Bosnie-Herzégovine

«Lettre, en date du 13 mai 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/246) ».

117 Voir S/1999/139, appendice. 118Voir S/2000/586, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Valentin Inzko, Haut-Représentant pour la Bosnie-Herzégovine, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

B.

Résolutions 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) et 1244 (1999) du Conseil de sécurité1 19

Décisions

À sa 6025eséance, le 26 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Albanie, de l’Allemagne et de la Serbie (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Résolutions 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) et 1244 (1999) du Conseil de sécurité

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire

des Nations Unies au Kosovo (S/2008/692) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Lamberto Zannier, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Skender Hyseni, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le 120

Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil

:

«Le Conseil de sécurité accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général, en date du 24 novembre 2008, sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au 121

Kosovo et, prenant en compte les positions de Belgrade et Pristina sur ledit rapport, qui ont été exprimées dans leurs déclarations respectives122, se félicite de leur intention de coopérer avec la communauté internationale.

«Le Conseil se félicite de la coopération qui existe, dans le cadre de sa résolution 1244 (1999), entre l’Organisation des Nations Unies et les autres intervenants internationaux, ainsi que des efforts que continue de déployer l’Union européenne pour faire progresser la perspective européenne de l’ensemble des Balkans occidentaux, contribuant ainsi de manière décisive à la stabilité et à la prospérité de la région. »

À sa 6097eséance, le 23 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Serbie (Président) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«Résolutions 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) et 1244 (1999) du Conseil de sécurité

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (S/2009/149) ».

119 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1999 des résolutions et décisions sur cette question. 120 S/PRST/2008/44. 121 S/2008/692. 122 Voir S/PV.6025.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Skender Hyseni, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Lamberto Zannier, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6144eséance, le 17 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Serbie (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Résolutions 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) et 1244 (1999) du Conseil de sécurité

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (S/2009/300) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Lamberto Zannier, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Skender Hyseni, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

C.

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international

humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991123

Décision

À sa 5986eséance, le 29 septembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

«Lettre, en date du 24 septembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/621) ».

Résolution 1837 (2008) du 29 septembre 2008124

Le Conseil de sécurité,

Prenant note de la lettre, en date du 24 septembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, à laquelle étaient jointes deux lettres, en date des 5 juin et 1erseptembre 2008, qui lui avaient été adressées par le Président du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991 (« le Tribunal pénal international »)125,

123 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1996 des résolutions et décisions sur cette question. 124 Le Président du Conseil de sécurité a transmis le texte de la résolution 1837 (2008) au Président de l’Assemblée générale par une lettre en date du 29 septembre 2008 (A/63/470). 125 S/2008/621.

82


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rappelant ses résolutions 1581 (2005) du 18 janvier 2005, 1597 (2005) du 20 avril 2005, 1613 (2005) du 26 juillet 2005, 1629 (2005) du 30 septembre 2005, 1660 (2006) du 28 février 2006, 1668 (2006) du 10 avril 2006 et 1800 (2008) du 20 février 2008,

Rappelant en particulier ses résolutions 1503 (2003) du 28 août 2003 et 1534 (2004) du 26 mars 2004, dans lesquelles il a demandé au Tribunal pénal international de prendre toutes mesures en son pouvoir pour mener à bien les enquêtes d’ici à la fin de 2004, achever tous les procès en première instance d’ici à la fin de 2008 et terminer ses travaux en 2010,

Se déclarant résolu à appuyer les efforts déployés par le Tribunal pénal international pour achever les procès le plus tôt possible,

Comptant que la prorogation du mandat des juges concernés viendra améliorer l’efficacité des procédures et concourra à l’exécution de la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal pénal international,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires portées devant la Chambre d’appel si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges permanents du Tribunal pénal international siégeant à la Chambre d’appel dont les noms figurent ci-après :

M. Liu Daqun (Chine)

M. Theodor Meron (États-Unis d’Amérique)

M. Fausto Pocar (Italie)

M. Mohamed Shahabuddeen (Guyana)

2. Décide également de proroger jusqu’au 31 décembre 2009, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils ont été saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges permanents du Tribunal pénal international siégeant dans les Chambres de première instance dont les noms figurent ci-après :

M. Carmel A. Agius (Malte)

M. Jean-Claude Antonetti (France)

M. Iain Bonomy (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord)) M. Christoph Flügge (Allemagne)126

M. O-gon Kwon (République de Corée)

M. Bakone Melema Moloto (Afrique du Sud)

M. Alphonsus Martinus Maria Orie (Pays-Bas)

M. Kevin Horace Parker (Australie)

M. Patrick Lipton Robinson (Jamaïque)

Mme Christine Van Den Wyngaert (Belgique)

3. Décide en outre de proroger jusqu’au 31 décembre 2009, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils ont été saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges ad litem siégeant actuellement au Tribunal pénal international dont les noms figurent ci-après:

M. Ali Nawaz Chowhan (Pakistan)

M. Pedro David (Argentine)

126 M. Flügge a été nommé à compter du 18 novembre 2008.

83


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Mme Elizabeth Gwaunza (Zimbabwe)

M. Frederik Harhoff (Danemark)

Mme Tsvetana Kamenova (Bulgarie)

M. Uldis Kinis (Lettonie)

Mme Flavia Lattanzi (Italie)

M. Antoine Mindua (République démocratique du Congo)

Mme Janet Nosworthy (Jamaïque)

Mme Michèle Picard (France) M. Árpád Prandler (Hongrie)

Mme Kimberly Prost (Canada)

M. Ole Bjørn Støle (Norvège)

M. Stefan Trechsel (Suisse)

4. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2009, ou jusqu’à l’achèvement de toutes affaires dont ils pourraient être saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges ad litem non encore désignés pour siéger au Tribunal pénal international dont les noms figurent ci-après :

M. Melville Baird (Trinité-et-Tobago)

M. Frans Bauduin (Pays-Bas)

Sir Burton Hall (Bahamas)

M. Frank Höpfel (Autriche)

M. Raimo Lahti (Finlande)

M. Jawdat Naboty (République arabe syrienne)

Mme Chioma Egondu Nwosu-Iheme (Nigéria)

Mme Prisca Matimba Nyambe (Zambie)

M. Brynmor Pollard (Guyana)

Mme Vonimbolana Rasoazanany (Madagascar)

M. Krister Thelin (Suède)

M. Klaus Tolksdorf (Allemagne)

Tan Sri Dato’ Lamin bin Haji Mohd Yunus (Malaisie)

5. Décide également, sans préjudice des dispositions de la résolution 1800 (2008), de modifier les paragraphes 1 et 2 de l’article 12 du Statut du Tribunal pénal international et de les remplacer par les dispositions énoncées dans l’annexe à la présente résolution;

6. Décide en outre de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5986eséance.

84


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Annexe

Article 12

Composition des Chambres

1. Les Chambres sont composées de seize juges permanents indépendants au maximum, tous ressortissants d’États différents, et, au maximum au même moment, de douze juges ad litem indépendants, tous ressortissants d’États différents, désignés conformément à l’article 13 ter du paragraphe 2 du Statut.

2. Trois juges permanents et, au maximum au même moment neuf juges ad litem sont membres de chacune des Chambres de première instance. Chaque Chambre de première instance à laquelle ont été désignés des juges ad litem peut être subdivisée en sections de trois juges chacune, composées à la fois de juges permanents et ad litem, sauf dans les cas visés au paragraphe 5 ci-après. Les sections des Chambres de première instance ont les mêmes pouvoirs et responsabilités que ceux conférés à une Chambre de première instance par le Statut et rendent leurs jugements suivant les mêmes règles.

Décision

À sa 6040eséance, le 12 décembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

«Lettre, en date du 5 décembre 2008 adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/767) ».

Résolution 1849 (2008) du 12 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Prenant note de la lettre, en date du 5 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, lui transmettant la lettre, en date du 26 novembre 2008, qui lui avait été adressée par le Président du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991127 ,

Rappelant sa résolution 1800 (2008) du 20 février 2008, aux termes de laquelle le nombre total de juges ad litem nommés aux Chambres du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (« le Tribunal pénal international») peut être porté à seize jusqu’au 31 décembre 2008,

Notant que le Tribunal pénal international compte actuellement quatorze juges ad litem au total affectés à des affaires, que trois d’entre eux sont saisis d’une affaire dans laquelle le prononcé du jugement est attendu le 12 février 2009 au plus tard et que la nomination d’un autre juge ad litem qui serait affecté à une nouvelle affaire devant commencer le 15 décembre 2008 porterait le nombre total de juges ad litem à quinze jusqu’au 12 février 2009,

Rappelant que, dans sa résolution 1503 (2003) du 28 août 2003, il a demandé au Tribunal pénal international de prendre toutes mesures en son pouvoir pour mener à bien les enquêtes d’ici à la fin de 2004, achever tous les procès en première instance à la fin de 2008 au plus tard et terminer ses travaux en 2010 et que, dans sa résolution 1534 (2004) du 26 mars 2004, il a souligné qu’il importait que la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal pénal international soit menée à bien,

127 S/2008/767.

85


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Convaincu qu’il est souhaitable d’élargir l’autorisation exceptionnelle ainsi accordée au Secrétaire général dans sa résolution 1800 (2008) à titre de mesure temporaire de sorte à permettre au Tribunal pénal international d’achever les procès en cours et d’en organiser de nouveaux dans les meilleurs délais de manière à atteindre les objectifs fixés dans sa stratégie d’achèvement des travaux,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide que le Secrétaire général pourra nommer, dans la limite des ressources disponibles, des juges ad litem supplémentaires sur la demande du Président du Tribunal pénal international en vue de l’achèvement des procès en cours ou de la conduite de nouveaux procès, nonobstant le fait que le nombre total de juges ad litem nommés aux Chambres pourra temporairement excéder le maximum de douze prévu au paragraphe 1 de l’article 12 du Statut du Tribunal pénal international, sans toutefois jamais dépasser le nombre de seize, ce nombre devant être ramené à douze au maximum au 28 février 2009;

2. Décide également de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6040eséance.

Décision

À sa 6155e séance, le 7 juillet 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée :

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

«Lettre, en date du 19 juin 2009 adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/333) ».

Résolution 1877 (2009) du 7 juillet 2009

Le Conseil de sécurité,

Prenant note de la lettre, en date du 19 juin 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, à laquelle étaient jointes la lettre, en date du 27 mai 2009, du Président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (« le Tribunal pénal international ») et la lettre, en date du 29 mai 2009, du Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda128,

Rappelant ses résolutions 827 (1993) du 25 mai 1993, 1581 (2005) du 18 janvier 2005, 1597 (2005) du 20 avril 2005, 1613 (2005) du 26 juillet 2005, 1629 (2005) du 30 septembre 2005, 1660 (2006) du 28 février 2006, 1668 (2006) du 10 avril 2006, 1800 (2008) du 20 février 2008, 1837 (2008) du 29 septembre 2008 et 1849 (2008) du 12 décembre 2008,

Rappelant en particulier ses résolutions 1503 (2003) du 28 août 2003 et 1534 (2004) du 26 mars 2004, dans lesquelles il a demandé au Tribunal pénal international de prendre toutes mesures en son pouvoir pour mener à bien les enquêtes d’ici à la fin de 2004, achever tous les procès en première instance d’ici à la fin de 2008 et terminer ses travaux en 2010,

Prenant note du bilan que le Tribunal pénal international a dressé dans son rapport sur la stratégie d’achèvement des travaux129, qui indique qu’il ne sera pas en mesure d’achever ses travaux en 2010,

Ayant examiné les propositions présentées par le Président du Tribunal pénal international,

128 S/2009/333.

129 Voir S/2009/252.

86


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Se déclarant résolu à appuyer les efforts déployés par le Tribunal pénal international pour achever les procès le plus tôt possible,

Rappelant que, dans sa résolution 1837 (2008), il a prorogé jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils sont saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges permanents du Tribunal pénal international, notamment les juges Liu Daqun (Chine), Theodor Meron (États-Unis d’Amérique) et Fausto Pocar (Italie), membres de la Chambre d’appel,

Comptant que la prorogation du mandat des juges concernés viendra améliorer l’efficacité des procédures et concourra à l’exécution de la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal pénal international,

Notant que les juges permanents Iain Bonomy (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord), Mohamed Shahabuddeen (Guyana) et Christine Van Den Wyngaert (Belgique) ont démissionné du Tribunal pénal international,

Convaincu qu’il est souhaitable d’autoriser le Secrétaire général à nommer un juge ad litem en sus des 12 prévus dans le Statut du Tribunal pénal international, à titre de mesure temporaire, pour permettre au Tribunal pénal international d’affecter un juge de réserve à l’un des procès, et prenant note du fait que le Président du Tribunal pénal international a donné l’assurance que cette mesure temporaire sera financée dans la limite des ressources existantes,

Convaincu également qu’il convient d’élargir la composition de la Chambre d’appel, compte tenu de l’accroissement prévu de son rôle par suite de l’achèvement des procès en première instance,

Soulignant la nécessité de veiller à ce qu’aucun juge de la Chambre d’appel ne soit amené à connaître d’une affaire dont il ou elle a été saisi(e) au stade de la mise en état ou en première instance,

Priant instamment le Tribunal pénal international de prendre toutes mesures en son pouvoir pour achever ses travaux dans les meilleurs délais,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide d’examiner le 31 décembre 2009 au plus tard la question de la prorogation du mandat des juges permanents du Tribunal pénal international qui sont membres de la Chambre d’appel à la lumière des progrès accomplis par le Tribunal pénal international dans l’exécution de la stratégie d’achèvement des travaux;

2. Décide également de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils sont saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges permanents du Tribunal pénal international dont les noms figurent ci-après:

M. Carmel A. Agius (Malte)

M. Jean-Claude Antonetti (France)

M. Christoph Flügge (Allemagne)

M. O-gon Kwon (République de Corée)

M. Bakone Melema Moloto (Afrique du Sud)

M. Alphonsus Martinus Maria Orie (Pays-Bas)

M. Kevin Horace Parker (Australie)

M. Patrick Lipton Robinson (Jamaïque)

3. Décide en outre de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils sont saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges permanents qui ont été désignés pour remplacer M. Iain Bonomy (Royaume-Uni de Grande-

87


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Bretagne et d’Irlande du Nord), M. Mohamed Shahabuddeen (Guyana) et Mme Christine Van Den Wyngaert (Belgique);

4. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils sont saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges ad litem actuellement au service du Tribunal pénal international dont les noms figurent ci-après:

M. Melville Baird (Trinité-et-Tobago)

M. Pedro David (Argentine)

Mme Elizabeth Gwaunza (Zimbabwe)

M. Frederik Harhoff (Danemark)

M. Uldis Kinis (Lettonie)

Mme Flavia Lattanzi (Italie)

M. Antoine Mindua (République démocratique du Congo)

Mme Michèle Picard (France) M. Árpád Prandler (Hongrie)

M. Stefan Trechsel (Suisse)

5. Décide également de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement de toutes affaires dont ils pourraient être saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges ad litem qui ne sont pas actuellement au service du Tribunal pénal international et dont les noms figurent ci-après :

M. Frans Bauduin (Pays-Bas)

Sir Burton Hall (Bahamas)

M. Raimo Lahti (Finlande)

M. Jawdat Naboty (République arabe syrienne)

Mme Chioma Egondu Nwosu-Iheme (Nigéria)

Mme Prisca Matimba Nyambe (Zambie)

M. Brynmor Pollard (Guyana)

Mme Vonimbolana Rasoazanany (Madagascar)

Tan Sri Dato’ Lamin bin Haji Mohd Yunus (Malaisie)

6. Décide en outre d’autoriser les juges ad litem Harhoff, Lattanzi, Mindua, Prandler et Trechsel à rester au service du Tribunal pénal international au-delà de la période cumulative prévue au paragraphe 2 de l’article 13 ter du Statut du Tribunal pénal international;

7. Décide que le Secrétaire général pourra nommer des juges ad litem supplémentaires, à la demande du Président du Tribunal pénal international, aux fins de l’achèvement des procès en cours ou de la conduite de nouveaux procès, nonobstant le fait que le nombre total de juges ad litem nommés au Tribunal pénal international pourra temporairement excéder le maximum de douze prévu au paragraphe 1 de l’article 12 du Statut, sans toutefois jamais dépasser le nombre de treize, ce nombre devant être ramené à douze au maximum au 31 décembre 2009;

8. Décide également de modifier les paragraphes 3 et 4 de l’article 14 du Statut et de les remplacer par les dispositions énoncées à l’annexe de la présente résolution;

9. Décide en outre de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 61 55eséance.

88


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Annexe

Article 14

Constitution du Bureau et des Chambres

3. Après avoir consulté les juges permanents du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, le Président nomme quatre des juges permanents élus ou nommés conformément à l’article 13 bis du Statut à la Chambre d’appel et neuf de ces juges aux Chambres de première instance. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 3 de l’article 12, le Président peut affecter à la Chambre d’appel jusqu’à quatre autres juges permanents des Chambres de première instance à l’issue des affaires dont chaque juge est saisi. Le mandat de chaque juge réaffecté à la Chambre d’appel sera le même que celui des juges de cette chambre.

4. Le Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda nomme, en consultation avec le Président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, deux des juges permanents élus ou nommés conformément à l’article 12 bis du Statut du Tribunal pénal international pour le Rwanda membres de la Chambre d’appel et juges permanents du Tribunal pénal international. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 3 de l’article 12, le Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda peut affecter à la Chambre d’appel jusqu’à quatre autres juges permanents des Chambres de première instance du Tribunal pénal international pour le Rwanda à l’issue des affaires dont chaque juge est saisi. Le mandat de chaque juge réaffecté à la Chambre d’appel sera le même que celui des juges de cette chambre.

Décision

Le 27 juillet 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général130 :

«J’ai l’honneur de vous faire savoir que votre lettre du 22 juillet 2009 concernant la composition du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991131 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité. Après avoir consulté les membres du Conseil, j’appuie votre intention de nommer M. Guy Delvoie, M. Howard Morrison et Sir Burton Hall juges permanents du Tribunal pénal international. »

TRIBUNAL INTERNATIONAL CHARGÉ DE JUGER LES PERSONNES ACCUSÉES D’ACTES DE GÉNOCIDE OU D’AUTRES VIOLATIONS GRAVES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE COMMIS SUR LE TERRITOIRE DU RWANDA ET LES CITOYENS RWANDAIS ACCUSÉS DE TELS ACTES OU VIOLATIONS COMMIS SUR LE TERRITOIRE D’ÉTATS VOISINS ENTRE LE 1ERJANVIER 1994 ET LE 31 DÉCEMBRE 1994132

Décision

À sa 6052eséance, le 19 décembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du

130 S/2009/387. 131 S/2009/386.

132 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1996 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994

«Lettre, en date du 18 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/799) ».

Résolution 1855 (2008) du 19 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions 955 (1994) du 8 novembre 1994, 1165 (1998) du 30 avril 1998, 1329 (2000) du 30 novembre 2000, 1411 (2002) du 17 mai 2002 et 1431 (2002) du 14 août 2002,

Rappelant en particulier que, dans sa résolution 1503 (2003) du 28 août 2003, il a demandé au Tribunal pénal international pour le Rwanda (« le Tribunal international ») de prendre toutes mesures en son pouvoir pour achever tous les procès en première instance d’ici à la fin de 2008 et pour terminer ses travaux en 2010, et que, dans la résolution 1534 (2004) du 26 mars 2004, il a souligné qu’il importait que la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal international soit menée à bien,

Prenant note de la lettre, en date du 18 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, transmettant la lettre, en date du 10 décembre 2008, que lui avait adressée le Président du Tribunal international 133, et ayant examiné les propositions formulées par ce dernier,

Notant que deux juges permanents actuellement en fonction au Tribunal international démissionneront à la fin de 2008 et que trois autres juges permanents ont fait connaître leur intention de démissionner après avoir mené à terme leurs affaires respectives, et que leur remplacement ne sera pas nécessaire si le Tribunal international est autorisé à confier un plus grand nombre d’affaires à des juges ad litem,

Convaincu qu’il est souhaitable d’autoriser le Secrétaire général, à titre de mesure temporaire, à nommer des juges ad litem en sus des neuf prévus dans le Statut du Tribunal international, afin de permettre au Tribunal international d’achever les procès en cours et d’en organiser de nouveaux dans les meilleurs délais de manière à atteindre les objectifs fixés dans sa stratégie d’achèvement des travaux,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide que le Secrétaire général peut, sur demande du Président du Tribunal international et dans la limite des ressources disponibles, nommer des juges ad litem supplémentaires pour achever les procès en cours ou en conduire de nouveaux, en dépit du fait que le nombre total de juges ad litem nommés aux Chambres pourra parfois dépasser temporairement le maximum de neuf prévu au paragraphe 1 de l’article 11 du Statut du Tribunal international, à condition toutefois qu’il ne soit jamais supérieur à douze, ce nombre devant être ramené à un maximum de neuf au 31 décembre 2009;

2. Décide également de modifier le paragraphe 2 de l’article 11 du Statut du Tribunal international comme il est indiqué dans l’annexe à la présente résolution;

3. Décide en outre de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6052eséance.

133 S/2008/799.

90


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Annexe

Article 11

Composition des Chambres

2. Chaque Chambre de première instance peut être subdivisée en sections de trois juges chacune. Les sections des Chambres de première instance ont les mêmes pouvoirs et responsabilités que ceux conférés à une Chambre de première instance par le présent statut et rendent leurs jugements suivant les mêmes règles.

Décision

À sa 6156e séance, le 7 juillet 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée :

«Tribunal pénal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994

«Lettre, en date du 19 juin 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/333)

«Lettre, en date du 26 juin 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/334)

«Lettre, en date du 7 juillet 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/336) ».

Résolution 1878 (2009) du 7 juillet 2009134

Le Conseil de sécurité,

Prenant note de la lettre, en date du 19 juin 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, à laquelle étaient jointes la lettre, en date du 29 mai 2009, du Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda (« le Tribunal pénal international ») et la lettre, en date du 27 mai 2009, du Président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie135, et de la lettre, en date du 26 juin 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, à laquelle était jointe la lettre, en date du 15 juin 2009, du Président du Tribunal pénal international136, ainsi que de la lettre, en date du 7 juillet 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, à laquelle était jointe la lettre, en date du 1erjuillet 2009, du Président du Tribunal pénal international137,

Rappelant ses résolutions 955 (1994) du 8 novembre 1994, 1165 (1998) du 30 avril 1998, 1329 (2000) du 30 novembre 2000, 1411 (2002) du 17 mai 2002, 1431 (2002) du 14 août 2002, 1717 (2006) du 13 octobre 2006, 1824 (2008) du 18 juillet 2008 et 1855 (2008) du 19 décembre 2008,

Rappelant en particulier ses résolutions 1503 (2003) du 28 août 2003 et 1534 (2004) du 26 mars 2004, dans lesquelles le Conseil a demandé au Tribunal pénal international de prendre toutes mesures en son pouvoir pour mener à bien les enquêtes à la fin de 2004 au plus tard,

134 Le Président du Conseil de sécurité a transmis le texte de la résolution 1878 (2009) au Président de l’Assemblée générale par une lettre en date du 8 juillet 2009 (A/63/956). 135 S/2009/333. 136 S/2009/334. 137 S/2009/336.

91


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

achever tous les procès en première instance à la fin de 2008 au plus tard et terminer ses travaux en 2010,

Prenant note du bilan dressé par le Tribunal pénal international dans son rapport sur la stratégie d’achèvement des travaux138, dans lequel il indique qu’il ne sera pas en mesure d’achever ses travaux en 2010,

Ayant examiné les propositions présentées par le Président du Tribunal pénal international,

Se déclarant décidé à appuyer les efforts que déploie le Tribunal pénal international pour achever ses travaux le plus tôt possible,

Rappelant que, dans sa résolution 1824 (2008), il a prorogé jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires portées devant la Chambre d’appel si celui-ci intervenait à une date antérieure, le mandat des juges permanents Mehmet Güney (Turquie) et Andrésia Vaz (Sénégal), membres de la Chambre d’appel,

Comptant que la prorogation du mandat de juges viendra améliorer l’efficacité des procédures et concourir à l’exécution de la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal pénal international,

Notant que le juge permanent Sergei Alekseevich Egorov (Fédération de Russie) a l’intention de démissionner du Tribunal pénal international,

Convaincu qu’il convient d’élargir la composition de la Chambre d’appel compte tenu de l’accroissement prévu de son volume de travail par suite de l’achèvement des procès en première instance,

Soulignant la nécessité de veiller à ce qu’aucun des juges de la Chambre d’appel ne soit amené à connaître d’une affaire dont il ou elle a été saisi(e) au stade de la mise en état ou en première instance,

Notant les préoccupations exprimées par le Président du Tribunal pénal international au sujet du mandat et des conditions d’emploi des juges ad litem compte tenu de la durée de leur mandat et de la part de la charge de travail du Tribunal pénal international qu’ils assument,

Priant instamment le Tribunal pénal international de prendre toutes mesures en son pouvoir pour achever ses travaux dans les meilleurs délais,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide d’examiner, le 31 décembre 2009 au plus tard, la prorogation du mandat des juges permanents du Tribunal pénal international qui sont membres de la Chambre d’appel à la lumière des progrès accomplis par le Tribunal pénal international dans l’exécution de la stratégie d’achèvement des travaux;

2. Décide également de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils sont saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges permanents du Tribunal pénal international siégeant dans les Chambres de première instance dont les noms figurent ci-après :

M. Charles Michael Dennis Byron (Saint-Kitts-et-Nevis)

M. Joseph Asoka Nihal De Silva (Sri Lanka)

Mme Khalida Rachid Khan (Pakistan)

Mme Arlette Ramaroson (Madagascar)

M. William H. Sekule (République-Unie de Tanzanie);

138 Voir S/2009/247.

92


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

3. Décide en outre que le mandat du juge permanent nommé en remplacement de M. Sergei Alekseevich Egorov (Fédération de Russie) courra jusqu’au 31 décembre 2010 ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont il sera saisi si celui-ci intervient à une date antérieure;

4. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2010, ou jusqu’à l’achèvement des affaires dont ils sont saisis si celui-ci intervient à une date antérieure, le mandat des juges ad litem actuellement au service du Tribunal pénal international dont les noms figurent ci-après:

M. Aydin Sefa Akay (Turquie)

Mme Florence Rita Arrey (Cameroun)

Mme Solomy Balungi Bossa (Ouganda)

Mme Taghreed Hikmat (Jordanie)

M. Vagn Joensen (Danemark)

M. Gberdao Gustave Kam (Burkina Faso)

M. Joseph Edward Chiondo Masanche (République-Unie de Tanzanie)

M. Lee Gacuiga Muthoga (Kenya)

M. Seon Ki Park (République de Corée)

M. Mparany Mamy Richard Rajohnson (Madagascar)

M. Émile Francis Short (Ghana);

5. Décide également d’autoriser le juge ad litem Joensen à rester au service du Tribunal pénal international au-delà de la période cumulative prévue au paragraphe 2 de l’article 12 ter du Statut du Tribunal pénal international;

6. Décide en outre, au vu des circonstances exceptionnelles, que nonobstant les dispositions du paragraphe 3 de l’article 12 bis du Statut du Tribunal pénal international, les juges Joseph Asoka Nihal De Silva et Émile Francis Short sont autorisés à siéger à temps partiel et à exercer dans leur pays d’origine d’autres fonctions judiciaires ou d’autres fonctions revêtues d’un statut indépendant pour la partie restant à courir de leur mandat, jusqu’à la fin des affaires dont ils sont saisis, note que le Tribunal pénal international entend achever les procès d’ici à la mi-2010, et souligne que cette autorisation exceptionnelle ne saurait être considérée comme créant un précédent. Le Président du Tribunal pénal international est chargé de veiller à ce que cet arrangement soit compatible avec l’indépendance et l’impartialité des juges, qu’il ne donne pas lieu à des conflits d’intérêts et qu’il ne retarde pas le prononcé du jugement;

7. Décide que, nonobstant les dispositions du paragraphe 1 de l’article 11 du Statut du Tribunal pénal international et à titre exceptionnel, le juge Egorov, une fois remplacé comme membre du Tribunal pénal international, statuera sur les affaires dont il a commencé à connaître avant sa démission, et note que le Tribunal pénal international entend achever les procès d’ici à la fin de 2009;

8. Décide également de modifier le paragraphe 3 de l’article 13 du Statut du Tribunal pénal international comme indiqué à l’annexe de la présente résolution;

9. Décide en outre de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6156eséance.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Annexe

Article 13

Constitution du Bureau et des Chambres

3. Après avoir consulté les juges permanents du Tribunal pénal international pour le Rwanda, le Président nomme deux des juges permanents élus ou nommés conformément à l’article 12 bis du présent Statut à la Chambre d’appel du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et huit de ces juges aux Chambres de première instance du Tribunal pénal international pour le Rwanda. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 3 de l’article 11, le Président peut affecter à la Chambre d’appel jusqu’à quatre autres juges permanents des Chambres de première instance à l’issue des affaires dont chaque juge est saisi. Le mandat de chaque juge réaffecté à la Chambre d’appel sera le même que celui des juges de la Chambre d’appel.

TRIBUNAL INTERNATIONAL CHARGÉ DE JUGER LES PERSONNES ACCUSÉES DE VIOLATIONS GRAVES DU DROIT INTERNATIONAL

HUMANITAIRE COMMISES SUR LE TERRITOIRE DE L’EX-YOUGOSLAVIE DEPUIS 1991

TRIBUNAL INTERNATIONAL CHARGÉ DE JUGER LES PERSONNES ACCUSÉES D’ACTES DE GÉNOCIDE OU D’AUTRES VIOLATIONS GRAVES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE COMMIS SUR LE TERRITOIRE DU RWANDA ET LES CITOYENS RWANDAIS ACCUSÉS DE TELS ACTES OU VIOLATIONS COMMIS SUR LE TERRITOIRE D’ÉTATS VOISINS ENTRE LE 1erJANVIER 1994 ET LE 31 DÉCEMBRE 1994139

Décisions

À sa 6041eséance, le 12 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de la Bosnie-Herzégovine, du Kenya, du Rwanda (Ministre de la justice et Procureur général) et de la Serbie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994

«Lettre, en date du 21 novembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991 (S/2008/729)

«Lettre, en date du 21 novembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou

139 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1999 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le

31 décembre 1994 (S/2008/726) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation au juge Patrick Robinson, Président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, au juge Dennis Byron, Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda, à M. Serge Brammertz, Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, et à M. Hassan Bubacar Jallow, Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6053eséance, le 19 décembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée:

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994 ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le 140

Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil

:

«Le Conseil de sécurité rappelle ses résolutions 827 (1993) du 25 mai 1993, portant création du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, et 955 (1994) du 8 novembre 1994, portant création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (« les Tribunaux»), et rappelle également que, dans sa résolution 1503 (2003) du 28 août 2003, il a demandé aux Tribunaux de prendre toutes mesures en leur pouvoir pour achever tous les procès de première instance d’ici à la fin de 2008 et terminer leurs travaux en 2010 (stratégies d’achèvement des travaux), et que, dans sa résolution 1534 (2004) du 26 mars 2004, il a souligné qu’il importait que les stratégies d’achèvement des travaux soient menées à bien dans leur totalité.

« Le Conseil rappelle également que la création des Tribunaux a été dictée par la situation particulière que vivaient l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, se voulant une mesure de circonstance destinée à aider à rétablir et maintenir la paix.

«Le Conseil prend note des exposés sur la mise en œuvre des stratégies d’achèvement des travaux qui lui ont été présentés le 12 décembre 2008 par les Présidents et les Procureurs des Tribunaux141.

«Préoccupé de constater que la date limite fixée pour l’achèvement des procès de première instance n’a pas été respectée et que les Tribunaux estiment peu probable qu’ils aient achevé leurs travaux en 2010, le Conseil souligne que les procès doivent être conduits avec la plus grande célérité et la plus grande efficacité possibles et se déclare résolu à aider les Tribunaux à terminer leurs travaux au plus tôt.

«Le Conseil réaffirme la nécessité de traduire en justice les personnes mises en accusation par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

«Le Conseil demande à tous les États, en particulier à ceux sur le territoire desquels des fugitifs sont soupçonnés de vivre en liberté, d’intensifier encore leur coopération avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et le Tribunal pénal international pour le Rwanda et de leur fournir toute l’aide nécessaire, en tant que de besoin, en particulier aux fins de l’arrestation et de la remise aux Tribunaux de tous les accusés encore en fuite.

140 S/PRST/2008/47. 141 Voir S/PV.6041.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil réaffirme à ce propos que le renvoi d’affaires devant les juridictions nationales compétentes est un élément essentiel des stratégies de fin de mandat, souligne de nouveau que les Tribunaux doivent privilégier la poursuite et le jugement des plus hauts responsables soupçonnés de porter la plus lourde responsabilité à raison des crimes relevant de leur compétence, et prie les Tribunaux de collaborer avec les autorités nationales compétentes pour obtenir le renvoi devant les juridictions nationales compétentes des affaires ne mettant pas en jeu une aussi lourde responsabilité.

« Le Conseil est conscient de la nécessité de charger un mécanisme spécial de remplir certaines des fonctions essentielles des Tribunaux après leur fermeture, notamment la conduite des procès de grands fugitifs. Ces activités résiduelles étant sensiblement moins nombreuses, ce mécanisme doit être un organe temporaire et efficient, de taille modeste, dont la mission et la taille iront en diminuant, ses dépenses étant celles de l’Organisation au sens de l’Article 17 de la Charte des Nations Unies.

«Le Conseil souligne que ce mécanisme tirerait ses pouvoirs d’une résolution du Conseil et d’un statut et d’un règlement de procédure et de preuve inspirés de ceux du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et du Tribunal pénal international pour le Rwanda, adaptés selon les besoins, et que les circonstances et besoins propres à l’un et l’autre Tribunal dicteront sans doute certains aménagements.

« Le Conseil remercie son Groupe de travail informel sur les tribunaux internationaux de ce qu’il a accompli à ce jour aux fins de la création du mécanisme en question, notamment en étudiant à fond la question de savoir lesquelles des fonctions des Tribunaux étaient nécessaires à l’administration de la justice après leur fermeture. Il lui demande de poursuivre ses travaux dans ce sens en s’intéressant spécialement aux principaux problèmes restant à régler, le but étant d’établir aussitôt que possible les instruments nécessaires à l’exécution des tâches léguées par les Tribunaux.

«Afin de faciliter la suite des travaux du Groupe, le Conseil prie le Secrétaire général de lui présenter dans les 90 jours un rapport sur les aspects administratifs et budgétaires du choix à effectuer parmi les emplacements possibles pour les archives des Tribunaux et pour le siège du mécanisme en question, y compris en ce qui concerne la disponibilité de locaux pouvant convenir à la conduite d’instances judiciaires par ledit mécanisme, en privilégiant les lieux où l’Organisation des Nations Unies a déjà une présence.

«Le Conseil prie le Secrétariat de fournir au Groupe toute l’aide dont celui-ci aurait besoin, y compris des services d’interprétation dans les six langues de travail du Conseil. »

À sa 6134eséance, le 4 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la Bosnie-Herzégovine, du Kenya, du Rwanda et de la Serbie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

« Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994

«Lettre, en date du 14 mai 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991 (S/2009/252)

«Lettre, en date du 14 mai 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994 (S/2009/247) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation au juge Patrick Robinson, Président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, au juge Dennis Byron, Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda, à M. Serge Brammertz, Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, et à M. Hassan Bubacar Jallow, Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

LA SITUATION EN GÉORGIE142

Décisions

Le 1er août 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire 143

général

:

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 30 juillet 2008, concernant votre intention de nommer M. Johan Verbeke (Belgique) votre Représentant spécial pour la Géorgie et Chef de la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie 144, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 5951eséance, le 8 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Géorgie

«Lettre, en date du 7 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/533) ».

À sa 5952eséance, le 8 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la Finlande et de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Géorgie

«Lettre, en date du 8 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la Géorgie auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/536) ».

À sa 5953eséance, le 10 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Géorgie

«Lettre, en date du 9 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la Géorgie auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/537)

142 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1992 des résolutions et décisions sur cette question. 143 S/2008/519. 144 S/2008/518.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Lettre, en date du 10 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent des États-Unis d’Amérique auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/538) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, et à M. Edmond Mulet, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5954eséance, tenue à huis clos le 11 août 2008, le Conseil a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« À sa 5954e séance, tenue à huis clos le 11 août 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée “La situation en Géorgie”.

«Avec l’assentiment du Conseil et conformément à l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire ainsi qu’aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies, le Président a invité les représentants de l’Allemagne, de l’Arménie, de l’Australie, de l’Autriche, du Bélarus, de la Bulgarie, du Canada, de Chypre, de Cuba, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Finlande, de la Géorgie, de la Grèce, de la Hongrie, de l’Inde, de l’Irlande, de l’Islande, d’Israël, du Japon, du Kazakhstan, de la Lettonie, de la Lituanie, du Maroc, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, d’Oman, du Pakistan, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, de la République tchèque, de la Roumanie, de la Slovénie, de la Suède, de la Suisse, de la Turquie et de l’Ukraine à participer, sans droit de vote, à l’examen de la question.

«Le Conseil a entendu des exposés présentés, conformément à l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire, par M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, et M. Edmond Mulet, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix.

«Les membres du Conseil, le représentant de la Géorgie, M. Pascoe et M. Mulet ont eu un échange de vues. »

À sa 5961eséance, le 19 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Géorgie

«Lettre, en date du 19 août 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente de la France auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/561) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, et à M. Edmond Mulet, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5969eséance, le 28 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Géorgie ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à Mme Elizabeth Spehar, Directrice de la Division des Amériques et de l’Europe et officier responsable du Département des affaires politiques du Secrétariat, et à M. Wolfgang Weisbrod-Weber, Directeur de la Division Asie et Moyen-Orient et officier responsable du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 5992eséance, le 9 octobre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée :

« La situation en Géorgie

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Abkhazie (Géorgie) [S/2008/631 ] ».

Résolution 1839 (2008) du 9 octobre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions sur la question, en particulier sa résolution 1808 (2008) du 15 avril 2008,

Prenant acte des rapports du Secrétaire général en date des 23 juillet145 et 3 octobre 2008146,

1. Décide de proroger le mandat de la mission des Nations Unies pour une nouvelle période prenant fin le 15 février 2009;

2. Décide également de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5992eséance.

Décision

À sa 6082eséance, le 13 février 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne et de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Géorgie

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Abkhazie (Géorgie), présenté en application de la résolution 1839 (2008) du Conseil de sécurité (S/2009/69 et Corr.1) ».

Résolution 1866 (2009) du 13 février 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures, en particulier ses résolutions 1808 (2008) du 15 avril 2008 et 1839 (2008) du 9 octobre 2008,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 3 février 2009147,

Se félicitant de l’accord en six points conclu le 12 août 2008 et des dispositions d’application arrêtées par la suite, le 8 septembre 2008,

Prenant note des pourparlers qui ont débuté à Genève le 15 octobre 2008 et encourageant les participants à parvenir à des résultats concrets,

Soulignant l’importance du règlement pacifique des différends,

1. Rappelle les arrangements convenus en application des accords des 12 août et 8 septembre 2008;

2. Demande que soient respectées les dispositions énoncées à l’alinéa a du paragraphe 2 de l’Accord de cessez-le-feu et de séparation des forces, signé à Moscou le 14 mai 1994148, en

145 S/2008/480. 146 S/2008/631.

147 S/2009/69 et Corr.1.

148 S/1994/583 et Corr. 1, annexe I.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

attendant que des consultations permettent d’aboutir à un accord sur un régime de sécurité révisé, et en prenant note des recommandations sur le régime de sécurité formulées dans le rapport du Secrétaire général en date du 3 février 2009147;

3. Souligne la nécessité de s’abstenir de tout recours à la force et de tout acte de discrimination ethnique contre des personnes, groupes de personnes ou institutions et de garantir, sans distinction, la sécurité des personnes, le droit de chacun à la liberté de déplacement et la protection des biens des réfugiés et personnes déplacées;

4. Demande que l’on facilite, et se garde d’entraver de quelque manière que ce soit la fourniture de l’aide humanitaire aux personnes touchées par le conflit, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, dont il demande également que l’on facilite le retour volontaire sans entrave, en toute sécurité et dans la dignité;

5. Souhaite voir s’intensifier les efforts menés pour tenter de trouver une solution au problème de la sécurité et de la stabilité dans la région, ainsi qu’à celui des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, grâce aux pourparlers en cours à Genève, et prie le Secrétaire général de continuer à appuyer pleinement ce processus par l’entremise de son Représentant spécial pour la Géorgie et de lui rendre compte des progrès réalisés;

6. Prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport, le 15 mai 2009 au plus tard, sur l’application de la présente résolution, la situation sur le terrain et les activités de la mission des Nations Unies et de lui faire des recommandations sur les futures activités;

7. Entend définir, d’ici au 15 juin 2009, les grandes lignes d’une future présence des Nations Unies dans la région, compte tenu des recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général visé au paragraphe 6 ci-dessus, des pourparlers de Genève et de l’évolution de la situation sur le terrain;

8. Décide de proroger le mandat de la mission des Nations Unies pour une nouvelle période prenant fin le 15 juin 2009;

9. Décide également de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6082eséance.

Décisions

À sa 6143eséance, le 15 juin 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne et de la Géorgie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Géorgie

«Rapport du Secrétaire général présenté en application des résolutions 1808 (2008), 1839 (2008) et 1866 (2009) du Conseil de sécurité (S/2009/254) ».

À la même séance, le Conseil a procédé au vote sur le projet de résolution contenu dans le document S/2009/310. Le résultat du vote est le suivant: 10 voix pour (Autriche, Burkina Faso, Costa Rica, Croatie, États-Unis d’Amérique, France, Japon, Mexique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et Turquie), une voix contre (Fédération de Russie) et 4 abstentions (Chine, Jamahiriya arabe libyenne, Ouganda et VietNam). Le projet de résolution n’est pas adopté en raison du vote négatif d’un membre permanent du Conseil.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA QUESTION CONCERNANT HAÏTI149

Décisions

À sa 5990eséance, le 8 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant d’Haïti à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La question concernant Haïti

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (S/2008/586) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Hédi Annabi, Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5993eséance, le 14 octobre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de l’Équateur, de l’Espagne, du Guatemala, d’Haïti, du Mexique, du Paraguay, du Pérou et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La question concernant Haïti

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (S/2008/586) ».

Résolution 1840 (2008) du 14 octobre 2008

Le Conseil de sécurité,

Réaffirmant ses précédentes résolutions sur Haïti, en particulier les résolutions 1542 (2004) du 30 avril 2004, 1576 (2004) du 29 novembre 2004, 1608 (2005) du 22 juin 2005, 1658 (2006) du 14 février 2006, 1702 (2006) du 15 août 2006, 1743 (2007) du 15 février 2007 et 1780 (2007) du 15 octobre 2007,

Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité d’Haïti,

Réaffirmant son soutien au Gouvernement haïtien et se félicitant de la récente formation du gouvernement de Mme Michèle Pierre-Louis, Premier Ministre, et l’approbation par le Parlement de la Déclaration de politique générale de son Gouvernement, qui vont dans le sens de la gouvernance, de la stabilité et de la démocratie en Haïti et sont une nouvelle occasion de remettre sur les rails l’entreprise de réforme à long terme,

Engageant le Gouvernement haïtien et tous les autres acteurs de la vie politique, sociale et économique à renforcer le dialogue démocratique et à forger le consensus le plus large et le plus ouvert possible, l’impulsion et la volonté politique constante du Gouvernement entre tous les acteurs haïtiens étant indispensables pour renforcer la gouvernance et les capacités nationales en vue de relever les défis prioritaires auxquels il doit faire face,

Conscient des dévastations subies par la population haïtienne pendant l’actuelle saison des ouragans, des dégâts immédiats, à moyen et long terme causés à l’agriculture et aux infrastructures, ainsi que des conséquences qui en résultent pour la stabilité et la sécurité en Haïti,

149 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1993 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Reconnaissant les difficultés auxquelles doit faire face le Gouvernement haïtien pour coordonner l’acheminement de l’aide humanitaire et lancer l’entreprise de redressement, ainsi que la nécessité d’adopter une stratégie d’atténuation des risques et des catastrophes,

Reconnaissant également que la flambée des cours mondiaux des denrées alimentaires et du carburant met en péril l’entreprise générale de stabilisation en Haïti et a eu un impact négatif sur les plans politique, humanitaire, social et économique ainsi que sur la sécurité et le développement, et engageant la communauté internationale à continuer d’apporter son aide à Haïti à cet égard,

Reconnaissant en outre le caractère interdépendant des défis à relever en Haïti, réaffirmant que les progrès durables enregistrés dans les domaines de la sécurité, de l’état de droit et de la réforme institutionnelle, de la réconciliation nationale et du développement se renforcent mutuellement, et se félicitant des efforts que ne cessent de déployer le Gouvernement haïtien et la communauté internationale pour relever ces défis,

Conscient que le respect des droits de l’homme et de la légalité, la lutte contre la criminalité et les efforts faits pour mettre fin à l’impunité sont des conditions essentielles à l’instauration de l’état de droit et de la sécurité en Haïti,

Exprimant sa gratitude à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti pour les efforts qu’elle continue de déployer afin d’aider le Gouvernement haïtien à instaurer un climat de sécurité et de stabilité, déplorant à nouveau les actes de violence qui se sont produits en avril 2008, réitérant sa profonde tristesse face aux pertes en vies humaines et aux attaques perpétrées contre les locaux de la Mission et le personnel des Nations Unies, se félicitant des mesures prises par la Mission, exprimant sa gratitude aux militaires et policiers de la Mission ainsi qu’à leurs pays d’origine, et rendant hommage à ceux qui ont été blessés ou tués dans l’exercice de leurs fonctions,

Constatant que la situation sur le plan de la sécurité s’est quelque peu améliorée ces derniers mois, mais notant qu’elle demeure précaire,

Soulignant l’importance que revêt la coopération entre Haïti et les États voisins et ceux de la région pour ce qui est de gérer et de sécuriser effectivement les frontières terrestres et maritimes d’Haïti, dans l’intérêt commun,

Soulignant également que la traite internationale d’êtres humains et le trafic international de stupéfiants et d’armes continuent de nuire à la stabilité d’Haïti,

Soulignant en outre le rôle que jouent les organisations régionales dans l’entreprise de stabilisation et de reconstruction en cours à Haïti et demandant à la Mission de continuer à collaborer étroitement avec l’Organisation des États américains et la Communauté des Caraïbes, et prenant note du communiqué conjoint publié le 29 août 2008 par le Mécanisme «2 x 9» sur Haïti150,

Soulignant combien il importe d’instaurer un système de gouvernance crédible, compétent et transparent, et encourageant le Gouvernement haïtien à renforcer davantage les institutions de l’État,

Notant avec satisfaction les premières recommandations formulées par la Commission consultative sur la détention provisoire prolongée et exprimant son ferme appui à toute action supplémentaire visant à remédier à ce problème ainsi qu’à celui de la surpopulation carcérale,

Exhortant le Gouvernement haïtien, agissant en coordination avec la communauté internationale, à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, comme le prévoyait notamment le

150

S/2008/640, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Plan de réforme de la Police nationale d’Haïti adopté le 8 août 2006 par le Gouvernement151, ainsi que la réforme indispensable de l’appareil judiciaire et pénitentiaire,

Se félicitant des premières mesures prises pour renforcer l’appareil judiciaire conformément au plan national de réforme du système judiciaire, à savoir la modernisation des institutions judiciaires et l’amélioration de l’accès à la justice, qui constituent des éléments déterminants pour la reconstruction et la stabilisation d’Haïti,

Saluant l’adoption de la nouvelle loi électorale, dont il attend avec impatience l’application lors des prochaines élections, se félicitant du soutien apporté par l’Organisation des États américains à la mise à jour du fichier électoral, et exhortant les autorités haïtiennes, agissant avec le soutien constant des donateurs et partenaires et des organisations régionales ainsi que de la Mission et du système des Nations Unies, à mettre en place des institutions électorales permanentes efficaces et à tenir des élections selon les prescriptions de la Constitution et de la législation haïtiennes,

Soulignant la nécessité d’exécuter rapidement des projets à forte intensité de main-d’œuvre, d’une grande efficacité et ayant un grand retentissement, qui aident à créer des emplois et à assurer les services sociaux de base,

Notant les efforts déployés par les autorités haïtiennes ainsi que la contribution apportée par la communauté internationale et les organismes des Nations Unies, appuyés par la Mission, pour répondre aux besoins humanitaires et autres des populations sinistrées, et soulignant qu’il importe que les actions qui seront menées dans cette optique soient pleinement concertées entre donateurs et partenaires d’Haïti, avec le Gouvernement haïtien ainsi qu’au sein du système des Nations Unies,

Reconnaissant l’importance de la solidarité à long terme des donateurs et partenaires internationaux d’Haïti et les encourageant à continuer de renforcer le niveau de leur aide,

Soulignant la nécessité de renforcer les capacités du Gouvernement haïtien et de ses institutions, notamment en ce qui concerne la coordination de la coopération internationale,

Se] félicitant] du rapport du Secrétaire général en date du 27 août 2008152,

Considérant que la situation en Haïti continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région malgré les progrès accomplis à ce jour,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, selon les modalités décrites à la section I du paragraphe 7 de la résolution 1542 (2004),

1. Décide de proroger jusqu’au 15 octobre 2009 le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti établi dans ses résolutions 1542 (2004), 1608 (2005), 1702 (2006), 1743 (2007) et 1780 (2007), avec l’intention de le proroger à nouveau;

2. Se déclare satisfait de la reconfiguration de la Mission menée conformément à la résolution 1780 (2007) et souscrit à la recommandation figurant au paragraphe 20 du rapport du Secrétaire général152, à savoir de ne pas reconfigurer la Mission avant que l’important renforcement prévu des capacités de la Police nationale d’Haïti ne permette de réévaluer la situation eu égard à la nécessité de revoir la composition de la Mission et de réaménager ses activités en fonction de l’évolution de la situation et des priorités sur le terrain, notamment le renforcement de la formation de la Police nationale;

3. Décide, par conséquent, que la Mission continuera de comporter une composante militaire dont les effectifs pourront atteindre 7 060 soldats de tous rangs et une composante de police de 2 091 membres;

151

152

S/2006/726, pièce jointe. S/2008/586.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

4. Reconnaît que le Gouvernement et le peuple haïtiens ont en leur possession tous les aspects touchant à la stabilisation du pays, qui leur incombe au premier chef, rend hommage à la Mission pour le rôle qu’elle joue en appui aux efforts qu’entreprend le Gouvernement à cet égard, et engage celui-ci à continuer de tirer pleinement parti de l’appui international visant à renforcer ses capacités, ce qui est indispensable pour assurer un succès durable à la Mission;

5. Exprime son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti, notamment à l’action qu’il mène pour améliorer la stabilité et la gouvernance en coopération étroite avec le Gouvernement haïtien, et réaffirme qu’il a qualité pour coordonner et diriger toutes les activités des organismes, fonds et programmes des Nations Unies en Haïti;

6. Demande de nouveau à la Mission d’appuyer le processus politique en cours en Haïti, y compris en usant des bons offices du Représentant spécial, et, agissant en coopération avec le Gouvernement haïtien, de favoriser le dialogue politique sans exclusive et la réconciliation nationale ainsi que de fournir un soutien sur les plans logistique et de la sécurité dans la perspective des prochaines élections, en particulier celles qui auraient dû avoir lieu en novembre 2007, pour pourvoir les sièges devenus vacants au Sénat à la fin du mandat d’un tiers des sénateurs le 8 mai 2008;

7. Considère qu’il importe de résoudre les différends politiques par le dialogue et engage le Représentant spécial à faciliter ce dialogue entre le Gouvernement haïtien et tous les acteurs politiques concernés de manière à faire en sorte que les institutions politiques démocratiquement élues puissent continuer à mettre en œuvre les réformes définies dans le document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté;

8. Se félicite que la Mission continue de concourir aux efforts déployés par le Gouvernement haïtien pour renforcer les capacités institutionnelles à tous les niveaux et demande à la Mission, dans les limites de son mandat, d’élargir son appui pour renforcer les institutions de l’État autonomes, en particulier à l’extérieur de Port-au-Prince, y compris en fournissant des services spécialisés aux principaux ministères et institutions;

9. Demande à la Mission de continuer à appuyer la Police nationale d’Haïti selon qu’elle le jugera nécessaire pour assurer la sécurité en Haïti et invite la Mission et le Gouvernement haïtien à continuer de prendre des mesures de dissuasion concertées pour faire reculer la criminalité et la violence;

10. Constate qu’il faut améliorer et renforcer les efforts déployés en vue de l’exécution du Plan de réforme de la Police nationale d’Haïti151 et prie la Mission, conformément à son mandat, de continuer à aider le Gouvernement haïtien à réformer et réorganiser la Police nationale, notamment en appuyant le suivi, l’encadrement, la formation et l’agrément de tous les fonctionnaires de police ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles, tout en veillant à recruter en nombre suffisant des officiers de police capables d’assurer la formation et l’encadrement des membres de la Police nationale, conformément à sa stratégie générale consistant à transférer progressivement les responsabilités, par zone géographique et par fonction, aux homologues haïtiens afin que la Police nationale puisse accomplir les fonctions classiques de maintien de l’ordre, conformément au Plan de réforme;

11. Invite les États Membres, notamment les États voisins et ceux de la région, agissant en coordination avec la Mission, à collaborer avec le Gouvernement haïtien pour enrayer la traite transfrontière d’êtres humains et les trafics transfrontières de stupéfiants et d’armes et autres activités illégales et à contribuer au renforcement de la Police nationale d’Haïti dans ces domaines;

12. Demande à la Mission de mettre ses compétences techniques à la disposition du Gouvernement haïtien pour l’aider à suivre une approche intégrée de la gestion des frontières, l’accent étant mis sur le renforcement des capacités de l’État, et souligne la nécessité d’offrir au Gouvernement un appui international coordonné dans ce domaine;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

13. Se félicite du déploiement imminent des seize patrouilleurs maritimes de la Mission à l’appui des responsabilités qu’assument les garde-côtes de la Police nationale d’Haïti pour ce qui est de patrouiller le long des frontières maritimes d’Haïti et de les protéger;

14. Reconnaît la nécessité pour la Mission de continuer à s’employer à patrouiller le long des frontières maritimes et terrestres à l’appui des activités menées par la Police nationale d’Haïti pour assurer la sécurité des frontières, et encourage la Mission à poursuivre ses entretiens avec le Gouvernement haïtien et les États Membres intéressés afin d’évaluer les risques le long des frontières maritimes et terrestres d’Haïti;

15. Prie l’équipe de pays des Nations Unies, et demande à toutes les parties prenantes, de compléter les mesures adoptées par le Gouvernement haïtien avec le soutien de la Mission dans le domaine de la sécurité et du développement par des activités visant à améliorer effectivement les conditions de vie des populations intéressées, et demande à la Mission de continuer à exécuter des projets à effet rapide;

16. Condamne toute attaque contre le personnel ou les installations de la Mission et exige qu’aucun acte d’intimidation ou de violence ne soit dirigé contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé ou leurs installations, ni contre les autres acteurs occupés à des activités humanitaires, de développement ou de maintien de la paix;

17. Se félicite des mesures prises pour réformer les institutions chargées du maintien de l’ordre, prie la Mission de continuer à fournir l’appui nécessaire à cet égard et encourage les autorités haïtiennes à tirer pleinement parti de cet appui, notamment en modernisant les textes de loi essentiels et en exécutant le plan de réforme de la justice, en créant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, en réorganisant et en normalisant les procédures d’inscription au rôle et de gestion du suivi des affaires et en cherchant des solutions au problème des détentions préventives prolongées;

18. Encourage l’exécution du plan stratégique de la Direction de l’administration pénitentiaire et appuie le renforcement de la capacité de la Mission mentionné au paragraphe 42 du rapport du Secrétaire général, notamment pour résoudre la surpopulation carcérale, et prie la Mission de continuer à appuyer l’encadrement et la formation du personnel pénitentiaire et à renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles;

19. Prie la Mission de continuer à lutter contre la violence communautaire, notamment en appuyant la Commission nationale pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration et en centrant ses efforts sur des projets à forte intensité de main-d’œuvre, l’ouverture d’un registre des armes, la révision des lois en vigueur en matière d’importation et de détention d’armes, la réforme du régime des permis de port d’armes et la promotion de principes directeurs pour la surveillance policière de proximité;

20. Réaffirme le mandat de la Mission dans le domaine des droits de l’homme, exhorte les autorités haïtiennes à continuer d’œuvrer à promouvoir et défendre ces droits, et invite la Mission à continuer d’assurer la formation aux droits de l’homme des membres de la Police nationale d’Haïti et autres institutions concernées, y compris les services pénitentiaires;

21. Condamne fermement les graves violations commises contre les enfants victimes de la violence armée ainsi que les viols et autres sévices sexuels généralisés commis à l’encontre des filles et demande à la Mission de continuer à promouvoir et défendre les droits des femmes et des enfants comme stipulé dans ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000, 1612 (2005) du 26 juillet 2005 et 1820 (2008) du 19 juin 2008;

22. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures nécessaires pour que l’ensemble du personnel de la Mission observe scrupuleusement la politique de tolérance zéro appliquée par l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des violences sexuelles et de tenir le Conseil informé, et exhorte les pays qui fournissent des contingents à faire en sorte que les actes mettant en cause leur personnel fassent l’objet d’enquêtes en bonne et due forme et soient sanctionnés;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

23. Invite la Mission et l’équipe de pays des Nations Unies à mieux coordonner leur action et, agissant de concert avec le Gouvernement haïtien et les partenaires internationaux, à contribuer à une mise en œuvre plus efficace du document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté afin de réaliser des progrès dans les domaines du développement socioéconomique, ce que le Secrétaire général a jugé essentiel pour la stabilité d’Haïti dans son plan de consolidation153, et à s’attaquer aux problèmes de développement pressants, en particulier ceux causés par les récents ouragans;

24. Estime qu’il faut réunir une conférence de donateurs de haut niveau pour appuyer la mise en œuvre du document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté et, à cet égard, demande à la communauté internationale, en particulier aux pays donateurs et aux partenaires d’Haïti ainsi qu’aux institutions multinationales agissant en coopération avec les autorités haïtiennes, d’élaborer et de mettre en œuvre, sous la direction des autorités haïtiennes, un nouveau système de coordination de l’aide efficace fondé sur une responsabilité à double sens, qui serait axé sur les besoins immédiats à court terme, y compris les interventions en cas de catastrophe naturelle, ainsi que sur les besoins de reconstruction à moyen et long terme, et encourage les donateurs et les partenaires d’Haïti à verser au plus vite les contributions annoncées pour faciliter le développement et l’instauration de la stabilité en Haïti;

25. Se félicite des progrès accomplis par la Mission en matière de communication et de relations publiques et lui demande de poursuivre ces activités;

26. Se félicite également du travail accompli par le Secrétaire général en vue de définir cinq catégories de repères et indicateurs pour mesurer les progrès accomplis en ce qui concerne le renforcement de la stabilité en Haïti154, et prie le Secrétaire général, agissant en consultation avec le Gouvernement haïtien et tenant compte, selon que de besoin, du document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté, de continuer à mettre à jour le plan de consolidation sur la base du schéma proposé et de tenir le Conseil informé dans les rapports qu’il lui présentera;

27. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte deux fois par an de l’exécution du mandat de la Mission, en veillant à présenter son second rapport quarante-cinq jours au plus tard avant la date d’expiration du mandat de la Mission;

28. Prie également le Secrétaire général d’inclure dans ses rapports une évaluation globale des menaces contre la sécurité en Haïti, compte tenu de l’examen des activités et de la composition de la Mission, de sa coordination avec l’équipe de pays des Nations Unies et autres acteurs du développement ainsi que de la nécessité d’éliminer la pauvreté et d’assurer le développement durable en Haïti, et de proposer, le cas échéant, divers moyens de réorganiser la composition de la Mission;

29. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5993eséance.

Décisions

Le 10 mars 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire 155

général

:

«J’ai l’honneur de vous informer que les membres du Conseil de sécurité ont décidé d’envoyer une mission en Haïti du 11 au 14 mars 2009. La mission sera dirigée par l’Ambassadeur Jorge Urbina (Costa Rica). Les membres du Conseil sont convenus du mandat de la mission qui est joint en annexe.

153 Ibid., sect. IX. 154 Ibid., annexe I. 155 S/2009/139.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« À la suite de consultations avec les membres du Conseil, il a été décidé que la composition de la mission serait la suivante :

« Costa Rica (Ambassadeur Jorge Urbina, Chef de la mission)

«Autriche (Ambassadeur Thomas Mayr-Harting)

« Burkina Faso (Ministre Conseiller Bonaventure Koudougou)

« Chine (Ambassadeur Zhang Yesui)

« Croatie (Ministre Conseiller Vice Skračić) «États-Unis d’Amérique (Ambassadrice Susan Rice)

« Fédération de Russie (Ministre Konstantin Dolgov)

« France (Ministre Conseiller Jean-Pierre Lacroix)

« Jamahiriya arabe libyenne (M. Esam Ganbour)

« Japon (Ambassadeur Yukio Takasu)

« Mexique (Ambassadeur Claude Heller)

« Ouganda (Ambassadeur Ruhakana Rugunda)

« Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (M. Nicholas Williams)

«Turquie (Ministre Conseiller Fazli Çorman)

« Viet Nam (Ambassadeur Le Luong Minh)

«Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre et de son annexe comme document du Conseil de sécurité.

« Annexe

«Mandat de la mission du Conseil de sécurité en Haïti du 11 au 14 mars 2009

« Le mandat de la mission dirigée par l’Ambassadeur Jorge Urbina est le suivant:

« a) Réaffirmer le soutien continu du Conseil de sécurité au Gouvernement et au peuple haïtiens dans l’action qu’ils mènent pour reconstruire leur pays, consolider la paix et la stabilité et créer des conditions propices à son relèvement et à son développement durable après les lourds revers essuyés en 2008;

«b) Apporter un soutien énergique à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti et au Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti et appuyer leur action en vue d’améliorer la stabilité et la gouvernance en Haïti;

« c) Rappeler qu’il importe de travailler sans relâche sur le court, le moyen et le long terme et d’apporter à Haïti l’aide internationale et régionale dont le pays a besoin pour consolider la paix, la stabilité et le développement, sans perdre de vue que la paternité et la responsabilité des décisions reviennent au premier chef au Gouvernement et au peuple haïtiens;

« d) Évaluer les progrès réalisés dans l’application des résolutions du Conseil, notamment de la résolution 1840 (2008), et les progrès accomplis par le Gouvernement haïtien, avec l’aide de la communauté internationale, en particulier de la Mission, pour régler les problèmes interdépendants auxquels se heurte le pays − la sécurité (notamment la réforme du secteur de la sécurité), la gestion des frontières, l’appui institutionnel et la gouvernance (notamment les élections et les réformes), l’état de droit, les droits de l’homme et le développement économique et social;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« e) Exhorter le Gouvernement haïtien à intensifier ses efforts pour encourager un dialogue politique réel entre tous les partis, condition de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du développement durable;

«f) Évaluer la détermination du Gouvernement haïtien à lutter contre la traite transfrontière d’êtres humains et les trafics transfrontières de stupéfiants et d’armes et contre d’autres activités illégales, ainsi que la coopération des États Membres, notamment des États voisins et de ceux de la région, à cette lutte, en coordination avec la Mission;

«g) Examiner les progrès réalisés jusqu’à présent et déterminer où en est le pays dans la préparation des prochaines élections;

«h) Souligner l’importance des engagements mutuels pris par la communauté internationale et par Haïti ainsi que par la conférence des donateurs qui doit se tenir en avril 2009 et insister sur la nécessité d’un règlement rapide de toutes les annonces de contributions;

« i) Évaluer, en concertation avec le Gouvernement haïtien, la situation humanitaire du pays et les progrès accomplis dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la sécurité alimentaire, et envisager ses répercussions sur la sécurité, le développement socioéconomique et la stabilité du pays;

«j) Passer en revue les mesures prises pour mettre en place une stratégie de prévention des catastrophes et de réduction des risques prenant en compte les dégâts subis par le secteur agricole et les infrastructures pendant les cyclones et les tempêtes tropicales qui ont frappé Haïti en 2008, et étudier les résultats de l’évaluation des besoins réalisée après ces catastrophes;

«k) Évaluer la qualité de la coopération, de la coordination et de l’entraide entre la Mission et l’équipe de pays des Nations Unies, et consulter le Gouvernement haïtien et les partenaires internationaux à cet égard, notamment en ce qui concerne le développement socioéconomique et la mise en œuvre du document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté;

« l) Évaluer et continuer d’encourager l’exécution de projets à effet rapide destinés à

compléter les opérations en faveur de la sécurité et du développement engagés par les autorités haïtiennes avec le concours de la Mission et de l’équipe de pays;

«m) Souligner l’importance du rôle joué par les organisations et les mécanismes régionaux dans l’entreprise de stabilisation, de reconstruction et de développement en cours en Haïti, en particulier par l’Organisation des États américains, la Communauté des Caraïbes, le Mécanisme «2 x 9» sur Haïti et le Groupe de travail de coordination pour la coopération de l’Amérique latine avec la Police nationale d’Haïti;

«n) Réaffirmer l’importance cruciale de la consolidation de la stabilité en Haïti, en mettant l’accent en particulier sur le plan de consolidation du Secrétaire général approuvé 153

par le Conseil ;

«o) Tirer de l’expérience de la Mission des enseignements utiles aux membres du Conseil pour l’étude des grands problèmes structurels et des questions de maintien de la paix dans le cadre de l’examen périodique par le Conseil des opérations de maintien de la paix. »

Le 30 mars 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire 156

général

:

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 26 mars 2009 dans laquelle vous faites part de votre intention de nommer le général de division Floriano Peixoto Vieira Neto

156 S/2009/165.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

(Brésil) commandant de la Force de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti157 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris bonne note. »

À sa 6101eséance, le 6 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de la Colombie, de Cuba, de l’Équateur, d’Haïti, de la Jamaïque, du Pérou, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République dominicaine, de la République tchèque et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La question concernant Haïti

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (S/2009/129)»

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Hédi Annabi, Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à Mme Sylvie Lucas, Présidente du Conseil économique et social, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Albert R. Ramdin, Secrétaire général adjoint de l’Organisation des États américains, et à Mme Dora Currea, Directrice générale du Département géographique des Caraïbes de la Banque interaméricaine de développement, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Pedro Medrano, Directeur du Bureau régional de l’Amérique latine et des Caraïbes du Programme alimentaire mondial, à MmeYvonne Tsikata, Directrice des opérations pour les Caraïbes à la Banque mondiale, à M. Niky Fabiancic, Directeur régional adjoint du Bureau régional de l’Amérique latine et des Caraïbes du Programme des Nations Unies pour le développement, et à Mme Corinne Deléchat, Chef de mission pour Haïti au Fonds monétaire international, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à la suite de consultations avec les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil158 :

«Le Conseil de sécurité se félicite des progrès accomplis jusqu’à présent dans les domaines essentiels pour la consolidation de la stabilité en Haïti, à savoir le dialogue politique, l’extension de l’autorité de l’État, y compris la gestion des frontières, le renforcement de la sécurité, l’état de droit et les droits de l’homme.

« Le Conseil note avec préoccupation les défis à relever en matière de développement économique et social au vu de la détérioration sensible des conditions de vie de l’immense majorité des Haïtiens. Il réaffirme que la sécurité doit aller de pair avec le développement économique et social pour permettre à Haïti d’instaurer durablement la stabilité. À cet égard, il engage la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti et l’équipe de pays des Nations Unies à agir en coordination plus étroite encore avec le Gouvernement haïtien et les partenaires internationaux et régionaux, sans perdre de vue que la paternité et la responsabilité des décisions reviennent au premier chef au Gouvernement et au peuple haïtiens.

157 S/2009/164. 158

S/PRST/2009/4.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil reconnaît l’importance cruciale de la conférence de donateurs de haut niveau consacrée à Haïti que la Banque interaméricaine de développement accueillera à Washington le 14 avril 2009. Il se félicite du soutien précieux et constant apporté par les donateurs, auxquels il demande instamment d’offrir l’assistance technique et financière additionnelle dont le Gouvernement haïtien a besoin pour répondre aux besoins immédiats du pays dans le domaine humanitaire et en matière de relèvement rapide et de reconstruction tout en jetant les bases d’un développement économique et social durable.

« Le Conseil exhorte les institutions haïtiennes à redoubler d’efforts pour répondre aux besoins essentiels de la population et à œuvrer de concert pour promouvoir le dialogue, l’état de droit et la bonne gouvernance.

« Le Conseil réaffirme que les élections qui se tiendront pour renouveler un tiers du Sénat doivent être ouvertes à tous, libres et régulières. Il demande à tous les acteurs politiques en Haïti de veiller à ce que ces élections se déroulent dans le calme.

«Le Conseil réaffirme son ferme soutien à la Mission et au Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti dans l’action qu’ils mènent pour renforcer la stabilité et améliorer la gouvernance en Haïti, tout en soulignant que la Mission doit continuer de s’adapter à l’évolution de la situation sur le terrain, et remercie tous les États Membres qui appuient le processus de stabilisation, en particulier les pays qui fournissent des contingents militaires ou de police. »

LA SITUATION AU BURUNDI159

Décisions

À sa 5966eséance, le 26 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Burundi à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation au Burundi ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à Mme Ulla Ström, Représentante permanente adjointe de la Suède auprès de l’Organisation des Nations Unies, qui prendra la parole au nom du Président de la formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6037eséance, le 11 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Burundi à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Burundi

« Quatrième rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (S/2008/745) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Charles Nqakula, Facilitateur du processus de paix au Burundi et Ministre de la défense de l’Afrique du Sud, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Anders Lidén, Représentant permanent de la Suède auprès

159 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1993 des résolutions et décisions sur cette question.

110


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

de l’Organisation des Nations Unies et Président de la formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6057eséance, le 22 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Burundi à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Burundi

« Quatrième rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (S/2008/745) ».

Résolution 1858 (2008) du 22 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions et les déclarations de son Président sur le Burundi, en particulier les résolutions 1719 (2006) du 25 octobre 2006 et 1791 (2007) du 19 décembre 2007,

Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité du Burundi,

Accueillant avec satisfaction la Déclaration adoptée lors du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la région des Grands Lacs consacré au processus de paix au Burundi, tenu à Bujumbura le 4 décembre 2008, et les accords conclus entre le Gouvernement burundais et le Parti pour la libération du peuple hutu-Forces nationales de libération,

Rendant hommage à l’Initiative de paix régionale sur le Burundi, à la Facilitation sud-africaine, à l’Union africaine et au Directoire politique pour leur appui résolu aux efforts de consolidation de la paix au Burundi en vue de promouvoir la pleine application de l’Accord général de cessez-le-feu signé à Dar es-Salaam (République-Unie de Tanzanie) le 7 septembre 2006 entre le Gouvernement burundais et le Parti pour la libération du peuple hutu-Forces nationales de libération,

Prenant note des progrès accomplis par le Burundi dans des domaines clefs du processus de consolidation de la paix, ainsi que des défis restants qui consistent en particulier à appliquer l’Accord général de cessez-le-feu avec le Parti pour la libération du peuple hutu-Forces nationales de libération, à consolider les institutions démocratiquement élues et la bonne gouvernance, à achever le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et à faire avancer la réforme du secteur de la sécurité, notamment en veillant à ce que les forces de sécurité et les institutions judiciaires protègent effectivement les droits de l’homme et l’état de droit,

Se félicitant de la création à titre permanent de la Commission électorale nationale indépendante, rappelant qu’il convient que la nomination de ses futurs membres se fasse dans le cadre d’un processus indépendant et inclusif, et réaffirmant qu’il importe que les élections prévues en 2010 soient préparées dans l’esprit de réconciliation et de dialogue consacré par la Constitution burundaise qui a conduit au succès de la transition,

Soulignant que le système des Nations Unies et la communauté internationale doivent continuer d’appuyer la consolidation de la paix et le développement à long terme au Burundi, se félicitant de l’engagement résolu de la Commission de consolidation de la paix au Burundi et de la récente visite de la délégation dirigée par le Président de la formation Burundi de la Commission, et prenant note des résultats de l’examen semestriel des progrès réalisés dans la mise en œuvre du

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi de juin 2008160 et de l’exposé du Président de la formation Burundi de la Commission en date du 11 décembre 2008161,

Conscient de l’importance de la justice transitionnelle dans la promotion d’une réconciliation durable entre toutes les populations du Burundi et se félicitant des progrès réalisés dans les préparatifs des consultations nationales sur la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle, notamment de la création d’un comité technique de suivi et d’un forum de représentants de la société civile,

Notant avec préoccupation la poursuite des violations des droits de l’homme et des entraves croissantes aux libertés publiques, notamment les arrestations d’opposants politiques et de représentants de la société civile, des médias et des organisations syndicales, et se félicitant que le Gouvernement burundais ait décidé d’annuler son ordonnance régissant la tenue de réunions et manifestations par des partis politiques ou associations,

Se félicitant des mesures prises par les autorités burundaises pour combattre l’impunité et, notamment, traduire en justice et faire condamner certains des auteurs du massacre de Muyinga,

Rappelant ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés et sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés,

Ayant examiné le quatrième rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi162,

1. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2009 le mandat du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi, tel que défini dans la résolution 1719 (2006) et renouvelé dans la résolution 1791(2007);

2. Engage instamment le Gouvernement burundais et le Parti pour la libération du peuple hutu-Forces nationales de libération à n’épargner aucun effort afin de mettre en œuvre avant le 31 décembre 2008 les accords qu’ils ont conclus le 4 décembre 2008, de façon à mener à bien cette dernière phase du processus de paix, et exhorte les deux parties à s’abstenir de toute action qui pourrait créer des tensions ou entraîner une reprise des hostilités et à régler les questions en suspens par la concertation et dans un esprit de coopération;

3. Demande instamment au Parti pour la libération du peuple hutu-Forces nationales de libération de collaborer avec le Gouvernement burundais, le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance et tous les partenaires internationaux en vue d’engager tous ses combattants à se rendre sans conditions dans les zones de regroupement et de mettre pleinement en œuvre le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion;

4. Engage les dirigeants de l’Initiative de paix régionale sur le Burundi, l’Union africaine, la mission de facilitation sud-africaine, le Directoire politique et les autres partenaires internationaux à renforcer leurs efforts pour aider les parties à mettre en œuvre la Déclaration du 4 décembre 2008 et à rester activement mobilisés sur le terrain afin de surveiller le processus et de veiller à sa viabilité;

5. Demande de nouveau que le Secrétaire général joue un rôle politique vigoureux, notamment par l’intermédiaire du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi, pour soutenir tous les aspects du processus de paix, en pleine coordination avec les partenaires sous-régionaux, régionaux et internationaux;

160

PBC/1/BDI/4, annexe. 161 Voir S/PV.6037. 162 S/2008/745.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

6. Engage le Gouvernement burundais à prendre toutes les dispositions nécessaires pour créer un climat propice à la tenue d’élections libres, régulières et pacifiques en 2010 et se félicite que l’Organisation des Nations Unies soit disposée à apporter son assistance à cette fin;

7. Prie le Représentant exécutif du Secrétaire général pour le Burundi de faciliter et promouvoir le dialogue entre les parties prenantes, nationales et internationales, en particulier dans le contexte des prochaines élections, tout en continuant d’appuyer leurs efforts visant à renforcer la paix et la stabilité;

8. Engage le Gouvernement burundais à continuer de s’employer à régler les problèmes que pose la consolidation de la paix, s’agissant notamment de la gouvernance démocratique, de la justice, de la réforme du secteur de la sécurité et de la protection des droits de l’homme;

9. Engage le Gouvernement burundais, la Commission de consolidation de la paix et ses partenaires nationaux et internationaux à honorer les engagements qu’ils ont pris en vertu du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi160, et prie la Commission, agissant avec l’appui du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi et de l’équipe de pays des Nations Unies, de continuer à aider le Gouvernement burundais à jeter au Burundi les bases d’une paix et d’une sécurité durables et celles du développement à long terme et à mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation de ces objectifs, notamment en vue des prochaines élections;

10. Souligne l’importance du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration, et engage instamment tous les partenaires internationaux, en particulier le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Banque mondiale, à faire en sorte que les ressources et compétences ne fassent pas défaut pendant la période de transition entre le Programme multinational de démobilisation et de réintégration et la mise en place du fonds d’affectation spéciale pour le Burundi;

11. Engage à cet égard le Gouvernement burundais, agissant en collaboration avec tous les partenaires internationaux, à élaborer une stratégie de désarmement, de démobilisation et de réintégration et à jeter les bases de la réintégration socioéconomique durable des soldats démobilisés, des ex-combattants, des réfugiés, des personnes déplacées et des autres groupes vulnérables touchés par le conflit, en particulier les femmes et les enfants, conformément à ses résolutions 1325 (2000), 1612 (2005), 1674 (2006) et 1820 (2008);

12. Engage également le Gouvernement burundais, agissant avec l’appui du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi et d’autres partenaires, à faire en sorte que les consultations nationales sur la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle commencent aussitôt que possible, sans avoir à subir de nouveaux retards;

13. Engage en outre le Gouvernement burundais à poursuivre ses efforts en vue d’améliorer le respect et la protection des droits de l’homme, grâce notamment à la création d’une Commission nationale indépendante des droits de l’homme, en gardant à l’esprit les Principes de Paris énoncés dans l’annexe à la résolution 48/134 de l’Assemblée générale en date du 20 décembre 1993, et l’invite à mettre fin à l’impunité et à prendre toutes les mesures voulues pour faire en sorte que ses citoyens jouissent pleinement de leurs droits civiques, politiques, socioéconomiques et culturels sans se sentir menacés ou être en butte à des actes d’intimidation, comme le prévoient la Constitution du Burundi et les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, y compris ceux ratifiés par le Burundi;

14. Se déclare préoccupé en particulier par la poursuite des violences sexuelles et sexistes et demande instamment au Gouvernement burundais de prendre les mesures nécessaires, notamment sur le plan législatif, pour empêcher de nouvelles violations et faire en sorte que leurs auteurs soient traduits en justice, conformément au droit international;

15. Exige que le Parti pour la libération du peuple hutu-Forces nationales de libération et autres groupes armés libèrent sans conditions et sans délai tous les enfants qui se trouvent dans leurs rangs, et souligne la nécessité de leur réintégration et réinsertion durables;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

16. Engage instamment le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi à renforcer ses présentes relations de coopération avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, dans les limites de leurs moyens respectifs et de leurs mandats actuels;

17. Invite le Représentant exécutif à continuer de poursuivre ses efforts en vue de renforcer l’intégration et l’efficacité de l’action menée sur le terrain par l’Organisation des Nations Unies en vue d’aider à mettre en œuvre le Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi et les priorités du Gouvernement et du peuple burundais en matière de relèvement et de développement;

18. Prie le Secrétaire général de lui présenter, en mai 2009 au plus tard, un rapport sur l’exécution du mandat du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi, indiquant notamment les résultats de l’évaluation technique qu’il se propose de réaliser au début de 2009, et d’inclure dans son rapport toute recommandation susceptible d’aider le Conseil à prendre une décision sur la future orientation du Bureau;

19. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6057eséance.

Décisions

À sa 6138e séance, le 9 juin 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Burundi (Directeur du Département chargé des organisations internationales au Ministère des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Burundi

«Cinquième rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (S/2009/270) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Youssef Mahmoud, Représentant exécutif du Secrétaire général pour le Burundi et Chef du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi, et à M. Per Örnéus, Représentant permanent adjoint de la Suède auprès de l’Organisation des Nations Unies, qui prendra la parole au nom du Président de la formation Burundi de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

LA SITUATION EN AFGHANISTAN163

Décision

À sa 5977e séance, le 22 septembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de l’Afghanistan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Afghanistan ».

163 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1994 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1833 (2008) du 22 septembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Réaffirmant ses résolutions antérieures sur l’Afghanistan, en particulier les résolutions 1386 (2001) du 20 décembre 2001, 1510 (2003) du 13 octobre 2003, 1776 (2007) du 19 septembre 2007 et 1806 (2008) du 20 mars 2008,

Réaffirmant également ses résolutions 1267 (1999) du 15 octobre 1999, 1368 (2001) du 12 septembre 2001, 1373 (2001) du 28 septembre 2001 et 1822 (2008) du 30 juin 2008 et renouvelant son appui à l’action menée à l’échelle internationale pour extirper le terrorisme, dans le respect de la Charte des Nations Unies,

Rappelant ses résolutions 1265 (1999) du 17 septembre 1999, 1296 (2000) du 19 avril 2000, 1674 (2006) du 28 avril 2006 et 1738 (2006) du 23 décembre 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité et sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés,

Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de l’Afghanistan,

Conscient qu’il incombe aux autorités afghanes de pourvoir à la sécurité et au maintien de l’ordre dans tout le pays, soulignant le rôle que joue la Force internationale d’assistance à la sécurité s’agissant d’aider le Gouvernement afghan à améliorer les conditions de sécurité et se félicitant de la coopération du Gouvernement avec la Force,

Prenant acte une fois de plus du caractère interdépendant des défis à relever en Afghanistan, réaffirmant que des progrès durables dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement, ainsi que dans le domaine transversal de la lutte contre les stupéfiants, se renforcent mutuellement, et se félicitant des efforts soutenus que déploient le Gouvernement afghan et la communauté internationale pour relever ces défis selon une approche globale,

Mettant l’accent sur le rôle central et impartial que l’Organisation des Nations Unies continue de jouer pour promouvoir la paix et la stabilité en Afghanistan en dirigeant les activités de la communauté internationale, prenant note, dans ce contexte, de la complémentarité des objectifs de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan et de la Force et soulignant qu’il importe de renforcer la coopération, la coordination et l’appui mutuel, compte dûment tenu des responsabilités assignées à l’une et à l’autre,

Se déclarant vivement préoccupé par l’état de la sécurité en Afghanistan, en particulier par la multiplication des actes de violence et de terrorisme qui sont le fait des Taliban, d’Al-Qaida, de groupes armés illégaux, de criminels et de ceux qui se livrent au trafic de stupéfiants, et par les liens de plus en plus forts entre les activités terroristes et les drogues illicites, qui font peser des menaces sur la population locale, y compris les enfants, les forces nationales de sécurité et le personnel militaire et civil international,

Engageant la Force à continuer d’apporter un appui effectif, dans la limite des responsabilités qui lui ont été confiées, à l’action soutenue menée par l’Afghanistan pour répondre, en coopération avec les acteurs internationaux et régionaux concernés, à la menace créée par la production illicite et le trafic de stupéfiants,

S’inquiétant des incidences néfastes des actes de violence et de terrorisme qui sont le fait des Taliban, d’Al-Qaida et d’autres groupes extrémistes sur l’aptitude du Gouvernement afghan à garantir la primauté du droit, à assurer la sécurité du peuple afghan et à lui fournir les services essentiels, ainsi qu’à veiller au plein exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales,

Renouvelant son appui au Gouvernement afghan en ce qu’il continue, avec l’aide de la communauté internationale, notamment la Force et la coalition de l’opération Liberté immuable, d’œuvrer à améliorer la situation sur le plan de la sécurité et de faire front à la menace créée par

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

les Taliban, Al-Qaida et d’autres groupes extrémistes et soulignant à ce propos à quel point il importe de poursuivre les efforts déployés à l’échelle internationale, notamment ceux de la Force et de la coalition,

Condamnant avec la plus grande fermeté tous les attentats, qu’il s’agisse d’attentats commis à l’aide d’engins explosifs artisanaux, d’attentats-suicides ou d’enlèvements, visant des civils et les forces afghanes et internationales, qui nuisent à l’entreprise de stabilisation, de reconstruction et de développement de l’Afghanistan, et condamnant en outre l’utilisation, par les Taliban et d’autres groupes extrémistes, de civils comme boucliers humains,

Conscient de l’aggravation des menaces que constituent les Taliban, Al-Qaida et d’autres groupes extrémistes, ainsi que des problèmes que pose l’action menée pour réagir face à ces menaces, se déclarant gravement préoccupé par le nombre élevé de victimes de cette situation parmi la population civile, prenant note des déclarations faites sur la question par les autorités afghanes et de hauts fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies, ainsi que des déclarations à la presse de son Président, et demandant que soient respectés le droit international humanitaire et le droit des droits de l’homme et que toute mesure utile soit prise pour assurer la protection des civils,

Saluant l’action menée par la Force et les autres forces internationales pour réduire au minimum les risques de pertes civiles et leur demandant d’intensifier cette action, notamment en réexaminant constamment leurs tactiques et procédures, en faisant avec le Gouvernement afghan le bilan de toute intervention qui aurait causé des pertes civiles et en procédant à une enquête en pareil cas lorsque le Gouvernement estime qu’une investigation conjointe est nécessaire,

Soulignant la nécessité de faire encore avancer la réforme du secteur de la sécurité, notamment de renforcer davantage l’Armée nationale afghane et, en particulier, la Police nationale afghane, de démanteler les groupes armés illégaux, de réformer la justice et de lutter contre les stupéfiants,

Soulignant également à cet égard combien il importe de progresser encore sur la voie de la reconstruction et de la réforme du secteur pénitentiaire afghan afin que la légalité et les droits de l’homme y soient mieux respectés,

Appelant de nouveau toutes les parties et tous les groupes afghans à concourir de manière constructive au dialogue politique pacifique dans le cadre défini par la Constitution afghane et au développement socioéconomique du pays et à s’abstenir de recourir à la violence, y compris en utilisant des groupes armés illégaux, et encourageant la mise en œuvre par les Afghans eux-mêmes de programmes de réconciliation dans le cadre de la Constitution afghane et en respectant pleinement l’application des mesures qu’il a préconisées dans sa résolution 1267 (1999) et dans ses autres résolutions sur la question,

Rappelant le rôle de premier plan que les autorités afghanes joueront dans l’organisation des prochaines élections présidentielles, avec l’assistance de l’Organisation des Nations Unies, et soulignant l’importance de l’assistance que la Force apportera aux autorités afghanes pour instaurer un environnement sûr propice à la tenue des élections,

Considérant qu’il importe que les partenaires, pays voisins et pays de la région, de l’Afghanistan contribuent à sa stabilisation et soulignant à quel point il importe de stimuler la coopération régionale afin de promouvoir la sécurité, la gouvernance et le développement dans ce pays,

Se félicitant de la coordination constante entre la Force et la coalition, et de la coopération entre la Force et la présence de l’Union européenne en Afghanistan, en particulier la Mission de police de l’Union européenne en Afghanistan,

Saluant le rôle de premier plan joué par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et la contribution apportée par de nombreux pays à la Force et à la coalition, y compris sa composante d’interception maritime, qui agit dans le cadre des opérations antiterroristes en Afghanistan et conformément aux règles applicables du droit international,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Considérant que la situation en Afghanistan continue de menacer la paix et la sécurité internationales,

Résolu à faire en sorte que la Force exécute pleinement son mandat en coordination avec le Gouvernement afghan,

Agissant à ces fins en vertu du Chapitre VII de la Charte,

1. Décide de proroger l’autorisation de la Force internationale d’assistance à la sécurité, telle que définie dans les résolutions 1386 (2001) et 1510 (2003), pour une période de douze mois au-delà du 13 octobre 2008;

2. Autorise les États Membres participant à la Force à prendre toutes mesures nécessaires à l’exécution de son mandat;

3. Constate qu’il est nécessaire de renforcer encore la Force pour lui permettre de répondre à tous ses besoins opérationnels et, à cet égard, engage les États Membres à lui fournir du personnel, du matériel et d’autres ressources et à contribuer au fonds d’affectation spéciale créé en vertu de la résolution 1386 (2001);

4. Souligne qu’il importe de rendre le secteur de la sécurité afghan plus fonctionnel, professionnel et responsable, dans un cadre global, encourage la Force et d’autres partenaires à continuer, dans la limite des ressources disponibles, à former, conseiller et responsabiliser les forces nationales de sécurité afghanes afin d’accélérer la réalisation de l’objectif de forces de sécurité afghanes autosuffisantes et ethniquement équilibrées vouées au maintien de la sécurité et de l’état de droit dans l’ensemble du pays, se félicite à cet égard des progrès accomplis par les autorités afghanes pour ce qui est d’assumer la responsabilité première d’assurer la sécurité à Kaboul et souligne qu’il importe d’appuyer l’expansion prévue de l’Armée nationale afghane;

5. Demande à la Force de continuer d’agir, dans l’exécution de son mandat, en étroite consultation avec le Gouvernement afghan et le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan ainsi qu’avec la coalition;

6. Prie le commandement de la Force de le tenir régulièrement informé, par l’intermédiaire du Secrétaire général, de l’exécution du mandat de la Force, notamment en lui présentant des rapports trimestriels;

7. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5977eséance.

Décisions

À sa 5994eséance, le 14 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Allemagne, de l’Inde, du Japon, de la Norvège, du Pakistan, des Pays-Bas et de la République islamique d’Iran à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Afghanistan

«Rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales (S/2008/617) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Kai Eide, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Le 14 novembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général164 :

«J’ai l’honneur de vous informer que les membres du Conseil de sécurité ont décidé d’envoyer une mission en Afghanistan du 21 au 28 novembre 2008. Celle-ci sera conduite par M. Giulio Terzi di Sant’Agata, Ambassadeur d’Italie.

« Les membres du Conseil se sont entendus sur le mandat de la mission (voir annexe) et ont décidé qu’elle se composerait comme suit:

«Afrique du Sud (Ambassadeur Dumisani Kumalo)

« Belgique (Ambassadeur Olivier Belle)

« Burkina Faso (Ambassadeur Paul Robert Tiendrébéogo)

« Chine (Ambassadeur Liu Zhenmin)

« Costa Rica (Ambassadeur Saúl Weisleder)

« Croatie (M. Toma Galli)

«États-Unis d’Amérique (Ambassadeur Zalmay Khalilzad)

« Fédération de Russie (Ministre Konstantin Dolgov)

« France (Ministre Conseiller Jean-Pierre Lacroix)

« Indonésie (Ambassadeur R. M. Marty M. Natalegawa)

« Italie (Ambassadeur Giulio Terzi di Sant’Agata)

« Jamahiriya arabe libyenne (M. Ahmed Gebreel)

« Panama (Ambassadeur Alfredo Suescum)

«Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (Ambassadeur John Sawers)

« Viet Nam (Ambassadeur Bui The Giang)

«Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre et de son annexe comme document du Conseil de sécurité.

«Annexe

« Mandat de la mission du Conseil de sécurité en Afghanistan

« 1. Réaffirmer l’appui continu du Conseil de sécurité au Gouvernement et au peuple afghans qui reconstruisent leur pays, renforcent les fondements d’une paix durable et de la démocratie constitutionnelle et reprennent la place qui leur revient dans le concert des nations.

«2. Examiner les progrès que le Gouvernement afghan a accomplis, avec l’aide de la communauté internationale et conformément au Pacte pour l’Afghanistan165, dans les domaines interdépendants que sont la sécurité, la gouvernance, l’état de droit et le respect des droits de l’homme et le développement économique et social, ainsi que dans le domaine intersectoriel de la lutte contre les stupéfiants.

«3. Évaluer l’état de mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité sur la question, en particulier les résolutions 1806 (2008) et 1833 (2008), ainsi que la mesure dans laquelle

164 S/2008/708. 165

S/2006/90, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

les annonces de contributions que les participants ont faites à la Conférence internationale de soutien à l’Afghanistan, tenue à Paris le 12 juin 2008, et les engagements mutuels qu’ils y ont pris ont été concrétisés.

«4. Mettre l’accent, dans ce contexte, sur le rôle central et impartial que l’Organisation des Nations Unies continue de jouer pour promouvoir la paix et la stabilité en Afghanistan en dirigeant les activités de la communauté internationale et soutenir fermement les efforts constants du Secrétaire général, de son Représentant spécial pour l’Afghanistan et des hommes et femmes de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan.

« 5. Examiner la concrétisation du rôle de coordination renforcé que le Conseil de sécurité a attribué à la Mission et au Représentant spécial dans sa résolution 1806 (2008), compte tenu de la nécessité de mettre en œuvre une approche intégrée et du principe du renforcement de la maîtrise et de la conduite des activités par l’Afghanistan.

«6. Examiner les efforts que les autorités afghanes ont déployés, avec l’aide de la communauté internationale, pour faire face à la menace que font peser sur la sécurité et la stabilité de l’Afghanistan les Taliban, Al-Qaida, les groupes armés illégaux, les criminels et ceux qui se livrent au trafic de stupéfiants ou au détournement de précurseurs chimiques.

« 7. Examiner la situation humanitaire dans le pays, y compris la sécurité alimentaire, et ses incidences sur la sécurité et la stabilité.

« 8. Évaluer la coopération et la coordination entre la Mission et la Force internationale d’assistance à la sécurité, ainsi que l’appui mutuel qu’elles se fournissent, notamment dans les domaines humanitaire et des droits de l’homme et pour ce qui est de l’appui au processus électoral, compte dûment tenu des responsabilités assignées à l’une et à l’autre.

«9. Réaffirmer qu’il est crucial de favoriser la coopération régionale, moyen efficace de promouvoir la gouvernance, la sécurité et le développement en Afghanistan. »

Décisions

À sa 6094eséance, le 19 mars 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Allemagne, de l’Australie, du Canada, de l’Inde, de l’Italie, de la Norvège, du Pakistan, des Pays-Bas, de la République islamique d’Iran et de la République tchèque à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Afghanistan

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales (S/2009/135) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Kai Eide, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6098eséance, le 23 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Afghanistan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Afghanistan

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales (S/2009/135) ».

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1868 (2009) du 23 mars 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses précédentes résolutions sur l’Afghanistan, en particulier la résolution 1806 (2008) du 20 mars 2008, dans laquelle il a prorogé jusqu’au 23 mars 2009 le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan, conformément aux modalités indiquées dans la résolution 1662 (2006) du 23 mars 2006, et la résolution 1659 (2006) du 15 février 2006, dans laquelle il a approuvé le Pacte pour l’Afghanistan165, et rappelant également le rapport de la mission que le Conseil de sécurité a dépêchée en Afghanistan du 21 au 28 novembre 2008166,

Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de l’Afghanistan,

Soulignant qu’il importe d’adopter une approche globale pour tenter de régler la situation en Afghanistan, et conscient qu’il n’y a pas de solution strictement militaire pour assurer la stabilité de l’Afghanistan,

Réaffirmant son appui continu au Gouvernement et au peuple afghans qui reconstruisent leur pays, renforcent les fondements d’une paix durable et de la démocratie constitutionnelle et reprennent la place qui leur revient dans le concert des nations,

Réaffirmant également, dans ce contexte, son appui à la mise en œuvre, sous le contrôle du peuple afghan, du Pacte pour l’Afghanistan, de la Stratégie nationale de développement de l’Afghanistan et de la Stratégie nationale de lutte contre la drogue167, et notant que des efforts soutenus et coordonnés de la part de tous les intéressés sont indispensables pour consolider les acquis de cette entreprise et surmonter les difficultés actuelles,

Rappelant que le Pacte pour l’Afghanistan repose sur un partenariat entre le Gouvernement afghan et la communauté internationale, compte tenu de la volonté des parties de voir l’Afghanistan assumer progressivement la responsabilité de son développement et de sa sécurité, l’Organisation des Nations Unies devant jouer un rôle de coordination central et impartial,

Mettant l’accent sur le rôle central et impartial que l’Organisation des Nations Unies continue de jouer pour promouvoir la paix et la stabilité en Afghanistan en dirigeant les activités de la communauté internationale, notamment en coordonnant et en contrôlant, avec le Gouvernement afghan, la mise en œuvre du Pacte pour l’Afghanistan, et remerciant le Secrétaire général, son Représentant spécial pour l’Afghanistan et les hommes et femmes de la Mission de leurs efforts, qu’il soutient fermement,

Se félicitant que la communauté internationale demeure résolue à promouvoir la stabilité et le développement de l’Afghanistan et saluant, à cet égard, les initiatives prévues à l’échelle internationale, notamment la conférence spéciale sur l’Afghanistan sous l’égide de l’Organisation de Shanghai pour la coopération, qui se tiendra à Moscou le 27 mars 2009, la conférence internationale sur l’Afghanistan, qui se tiendra à La Haye le 31 mars 2009, et la session de sensibilisation de la Réunion ministérielle du Groupe des Huit, qui se tiendra à Trieste (Italie) les 26 et 27 juin 2009,

Se félicitant également des efforts entrepris pour assurer un processus ordonné, ouvert, régulier et démocratique propre à préserver la stabilité et la sécurité pendant la période électorale, soulignant les difficultés auxquelles la Commission électorale indépendante afghane fait face avec succès, et se félicitant de ce que la Commission ait annoncé que les élections à la présidence et aux conseils provinciaux se tiendraient en août 2009,

166

167

S/2008/782.

S/2006/106, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Prenant acte une fois de plus du caractère interdépendant des défis à relever en Afghanistan, réaffirmant que des progrès durables dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement, ainsi que dans le domaine transversal de la lutte contre les stupéfiants, se renforcent mutuellement, et se félicitant des efforts soutenus que déploient le Gouvernement afghan et la communauté internationale pour relever ces défis selon une approche globale,

Soulignant qu’il importe d’adopter une approche globale pour tenter de régler les problèmes qui se posent en Afghanistan et prenant note, dans ce contexte, de la complémentarité des objectifs de la Mission et de la Force internationale d’assistance à la sécurité, et soulignant qu’il importe de renforcer la coopération, la coordination et l’appui mutuel, compte dûment tenu des responsabilités assignées à l’une et à l’autre,

Soulignant également qu’il faut d’urgence s’employer à résoudre la situation humanitaire en améliorant la portée, la qualité et la quantité de l’aide humanitaire, en assurant une coordination et un acheminement judicieux, efficaces et rapides de l’aide humanitaire grâce à une coopération accrue entre les organismes, fonds et programmes des Nations Unies sous l’autorité du Représentant spécial et entre l’Organisation des Nations Unies et d’autres donateurs, ainsi qu’en élargissant et en renforçant la présence humanitaire des Nations Unies dans les provinces, qui en ont le plus besoin,

Condamnant la multiplication des attaques contre le personnel humanitaire et soulignant que toutes les parties doivent garantir un accès en toute sécurité et sans entrave à tous les travailleurs humanitaires, y compris le personnel des Nations Unies et le personnel associé, et respecter pleinement le droit international humanitaire applicable,

Se déclarant de nouveau préoccupé par l’état de la sécurité en Afghanistan, en particulier par la multiplication des actes de violence et de terrorisme qui sont le fait des Taliban, d’Al-Qaida, des groupes armés illégaux, de criminels et de ceux qui se livrent au trafic de stupéfiants, et par les liens de plus en plus forts entre les activités terroristes et les drogues illicites, qui font peser des menaces sur la population locale, y compris les enfants, les forces nationales de sécurité et le personnel militaire et civil international,

S’inquiétant vivement des incidences néfastes des actes de violence et de terrorisme qui sont le fait des Taliban, d’Al-Qaida et d’autres groupes extrémistes sur l’aptitude du Gouvernement afghan à garantir la primauté du droit, à assurer la sécurité du peuple afghan et à lui fournir les services essentiels, ainsi qu’à veiller à l’amélioration de la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales et leur protection,

Conscient des menaces croissantes que font peser les Taliban, Al-Qaida et d’autres groupes extrémistes ainsi que les difficultés rencontrées dans l’action menée pour lutter contre ces

menaces,

Rappelant ses résolutions 1674 (2006) du 28 avril 2006 et 1738 (2006) du 23 décembre 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, se déclarant préoccupé par le grand nombre de victimes civiles dont il est fait état dans le récent rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan 168, demandant de nouveau que toutes les mesures possibles soient prises pour assurer la protection des civils, et demandant que les dispositions pertinentes du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme soient respectées,

Se déclarant préoccupé par la grave menace que les mines antipersonnel, restes explosifs de guerre et engins explosifs artisanaux peuvent représenter pour la population civile et soulignant la nécessité de s’abstenir d’utiliser des armes et dispositifs interdits par le droit international,

Se félicitant de la déclaration adressée à l’Organe international de contrôle des stupéfiants par le Gouvernement afghan, dans laquelle celui-ci indiquait que l’anhydride acétique n’avait pas d’utilisation légale en Afghanistan pour le moment et que les pays producteurs et exportateurs

168 S/2009/135.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

devraient s’abstenir d’autoriser l’exportation de cette substance en Afghanistan si le Gouvernement afghan n’en faisait pas la demande 169, et invitant, conformément à la résolution 1817 (2008) du 1 1 juin 2008, les États Membres à resserrer leur coopération avec l’Organe, notamment en se conformant pleinement aux dispositions de l’article 12 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988170,

Rappelant l’importance de la Déclaration de Kaboul sur les relations de bon voisinage, en date du 22 décembre 2002171, attendant avec intérêt la troisième Conférence sur la coopération économique régionale concernant l’Afghanistan, qui se tiendra à Islamabad les 13 et 14 mai 2009, et soulignant qu’il est crucial de favoriser la coopération régionale, moyen efficace de promouvoir la sécurité, la gouvernance et le développement en Afghanistan,

Exprimant son appui au processus de la Jirga de paix Afghanistan-Pakistan,

Rappelant ses résolutions 1265 (1999) du 17 septembre 1999, 1296 (2000) du 19 avril 2000, 1674 (2006) et 1738 (2006) sur la protection des civils dans les conflits armés, ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, et sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés et prenant acte avec satisfaction du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé en Afghanistan172 ,

1. Accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 10 mars 2009168;

2. Se félicite de l’engagement pris par l’Organisation des Nations Unies de travailler durablement avec le Gouvernement et le peuple afghans et réaffirme son appui sans réserve à l’action menée par la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan et le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan;

3. Décide de proroger jusqu’au 23 mars 2010 le mandat de la Mission, tel qu’il est énoncé dans les résolutions 1662 (2006), 1746 (2007) du 23 mars 2007 et 1806 (2008);

4. Décide également que la Mission et le Représentant spécial, dans le cadre de leur mandat et guidés par le principe du renforcement de la maîtrise et de la conduite des activités par l’Afghanistan, continueront de diriger les efforts civils internationaux, conformément aux priorités qui leur ont été fixées au paragraphe 4 de la résolution 1806 (2008), visant notamment à:

a) Promouvoir, en tant que coprésidents du Conseil commun de coordination et de suivi, un appui plus cohérent de la communauté internationale au Gouvernement afghan et le respect des principes d’efficacité de l’aide énoncés dans le Pacte pour l’Afghanistan 165, notamment par la mobilisation de ressources, la coordination de l’assistance fournie par les organisations et les donateurs internationaux, et l’affectation des contributions des organismes, fonds et programmes des Nations Unies, en particulier pour la lutte contre les stupéfiants, la reconstruction et le développement;

b) Renforcer la coopération avec la Force internationale d’assistance à la sécurité à tous les niveaux et dans tout le pays, conformément à leurs mandats actuels, en vue d’améliorer la coordination civilo-militaire, de faciliter l’échange d’informations en temps voulu et d’assurer la cohérence entre les activités des forces nationales et internationales de sécurité et des acteurs civils afin d’appuyer les activités de développement et de stabilisation menées par les Afghans, notamment en collaborant avec les équipes de reconstruction de province et les organisations non gouvernementales;

169

Voir S/2009/235, annexe.

170

Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1582, nº 27627.

171

S/2002/1416, annexe.

172

S/2008/695.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

c) Grâce à une présence renforcée et élargie dans tout le pays, mener une action de sensibilisation politique, promouvoir la mise en œuvre au niveau local du Pacte pour l’Afghanistan, de la Stratégie nationale de développement de l’Afghanistan et de la Stratégie nationale de lutte contre la drogue167 et faire en sorte que les politiques du Gouvernement afghan favorisent l’ouverture et soient mieux comprises;

d) Offrir leurs bons offices pour appuyer, à la demande du Gouvernement afghan, la mise en œuvre de programmes de réconciliation menés par les Afghans, dans le cadre de la Constitution afghane et en respectant pleinement l’application des mesures qu’il a préconisées dans la résolution 1267 (1999) du 15 octobre 1999 et dans ses autres résolutions sur la question;

e) Appuyer et renforcer les actions entreprises pour améliorer la gouvernance et l’état de droit et lutter contre la corruption aux niveaux local et national et pour promouvoir les initiatives locales de développement, contribuant ainsi à faire bénéficier la population des dividendes de la paix et à fournir les services en temps voulu et de manière durable;

f) Jouer un rôle central de coordination en vue de faciliter la fourniture de l’aide humanitaire conformément aux principes humanitaires et de renforcer les capacités du Gouvernement afghan, notamment en aidant efficacement les autorités nationales et locales à apporter assistance et protection aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et à créer des conditions propices à un retour librement consenti et durable, dans la sécurité et la dignité, des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

g) Continuer, avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, à coopérer avec la Commission indépendante des droits de l’homme en Afghanistan, à coopérer également avec des organisations non gouvernementales internationales et locales intéressées, à suivre la situation des civils, à coordonner l’action menée pour assurer leur protection et à aider à donner pleinement effet aux dispositions de la Constitution afghane concernant les libertés fondamentales et les droits de l’homme et aux traités internationaux auxquels l’Afghanistan est partie, en particulier ceux qui consacrent la pleine jouissance par les femmes des droits de la personne;

h) Appuyer, à la demande des autorités afghanes, les préparatifs des prochaines élections présidentielles, qui sont d’une importance capitale, en particulier par l’intermédiaire de la Commission électorale indépendante afghane, en fournissant une assistance technique, en assurant la coordination avec les autres donateurs, organisations et organismes internationaux qui fournissent une aide et en canalisant les fonds existants et additionnels dégagés pour soutenir ce processus;

i) Appuyer la coopération régionale afin de promouvoir la stabilité et la prospérité de l’Afghanistan;

5. Invite toutes les parties afghanes et tous les membres de la communauté internationale à coopérer avec la Mission à la mise en œuvre de son mandat et pour garantir la sécurité et le déplacement sans entrave du personnel des Nations Unies et du personnel associé dans tout le

pays;

6. Souligne qu’il importe de renforcer et d’élargir la présence de la Mission et des autres organismes, fonds et programmes des Nations Unies dans les provinces, encourage le Secrétaire général à poursuivre les efforts engagés en vue de prendre les dispositions voulues pour régler les problèmes de sécurité associés au renforcement et à l’élargissement de cette présence, et met l’accent sur l’autorité du Représentant spécial pour ce qui est de coordonner toutes les activités des organismes, fonds et programmes des Nations Unies en Afghanistan;

7. Souligne également l’importance que revêtent les prochaines élections à la présidence et aux conseils provinciaux pour le développement démocratique de l’Afghanistan, demande qu’aucun effort ne soit épargné pour assurer la crédibilité, la sûreté et la sécurité des élections, reconnaît le rôle essentiel que joue la Mission, à la demande du Gouvernement afghan, en appui

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

au processus électoral, et demande également aux membres de la communauté internationale de fournir l’assistance nécessaire à cette fin;

8. Invite le Gouvernement afghan, ainsi que la communauté internationale et les organisations internationales, à appliquer dans son intégralité le Pacte pour l’Afghanistan et ses annexes et souligne à cet égard qu’il importe d’atteindre les objectifs et de respecter les délais prévus dans le Pacte en vue d’aller de l’avant dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance, de la primauté du droit, des droits de l’homme et du développement économique et social, et vers la réalisation de l’objectif transversal qu’est la lutte contre les stupéfiants;

9. Réaffirme que le Conseil commun de coordination et de suivi joue un rôle central s’agissant de coordonner, de faciliter et de suivre la mise en œuvre du Pacte pour l’Afghanistan, et demande à tous les intéressés de coopérer avec le Conseil à cette fin;

10. Demande aux organisations et donateurs internationaux ainsi qu’au Gouvernement afghan d’honorer les engagements qu’ils ont pris à la Conférence internationale de soutien à l’Afghanistan, tenue à Paris le 12 juin 2008, et réaffirme qu’il importe de faire davantage pour améliorer la coordination et l’efficacité de l’aide, notamment en veillant à la transparence et en luttant contre la corruption;

11. Appelle le Gouvernement afghan, aidé en cela par la communauté internationale, notamment la Force internationale d'assistance à la sécurité et la coalition de l’opération Liberté immuable, conformément à leurs attributions évolutives respectives, à continuer à faire face à la menace que font peser sur la sécurité et la stabilité de l’Afghanistan les Taliban, Al-Qaida, les groupes armés illégaux, les criminels et ceux qui se livrent au trafic de stupéfiants;

12. Condamne avec la plus grande fermeté tous les attentats, qu’il s’agisse d’attentats commis à l’aide d’engins explosifs artisanaux, d’attentats-suicides ou d’enlèvements, visant des civils et les forces afghanes et internationales, qui nuisent à l’entreprise de stabilisation, de reconstruction et de développement de l’Afghanistan, et condamne en outre l’utilisation, par les Taliban et d’autres groupes extrémistes, de civils comme boucliers humains;

13. Se félicite des résultats obtenus à ce jour dans l’exécution du Programme de lutte antimines pour l’Afghanistan et encourage le Gouvernement afghan, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies et de toutes les autres parties intéressées, à poursuivre son action en vue de détruire les mines terrestres antipersonnel et les mines antichars et les restes explosifs de guerre, et de réduire ainsi les menaces qu’ils font peser sur la vie humaine et sur la paix et la sécurité dans le pays;

14. Salue l’action menée par la Force et les autres forces internationales pour réduire au minimum les risques de pertes civiles et leur demande de continuer à intensifier cette action, notamment en réexaminant constamment leurs tactiques et procédures, en faisant avec le Gouvernement afghan le bilan de toute intervention qui aurait causé des pertes civiles et en procédant à une enquête en pareil cas lorsque le Gouvernement estime qu’une investigation conjointe est nécessaire;

15. Souligne combien il importe de permettre aux organisations compétentes, le cas échéant, d’avoir accès à toutes les prisons et à tous les lieux de détention en Afghanistan, et demande que le droit international, notamment le droit humanitaire et le droit des droits de l’homme, soit strictement respecté;

16. Se déclare profondément préoccupé par le recrutement et l’emploi d’enfants par les forces des Taliban en Afghanistan et par le meurtre et les mutilations d’enfants du fait du conflit, condamne de nouveau fermement le recrutement et l’emploi d’enfants soldats en violation du droit international applicable, ainsi que toutes autres violations et tous autres sévices exercés sur la personne d’enfants en période de conflit armé, en particulier les attaques contre les écoles, demande que les responsables soient traduits en justice, souligne qu’il importe d’appliquer sa résolution 1612 (2005) à cet égard, et prie le Secrétaire général de renforcer la composante

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

protection de l’enfance de la Mission, en particulier en désignant des conseillers à la protection de l’enfance;

17. Réaffirme qu’il importe de rendre le secteur de la sécurité afghan plus fonctionnel, professionnel et responsable, dans un cadre global, par le biais de la formation, du tutorat et de la responsabilisation, afin d’accélérer la réalisation de l’objectif de forces de sécurité afghanes autosuffisantes et ethniquement équilibrées vouées au maintien de la sécurité et de l’état de droit dans l’ensemble du pays;

18. Se félicite à cet égard que l’Armée nationale afghane continue de se développer et soit de plus en plus à même de planifier et de mener des opérations et se déclare favorable aux efforts de formation qui continuent d’être faits, notamment par les équipes de tutorat et de liaison, et aux conseils qui sont donnés en vue de la mise en place d’un processus de planification durable du secteur de la défense ainsi qu’à l’assistance aux initiatives de réforme du secteur de la défense;

19. Prend note avec satisfaction des efforts considérables récemment faits par les autorités afghanes pour renforcer les capacités de la Police nationale afghane, demande que les efforts soient poursuivis à cette fin, notamment dans le cadre du programme de développement de district, et insiste sur l’importance, dans ce contexte, de l’assistance internationale sous forme d’un appui financier et d’un apport en formateurs et tuteurs, notamment la contribution qu’apporte l’Union européenne par le biais de la Mission de police de l’Union européenne en Afghanistan;

20. Se félicite des progrès que le Gouvernement afghan a enregistrés dans l’application du programme de démantèlement des groupes armés illégaux et demande que davantage d’efforts soient faits pour que de nouveaux progrès soient enregistrés, avec l’appui de la communauté internationale;

21. Prend note des progrès faits récemment pour lutter contre la production d’opium, demeure préoccupé par les effets néfastes que continuent d’avoir la culture, la production et le trafic d’opium sur la sécurité, le développement et la gouvernance en Afghanistan et sur les plans régional et international, engage le Gouvernement afghan, aidé en cela par la communauté internationale, à accélérer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la drogue, notamment en exécutant des programmes offrant d’autres moyens de subsistance, et à institutionnaliser la lutte contre les stupéfiants dans tous les programmes nationaux, et encourage la communauté internationale à accroître son appui aux quatre priorités dégagées dans la Stratégie;

22. Demande aux États de renforcer la coopération internationale et régionale pour faire pièce à la menace que la production illicite et le trafic de stupéfiants au départ de l’Afghanistan font peser sur la communauté internationale, notamment la coopération en matière de gestion des frontières dans une optique de lutte contre le trafic de stupéfiants et la coopération dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants et les précurseurs et contre le blanchiment d’argent lié à ce trafic, compte tenu des conclusions de la deuxième Conférence ministérielle sur les routes de la drogue au départ de l’Afghanistan, organisée à Moscou, du 26 au 28 juin 2006173, par le Gouvernement de la Fédération de Russie en coopération avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, dans le cadre de l’Initiative du Pacte de Paris174, et, à cet égard, demande que sa résolution 1817 (2008) soit pleinement appliquée;

23. Se félicite que les autorités afghanes aient lancé le Programme national pour la justice, et souligne de nouveau qu’il importe que toutes les institutions afghanes et les autres intervenants mettent rapidement en application le Programme dans son intégralité et de façon suivie et coordonnée afin d’instituer dans les meilleurs délais une justice équitable et transparente, de mettre fin à l’impunité et de consolider l’état de droit dans l’ensemble du pays;

173 Voir S/2006/598, annexe. 174 Voir S/2003/641, annexe.

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24. Souligne à cet égard combien il importe de progresser encore sur la voie de la reconstruction et de la réforme du secteur pénitentiaire en Afghanistan afin que la légalité et les droits de l’homme y soient mieux respectés;

25. Note avec une vive préoccupation que la corruption généralisée nuit aux efforts de sécurité, de bonne gouvernance, de lutte contre les stupéfiants et de développement économique, et invite le Gouvernement afghan, aidé en cela par la communauté internationale, à prendre énergiquement la direction des opérations dans la lutte contre la corruption et à renforcer l’action qu’il mène pour rendre l’administration plus efficace, plus responsable et plus transparente;

26. Encourage toutes les institutions afghanes, notamment les pouvoirs exécutif et législatif, à œuvrer dans un esprit de coopération, engage le Gouvernement afghan à poursuivre la réforme législative et la réforme de l’administration publique afin d’y asseoir les principes de bonne gouvernance, de pleine représentation et de responsabilité aux échelons tant national que local, et souligne que la communauté internationale doit continuer à prêter son concours technique à cet égard;

27. Encourage la communauté internationale à aider le Gouvernement afghan à faire du renforcement des capacités et de la mise en valeur des ressources humaines des priorités intersectorielles;

28. Lance un appel pour que soient respectés pleinement les droits de l’homme et les libertés fondamentales ainsi que le droit international humanitaire sur tout le territoire afghan, constate avec préoccupation que des restrictions de plus en plus nombreuses sont imposées aux journalistes, rend hommage à la Commission indépendante des droits de l’homme en Afghanistan pour les efforts courageux qu’elle déploie afin d’assurer le respect des droits de l’homme en Afghanistan, la promotion et la défense de ces droits et l’avènement d’une société civile pluraliste, et souligne qu’il importe que tous les intéressés coopèrent sans réserve avec la Commission;

29. Constate que des progrès importants ont été accomplis ces dernières années sur la voie de l’égalité des sexes en Afghanistan, condamne avec fermeté les formes persistantes de discrimination et de violence dont sont victimes les femmes et les filles, en particulier la violence visant à empêcher les filles d’aller à l’école, souligne qu’il importe d’appliquer les résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) du Conseil, et prie le Secrétaire général de continuer d’insérer dans ses rapports au Conseil des renseignements sur l’intégration des femmes à la vie politique, économique et sociale de l’Afghanistan;

30. Se félicite des efforts déployés par le Gouvernement afghan pour faciliter le dialogue avec les éléments de l’opposition qui sont prêts à renoncer à la violence, à dénoncer le terrorisme et à accepter la Constitution afghane et demande que soient renforcés les efforts visant à la mise en œuvre intégrale du Plan d’action pour la paix, la justice et la réconciliation conformément au Pacte pour l’Afghanistan, sans préjudice de l’application des mesures préconisées par le Conseil dans sa résolution 1267 (1999) et dans ses autres résolutions sur la question;

31. Se félicite également que le Gouvernement afghan et la Mission coopèrent avec le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1267 (1999) à la mise en œuvre de la résolution 1822 (2008) du 30 juin 2008, notamment en ce qui concerne l’identification des individus et des entités qui apportent une aide financière et un appui aux actes ou activités d’Al-Qaida et des Taliban qui utilisent les revenus tirés de la culture et de la production illégales et du trafic de stupéfiants et de leurs précurseurs, et les encourage à poursuivre leur coopération;

32. Salue les efforts constants faits par le Gouvernement afghan et ses partenaires, des pays voisins et de la région, pour susciter la confiance et la coopération mutuelles, et les récentes initiatives de coopération prises par les pays concernés et les organisations régionales, y compris le deuxième Sommet trilatéral entre l’Afghanistan, le Pakistan et la Turquie, tenu à Istanbul (Turquie) le 5 décembre 2008, et la réunion ministérielle tenue à La Celle-Saint-Cloud (France) le 14 décembre 2008, et souligne qu’il importe d’intensifier la coopération entre l’Afghanistan et les partenaires de la lutte contre les Taliban, Al-Qaida et d’autres groupes extrémistes pour promouvoir la paix et la prospérité en Afghanistan et pour encourager la coopération dans les

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secteurs de l’économie et du développement en tant que moyens de parvenir à la pleine intégration de l’Afghanistan dans la dynamique régionale et dans l’économie mondiale;

33. Appelle à renforcer les liens de coopération économique régionale, notamment les mesures visant à faciliter le commerce régional, accroître les investissements étrangers et améliorer les infrastructures, en notant que, de longue date, l’Afghanistan est une grande voie de passage en Asie;

34. Souligne l’importance du retour librement consenti, en toute sécurité et en bon ordre, et de la réintégration durable des réfugiés afghans, aux fins de la stabilité du pays et de la région, et appelle la communauté internationale à continuer d’apporter une aide accrue à cet égard;

35. Affirme l’importance du retour librement consenti, en toute sécurité et en bon ordre, et de la réintégration durable des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

36. Prie le Secrétaire général de lui présenter tous les trois mois un rapport sur l’évolution de la situation en Afghanistan et d’établir dans son prochain rapport des objectifs d’étape pour mesurer et suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre du mandat de la Mission et des priorités définies au paragraphe 4 de la présente résolution, et demande à tous les intéressés de coopérer avec la Mission dans cette entreprise;

37. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6098eséance.

Décisions

À sa 6154eséance, le 30 juin 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Allemagne, de l’Australie, du Canada (Ministre des affaires étrangères), de l’Inde, de l’Italie, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, des Pays-Bas, de la République islamique d’Iran et de la République tchèque à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Afghanistan

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales (S/2009/323) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Kai Eide, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6162eséance, le 15 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Afghanistan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en Afghanistan

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales (S/2009/323) ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le 175

Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil

:

« Le Conseil de sécurité se félicite des préparatifs des prochaines élections à la présidence et aux conseils provinciaux sous la conduite des Afghans et souligne qu’il importe que ces élections soient libres, régulières, transparentes et crédibles, et qu’elles se tiennent sans exclusive dans un climat de sécurité. Le Conseil invite le peuple afghan à

175 S/PRST/2009/21.

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exercer son droit de vote et à saisir cette occasion historique qui s’offre à tous les Afghans de faire entendre leur voix. Il demande à toutes les parties concernées de respecter les principes fondamentaux énoncés dans la loi électorale et dans tous les autres textes réglementaires pertinents, le décret présidentiel sur la non-ingérence dans les affaires électorales et les directives formulées par le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan pour assurer un processus électoral crédible. Le Conseil réaffirme qu’il incombe au premier chef au Gouvernement afghan et à la Commission électorale indépendante afghane de créer les conditions nécessaires pour la tenue des élections, avec le soutien actif de la communauté internationale. Le Conseil se félicite que les partenaires internationaux, dont l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, envisagent d’envoyer des missions d’observation électorale et des équipes d’appui, à la demande du Gouvernement afghan. Le Conseil souligne qu’il importe d’assurer un climat de sécurité pour la tenue des élections, condamne ceux qui ont recours à la violence pour entraver le processus électoral et, tout en étant conscient de l’action que mène le Gouvernement afghan, encourage celui-ci à redoubler d’efforts, avec le concours de la Force internationale d’assistance à la sécurité, pour assurer la sécurité pendant la période électorale.

«Le Conseil se réjouit de l’engagement plus ferme dont la communauté internationale a fait preuve récemment dans diverses instances, notamment à Moscou, La Haye, Ankara, Strasbourg-Kehl, Washington, Islamabad, Téhéran, Iekaterinbourg et Trieste, pour aider le Gouvernement afghan à bâtir un Afghanistan stable et prospère bien intégré dans sa région.

«Le Conseil souligne le rôle central de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan et du Représentant spécial pour la conduite et la coordination des efforts civils internationaux en Afghanistan et prend note des attentes exprimées à la conférence de La Haye en ce qui concerne l’expansion de la présence de la Mission. À cet égard, le Conseil exprime son appui au Secrétaire général qui se propose de renforcer davantage la Mission en 2009 et invite le Secrétaire général à fournir plus de détails sur ses propositions.

« Le Conseil se félicite des progrès que le Gouvernement afghan a accomplis dans la mise en œuvre du Pacte pour l’Afghanistan165 et de la Stratégie nationale de développement de l’Afghanistan au cours de la période couverte par le dernier rapport du Secrétaire général176, encourage le Gouvernement à redoubler d’efforts pour remédier aux problèmes qui se posent dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance, de l’état de droit et des droits de l’homme, y compris l’égalité des sexes, et du développement économique et social, ainsi que dans le domaine transversal de la lutte contre les stupéfiants, et demande à la communauté internationale de continuer d’appuyer les efforts que mène le Gouvernement à cet égard, notamment en matière de fourniture d’une assistance humanitaire. Le Conseil rappelle les priorités définies à la conférence de Paris et réaffirmées à la conférence de La Haye, et souligne qu’il importe de fournir un appui suffisant nécessaire au progrès dans ces domaines prioritaires.

«Le Conseil prend note de l’état d’avancement des travaux de formulation des objectifs d’étape permettant de mesurer et de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre du mandat et des priorités de la Mission et espère que ces travaux seront achevés en consultation avec tous les acteurs concernés et que le produit fini sera présenté dans le prochain rapport du Secrétaire général. »

176

S/2009/323.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA SITUATION EN SIERRA LEONE177

Décision

À sa 5948eséance, le 4 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Sierra Leone à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Sierra Leone

« Sixième rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies en Sierra Leone (S/2008/281) ».

Résolution 1829 (2008) du 4 août 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures et les déclarations de son Président concernant la situation en Sierra Leone,

Se félicitant du précieux concours que le Bureau intégré des Nations Unies en Sierra Leone a apporté au relèvement de la Sierra Leone après le conflit ainsi qu’à la paix, à la sécurité et au développement du pays,

Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 29 avril 2008178 et ses recommandations relatives à la création du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone,

Se] félicitant] que les élections locales tenues en juillet 2008 se soient déroulées pacifiquement et démocratiquement, marquant une nouvelle étape importante dans la consolidation d’une paix durable en Sierra Leone,

Soulignant qu’il est essentiel que le système des Nations Unies et la communauté internationale continuent d’appuyer la paix, la sécurité et le développement à long terme de la Sierra Leone, notamment en renforçant les capacités du Gouvernement sierra-léonais,

Soulignant également qu’il importe d’assurer une transition harmonieuse entre le Bureau intégré des Nations Unies en Sierra Leone et le nouveau Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone, ainsi que le fonctionnement du nouveau Bureau dans les meilleures conditions d’efficacité,

Notant avec satisfaction les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Cadre de coopération pour la consolidation de la paix en Sierra Leone179, et encourageant le Gouvernement sierra-léonais à poursuivre son étroite collaboration avec la Commission de consolidation de la paix en appliquant les recommandations issues du premier examen semestriel du Cadre180,

Se] félicitant] des progrès réalisés dans la réforme du secteur de la sécurité en Sierra Leone et, en particulier, de la professionnalisation des Forces armées de la République de Sierra Leone et de la Police sierra-léonaise, et soulignant qu’il importe de mener à bien le projet de renforcement et de rationalisation de l’appareil de sécurité du pays de façon que les Forces armées et la Police puissent durablement s’acquitter de leurs missions avec efficacité,

Exprimant de nouveau sa gratitude au Tribunal spécial pour la Sierra Leone pour l’œuvre qu’il accomplit et pour sa contribution décisive à la réconciliation, à la consolidation de la paix et à

177 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1995 des résolutions et décisions sur cette question. 178 S/2008/281. 179 PBC/2/SLE/1. 180 Voir PBC/2/SLE/8.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

l’état de droit dans le pays, réitérant qu’il compte que le Tribunal achèvera ses travaux dans les meilleurs délais, et constatant que de nouveaux arrangements devront être conclus en vue de régler les questions pendantes une fois achevés les procès en première instance et en appel,

Se félicitant du rôle joué par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et encourageant les États membres de l’Union du fleuve Mano et d’autres organisations à poursuivre leurs efforts en vue de consolider la paix et la sécurité dans la région et la sous-région,

1. Prie le Secrétaire général de créer, pour une période de douze mois à compter du 1 er octobre 2008 et conformément à la recommandation formulée dans son rapport178, le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone dont les principales tâches sont énoncées aux paragraphes 3, 4, 5 et 8 ci-après;

2. Prend note avec satisfaction de la recommandation formulée par le Secrétaire général dans son rapport, selon laquelle le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone devrait être dirigé par un représentant exécutif du Secrétaire général qui exercerait également les fonctions de représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement et de coordonnateur résident des Nations Unies, et souligne qu’il convient de doter le Bureau des ressources humaines et matérielles voulues pour qu’il puisse exécuter son mandat dans les meilleures conditions d’efficacité;

3. Demande que le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone concentre l’appui qu’il fournira au Gouvernement sierra-léonais sur les actions suivantes :

a) Fournir un appui politique aux efforts déployés sur les plans national et local pour identifier et désamorcer les tensions et risques de conflit, quelle qu’en soit la source;

b) Observer et promouvoir les droits de l’homme, les institutions démocratiques et l’état de droit, notamment au moyen d’actions visant à lutter contre la criminalité transnationale organisée et le trafic de stupéfiants;

c) Consolider les réformes destinées à assurer une bonne gouvernance en prêtant une attention particulière aux instruments visant à combattre la corruption tels que la Commission de lutte contre la corruption;

d) Soutenir la décentralisation, la révision de la Constitution de 1991 et l’adoption des textes législatifs pertinents;

e) Assurer une étroite coordination avec la Commission de consolidation de la paix et soutenir son action ainsi que la mise en œuvre du Cadre de coopération pour la consolidation de la paix en Sierra Leone179 et l’exécution des projets financés par le Fonds pour la consolidation de la paix;

4. Souligne qu’il importe de mettre en place un bureau pleinement intégré capable d’assurer une coordination efficace de la stratégie et des programmes des institutions spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies en Sierra Leone, et qu’il est essentiel que ces organismes soutiennent sans réserve le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone et coopèrent pleinement avec lui, en accord avec la fonction exercée par le Représentant exécutif en sa qualité de représentant résident et de coordonnateur résident;

5. Souligne la nécessité d’une étroite coopération entre le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union du fleuve Mano, les partenaires internationaux et les autres missions de l’Organisation des Nations Unies dans la région;

6. Souligne que c’est au Gouvernement sierra-léonais qu’il incombe au premier chef de pourvoir au rétablissement de la paix, à la sécurité et au développement à long terme dans le pays, l’encourage à continuer de collaborer étroitement avec la Commission de consolidation de la paix à cet égard, notamment en surveillant régulièrement les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Cadre de coopération pour la consolidation de la paix en Sierra Leone, et encourage les

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

partenaires internationaux à continuer d’offrir leur appui au Gouvernement et de coopérer avec la Commission;

7. Engage le Gouvernement sierra-léonais et toutes les autres parties prenantes dans le pays à redoubler d’efforts pour promouvoir la bonne gouvernance, notamment en assurant le fonctionnement efficace de l’administration locale et en continuant de s’employer à combattre la corruption, à asseoir le principe de responsabilisation, à encourager le développement du secteur privé pour créer de la richesse et des emplois, en particulier pour les jeunes, à renforcer l’appareil judiciaire et à promouvoir les droits de l’homme, y compris en appliquant les recommandations de la Commission Vérité et réconciliation;

8. Insiste sur le rôle important que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et la consolidation de la paix, comme l’affirment les résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008, souligne qu’il faut faire place à une perspective d’égalité entre les sexes dans l’exécution de tous les aspects du mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone, et encourage le Bureau à collaborer en ce sens avec le Gouvernement sierra-léonais;

9. Prie le Secrétaire général de le tenir informé tous les quatre mois de l’état d’exécution du mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone et de l’application de la présente résolution, et de lui présenter son premier rapport d’ici au 31 janvier 2009;

10. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5948eséance.

Décisions

Le 8 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général181 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 5 janvier 2009 concernant votre intention de nommer M. Michael von der Schulenburg (Allemagne) votre Représentant exécutif pour le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone en même temps que Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement et Coordonnateur résident des Nations Unies182 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 6080eséance, le 9 février 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Sierra Leone à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Sierra Leone

«Premier rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (S/2009/59) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Michael von der Schulenburg, Représentant exécutif du Secrétaire général pour la Sierra Leone et Chef du Bureau intégré des Nations Unies en Sierra Leone, et à M. Frank Majoor, Représentant permanent des Pays-Bas auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la formation Sierra Leone de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

181 S/2009/18. 182 S/2009/17.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 6137eséance, le 8 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter la représentante de la Sierra Leone (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en Sierra Leone

« Deuxième rapport du Secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (S/2009/267) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Michael von der Schulenburg, Représentant exécutif du Secrétaire général pour la Sierra Leone et Chef du Bureau intégré des Nations Unies en Sierra Leone, et à M. John McNee, Représentant permanent du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la formation Sierra Leone de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6163eséance, le 16 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Sierra Leone à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Sierra Leone ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à la juge Renate Winter, Présidente du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, et à M. Stephen Rapp, Procureur du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

RELATIONS ENTRE LE CAMEROUN ET LE NIGÉRIA183

Décision

Le 9 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général184 :

«J’ai l’honneur de vous informer que j’ai porté à l’attention des membres du Conseil de sécurité votre lettre du 3 décembre 2008, dans laquelle vous faites part de votre intention de continuer à financer les activités de l’équipe d’appui des Nations Unies à la Commission mixte Cameroun-Nigéria au moyen de ressources prélevées sur le budget ordinaire185. Ils en ont pris note, ainsi que des précisions mentionnées. Ils engagent les membres de la Commission mixte à faire appel au concours de donateurs internationaux pour recueillir de nouvelles contributions volontaires. »

183 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1996 des résolutions et décisions sur cette question. 184 S/2008/757. 185 S/2008/756.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA SITUATION DANS LA RÉGION DES GRANDS LACS186

Décisions

Le 5 novembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général187 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 3 novembre 2008, faisant part de votre décision de nommer M. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria, votre Envoyé spécial pour l’est de la République démocratique du Congo188, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 6058eséance, le 22 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Ouganda à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation dans la région des Grands Lacs ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil189 :

«Le Conseil de sécurité note avec satisfaction les efforts entrepris par M. Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique, en sa qualité d’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les régions victimes de l’Armée de résistance du Seigneur. Le Conseil le remercie de l’exposé qu’il a fait le 17 décembre 2008 et approuve sa recommandation tendant à voir se poursuivre les efforts de paix. Il se félicite que le Président Chissano est disposé à continuer d’assumer ses fonctions.

«Le Conseil se félicite à nouveau de l’Accord de paix final négocié entre le Gouvernement ougandais et l’Armée de résistance du Seigneur et conclu grâce au Processus de paix de Juba. Il félicite le Gouvernement ougandais de son adhésion continue à l’Accord et de sa participation au processus de paix.

«Le Conseil condamne le fait que M. Joseph Kony persiste à ne pas signer l’Accord de paix final. Il invite l’Armée de résistance du Seigneur à signer et respecter l’Accord sans tarder et à entamer le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration en vue d’un règlement politique du conflit par des moyens pacifiques.

« Le Conseil condamne fermement les attaques récemment menées par l’Armée de résistance du Seigneur en République démocratique du Congo et dans le sud du Soudan, qui menacent en permanence la sécurité dans la région. Il exige que l’Armée de résistance du Seigneur cesse d’enrôler et d’employer des enfants et qu’elle libère immédiatement toutes les femmes, tous les enfants et tous les autres non-combattants, comme le prescrit la résolution 1612 (2005) du Conseil. Il se déclare à nouveau profondément préoccupé par l’insurrection sans merci que l’Armée de résistance du Seigneur mène de longue date, provoquant la mort, l’enlèvement et le déplacement de milliers de civils innocents en Ouganda, au Soudan et en République démocratique du Congo.

«Le Conseil rappelle les mandats d’arrêt décernés par la Cour pénale internationale contre certains dirigeants de l’Armée de résistance du Seigneur de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment meurtres, viols et enrôlement d’enfants par enlèvement. Le Conseil rappelle la déclaration faite par son Président le 22 juin 2006190 et réitère l’importance capitale qu’il attache à la promotion de la justice et de l’état de droit, notamment le respect des droits de l’homme, en tant qu’élément indispensable à une paix

186

Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1996 des résolutions et décisions sur cette question. 187 S/2008/685.

188

S/2008/684.

189 S/PRST/2008/48. 190 S/PRST/2006/28.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

durable. Il réaffirme qu’il faut absolument mettre fin à l’impunité pour que les sociétés sortant d’un conflit puissent enterrer à jamais un passé fait d’exactions contre des civils et pour éviter que de tels actes ne se répètent.

«Le Conseil félicite les États de la région d’avoir renforcé leur coopération et se félicite des efforts concertés qu’ils ont déployés pour éliminer la menace contre la sécurité que représente l’Armée de résistance du Seigneur. Il invite ces États à veiller à ce que toute action soit menée dans le respect du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et du droit international des réfugiés et à prendre les mesures voulues pour protéger les civils. Il encourage ces États à tenir les missions des Nations Unies dans la région informées de leur action.

«Le Conseil se félicite du rétablissement de la paix et de la sécurité dans le nord de l’Ouganda. Il engage le Gouvernement ougandais, agissant avec le concours de ses partenaires internationaux, à respecter l’engagement qu’il a pris d’accélérer le processus de réconciliation, de redressement et de développement dans la région par l’exécution rapide de son Plan de paix, de redressement et de développement pour le nord de l’Ouganda et des dispositions pertinentes de l’Accord de paix final, ainsi que de dégager sans tarder les fonds prévus pour l’exécution du Plan de paix, de redressement et de développement.

« Le Conseil continuera de suivre la situation de près. »

Le 29 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général191 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 23 décembre 2008, dans laquelle vous recommandez que le mandat du bureau de liaison temporaire de votre Envoyé spécial pour les régions victimes de l’Armée de résistance du Seigneur, qui doit expirer le 31 décembre 2008, soit prorogé jusqu’au 31 décembre 2009 et que le bureau soit converti en mission politique spéciale de l’Envoyé spécial pour l’Ouganda192, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui ont pris note des informations et de la recommandation qu’elle contient. »

À sa 6067eséance, le 15 janvier 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation dans la région des Grands Lacs ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Olusegun Obasanjo, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Dans une lettre, en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afrique1 93.

Le 29 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général194 :

« J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 26 mai 2009, dans laquelle vous avez indiqué que vous envisagiez de mettre fin le 30 juin 2009 aux fonctions de M. Joaquim Chissano en tant qu’Envoyé spécial pour les régions victimes de l’Armée de résistance du Seigneur, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité195, qui en ont pris

191 S/2008/827. 192 S/2008/826.

193 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303). 194 S/2009/282. 195 S/2009/281.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

note et souhaitent par ailleurs saisir cette occasion pour remercier M. Chissano de l’importante contribution qu’il a apportée au processus de paix dans le nord de l’Ouganda. »

LA SITUATION CONCERNANT LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO196

Décisions

Le 3 septembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général197 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 2 septembre 2008, dans laquelle vous faisiez part de votre intention de nommer le général de corps d’armée Vicente Diaz de Villegas (Espagne) au poste de commandant de la Force de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo198, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris bonne note. »

À sa 5998eséance, le 21 octobre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République démocratique du Congo à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation concernant la République démocratique du Congo ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil199 :

« Le Conseil de sécurité exprime sa profonde préoccupation face au regain de violence qui sévit dans les provinces de l’est de la République démocratique du Congo et aux conséquences qui pourraient s’ensuivre pour la région. Il s’alarme des conséquences humanitaires des combats récents et demande instamment à toutes les parties d’observer immédiatement un cessez-le-feu.

«Le Conseil est vivement préoccupé par les menaces qui continuent de peser sur la sécurité de la population civile et la conduite des opérations humanitaires. Il condamne fermement la poursuite du recrutement et de l’emploi d’enfants par des groupes armés, ainsi que la persistance de la violence sexuelle ou à motivation sexiste dans l’est de la République démocratique du Congo. Il demande instamment à toutes les parties de se conformer pleinement aux obligations que leur impose le droit international, notamment le droit international humanitaire, le droit des droits de l’homme et le droit des réfugiés.

«Le Conseil affirme de nouveau que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être respectées. Il demande de nouveau à tous les groupes armés de déposer immédiatement les armes et de se présenter sans plus tarder et sans conditions préalables aux autorités congolaises et à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo en vue de leur désarmement, de leur rapatriement, de leur réinstallation ou de leur réintégration, selon le cas.

«Le Conseil réaffirme que les processus de Goma et de Nairobi constituent le cadre dans lequel il convient de chercher à stabiliser durablement l’est de la République démocratique du Congo. Il exhorte toutes les parties aux accords de Goma et de Nairobi à

196 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1997 des résolutions et décisions sur cette question. 197 S/2008/592. 198 S/2008/591. 199 S/PRST/2008/38.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

s’acquitter de leurs engagements d’une manière effective et de bonne foi. À ce propos, le Conseil condamne avec force les récentes déclarations de M. Laurent Nkunda appelant à un soulèvement national.

«Le Conseil déclare de nouveau qu’il appuie fortement la Mission dans le rôle qu’elle joue pour rétablir la paix dans les Kivus et il l’encourage à renforcer son action pour assurer la protection des civils. Il appuie sans réserve le plan de désengagement qu’elle a élaboré et que le Gouvernement de la République démocratique du Congo a accepté et demande instamment à toutes les parties de s’y conformer.

«Le Conseil se félicite de l’intention de la Mission de reconfigurer ses forces et d’optimiser leur déploiement de manière à améliorer son efficacité dans le cadre du mandat existant et du plafond de ses forces. Le Conseil prend note de la demande de moyens supplémentaires formulée pour la Mission par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo. Il prie le Secrétaire général de lui présenter dans son prochain rapport une analyse complète de la situation et des recommandations.

« Le Conseil engage instamment le Gouvernement de la République démocratique du Congo à prendre des mesures efficaces pour faire en sorte qu’il n’y ait aucune coopération entre des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda. Il demande aussi aux gouvernements de la région de cesser tout soutien aux groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo.

«Le Conseil engage instamment les Gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda à s’efforcer d’urgence de régler leurs différends, notamment grâce à la réactivation du Mécanisme conjoint de vérification, et leur demande d’appliquer intégralement le communiqué de Nairobi du 9 novembre 2007200. Il encourage le Secrétaire général à intensifier l’action qu’il mène pour faciliter le dialogue entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.

«Le Conseil condamne vigoureusement les récentes attaques lancées par l’Armée de résistance du Seigneur, notamment l’enlèvement par celle-ci de 159 écoliers dans des villages de la province Orientale. Il rappelle les actes d’accusation établis par la Cour pénale internationale contre des dirigeants de l’Armée de résistance du Seigneur, notamment du chef d’inculpation d’enrôlement d’enfants par enlèvement, constitutif de crime de guerre. »

À sa 6006eséance, le 29 octobre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République démocratique du Congo à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation concernant la République démocratique du Congo ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil201 :

« Le Conseil de sécurité condamne la récente offensive du Congrès national pour la défense du peuple dans l’est de la République démocratique du Congo et demande instamment qu’il mette un terme à ses opérations. Le Conseil se félicite de l’annonce d’un cessez-le-feu immédiat faite par M. Laurent Nkunda et attend de celui-ci qu’il fasse en sorte que le cessez-le-feu soit observé effectivement et durablement et du Congrès national pour la défense du peuple qu’il reprenne le processus de Goma. Il exprime sa profonde préoccupation face aux terribles conséquences humanitaires des récents combats. Il engage instamment toutes les parties à s’acquitter pleinement des obligations qui leur incombent au titre du droit international de protéger les civils, d’assurer l’accès aux populations dans le

200

S/2007/679, annexe. 201 S/PRST/2008/40.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

besoin et de garantir la sécurité du personnel humanitaire. Il affirme que toute attaque contre la population civile, notamment dans les principales agglomérations, est totalement inacceptable.

«Le Conseil exhorte tous les signataires des processus de Goma et de Nairobi à s’acquitter de leurs engagements d’une manière effective et de bonne foi. À ce propos, il appelle les autorités de la République démocratique du Congo et du Rwanda à prendre des mesures concrètes pour désamorcer les tensions et rétablir la stabilité dans la région. Il soutient sans réserve les efforts déployés par le Secrétaire général pour faciliter le dialogue entre les dirigeants des deux pays et l’invite à charger un envoyé spécial de cette mission le plus tôt possible.

« Le Conseil engage instamment le Gouvernement de la République démocratique du Congo à prendre des mesures efficaces pour faire en sorte qu’il n’y ait aucune coopération entre des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda. Il demande également aux gouvernements de la région de cesser tout soutien aux groupes armés de l’est de la République démocratique du Congo. Il exprime sa préoccupation face aux tirs à l’arme lourde qui auraient eu lieu à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Il se dit de nouveau résolu à continuer de surveiller de près l’application de l’embargo sur les armes et des autres mesures prévues dans sa résolution 1807 (2008).

«Le Conseil exprime son plein appui à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo et condamne toutes les attaques, quels qu’en soient les auteurs, lancées contre elle ces derniers jours. Il demande à la Mission de continuer à s’acquitter pleinement de son mandat dans tous ses aspects, en particulier par une action robuste pour protéger les civils en danger et pour décourager toute tentative de quelque groupe armé que ce soit de compromettre le processus politique.

«Le Conseil prend bonne note de la demande du Secrétariat tendant à renforcer la Mission. Il l’examinera rapidement compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain. »

Le 31 octobre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général202 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 31 octobre 2008, dans laquelle vous faisiez part de votre intention de renommer le général de corps d’armée Babacar Gaye (Sénégal) au poste de commandant par intérim de la Force de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo203, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris bonne note. »

Dans une lettre, en date du 5 novembre 2008204, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que sa lettre du 3 novembre 2008205 avait été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui ont pris note de la décision qu’elle contient.

À sa 6018eséance, le 20 novembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République démocratique du Congo à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation concernant la République démocratique du Congo

«Lettre, en date du 31 octobre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/703) ».

202 S/2008/682. 203 S/2008/681.

204 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2008/685, est reproduite à la page 133 du présent volume. 205 S/2008/684.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1843 (2008) du 20 novembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures et les déclarations de son Président sur la République démocratique du Congo, en particulier les résolutions 1756 (2007) du 15 mai 2007 et 1794 (2007) du 21 décembre 2007 et la déclaration de son Président en date du 29 octobre 2008201,

Appuyant vigoureusement les efforts que la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo déploie pour rétablir la paix dans les Kivus et prenant note de la lettre, en date du 31 octobre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général, dans laquelle ce dernier demandait des ressources supplémentaires pour la Mission, aux fins de l’exécution effective de son mandat206,

Rappelant que, conformément à la résolution 1794 (2007), le mandat de la Mission expire le 31 décembre 2008 et attendant avec intérêt le rapport et les recommandations du Secrétaire général concernant le mandat de la Mission et sa reconfiguration,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de la République démocratique du Congo,

Condamnant de nouveau la résurgence de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo et exigeant de toutes les parties qu’elles respectent immédiatement un cessez-le-feu,

Se] félicitant] que le Secrétaire général ait nommé l’ancien Président du Nigéria, M. Olusegun Obasanjo, Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs et priant toutes les parties au conflit de coopérer avec lui pour trouver une solution politique urgente à la crise,

Exprimant l’extrême préoccupation que lui inspirent la détérioration de la situation humanitaire et, en particulier, les attaques ciblées contre la population civile, les violences sexuelles, le recrutement d’enfants soldats et les exécutions sommaires, et considérant qu’il convient de faire face d’urgence à cette situation,

Priant instamment toutes les parties de donner l’accès sans retard, en toute liberté et sécurité à tous les agents humanitaires et de s’acquitter intégralement des obligations qui leur incombent en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire, le droit des droits de l’homme et le droit des réfugiés,

Constatant que la situation en République démocratique du Congo continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide d’autoriser, comme l’a recommandé le Secrétaire général dans sa lettre du 31 octobre 2008 adressée au Président du Conseil de sécurité206, l’augmentation temporaire des effectifs autorisés du personnel militaire et des unités de police constituées de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo de 2 785 et de 300 éléments respectivement;

2. Autorise le déploiement immédiat de ces ressources supplémentaires jusqu’au 31 décembre 2008 et entend reconduire cette autorisation à l’occasion de la prorogation du mandat de la Mission, soulignant que la durée du déploiement des forces supplémentaires dépendra des conditions de sécurité dans les Kivus;

206 S/2008/703.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

3. Souligne que cette augmentation temporaire des effectifs vise à permettre à la Mission de renforcer sa capacité à protéger les civils, à reconfigurer sa structure et ses forces et à les déployer au mieux;

4. Souligne également qu’il importe que la Mission s’acquitte intégralement de son mandat, y compris au moyen de règles d’engagement robustes;

5. Insiste sur le fait qu’il réexaminera la Mission, compte tenu des faits survenus récemment, le 31 décembre 2008 au plus tard;

6. Décide de demeurer activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6018eséance.

Décisions

À sa 6024eséance, le 26 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de la République démocratique du Congo et du Rwanda à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation concernant la République démocratique du Congo

« Quatrième rapport spécial du Secrétaire général sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (S/2008/728) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6055eséance, le 22 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la République démocratique du Congo (Ministre des affaires étrangères) et du Rwanda à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation concernant la République démocratique du Congo

« Quatrième rapport spécial du Secrétaire général sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (S/2008/728 et Add.1) ».

Résolution 1856 (2008) du 22 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions et les déclarations de son Président sur la République démocratique du Congo, en particulier les résolutions 1794 (2007) du 21 décembre 2007 et 1843 (2008) du 20 novembre 2008 et les déclarations de son Président en date du 21 octobre 2008199 et du 29 octobre 2008201,

Réaffirmant son attachement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à l’indépendance politique de la République démocratique du Congo,

Soulignant qu’il incombe au premier chef au Gouvernement de la République démocratique du Congo d’assurer la sécurité sur son territoire et de protéger ses civils dans le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire,

Condamnant les multiples offensives militaires lancées au cours de ces derniers mois par le Congrès national pour la défense du peuple, qui ont provoqué des déplacements massifs de populations dans le Nord-Kivu et des mouvements de réfugiés à travers la frontière, et qui ont aussi impliqué la Coalition des patriotes résistants congolais et d’autres groupes armés illégaux, et

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condamnant également les attaques lancées par l’Armée de résistance du Seigneur dans la province Orientale, ainsi que la reprise des hostilités par divers groupes armés illégaux en Ituri,

Soulignant qu’un obstacle majeur à l’instauration d’une paix durable dans les Kivus est la présence et les activités de groupes armés illégaux sur le territoire congolais, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda, comme il l’a reconnu dans sa résolution 1804 (2008) du 13 mars 2008, qui constituent l’une des principales causes du conflit dans la région,

Prenant note de la déclaration finale du sommet organisé le 7 novembre 2008 à Nairobi par le Président du Kenya, M. Mwai Kibaki, Président par intérim de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, et le Président de la République-Unie de Tanzanie, M. Jakaya Kikwete, Président en exercice de l’Union africaine, ainsi que du communiqué du sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe, tenu à Sandton (Afrique du Sud) le 9 novembre 2008, se félicitant de la nomination comme facilitateurs de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs et ancien Président du Nigéria, M. Olusegun Obasanjo, et de l’ancien Président de la République-Unie de Tanzanie, M. Benjamin Mkapa, invitant ces facilitateurs à tenir le Conseil de sécurité informé de leurs activités et encourageant les pays de la région à rester aussi fermement résolus à régler la crise dans l’est de la République démocratique du Congo et à apporter leur appui aux efforts qui sont déployés pour régler le conflit,

Rappelant le communiqué conjoint signé à Nairobi le 9 novembre 2007 par les Gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda200, ainsi que l’Acte d’engagement publié à l’issue de la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans le Nord et Sud-Kivu, qui s’est tenue à Goma du 6 au 23 janvier 2008, et réaffirmant que les processus de Goma et de Nairobi constituent le cadre approprié pour la stabilisation de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo,

Soulignant qu’il incombe au Gouvernement de la République démocratique du Congo et aux gouvernements de la région d’empêcher l’utilisation de leur territoire à l’appui des violations de l’embargo sur les armes imposé par la résolution 1807 (2008) du Conseil, en date du 31 mars 2008, ou des activités des groupes armés présents dans la région, conformément au Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, engageant lesdits gouvernements à prendre des mesures efficaces pour qu’aucun soutien ne soit apporté à travers leurs frontières à aucun groupe armé illégal dans l’est de la République démocratique du Congo, et se réjouissant des progrès accomplis dans les pourparlers bilatéraux de haut niveau entre les Gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda,

Rappelant combien il importe, pour la stabilisation à long terme de la République démocratique du Congo, de mener à bien, de façon urgente et durable, la réforme du secteur de la sécurité et de désarmer, démobiliser, réinstaller ou rapatrier, selon le cas, et réinsérer de façon permanente les membres des groupes armés congolais et étrangers, et rappelant aussi la contribution apportée par les partenaires internationaux à cet effet,

Conscient du lien qui existe entre l’exploitation illégale des ressources naturelles, le commerce illicite de ces ressources et la prolifération et le trafic d’armes, qui est l’un des principaux facteurs alimentant et exacerbant les conflits dans la région des Grands Lacs en Afrique et, en particulier, en République démocratique du Congo,

Exprimant l’extrême préoccupation que lui inspire la détérioration de la situation humanitaire et de la situation des droits de l’homme, condamnant en particulier les attaques ciblées contre la population civile, les violences sexuelles, le recrutement d’enfants soldats et les exécutions sommaires, soulignant que le Gouvernement de la République démocratique du Congo, agissant en coopération avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo et les autres acteurs concernés, doit de toute urgence mettre fin à ces violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, en particulier celles qui sont le fait des milices, des groupes armés, de certains éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo, de la Police nationale congolaise et des autres services de

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sécurité et de renseignement, et traduire en justice leurs auteurs ainsi que les chefs dont ils relèvent, et demandant aux États Membres d’apporter leur concours à cette fin et de continuer de fournir aux victimes une aide à caractère médical, humanitaire ou autre,

Rappelant ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel des Nations Unies, du personnel associé et du personnel humanitaire dans les zones de conflit, sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés et sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés et rappelant également les conclusions du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés concernant les parties au conflit armé en République démocratique du Congo207,

Condamnant la poursuite des mouvements d’armes illicites tant à l’intérieur du pays qu’à destination de la République démocratique du Congo et se déclarant déterminé à continuer à surveiller attentivement l’application de l’embargo sur les armes et des autres mesures visées dans sa résolution 1807 (2008),

Soulignant que le Gouvernement de la République démocratique du Congo et ses partenaires internationaux devront consentir des efforts soutenus à long terme en vue de consolider la démocratie et de promouvoir l’état de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement,

Exprimant son soutien sans réserve à la Mission, condamnant toutes attaques contre des soldats de la paix et des agents humanitaires des Nations Unies, quels qu’en soient les auteurs, et soulignant que les responsables de ces attaques doivent être traduits en justice,

Rappelant que l’augmentation temporaire des effectifs de la Mission qu’il a autorisée par sa résolution 1843 (2008) vise à permettre à la Mission de se réorganiser et, en particulier, de reconfigurer sa structure et ses forces et de les déployer au mieux, en la dotant d’une force d’intervention rapide qui lui donnera la souplesse voulue pour pouvoir se déployer en fonction des besoins de façon à mieux contribuer à la protection des civils et à renforcer la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo,

Conscient qu’il est essentiel pour l’exécution du mandat de la Mission d’assurer une coordination effective entre celle-ci et le Gouvernement de la République démocratique du Congo sur les questions de sécurité dans les zones de conflit et d’accélérer la constitution d’une armée congolaise crédible, solide et disciplinée,

Prenant acte du quatrième rapport spécial du Secrétaire général sur la Mission, en date du 21 novembre 2008208, et des recommandations qui y sont formulées,

Constatant que la situation en République démocratique du Congo continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide de proroger le déploiement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo jusqu’au 31 décembre 2009 et autorise le maintien jusqu’à cette date d’effectifs pouvant atteindre 19 815 militaires, 760 observateurs militaires, 391 personnels de police et 1050 membres d’unités de maintien de l’ordre;

2. Demande à la Mission d’attacher la plus haute priorité à la réponse à apporter à la crise des Kivus, en particulier en ce qui concerne la protection des civils, et de concentrer progressivement son action au cours de l’année prochaine dans l’est de la République démocratique du Congo;

207 S/AC.51/2007/17. 208 S/2008/728.

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3. Décide qu’à compter de la date d’adoption de la présente résolution, la Mission, agissant en étroite collaboration avec le Gouvernement de la République démocratique du Congo, aura pour mandat ce qui suit dans cet ordre de priorité :

Protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel et des installations des Nations Unies

a) Assurer la protection des civils, y compris le personnel humanitaire, se trouvant sous la menace imminente de violences physiques, en particulier de violences qui seraient le fait de l’une quelconque des parties au conflit;

b) Contribuer à l’amélioration des conditions de sécurité dans lesquelles est apportée l’aide humanitaire et aider au retour librement consenti des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

c) Assurer la protection du personnel, des locaux et installations et du matériel des Nations Unies;

d) Assurer la sécurité et le déplacement sans entrave du personnel des Nations Unies et du personnel associé;

e) Mener des patrouilles conjointes avec la police et les forces de sécurité nationales pour accroître la sécurité en cas de troubles civils;

Désarmement et démobilisation des groupes armés étrangers et congolais et surveillance des moyens dont ils disposent

f) Dissuader toute tentative de recours à la force qui menacerait les processus de Goma et de Nairobi de la part de tout groupe armé, étranger ou congolais, en particulier dans l’est de la République démocratique du Congo, y compris en utilisant des tactiques d’encerclement et de fouille et en engageant toutes actions nécessaires pour prévenir les attaques contre les civils et désorganiser les capacités militaires des groupes armés illégaux qui continuent à faire usage de la violence dans cette région;

g) Coordonner ses opérations avec les brigades intégrées des Forces armées de la République démocratique du Congo déployées dans l’est de la République démocratique du Congo et appuyer les opérations menées par celles-ci et ayant fait l’objet d’une planification conjointe, dans le respect du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et du droit international des réfugiés, en vue de:

Désarmer les groupes armés locaux récalcitrants pour assurer leur participation au processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration ainsi que la libération des enfants attachés à ces groupes armés;

Désarmer les groupes armés étrangers pour assurer leur participation au processus de désarmement, de démobilisation, de rapatriement, de réinstallation et de réintégration ainsi que la libération des enfants attachés à ces groupes armés;

Empêcher la fourniture d’un appui aux groupes armés illégaux, y compris par des moyens tirés d’activités économiques illicites;

h) Faciliter la démobilisation et le rapatriement volontaires des combattants étrangers désarmés et des membres de leur famille;

i) Contribuer à la mise en œuvre du programme national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des combattants congolais et des membres de leur famille, une attention particulière étant accordée aux enfants, en surveillant l’opération de désarmement et en assurant le cas échéant la sécurité dans certains secteurs sensibles, ainsi qu’en soutenant les efforts de réintégration menés par les autorités congolaises en coopération avec l’équipe de pays des Nations Unies et les partenaires bilatéraux et multilatéraux;

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j) Utiliser ses moyens de surveillance et d’inspection pour empêcher les groupes armés illégaux de bénéficier d’un appui provenant du trafic des ressources naturelles;

Formation et accompagnement des Forces armées de la République démocratique du Congo à l’appui de la réforme du secteur de la sécurité

k) Dispenser une formation militaire, y compris dans le domaine des droits de l’homme, du droit international humanitaire, de la protection de l’enfance et de la prévention de la violence contre les femmes, à différents membres et unités des brigades intégrées des Forces armées de la République démocratique du Congo déployées dans l’est de la République démocratique du Congo, dans le cadre général des actions menées par la communauté internationale pour soutenir la réforme du secteur de la sécurité;

l) En coordination avec les partenaires internationaux, notamment la Mission de conseil et d’assistance de l’Union européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité et la Mission de police de l’Union européenne, contribuer aux efforts déployés par la communauté internationale pour aider le Gouvernement de la République démocratique du Congo à mener à bien la planification initiale de la réforme du secteur de la sécurité, à constituer une armée congolaise crédible, solide et disciplinée et à renforcer les capacités de la Police nationale congolaise et des autres services de maintien de l’ordre;

Sécurité du territoire de la République démocratique du Congo

m) Observer et rendre compte dans les plus brefs délais de la position des mouvements et groupes armés et de la présence militaire étrangère dans les principales zones d’instabilité, notamment en surveillant l’usage des aérodromes et les frontières, y compris sur les lacs;

n) Surveiller l’application des mesures visées au paragraphe 1 de la résolution 1807 (2008), en coopération, en tant que de besoin, avec les gouvernements concernés et avec le Groupe d’experts créé par la résolution 1533 (2004) en date du 12 mars 2004, y compris en inspectant, autant qu’elle l’estime nécessaire et sans préavis, les cargaisons des aéronefs et de tout véhicule de transport passant par les ports, aéroports, terrains d’aviation, bases militaires et postes frontière du Nord et Sud-Kivu et de l’Ituri;

o) Saisir ou recueillir, selon qu’il conviendra, les armes et tout matériel connexe dont la présence sur le territoire de la République démocratique du Congo contreviendrait aux mesures visées au paragraphe 1 de la résolution 1807 (2008), et faire ce qu’il convient de ces armes et de ce matériel;

p) Aider les autorités douanières compétentes de la République démocratique du Congo à mettre en œuvre les dispositions du paragraphe 8 de la résolution 1807 (2008);

q) Aider le Gouvernement de la République démocratique du Congo à accroître sa capacité de déminage;

4. Décide également que la Mission aura également pour mandat de soutenir, en étroite collaboration avec les autorités congolaises, l’équipe de pays des Nations Unies et les donateurs, la consolidation des institutions démocratiques et de l’état de droit et, à cette fin, de:

a) Fournir des conseils en vue du renforcement des institutions et des processus démocratiques aux niveaux national, provincial, régional et local;

b) Favoriser la réconciliation nationale et le dialogue politique interne, y compris en offrant ses bons offices, aider à renforcer la société civile et la démocratie multipartite et apporter l’appui nécessaire aux processus de Goma et de Nairobi;

c) Aider à promouvoir et à défendre les droits de l’homme, en prêtant une attention particulière aux femmes, aux enfants et aux personnes vulnérables, enquêter sur les violations des droits de l’homme et publier ses conclusions, selon qu’il conviendra, pour mettre fin à l’impunité, aider à élaborer et appliquer une stratégie de justice transitionnelle et coopérer à l’action menée

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aux niveaux national et international pour traduire en justice les auteurs de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire;

d) Agissant en étroite coordination avec les partenaires internationaux et l’équipe de pays des Nations Unies, aider les autorités congolaises, y compris la Commission électorale nationale indépendante, à organiser, préparer et tenir les élections locales;

e) Aider à instaurer un climat de sécurité et de paix pour la tenue d’élections locales libres et transparentes, qui devraient avoir lieu d’ici à fin juin 2009;

f) Contribuer à promouvoir la bonne gouvernance et le respect du principe de responsabilité;

g) Agissant en coordination avec les partenaires internationaux, conseiller le Gouvernement de la République démocratique du Congo sur le renforcement de la capacité des systèmes judiciaire et pénitentiaire, y compris le système de justice militaire;

5. Autorise la Mission à utiliser tous les moyens nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans les zones de déploiement de ses unités, pour s’acquitter des missions énumérées aux alinéas a à g, i, j, n et o du paragraphe 3 de la présente résolution et à l’alinéa e du paragraphe 4 ci-dessus;

6. Souligne que la protection des civils, prévue aux alinéas a à e du paragraphe 3, doit prendre la priorité sur tous les autres objectifs visés aux paragraphes 3 et 4 de la présente résolution dans les décisions concernant l’affectation des capacités et ressources disponibles;

7. Prie le Secrétaire général de présenter dans son prochain rapport trimestriel des recommandations sur le transfert progressif, de la Mission à l’équipe de pays des Nations Unies et aux partenaires bilatéraux et multilatéraux, des responsabilités visées au paragraphe 4 de la présente résolution concernant l’ouest du pays, en vue de renforcer l’action des mécanismes de consolidation de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo et de permettre à la Mission de concentrer ses efforts sur l’est du pays;

8. Souligne qu’il importe que la Mission s’acquitte intégralement du mandat énoncé dans la présente résolution, y compris au moyen de règles d’engagement robustes, et prie le Secrétaire général de veiller à ce que le concept d’opérations et les règles d’engagement de la Mission aient été mis à jour d’ici au 31 janvier 2009 et soient pleinement conformes aux dispositions de la présente résolution et de lui en rendre compte, ainsi qu’aux États fournissant des contingents;

9. Prie le Secrétaire général de continuer à faire rapport régulièrement, au moins tous les trois mois, sur la situation en République démocratique du Congo et sur les activités de la Mission, et de fournir au Conseil, avec la même régularité, une présentation spécifique sur la situation militaire;

10. Prie en particulier le Secrétaire général de l’informer, dans le prochain rapport qu’il lui présentera en application du paragraphe 9 ci-dessus, sur l’élaboration d’un plan de travail stratégique assorti d’objectifs d’étape qui permettent de mesurer et de suivre les progrès accomplis dans l’exécution du mandat défini aux paragraphes 3 et 4 de la présente résolution;

11. Prie le Secrétaire général de présenter dans son prochain rapport une évaluation approfondie des programmes de la Mission en matière de désarmement, démobilisation et réintégration, d’une part, et de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration, de l’autre, et, agissant en étroite coordination avec son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, de formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour améliorer l’efficacité de ces programmes, le choix des moyens qui leur sont consacrés et leur coordination avec la composante militaire de la Mission;

12. Exige de toutes les parties qu’elles coopèrent pleinement avec les activités de la Mission et qu’elles garantissent la sécurité, ainsi que la liberté d’accès, sans entrave et immédiat, du personnel des Nations Unies et du personnel associé dans l’exécution de leur mandat, sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, exige en particulier que toutes

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les parties donnent libre accès aux observateurs militaires de la Mission, y compris dans tous les ports, aéroports et terrains d’aviation, toutes les bases militaires et tous les postes frontière, et, en outre, que les observateurs des droits de l’homme de la Mission soient autorisés à accéder aux lieux de détention et aux centres de brassage, et prie le Secrétaire général de lui signaler sans délai tout manquement à ces exigences;

13. Prie la Mission, compte tenu de l’ampleur et de la gravité des violences sexuelles commises surtout par des éléments armés en République démocratique du Congo, de renforcer ses capacités de prévention, de protection et d’intervention dans le domaine des violences sexuelles, notamment en dispensant une formation aux forces de sécurité congolaises, conformément au mandat qui est le sien, et de rendre compte régulièrement, y compris au besoin dans une annexe distincte, de l’action menée à cet égard, en présentant notamment des informations sur les cas de violences sexuelles et des analyses de tendance;

14. Souligne que les opérations menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo contre des groupes armés étrangers et congolais illégaux doivent, conformément au mandat défini à l’alinéa g du paragraphe 3 de la présente résolution, être planifiées conjointement avec la Mission et dans le respect du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et du droit international des réfugiés et qu’elles doivent s’accompagner de mesures appropriées visant à protéger les civils;

15. Prend note des mesures prises par la Mission pour donner suite aux allégations d’exploitation et de violences sexuelles et de la politique de tolérance zéro et prie le Secrétaire général de continuer à diligenter les enquêtes sur les allégations d’exploitation et de violences sexuelles commises par des membres du personnel civil et militaire de la Mission et de prendre les mesures appropriées prévues dans la circulaire du Secrétaire général sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuelê09 ;

16. Encourage la Mission à entretenir des rapports plus étroits avec la population civile, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, afin de faire mieux connaître et comprendre son mandat et ses activités;

17. Exige que toutes les parties aux processus de Goma et de Nairobi respectent le cessez-le-feu et s’acquittent de leurs engagements de manière effective et de bonne foi et demande à tous les groupes armés de déposer immédiatement les armes et de se présenter sans plus tarder et sans conditions préalables aux autorités congolaises et à la Mission en vue de leur désarmement, de leur rapatriement, de leur réinstallation ou de leur réintégration selon le cas;

18. Prie le Secrétaire général et son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, agissant en consultation étroite avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo, d’intensifier leurs activités de bons offices pour favoriser un règlement politique qui remédierait aux causes profondes de la crise dans les Kivus, et demande au Gouvernement de la République démocratique du Congo, au Gouvernement de la République du Rwanda et aux autres gouvernements de la région, aux partenaires internationaux et à toutes les parties régionales et congolaises de coopérer avec l’Envoyé spécial et le Représentant spécial;

19. Exhorte le Gouvernement de la République démocratique du Congo et celui de la République du Rwanda à prendre des mesures concrètes pour désamorcer les tensions, notamment en réactivant le Mécanisme conjoint de vérification, et à renforcer leur coopération afin de s’acquitter intégralement des engagements qu’ils ont pris dans le communiqué conjoint signé à Nairobi le 9 novembre 2007200 et, en particulier, de s’attaquer en priorité au désarmement et au rapatriement des Forces démocratiques de libération du Rwanda, en coopérant étroitement avec l’Envoyé spécial et la Mission;

209

ST/SGB/2003/13.

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20. Exhorte tous les gouvernements de la région, en particulier ceux du Burundi, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo et du Rwanda, à régler de manière positive leurs problèmes communs de sécurité et de frontières, à mettre fin à l’utilisation de leurs territoires respectifs en soutien aux violations de l’embargo sur les armes réaffirmé par la résolution 1807 (2008) ou à l’appui des activités des groupes armés présents dans la région et à respecter l’engagement d’instaurer des relations diplomatiques bilatérales, qu’ils ont pris en septembre 2007, lors de la réunion de la Commission mixte tripartite plus un;

21. Engage tous les États, en particulier ceux de la région, à prendre les mesures voulues pour mettre fin au commerce illicite de ressources naturelles, y compris, si nécessaire, par des moyens judiciaires, et, le cas échéant, à lui en rendre compte, et encourage en particulier le Gouvernement de la République démocratique du Congo à s’employer, avec les organisations spécialisées, les institutions financières internationales et la Mission, ainsi que les pays de la région, à établir un plan qui leur permette d’exercer un contrôle effectif et transparent sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment en procédant à un relevé des principaux sites exploités illégalement;

22. Prie le Gouvernement de la République démocratique du Congo d’élaborer et d’appliquer d’urgence, avec l’appui de la communauté internationale et de la Mission, une stratégie globale de réforme du secteur de la sécurité à l’échelle nationale, qui serait notamment fondée sur le résultat de la table ronde sur le secteur de la sécurité tenue en février 2008, afin de créer dans les domaines de la défense, de la police et de l’administration de la justice des institutions qui protègent les civils, sont bien gérées et agissent en conformité avec la Constitution et dans le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire, exhorte le Gouvernement à assurer la pérennité de l’appui que lui fournissent ses partenaires dans ce domaine, notamment en faisant une priorité de la réforme de l’administration et des structures hiérarchiques des Forces armées de la République démocratique du Congo et de toutes ses autres forces de sécurité, et demande à nouveau aux autorités congolaises de mettre en place un mécanisme de vérification qui prenne en compte, au moment de choisir les candidats à des postes dans les services publics, notamment les postes importants dans les forces armées, la police nationale et les autres services de sécurité, la conduite passée des intéressés sur le plan du respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme;

23. Exige de toutes les parties qu’elles garantissent au plus vite la liberté d’accès, en temps voulu et en toute sécurité, de tous les agents des services humanitaires et s’acquittent intégralement des obligations qui leur incombent en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés;

24. Exige également, en rappelant sa résolution 1698 (2006) du 31 juillet 2006, de tous les groupes armés, en particulier les forces de M. Laurent Nkunda, les Forces démocratiques de libération du Rwanda et l’Armée de résistance du Seigneur, qu’ils cessent immédiatement de recruter des enfants et de s’en servir et libèrent tous ceux qui se trouvent dans leurs rangs;

25. Rappelle qu’il importe au plus haut point de lutter contre l’impunité, en particulier dans l’est de la République démocratique du Congo, en traduisant en justice quiconque a commis des crimes et des atrocités;

26. Prie le Secrétaire général de continuer, par l’intermédiaire de son Représentant spécial, à coordonner l’ensemble des activités du système des Nations Unies en République démocratique du Congo;

27. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6055eséance.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Décision

À sa 6056eséance, le 22 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la République démocratique du Congo à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation concernant la République démocratique du Congo

«Lettre, en date du 10 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo (S/2008/773) ».

Résolution 1857 (2008) du 22 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions précédentes, en particulier les résolutions 1804 (2008) du 13 mars 2008 et 1807 (2008) du 31 mars 2008, ainsi que les déclarations de son Président concernant la République démocratique du Congo,

Réaffirmant son attachement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à l’indépendance politique de la République démocratique du Congo et de tous les États de la région,

Se déclarant à nouveau gravement préoccupé par la présence de groupes armés et de milices dans l’est de la République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord et Sud-Kivu et dans le district de l’Ituri, qui perpétuent un climat d’insécurité dans l’ensemble de la région, et exigeant de toutes les parties aux processus de Goma et de Nairobi qu’elles respectent le cessez-le-feu et honorent leurs engagements effectivement et de bonne foi,

Soulignant qu’il incombe au premier chef au Gouvernement de la République démocratique du Congo d’assurer la sécurité sur son territoire et de protéger ses civils dans le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire,

Prenant note des rapports intermédiaire et final et des recommandations du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (le «Groupe d’experts») créé par la résolution 1771 (2007) du 10 août 2007 et reconduit par la résolution 1807 (2008)210,

Condamnant la poursuite des mouvements d’armes illicites tant à l’intérieur qu’à destination de la République démocratique du Congo et se déclarant déterminé à continuer de surveiller attentivement l’application de l’embargo sur les armes et des autres mesures définies dans ses résolutions concernant la République démocratique du Congo,

Soulignant l’obligation de tous les États de se conformer aux prescriptions en matière de notification énoncées au paragraphe 5 de la résolution 1807 (2008),

Réaffirmant qu’il importe que le Gouvernement de la République démocratique du Congo et les gouvernements de la région prennent des mesures effectives pour que les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo ne bénéficient d’aucun appui dans leurs territoires ni à partir de ceux-ci,

Appuyant la décision prise par la République démocratique du Congo de s’employer à améliorer la transparence des recettes de ses industries extractives,

Conscient du lien qui existe entre l’exploitation illégale des ressources naturelles, le commerce illicite de ces ressources et la prolifération et le trafic d’armes, qui est l’un des principaux facteurs alimentant et exacerbant les conflits dans la région des Grands Lacs en Afrique,

210 Voir S/2008/772 et S/2008/773.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rappelant ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel des Nations Unies, du personnel associé et du personnel humanitaire dans les zones de conflit, sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés et sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés,

Considérant que la situation en République démocratique du Congo continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide de reconduire jusqu’au 30 novembre 2009 les mesures sur les armes imposées par le paragraphe 1 de la résolution 1807 (2008) et réaffirme les dispositions des paragraphes 2, 3 et 5 de ladite résolution;

2. Décide également de reconduire, pour la période indiquée au paragraphe 1 ci-dessus, les mesures en matière de transport imposées par les paragraphes 6 et 8 de la résolution 1807 (2008) et réaffirme les dispositions du paragraphe 7 de ladite résolution;

3. Décide en outre de reconduire, pour la période indiquée au paragraphe 1 de la présente résolution, les mesures financières et les mesures en matière de déplacements imposées par les paragraphes 9 et 11 de la résolution 1807 (2008) et réaffirme les dispositions des paragraphes 10 et 12 de ladite résolution;

4. Décide que les mesures visées au paragraphe 3 ci-dessus s’appliquent aux personnes et, le cas échéant, aux entités suivantes, désignées par le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) :

a) Les personnes ou entités agissant en violation des mesures prises par les États Membres conformément au paragraphe 1 de la présente résolution;

b) Les responsables politiques et militaires des groupes armés étrangers opérant en République démocratique du Congo qui font obstacle au désarmement et au rapatriement ou à la réinstallation librement consentis des combattants appartenant à ces groupes;

c) Les responsables politiques et militaires des milices congolaises recevant un soutien de l’extérieur de la République démocratique du Congo, qui font obstacle à la participation de leurs combattants aux opérations de désarmement, de démobilisation et de réintégration;

d) Les responsables politiques et militaires opérant en République démocratique du Congo et recrutant ou employant des enfants dans les conflits armés en violation du droit international applicable;

e) Les personnes opérant en République démocratique du Congo et commettant des violations graves du droit international impliquant des actes de violence dirigés contre des enfants ou des femmes dans des situations de conflit armé, y compris des meurtres et des mutilations, des violences sexuelles, des enlèvements et des déplacements forcés;

f) Les personnes faisant obstacle à l’accès à l’assistance humanitaire ou à sa distribution dans l’est de la République démocratique du Congo;

g) Les personnes ou entités appuyant les groupes armés illégaux dans l’est de la République démocratique du Congo au moyen du commerce illicite de ressources naturelles;

5. Décide également que, pour une nouvelle période prenant fin à la date indiquée au paragraphe 1 de la présente résolution, les mesures visées au paragraphe 3 de la présente résolution continueront de s’appliquer aux personnes et entités déjà désignées en vertu des paragraphes 13 et 15 de la résolution 1596 (2005) du 18 avril 2005, du paragraphe 2 de la résolution 1649 (2005) du 21 décembre 2005, du paragraphe 13 de la résolution 1698 (2006) du 31 juillet 2006 et des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1807 (2008), à moins que le Comité n’en décide autrement;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

6. Décide en outre d’élargir le mandat du Comité du Conseil, tel qu’il est énoncé au paragraphe 8 de la résolution 1533 (2004) du 12 mars 2004, élargi au paragraphe 18 de la résolution 1596 (2005), au paragraphe 4 de la résolution 1649 (2005) et au paragraphe 14 de la résolution 1698 (2006) et réaffirmé au paragraphe 15 de la résolution 1807 (2008), aux tâches suivantes :

a) Revoir régulièrement la liste des personnes et entités désignées par le Comité en application des paragraphes 4 et 5 de la présente résolution, en vue de la tenir aussi à jour et complète que possible et de s’assurer que les noms inscrits y figurent toujours à juste titre, et encourager les États Membres à communiquer toutes informations supplémentaires dès qu’elles sont disponibles;

b) Promulguer des directives visant à faciliter la mise en œuvre des mesures imposées par la présente résolution et les réexaminer activement et autant que nécessaire;

7. Engage tous les États, en particulier ceux de la région, à contribuer à l’application des mesures résultant de la présente résolution, à coopérer pleinement avec le Comité dans l’exécution de son mandat et à lui faire rapport, dans un délai de quarante-cinq jours suivant l’adoption de la présente résolution, sur les dispositions qu’ils auront prises pour appliquer les mesures découlant des paragraphes 1 à 5 de la présente résolution, et encourage tous les États à envoyer des représentants rencontrer le Comité, à la demande de celui-ci, pour examiner plus en détail les questions qui les concernent;

8. Prie le Secrétaire général de proroger, pour une période prenant fin le 30 novembre 2009, le mandat du Groupe d’experts créé en application de la résolution 1771 (2007) et prie le Groupe d’experts de s’acquitter de son mandat tel qu’énoncé au paragraphe 18 de la résolution 1807 (2008) et de lui présenter un rapport écrit, par l’intermédiaire du Comité, d’ici au 15 mai 2009, puis de nouveau avant le 15 octobre 2009;

9. Décide que le Groupe d’experts mentionné au paragraphe 8 ci-dessus sera également chargé des tâches suivantes:

a) Insérer dans ses rapports au Comité toutes informations concernant la désignation par le Comité des personnes et entités visées aux paragraphes 4 et 5 de la présente résolution;

b) Aider le Comité à mettre à jour les informations mises à la disposition du public sur les motifs qui ont présidé à l’inscription de noms sur les listes de personnes et entités visées au paragraphe 5 de la présente résolution, à actualiser les éléments d’information qui permettent de les identifier et à rassembler les résumés des motifs de l’inscription mentionnés au paragraphe 18 de la présente résolution;

10. Prie le Groupe d’experts de continuer à concentrer son activité dans le Nord et Sud-Kivu et en Ituri;

11. Prie le Gouvernement de la République démocratique du Congo, les gouvernements d’autres pays de la région selon qu’il convient, la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo et le Groupe d’experts de coopérer intensément, notamment en échangeant des informations sur les livraisons d’armes, le trafic des ressources naturelles et les activités des personnes et entités désignées par le Comité conformément aux paragraphes 4 et 5 de la présente résolution;

12. Demande en particulier à la Mission d’échanger avec le Groupe d’experts des informations, notamment sur l’appui reçu par les groupes armés, sur le recrutement et l’utilisation d’enfants et sur le fait que des femmes et des enfants sont pris pour cible dans les conflits armés;

13. Exige de toutes les parties et tous les États qu’ils veillent à ce que les personnes et entités relevant de leur juridiction ou de leur contrôle coopèrent avec le Groupe d’experts;

14. Réaffirme son exigence, exprimée au paragraphe 21 de la résolution 1807 (2008), que toutes les parties et tous les États, en particulier ceux de la région, coopèrent pleinement aux travaux du Groupe d’experts, et garantissent:

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

a) La sécurité de ses membres;

b) Un accès sans entrave et immédiat, notamment aux personnes, aux documents et aux sites que le Groupe d’experts estimerait susceptibles de présenter un intérêt aux fins de l’exécution de son mandat;

15. Encourage les États Membres à prendre les mesures qu’ils estiment appropriées pour faire en sorte que les importateurs, les industries de transformation et les consommateurs de produits minéraux congolais relevant de leur juridiction exercent toute la précaution voulue à l’égard de leurs fournisseurs et de l’origine des minéraux qu’ils achètent;

16. Encourage également les États Membres à communiquer au Comité, pour inscription sur sa liste, les noms des personnes ou entités répondant aux critères énoncés au paragraphe 4 de la présente résolution, ainsi que les noms de toutes entités appartenant à ces personnes ou entités, ou contrôlées directement ou indirectement par elles, ou des personnes ou entités agissant au nom ou sur les instructions de ces entités;

17. Décide que les États doivent fournir, lorsqu’ils proposent au Comité d’inscrire des noms sur la liste, un mémoire détaillé des motifs, ainsi que suffisamment d’informations pour permettre aux États Membres d’identifier avec certitude les personnes et entités visées, et décide également que les États Membres doivent, pour chaque demande d’inscription, préciser les éléments du mémoire correspondant qui pourraient être divulgués, notamment pour permettre au Comité d’établir le résumé décrit au paragraphe 18 de la présente résolution ou pour aviser ou informer la personne ou l’entité dont le nom est porté sur la liste, et les éléments qui pourraient être communiqués sur demande aux États intéressés;

18. Charge le Comité, de publier sur son site Web, lorsqu’il ajoute un nom à la liste, un résumé des motifs de l’inscription, en coordination avec les États ayant fait la demande de cette inscription et avec l’aide du Groupe d’experts mentionné au paragraphe 8 de la présente résolution, et le charge également de mettre à jour, avec l’aide du Groupe d’experts et en coordination avec les États ayant fait la demande de cette inscription, les informations mises à la disposition du public sur les motifs qui ont présidé à l’inscription de noms sur les listes de personnes et entités visées au paragraphe 5 de la présente résolution et d’actualiser les éléments d’information qui permettent de les identifier;

19. Décide qu’après publication, et en tout état de cause dans la semaine suivant l’inscription d’un nom sur la liste, le Secrétariat notifiera la mission permanente du ou des pays dans le(s)quel(s) on est fondé à croire que la personne ou l’entité se trouve et, dans le cas d’une personne, le pays de nationalité de l’intéressé (pour autant qu’on le sache), et joindra à cet avis copie de la partie du mémoire pouvant être divulguée, des informations sur les motifs de l’inscription figurant sur le site Web du Comité, une description des effets de l’inscription tels qu’ils résultent des résolutions pertinentes, les modalités d’examen par le Comité des demandes de radiation de la liste et les dispositions relatives aux possibilités de dérogations;

20. Exige des États Membres qui reçoivent la notification visée au paragraphe 19 ci-dessus qu’ils prennent toutes mesures possibles, conformément à leurs lois et pratiques internes, pour aviser ou informer en temps voulu la personne ou l’entité visée de l’inscription de son nom sur la liste, et lui communiquer les informations fournies par le Secrétariat visées au paragraphe 19 ci-dessus;

21. Se félicite de la création au sein du Secrétariat d’un point focal chargé, conformément à la résolution 1730 (2006) du 19 décembre 2006, de donner la possibilité aux individus, groupes, entreprises ou entités figurant sur la liste de lui soumettre directement une demande de radiation de leur nom de la liste;

22. Prie instamment les États à l’origine de l’inscription sur la liste et les États de nationalité ou de résidence d’examiner dans les délais voulus les demandes de radiation reçues par l’intermédiaire du point focal conformément aux procédures définies dans l’annexe à la résolution

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

1730 (2006) et d’indiquer s’ils souscrivent ou s’opposent à telle ou telle demande afin d’en faciliter l’examen par le Comité;

23. Charge le Comité d’examiner, conformément à ses directives, les demandes de radiation de la liste établie par le Comité au nom de celles des personnes et entités désignées qui ne rempliraient plus les critères définis dans la présente résolution;

24. Décide que, dans la semaine suivant la radiation d’un nom de la liste établie par le Comité, le Secrétariat notifiera la mission permanente du ou des pays dans le(s)quel(s) on est fondé à croire que l’individu ou l’entité se trouve et, dans le cas d’une personne, le pays de nationalité de l’intéressé (pour autant qu’on le sache), et exige des États qui reçoivent une telle notification qu’ils prennent des mesures, conformément à leurs lois et pratiques internes, pour aviser ou informer promptement la personne ou l’entité concernée de la radiation de son nom de la liste;

25. Encourage le Comité à veiller à établir des procédures équitables et claires pour l’inscription de noms sur la liste des personnes et entités désignées établie par le Comité et pour leur radiation de cette liste, ainsi que pour l’octroi de dérogations pour raisons humanitaires;

26. Décide de réexaminer, le moment venu, et au plus tard le 30 novembre 2009, les mesures édictées dans la présente résolution, afin de les ajuster, selon qu’il conviendra, en fonction de la consolidation des conditions de sécurité en République démocratique du Congo, en particulier les progrès accomplis dans la réforme du secteur de la sécurité, y compris l’intégration des forces armées et la réforme de la police nationale, ainsi que dans le désarmement, la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réintégration, selon qu’il convient, des groupes armés congolais et étrangers;

27. Décide également de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6056eséance.

Décisions

À sa 6083eséance, le 17 février 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation concernant la République démocratique du Congo ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6104eséance, le 9 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République démocratique du Congo à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation concernant la République démocratique du Congo

« Vingt-septième rapport du Secrétaire général sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (S/2009/160) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Dans une lettre en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afrique211.

À sa 6159eséance, le 10 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République démocratique du Congo à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation concernant la République démocratique du Congo

« Vingt-huitième rapport du Secrétaire général sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (S/2009/335) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

LA SITUATION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE212

Décisions

À sa 6027eséance, le 2 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la République centrafricaine à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en République centrafricaine

« Rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2008/733) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. François Lonseny Fall, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, et à M. Jan Grauls, Représentant permanent de la Belgique auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Le 23 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général213 :

«J’ai l’honneur de vous informer que la recommandation formulée au paragraphe 50 de votre rapport du 26 novembre 2008 tendant à proroger d’une année supplémentaire, soit du 1erjanvier au 31 décembre 2009, le mandat du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine2 14 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité. Ceux-ci prennent note de ladite recommandation.

211 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303). 212 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1997 des résolutions et décisions sur cette question. 213 S/2008/809. 214 S/2008/733.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Les membres du Conseil reconnaissent aussi qu’il faudrait établir un bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine, comme l’a souligné une délégation de la Commission de consolidation de la paix dans ses conclusions après sa récente visite dans ce pays215. Ils attendent avec intérêt vos recommandations sur cette question et souhaitent les recevoir d’ici le 28 février 2009. »

À sa 6091eséance, le 10 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République centrafricaine à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en République centrafricaine

« Lettre, en date du 3 mars 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/128) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. François Lonseny Fall, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, et à M. Jan Grauls, Représentant permanent de la Belgique auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6102eséance, le 7 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République centrafricaine à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation en République centrafricaine

« Lettre, en date du 3 mars 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2009/128) ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil216 :

« Le Conseil de sécurité salue les progrès récemment accomplis dans la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique inclusif qui s’est tenu à Bangui du 8 au 20 décembre 2008. Le Conseil réitère son plein soutien à ce processus, qui constitue un cadre efficace pour la promotion de la réconciliation nationale et de la stabilité en République centrafricaine. Il demande à toutes les parties de maintenir la dynamique créée par le dialogue ainsi que l’esprit de compromis et de coopération qui a permis qu’il se tienne avec succès.

« Le Conseil exige de tous les groupes armés qui ne l’ont pas encore fait, en particulier ceux qui ont opéré récemment dans le nord de la République centrafricaine, qu’ils mettent immédiatement fin à la violence. Il demande à toutes les parties de respecter et d’appliquer l’accord de paix global signé à Libreville le 21 juin 2008 et les engagements antérieurs qu’ils ont pris dans l’accord de Syrte du 2 février 2007 et l’accord de Birao du 13 avril 2007. Il invite les pays de la région à soutenir les efforts visant à amener tous les groupes à se joindre au processus de paix.

«Le Conseil appelle tous les groupes armés à cesser immédiatement de recruter et d’utiliser des enfants et à libérer tous les enfants qui leur sont associés. Le Conseil appelle toutes les parties, à titre de priorité, à élaborer et à appliquer, en étroite collaboration avec le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République

215 Voir PBC/3/CAF/3. 216 S/PRST/2009/5.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

centrafricaine, des plans d’action dans le cadre des résolutions 1539 (2004) et 1612 (2005) du Conseil.

«Le Conseil souligne qu’il est urgent et impératif de mener à bien le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il demande à toutes les parties de la République centrafricaine d’œuvrer à cette fin avec détermination. Il se félicite de ce que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale se soit engagée, le 30 janvier 2009, à participer au financement du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et il appelle la communauté internationale à prêter à ce processus un soutien adéquat et en temps utile.

« Le Conseil appelle le Gouvernement de la République centrafricaine et tous les acteurs politiques à veiller à ce que les élections municipales, législatives et présidentielle de 2009 et 2010 soient préparées avec efficacité, transparence et dans les délais prévus.

« Le Conseil se félicite de ce que le Secrétaire général ait recommandé, dans sa lettre du 3 mars 2009217, de créer un Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, qui succéderait à l’actuel Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix. Il note avec satisfaction que le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix accomplira les tâches suivantes :

« a) Soutenir les efforts entrepris aux niveaux national et local pour la mise en œuvre

des conclusions du dialogue, notamment en appuyant les réformes touchant la gouvernance et les opérations électorales;

«b) Contribuer à la bonne exécution du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et à la réforme des institutions du secteur de la sécurité et soutenir les activités visant à promouvoir l’état de droit;

« c) Appuyer les efforts menés pour rétablir l’autorité de l’État dans les provinces;

« d) Appuyer le renforcement des capacités nationales pour faire respecter les droits de l’homme et l’état de droit et promouvoir la justice et la transparence;

«e) Œuvrer en coordination étroite avec la Commission de consolidation de la paix et soutenir son action ainsi que la mise en œuvre du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en République centrafricaine et des projets financés par le Fonds pour la consolidation de la paix;

«f) Échanger des informations et des analyses avec la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad sur les nouvelles menaces pesant sur la paix et la sécurité dans la région.

«Le Conseil prie le Secrétaire général de s’assurer que le bureau intégré s’acquitte de la tâche supplémentaire suivante:

«g) Contribuer à s’assurer que la protection de l’enfance est traitée comme il se doit dans la mise en œuvre de l’accord de paix global et le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration, y compris en soutenant le mécanisme de surveillance et de communication de l’information établi conformément aux résolutions 1539 (2004) et 1612 (2005).

« Le Conseil prie également le Secrétaire général de veiller à ce que la transition avec le nouveau bureau intégré ait lieu sans heurt, dès que possible, notamment en déployant rapidement le nouveau Représentant spécial et son adjoint. Le Conseil prie en outre le Secrétaire général de l’informer dans son prochain rapport de la structure et des effectifs du

217 S/2009/128.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

nouveau bureau, en ayant à l’esprit que les ressources disponibles pour les missions politiques spéciales sont limitées.

«Le Conseil se félicite de l’appui fourni à la République centrafricaine par la Commission de consolidation de la paix, attend avec intérêt la mise au point définitive du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix et demande aux donateurs de coopérer avec la Commission en vue d’identifier les secteurs essentiels à la stabilité et au développement à long terme de la République centrafricaine et de renforcer leur appui à ceux-ci. »

Le 29 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général218 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 26 mai 2009, dans laquelle vous avez indiqué que vous envisagiez de nommer Mme Sahle-Work Zewde (Éthiopie) votre nouvelle Représentante spéciale pour la République centrafricaine et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, auquel doit succéder le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine219, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris note. »

À sa 6147eséance, le 22 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République centrafricaine à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation en République centrafricaine

«Rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine et sur les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2009/309) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, et à M. Jan Grauls, Représentant permanent de la Belgique auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS220

Décisions

À sa 6114eséance, le 29 avril 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Allemagne, de l’Argentine, de l’Arménie, de l’Australie, de l’Azerbaïdjan, du Bangladesh, de la Belgique, du Bénin, de la Bosnie-Herzégovine, du Brésil, du Canada, du Chili, de la Colombie, de l’Égypte, d’El Salvador, de l’Équateur, de la Finlande, du Ghana, du Guatemala, de l’Iraq, de l’Irlande, d’Israël, de l’Italie, du Kazakhstan, du Liechtenstein, du Luxembourg, du Maroc, du Myanmar, du Népal, des Pays-Bas, du Pérou, des Philippines, du Qatar, de la République de Corée, de la République démocratique du Congo (Ministre du genre, de la famille et de l’enfant), de la République tchèque, du Rwanda, de Sri Lanka, de la Suisse, de

218 S/2009/280. 219 S/2009/279.

220 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1998 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

la Thaïlande et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Les enfants et les conflits armés

«Rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés (S/2009/158 et Corr.1)221 ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à MmeRadhika Coomaraswamy, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, et à MmeAnn Veneman, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil222 :

« Le Conseil de sécurité prend note avec satisfaction du huitième rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés223 et des progrès dont il est fait état dans ledit rapport et note les problèmes persistants auxquels se heurte l’application de sa résolution 1612 (2005).

«Le Conseil réaffirme sa ferme volonté de s’attaquer aux multiples répercussions des conflits armés sur les enfants et d’assurer le respect et l’application suivie de la résolution 1612 (2005) et de toutes ses résolutions antérieures sur les enfants et les conflits armés, ainsi que des autres dispositions du droit international applicable à la protection des enfants touchés par les conflits armés.

«Le Conseil souligne à cet égard la nécessité d’adopter une stratégie générale de prévention des conflits qui envisage les causes profondes des conflits armés dans leur globalité afin d’améliorer durablement la protection des enfants, y compris à la faveur de la promotion du développement durable, de l’élimination de la pauvreté, de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance, de la démocratie, de l’état de droit et du respect et de la défense des droits de l’homme.

«Le Conseil reconnaît que l’application de la résolution 1612 (2005) dans les situations énumérées dans les annexes au rapport du Secrétaire général223 a suscité des progrès et il invite le Secrétaire général, le cas échéant, à renforcer les efforts qu’il déploie pour permettre au mécanisme de surveillance et de communication de l’information sur les enfants et les conflits armés de jouer pleinement son rôle afin de pouvoir rapidement mener des actions de sensibilisation et apporter une réponse effective à toutes les violations et à tous les sévices commis contre les enfants. À cet égard, le Conseil demande à nouveau au Secrétaire général de fournir un appui administratif supplémentaire au Groupe de travail du Conseil sur les enfants et les conflits armés.

« Le Conseil condamne à nouveau avec la même énergie la poursuite du recrutement et de l’emploi d’enfants dans des conflits armés en violation du droit international applicable, le meurtre et la mutilation d’enfants, le viol et les autres violences sexuelles ainsi que les enlèvements dont ils sont victimes, le refus de laisser les enfants bénéficier de l’aide humanitaire et les attaques visant des écoles et des hôpitaux par les parties à des conflits armés. Le Conseil condamne toutes les autres violations du droit international, y compris le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit relatif

221 Le Tchad n’a pas présenté de demande en vue d’être invité à participer à la discussion de la question; sa mention dans le document S/PV.6114 résulte d’une erreur technique. 222 S/PRST/2009/9. 223 S/2009/158 et Corr. 1.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

aux réfugiés, commises contre les enfants en période de conflit armé. Il exige que toutes les parties concernées mettent fin immédiatement à ce genre de pratiques et prennent des mesures spéciales pour protéger les enfants.

« Le Conseil déplore que les civils, en particulier les enfants, constituent un grand nombre des pertes en vies humaines du fait de meurtres et de mutilations en période de conflit armé, y compris à la suite de leur ciblage délibéré, d’un emploi inconsidéré et excessif de la force, de l’usage aveugle des mines terrestres et des bombes à sous-munitions et de l’emploi d’enfants comme boucliers humains.

« Le Conseil exprime la profonde préoccupation que lui inspirent le grand nombre de viols et autres formes de violence sexuelle commis avec une extrême brutalité contre des

enfants, filles comme garçons, dans le cadre de conflits armés et liés à ceux-ci, y compris le recours au viol et autres formes de violence sexuelle ou la commission de ceux-ci dans certaines situations en tant que tactiques de guerre.

«Le Conseil reconnaît l’importance d’insérer dans les annexes aux rapports du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés la liste des parties à des conflits armés qui commettent des meurtres et mutilations d’enfants interdits par le droit international applicable ou des viols et autres formes de violence sexuelle à l’encontre d’enfants interdits par le droit international applicable dans des situations de conflit armé et indique qu’il entend continuer d’examiner la question pour prendre des mesures dans les trois mois à compter de la présente date.

«Le Conseil demande une nouvelle fois aux parties à des conflits armés figurant sur les listes jointes en annexe au rapport du Secrétaire général qui ne l’ont pas encore fait d’élaborer et d’exécuter sans plus attendre des plans d’action concrets assortis d’échéances pour mettre un terme au recrutement et à l’emploi d’enfants en violation du droit international applicable et pour lutter contre toutes les autres violations et sévices commis contre les enfants ainsi que de prendre des engagements et d’appliquer des mesures spécifiques à cet égard, en étroite collaboration avec la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés et les équipes spéciales de pays des Nations Unies chargées de la surveillance et de la communication de l’information.

« Le Conseil se déclare préoccupé par les situations dans lesquelles les progrès accomplis par les parties énumérées sur les listes figurant dans les annexes aux rapports du Secrétaire général, s’agissant de mettre un terme au recrutement et à l’emploi d’enfants en violation du droit international applicable, sont insuffisants voire nuls, notamment en ce qui concerne l’élaboration et l’exécution de plans d’action concrets assortis d’échéances, et se déclare de nouveau résolu à veiller au respect de ses résolutions sur les enfants et les conflits armés en usant de tous les instruments prévus dans la résolution 1612 (2005), y compris des mesures appropriées prises conformément au paragraphe 9 de ladite résolution.

«Le Conseil souligne fermement qu’il importe que les États Membres concernés prennent immédiatement des mesures décisives contre les parties qui persistent à perpétrer des violations graves à l’encontre d’enfants et qu’ils traduisent en justice ceux qui recrutent et emploient des enfants en violation du droit international applicable et ceux qui commettent d’autres graves violations contre des enfants en faisant appel aux appareils judiciaires nationaux et, le cas échéant, aux mécanismes de justice internationale et aux juridictions mixtes, l’objectif étant de mettre un terme à l’impunité pour ceux qui commettent des crimes contre des enfants.

«Le Conseil souligne à nouveau que c’est aux États qu’il incombe au premier chef d’offrir à tous les enfants touchés par les conflits armés une protection et des secours efficaces et leur demande de s’acquitter des obligations qui leur incombent en vertu du droit international applicable, notamment de la Convention relative aux droits de l’enfant et des

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Protocoles facultatifs s’y rapportant224, et invite les États à renforcer les mesures nationales visant à prévenir les violations contre les enfants dans les conflits armés, y compris le recrutement et l’emploi d’enfants, ainsi que leur participation aux combats, en violation du droit international applicable, notamment en promulguant des lois interdisant explicitement le recrutement et l’emploi d’enfants, ainsi que d’autres violations, et prie instamment les États qui ne l’ont pas encore fait d’envisager de ratifier la Convention et les Protocoles facultatifs ou d’y adhérer.

«Le Conseil réaffirme qu’il importe d’assurer au personnel, aux fournitures et à l’aide humanitaires un accès total, en toute sécurité et liberté, à tous les enfants touchés par un conflit armé et souligne qu’il importe que tous, dans le cadre de l’aide humanitaire, respectent les principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

«Le Conseil reste préoccupé par le commerce illicite des armes légères et de petit calibre et ses effets sur les enfants dans les conflits armés et par l’emploi de ces armes par des enfants.

« Le Conseil se félicite de l’engagement résolu de son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés et lui demande d’adopter sans tarder, avec l’appui administratif du Secrétariat, des conclusions et recommandations conformément à la résolution 1612 (2005). Il engage le Groupe de travail à poursuivre son processus d’examen, à renforcer sa capacité d’assurer le suivi de la mise en œuvre de ses recommandations ainsi que de la préparation et de l’exécution de plans d’action visant à mettre un terme au recrutement et à l’emploi d’enfants, et à examiner les informations concernant la situation des enfants dans les conflits armés et à y réagir en temps voulu, en collaboration avec le Bureau de la Représentante spéciale et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. Il invite le Groupe de travail à promouvoir la communication avec les comités des sanctions compétents du Conseil, notamment en leur transmettant les informations pertinentes.

« Le Conseil salue le travail accompli par la Représentante spéciale, Mme Radhika Coomaraswamy, et souligne l’importance des visites qu’elle effectue dans les pays pour encourager la collaboration avec les gouvernements et améliorer le dialogue avec les parties aux conflits armés.

«Le Conseil salue également l’action menée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance ainsi que par les autres institutions spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies, dans le cadre de leurs mandats respectifs, les conseillers à la protection de l’enfance, dans le cadre des opérations de maintien et de consolidation de la paix et des missions politiques en coopération avec les gouvernements et les acteurs concernés de la société civile.

« Le Conseil encourage le Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat dans ses efforts pour que la protection de l’enfance fasse partie intégrante de toutes les missions de maintien de la paix, en étroite collaboration avec le Bureau de la Représentante spéciale et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, et encourage le déploiement de conseillers à la protection de l’enfance dans le cadre des opérations de maintien de la paix ainsi que des activités de consolidation de la paix et missions politiques s’il y a lieu.

«Le Conseil invite la Commission de consolidation de la paix à continuer de promouvoir la protection des enfants dans les situations postconflictuelles dont elle est chargée.

«Étant donné la dimension régionale de certains conflits, le Conseil encourage les États Membres, les opérations de maintien et de consolidation de la paix et les missions

224 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1577, 2171 et 2173, no 27531.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

politiques ainsi que les équipes de pays des Nations Unies à adopter des stratégies et à mettre en place des mécanismes de coordination propres à assurer l’échange d’informations et la coopération concernant les aspects de la protection des enfants ayant une dimension transfrontalière comme le recrutement, la libération et la réintégration des enfants.

«Le Conseil reconnaît le rôle important de l’éducation dans les zones de conflit armé, notamment comme moyen d’atteindre l’objectif que sont l’élimination et la prévention du recrutement et du réengagement des enfants en violation du droit international applicable et engage toutes les parties concernées à veiller à ce que tous les enfants associés aux forces armées et aux groupes armés aient systématiquement accès aux processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration, grâce auxquels ils pourront notamment recevoir une éducation.

« Le Conseil exhorte les parties aux conflits armés à ne pas empêcher les enfants d’accéder à l’éducation, en particulier par le biais d’attaques ou de menaces contre des écoliers ou des enseignants, de l’utilisation des écoles aux fins d’opérations militaires et d’attaques contre des écoles que le droit international applicable interdit.

«Le Conseil prie le Secrétaire général de lui soumettre d’ici à mai 2010 son prochain rapport sur l’application des résolutions concernant les enfants et les conflits armés. »

LA SITUATION EN GUINÉE -BISSAU225

Décisions

À sa 5988eséance, le 7 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Guinée-Bissau à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Guinée-Bissau

«Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2008/628) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, et à Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, Représentante permanente du Brésil auprès de l’Organisation des Nations Unies et Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5995e séance, le 15 octobre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Guinée-Bissau à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Guinée-Bissau

«Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2008/628) ».

225 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1998 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil226 :

«Le Conseil de sécurité rappelle ses déclarations antérieures sur la Guinée-Bissau et prend acte du dernier rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau2 27. Il réaffirme son appui aux efforts qui se poursuivent pour consolider la paix dans ce pays.

«Le Conseil se félicite que le Gouvernement de la Guinée-Bissau soit déterminé à tenir des élections législatives le 16 novembre 2008 et que la communauté internationale – notamment l’Angola, le Brésil, le Portugal, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne, le Fonds pour la consolidation de la paix et le Programme des Nations Unies pour le développement – fournisse un soutien technique et financier à cet égard. Il demande aux donateurs de continuer à octroyer des ressources financières en appui au processus électoral.

«Le Conseil demande au Gouvernement de la Guinée-Bissau et à tous les acteurs, y compris les partis politiques, les forces de sécurité et la société civile, de veiller à ce que les conditions soient réunies pour la tenue d’élections transparentes, libres et régulières, et de respecter les résultats du scrutin.

«Le Conseil note avec satisfaction l’adoption du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau228 par la Commission de consolidation de la paix siégeant en formation Guinée-Bissau le 1eroctobre 2008 et souligne qu’il importe de mettre en œuvre efficacement et dans les meilleurs délais les projets à impact rapide financés par le Fonds pour la consolidation de la paix. Il appelle de ses vœux la mise en place du mécanisme de contrôle et de suivi du Cadre stratégique.

« Le Conseil réaffirme l’importance de la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau, encourage le Gouvernement de la Guinée-Bissau à poursuivre ses efforts de mise en œuvre du programme national dans ce domaine et souligne qu’il est nécessaire que la communauté internationale poursuive à cet effet son assistance coordonnée.

« Le Conseil demeure gravement préoccupé par la montée du trafic de stupéfiants et de la criminalité organisée qui menace la paix et la sécurité en Guinée-Bissau et dans la sous-région. Il souligne qu’il incombe au Gouvernement de la Guinée-Bissau de s’attaquer à ce problème et demande à la communauté internationale de coopérer activement avec la Guinée-Bissau dans ce domaine, en particulier en poursuivant son appui au renforcement des capacités des autorités nationales responsables de l’application des lois et de la justice. Il prie le Secrétaire général de fournir dans son prochain rapport de nouvelles précisions sur les mesures nécessaires pour faire face à ces défis.

«Le Conseil se félicite de l’initiative de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest de convoquer une conférence régionale sur la lutte contre le trafic de drogue à Praia les 28 et 29 octobre 2008 et attend avec intérêt le plan régional d’action qui doit en résulter.

«Le Conseil se déclare préoccupé par les conséquences du renchérissement des denrées et des carburants et se félicite de l’appui de la Banque mondiale visant à résoudre cette crise. Il encourage le Gouvernement de la Guinée-Bissau à poursuivre son dialogue et sa coopération avec les institutions financières internationales. Il s’inquiète aussi de

226 S/PRST/2008/37. 227 S/2008/628.

228

PBC/3/GNB/3.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

l’épidémie de choléra et demande au Gouvernement et à ses partenaires de poursuivre et renforcer les efforts visant à assurer son éradication.

«Le Conseil salue le rôle important que jouent le Représentant du Secrétaire général en Guinée-Bissau et le personnel du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, ainsi que l’équipe de pays des Nations Unies, en vue de contribuer à consolider la paix, la démocratie, l’état de droit et le développement, et leur exprime sa gratitude pour leurs activités. Il attend avec intérêt les recommandations du Secrétaire général sur la manière dont la présence des Nations Unies en Guinée-Bissau devrait être reconfigurée afin d’appuyer plus efficacement la consolidation de la paix. »

Le 22 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général229 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 10 décembre 2008 dans laquelle vous proposiez que le mandat actuel du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, qui expire le 31 décembre 2008, soit révisé et prorogé230 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité.

«Les membres du Conseil prennent note des informations et de la proposition contenues dans votre lettre et ont décidé de proroger le mandat du Bureau d’appui jusqu’au 30 juin 2009. Les membres du Conseil reconnaissent également la nécessité d’établir un bureau intégré des Nations Unies en Guinée-Bissau, comme l’a recommandé le Président du Conseil dans sa déclaration du 15 octobre 2008226 et attendent avec intérêt vos recommandations à cet égard, qu’ils souhaiteraient recevoir le 15 juin 2009 au plus tard. »

Le 30 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général231 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 27 janvier 2009 concernant votre intention de nommer M. Joseph Mutaboba (Rwanda) votre Représentant en Guinée-Bissau et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau2 32 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité. Ils ont pris note de l’intention exprimée dans votre lettre. »

À sa 6089eséance, le 3 mars 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «La situation en Guinée-Bissau ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil233 :

«Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus énergiques l’assassinat du Président de la Guinée-Bissau, M. João Bernardo Vieira, et celui du chef d’état-major des armées, le général Tagme Na Waie, commis les 1 eret 2 mars 2009. Il exprime sa profonde sympathie et ses vives condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement de la Guinée-Bissau.

« Le Conseil demande au Gouvernement de la Guinée-Bissau de traduire en justice les responsables de ces actes de violence. Il demande au Gouvernement, aux dirigeants politiques, aux forces armées et à la population de la Guinée-Bissau de rester calmes, de faire montre de retenue, de préserver la stabilité du pays et l’ordre constitutionnel, et de respecter l’état de droit et la démocratie. Il prie instamment toutes les parties de régler tous

229 S/2008/778. 230 S/2008/777. 231 S/2009/56. 232 S/2009/55.

233 S/PRST/2009/2.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

différends par des moyens politiques et pacifiques dans le cadre des institutions démocratiques, et s’oppose à toute tentative de changement de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels.

«Le Conseil salue à cet égard les déclarations condamnant les incidents faites par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et d’autres membres de la communauté internationale, et demande à tous de concourir à la sauvegarde de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau et de continuer à appuyer l’entreprise de consolidation de la paix dans le pays.

«Le Conseil réaffirme qu’il est résolu à soutenir les efforts du Gouvernement et du peuple de la Guinée-Bissau visant à consolider les institutions démocratiques, la paix et la stabilité dans ce pays.

«Le Conseil demeurera saisi de l’évolution de la situation en Guinée-Bissau. »

À sa 6103eséance, le 8 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Guinée-Bissau à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Guinée-Bissau

«Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2009/169) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Joseph Mutaboba, Représentant du Secrétaire général en Guinée-Bissau et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, et à Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, Représentante permanente du Brésil auprès de l’Organisation des Nations Unies et Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6105eséance, le 9 avril 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

«La situation en Guinée-Bissau

«Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2009/169) ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil234 :

«Le Conseil de sécurité rappelle ses précédentes déclarations concernant la Guinée-Bissau et prend acte du dernier rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau235. Il réaffirme son appui aux efforts qui continuent d’être déployés pour consolider la paix dans ce pays.

«Le Conseil se réjouit que M. Raimundo Pereira ait prêté serment en tant que Président par intérim de la Guinée-Bissau et note avec satisfaction que les nouvelles autorités sont déterminées à maintenir l’ordre constitutionnel au lendemain de l’assassinat du Président de la Guinée-Bissau, M. João Bernardo Vieira, et du chef d’état-major des armées,

234 S/PRST/2009/6. 235 S/2009/169.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

le général Tagme Na Waie, et à renforcer le consensus national sur la transition et le processus électoral.

«Le Conseil se réjouit aussi que l’élection présidentielle soit prévue pour le 28 juin 2009 et exhorte le Gouvernement de la Guinée-Bissau et tous les acteurs politiques à créer des conditions optimales pour la tenue d’une élection présidentielle libre, régulière, transparente et crédible. Il se félicite de l’assistance que les partenaires bilatéraux et multilatéraux ont déjà fournie pour le financement de l’élection et demande aux donateurs de continuer à offrir une assistance technique et financière au titre du processus électoral.

« Le Conseil prend note du communiqué final de la 26e réunion du Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, disant la nécessité de déployer des contingents militaires et des unités de police pour assurer la protection des institutions républicaines et des autorités, ainsi que du processus électoral en Guinée-Bissau. À cet égard, le Conseil invite la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à œuvrer en coordination avec le Gouvernement de la Guinée-Bissau.

«Le Conseil condamne les cas récents de détentions arbitraires, d’attaques armées et d’intimidation et exige que les droits de l’homme et les libertés fondamentales du peuple de la Guinée-Bissau soient pleinement protégés. Il exhorte les dirigeants des forces armées à honorer sans réserve l’engagement qu’ils ont pris d’obéir aux autorités civiles et de se conformer à l’ordre constitutionnel.

«Le Conseil souligne l’importance de la réconciliation nationale et de la lutte contre l’impunité en Guinée-Bissau et engage la communauté internationale à appuyer la commission chargée d’enquêter sur l’assassinat du Président et du chef d’état-major des armées.

«Le Conseil réaffirme l’importance de la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau et, à cet égard, exhorte les partenaires internationaux à continuer d’appuyer l’exécution de projets à impact rapide. Il se félicite de l’organisation d’une table ronde sur la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau consacrée au suivi de la coordination et de l’exécution des projets et programmes entrant dans le cadre de cette réforme, qui se tiendra à Praia le 20 avril 2009.

«Le Conseil demeure gravement préoccupé par l’intensification du trafic de stupéfiants et de la criminalité transnationale organisée en Guinée-Bissau et dans la sous-région. Il salue l’action que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le Département des affaires politiques du Secrétariat/le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, le Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat et l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) mènent conjointement pour aider à mettre en œuvre le plan d’action de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest contre le trafic de stupéfiants. Il engage la communauté internationale à continuer d’appuyer la mise en œuvre du plan opérationnel de lutte contre les stupéfiants de la Guinée-Bissau et du plan d’action de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

«Le Conseil demande à la communauté internationale d’apporter en temps utile un soutien adéquat à la mise en œuvre du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau adopté par la Commission de consolidation de la paix228. Il compte que des ressources seront mobilisées durablement pour le relèvement économique et la consolidation de la paix en Guinée-Bissau.

«Le Conseil réaffirme qu’il importe d’envisager dans sa dimension régionale le règlement des problèmes auxquels fait face la Guinée-Bissau et, à cet égard, se félicite du rôle que jouent l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté des pays de langue portugaise et l’Union européenne dans le processus de consolidation de la paix.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil rend hommage au Représentant du Secrétaire général en Guinée-Bissau et au personnel du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, ainsi qu’à l’équipe de pays des Nations Unies et à la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, pour leur contribution à la paix, à la démocratie et à l’état de droit en Guinée-Bissau. Il rappelle qu’il attend avec intérêt les recommandations du Secrétaire général sur la manière dont la présence des Nations Unies en Guinée-Bissau devrait être reconfigurée pour que l’appui à la consolidation de la paix soit plus efficace. » À sa 6149e séance, le 23 juin 2009, le Conseil a examiné la question intitulée :

«La situation en Guinée-Bissau

«Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2009/302) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Joseph Mutaboba, Représentant du Secrétaire général en Guinée-Bissau et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, et à Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, Représentante permanente du Brésil auprès de l’Organisation des Nations Unies et Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6152e séance, le 26 juin 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

«La situation en Guinée-Bissau

«Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2009/302) ».

Résolution 1876 (2009) du 26 juin 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses précédentes résolutions et les déclarations de son Président concernant la situation en Guinée-Bissau, ainsi que la lettre, en date du 22 décembre 2008, adressée au Secrétaire général par son Président229,

Se déclarant profondément préoccupé par la reprise des violences politiques, en particulier par les assassinats à caractère politique perpétrés en Guinée-Bissau,

Soulignant que ces faits mettent en évidence la fragilité de la situation politique et compromettent les efforts déployés pour rétablir en Guinée-Bissau la paix et la stabilité ainsi que le respect de la légalité,

Soulignant également l’importance des prochaines élections présidentielles en Guinée-Bissau, le 28 juin 2009, et le fait que des élections libres, régulières et transparentes sont une étape cruciale et nécessaire pour le retour complet à l’ordre constitutionnel, la consolidation de la démocratie et la réconciliation nationale,

Soulignant en outre que chacun doit respecter les résultats des élections et demandant à toutes les parties prenantes de contribuer à un climat paisible pendant et après les élections,

Réaffirmant que le Gouvernement de la Guinée-Bissau et toutes les parties prenantes doivent rester attachés à la réforme du secteur de la sécurité, à la promotion de l’état de droit et à la lutte contre l’impunité et le trafic de stupéfiants,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Soulignant l’importance de la réforme du secteur de la sécurité et renouvelant l’appui constant que le système des Nations Unies et la communauté internationale prêtent à la sécurité et au développement à long terme de la Guinée-Bissau, notamment dans les domaines de la réforme du secteur de la sécurité et de la justice, ainsi qu’au Gouvernement pour qu’il se dote de la capacité de lutter contre le trafic de stupéfiants,

Réaffirmant l’importance de la coopération régionale et sous-régionale pour remédier aux difficultés auxquelles est confrontée la Guinée-Bissau,

Rappelant l’adoption le 1eroctobre 2008 du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau228 et encourageant le Gouvernement de la Guinée-Bissau à continuer de collaborer étroitement avec la Commission de consolidation de la paix aux fins de sa mise en œuvre accélérée,

Notant que la situation en Guinée-Bissau demeure extrêmement fragile, du fait en particulier de l’accroissement du trafic de stupéfiants et de la criminalité organisée qui pourrait menacer la stabilité régionale et devrait être considéré comme relevant d’une responsabilité partagée,

Soulignant la préoccupation que lui inspire la traite des êtres humains, en particulier celle des enfants à l’extérieur du pays,

Réaffirmant son attachement total à la consolidation de la paix et à la stabilité en Guinée-Bissau,

1. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2009 le mandat du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau;

2. Accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays, en date du 10 juin 2009236, et prend acte des recommandations qui y sont formulées;

3. Prie le Secrétaire général de créer, comme il l’a recommandé dans son rapport, pour une période initiale de douze mois à compter du 1erjanvier 2010, un Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau qui, venant succéder au Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, aura pour tâches principales les suivantes:

a) Aider la Commission de consolidation de la paix dans l’action qu’elle mène pour répondre aux besoins cruciaux de la Guinée-Bissau en matière de consolidation de la paix;

b) Renforcer les capacités des institutions nationales pour qu’elles puissent assurer le maintien de l’ordre constitutionnel et la sécurité publique et faire pleinement respecter la légalité;

c) Aider les autorités nationales à mettre en place un système de police, d’application des lois et de justice pénale qui soit véritablement efficace;

d) Appuyer un dialogue politique ouvert à tous et un processus de réconciliation nationale;

e) Fournir un soutien et une assistance stratégiques et techniques au Gouvernement de la Guinée-Bissau en vue de la conception et de l’application coordonnée de la réforme du secteur de la sécurité;

f) Aider les autorités nationales à lutter contre le trafic de stupéfiants et la criminalité organisée ainsi que la traite d’êtres humains, en particulier celle d’enfants;

g) Soutenir les efforts nationaux déployés pour enrayer la prolifération des armes légères et de petit calibre;

236 S/2009/302.

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h) Entreprendre des activités de promotion, de défense et de surveillance des droits de l’homme et aider à institutionnaliser le respect de l’état de droit;

i) Intégrer systématiquement le principe de l’égalité des sexes dans l’entreprise de consolidation de la paix, conformément aux résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 du Conseil de sécurité;

j) Renforcer la coopération avec l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté des pays de langue portugaise, l’Union européenne et d’autres partenaires qui s’efforcent de contribuer à la stabilisation de la Guinée-Bissau;

k) Contribuer à mobiliser l’aide internationale;

4. Souligne qu’il est indispensable de doter le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau des compétences voulues pour qu’il puisse s’acquitter de son mandat en toute efficacité;

5. Souligne également combien il importe de créer un bureau pleinement intégré qui serait le lieu de coordination efficace des stratégies et programmes entre les organismes, fonds et programmes des Nations Unies, entre l’Organisation des Nations Unies et les donateurs internationaux et entre le bureau intégré, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et les autres missions des Nations Unies dans la sous-région, et prie le Secrétaire général de prendre de concert avec le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau les mesures nécessaires pour garantir une transition sans heurt entre ce dernier et le nouveau bureau intégré;

6. Prie le Secrétaire général d’élaborer un plan de travail stratégique assorti de critères permettant de mesurer et de suivre les progrès accomplis dans l’exécution du mandat décrit au paragraphe 3 de la présente résolution et de lui faire rapport à ce sujet conformément au paragraphe 14 de la présente résolution;

7. Appelle le Gouvernement et tous les acteurs politiques de la Guinée-Bissau à s’employer ensemble à créer les meilleures conditions pour la réconciliation nationale et à asseoir la paix et la sécurité dans l’ensemble du pays;

8. Exhorte tous les membres des forces armées, y compris leurs dirigeants, à respecter le pouvoir civil et à s’abstenir de toute ingérence dans les questions politiques, et à garantir la sécurité des institutions nationales, ainsi que de la population, et demande que les droits de l’homme soient pleinement défendus et respectés;

9. Engage les dirigeants politiques de la Guinée-Bissau à s’abstenir de faire intervenir l’armée dans la vie politique et leur demande de régler leurs différends par des moyens légaux et pacifiques;

10. Invite le Gouvernement de la Guinée-Bissau à mener des enquêtes crédibles et transparentes sur les assassinats politiques perpétrés en mars et juin 2009 et à traduire en justice les responsables de ces actes, et invite également la communauté internationale à appuyer ces enquêtes;

11. Demande en particulier au Secrétaire général, en consultation avec l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et la Communauté des pays de langue portugaise, d’aider le Gouvernement de la Guinée-Bissau à assurer le bon déroulement d’enquêtes crédibles;

12. Prend note des initiatives prises par les organisations régionales pour assurer la protection des institutions et des autorités nationales;

13. Prie le Secrétaire général, par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour la Guinée-Bissau et du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, d’aider le Gouvernement de la Guinée-Bissau à coordonner efficacement le soutien apporté par la communauté internationale à la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau, compte tenu de l’action déjà engagée par l’Union européenne et d’autres acteurs internationaux dans ce domaine;

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14. Prie également le Secrétaire général de le tenir informé tous les quatre mois des progrès de la mise en place du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, le premier rapport étant dû le 31 octobre 2009, et par la suite de la mise en œuvre de la présente résolution;

15. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6152eséance.

PROTECTION DES CIVILS DANS LES CONFLITS ARMÉS237

Décisions

À sa 6066eséance, le 14 janvier 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Argentine, de l’Australie, de l’Azerbaïdjan, du Bangladesh, de la Belgique, du Brésil, du Canada, de la Colombie, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de la Finlande, de l’Indonésie, d’Israël, de l’Italie, de la Jordanie, du Kenya, du Koweït, du Liechtenstein, du Maroc, du Myanmar, du Nicaragua, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République islamique d’Iran, de la République tchèque, de la République-Unie de Tanzanie, du Soudan, de la Suisse et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Protection des civils en période de conflit armé ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à Mgr Celestino Migliore, Nonce apostolique, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 13 janvier 2009, adressée au Président du Conseil, par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unie s238, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à ce dernier, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil239 :

« Le Conseil de sécurité réaffirme son attachement à l’application pleine et effective de ses résolutions sur la protection des civils dans les conflits armés et rappelle les déclarations antérieures de son Président sur la question.

«Le Conseil demeure résolu à entreprendre de porter remède aux conséquences des conflits armés sur les civils. Il exprime sa plus profonde préoccupation devant le fait que les civils demeurent les principales victimes des actes de violence commis par les parties à un conflit armé, notamment du fait de leur ciblage délibéré, d’un emploi inconsidéré et excessif de la force, de l’utilisation de civils comme boucliers humains et du recours à la violence

237 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1999 des résolutions et décisions sur cette question. 238 S/2009/31. 239 S/PRST/2009/1.

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sexuelle et sexiste, ainsi que tous autres actes commis en violation du droit international applicable. Il condamne toutes les violations du droit international, y compris le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés, commises contre des civils dans les conflits armés. Il exige que toutes les parties concernées mettent immédiatement fin à ce genre de pratiques. Il réaffirme à ce propos que c’est aux parties à un conflit armé qu’il incombe au premier chef de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection des civils concernés et répondre à leurs besoins essentiels, y compris en prêtant une attention particulière aux besoins spécifiques des femmes et des enfants.

«Le Conseil rappelle qu’il incombe à tous les États d’assurer le respect du droit international humanitaire, y compris les quatre Conventions de Genève du 12 août 1949240, et réaffirme que les États sont tenus de s’acquitter de leurs obligations de mettre fin à l’impunité et de poursuivre les individus responsables de crimes de guerre, d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité et de violations graves du droit international humanitaire.

«Le Conseil reconnaît les besoins des civils vivant sous occupation étrangère et souligne, à ce propos, les responsabilités qui incombent à la puissance occupante.

« Le Conseil condamne le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, de quelque façon qu’il soit pratiqué et quels qu’en soient les auteurs.

«Le Conseil souligne qu’il importe d’assurer l’accès en toute liberté et sécurité du personnel humanitaire aux populations civiles, ainsi que l’acheminement sans entrave ni retard et en toute sécurité des secours essentiels, pour fournir une assistance à ceux qui en ont besoin en période de conflit armé, conformément au droit international applicable. Il insiste sur l’importance qu’il y a de défendre les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

«Rappelant que dans un premier temps, le 15 mars 2002, il a adopté l’aide-mémoire annexé à la déclaration de son Président241, y voyant un moyen de faciliter son examen des questions relatives à la protection des civils, et rappelant également que, dans les déclarations de son Président en date des 20 décembre 2002242 et 15 décembre 2003243, il s’est déclaré disposé à actualiser régulièrement l’aide-mémoire afin de tenir compte des tendances nouvelles en matière de protection des civils en temps de conflit armé, le Conseil adopte l’aide-mémoire actualisé annexé à la présente déclaration de son Président.

«Le Conseil réaffirme que l’aide-mémoire est un outil pratique important qui doit lui permettre de mieux cerner et analyser les grandes questions relatives à la protection des civils, en particulier lors de l’examen des mandats des opérations de maintien de la paix, et que les stratégies qui y sont définies doivent être appliquées plus régulièrement et plus systématiquement, compte tenu des circonstances particulières de chaque conflit, et s’engage à rester activement saisi de la question.

240 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 75, nos970 à 973. 241 S/PRST/2002/6. 242 S/PRST/2002/41. 243 S/PRST/2003/27.

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«Annexe

« Protection des civils dans les conflits armés

«Aide-mémoire

« Pour l’examen des questions relatives à la protection des civils dans les conflits armés

«Améliorer la protection des civils dans les conflits armés est au cœur des travaux que le Conseil de sécurité consacre au maintien de la paix et de la sécurité. Afin de faciliter l’examen par le Conseil des questions relatives à la protection des civils dans un contexte déterminé, y compris lors de l’établissement ou du renouvellement des mandats d’opérations de maintien de la paix, les membres du Conseil ont, en juin 2001, proposé d’établir, en collaboration avec le Conseil, une liste récapitulative des questions présentant un intérêt pour les débats244. Le 15 mars 2002, le Conseil a adopté un aide-mémoire devant servir de guide pratique pour l’examen des questions relatives à la protection des civils et a décidé d’en réviser et d’en mettre à jour régulièrement le contenu241. Cet aide-mémoire a été ensuite mis à jour et adopté le 15 décembre 2003 en tant qu’annexe à la déclaration du Président du Conseil de sécurité243.

«Le présent document, qui constitue la troisième édition de l’aide-mémoire, est fondé sur les précédentes délibérations du Conseil relatives à la protection des civils, notamment les résolutions 1265 (1999), 1296 (2000), 1674 (2006) et 1738 (2006). Il est le résultat d’une concertation entre le Conseil et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, ainsi qu’entre ce dernier et les départements et institutions concernés des Nations Unies et d’autres organisations pertinentes œuvrant dans le domaine humanitaire.

« L’aide-mémoire vise à faciliter l’examen par le Conseil des questions ayant trait à la protection des civils dans les conflits armés. À cet effet, il met en évidence les principaux objectifs de l’action du Conseil, présente, en se fondant sur la pratique antérieure du Conseil, les questions spécifiques à examiner pour atteindre ces objectifs et donne, dans l’additif, une sélection d’extraits de résolutions du Conseil et de déclarations de son Président qui visent ces questions.

« Comme le mandat de chaque opération de maintien de la paix doit être rédigé au cas par cas, l’aide-mémoire n’est pas censé être un plan d’action précis. La pertinence et la portée pratique des diverses mesures décrites doivent être examinées compte tenu des particularités de chaque situation.

« Quand une opération de maintien de la paix n’a pas encore été établie, les civils se trouvent trop souvent dans une situation très difficile, ce qui peut justifier que le Conseil y prête une attention urgente. Le présent aide-mémoire peut donc également donner des indications dans les cas où le Conseil peut envisager une action n’entrant pas nécessairement dans le cadre d’une opération de maintien de la paix.

244 Voir S/2001/614.

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« I.

Objectifs généraux de protection des populations touchées par les conflits

« A. Mesures de protection et d’assistance pour les populations touchées par les conflits

« Obligation pour les parties à un conflit armé de prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations touchées par le conflit et répondre à leurs besoins essentiels

« Questions à examiner:

Souligner la responsabilité incombant aux parties à un conflit armé de respecter, protéger et satisfaire les besoins essentiels des populations civiles relevant effectivement de leur contrôle.

Condamner et demander que cessent immédiatement les actes de violence ou sévices commis contre des civils dans des situations de conflit armé, en violation du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme applicables.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme applicables, en ce qui concerne notamment :

• L’interdiction de toute atteinte à la vie et à l’intégrité de la personne, en particulier les meurtres, les mutilations, les traitements cruels et la torture, les disparitions forcées, les atteintes à la dignité de la personne, le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée et toute autre forme de violence sexuelle.

• L’interdiction de toute privation arbitraire de liberté, des châtiments corporels, des peines collectives et des condamnations prononcées ainsi que des exécutions effectuées sans un jugement préalable rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti de toutes les garanties juridictionnelles généralement reconnues comme indispensables.

• L’interdiction des prises d’otages.

• L’interdiction d’ordonner le déplacement de la population civile pour des raisons liées au conflit, à moins que la sécurité des civils concernés ou des impératifs militaires ne l’exigent.

• L’interdiction pour les parties à un conflit armé d’enrôler ou de faire participer activement des enfants aux hostilités, en violation du droit international applicable.

• L’interdiction de l’esclavage et de la traite des esclaves sous toutes leurs formes et du travail forcé sans contrepartie ou abusif.

• L’interdiction d’entraver délibérément l’acheminement des secours fournis conformément au droit international humanitaire.

• L’interdiction de toute persécution pour des motifs d’ordre politique, religieux, racial ou sexuel.

• L’interdiction de toute discrimination dans l’application du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou la croyance, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la richesse, la naissance ou toute autre situation.

• L’obligation de respecter et protéger les blessés et les malades, à quelque partie qu’ils appartiennent, de prendre toutes les mesures possibles, notamment après un engagement, pour rechercher et recueillir les blessés et les malades et leur

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

fournir, dans la mesure pratiquement réalisable et dans les plus brefs délais, l’attention et les soins médicaux requis par leur état sans autre distinction que celle fondée sur des motifs médicaux.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité, selon qu’il conviendra et au cas par cas, de contribuer à la protection des civils, en particulier en cas de menace imminente d’atteintes à l’intégrité physique des personnes dans leur zone d’opération. Ce faisant, demander:

• L’élaboration de lignes directrices ou de directives claires précisant ce que peuvent faire les missions pour protéger les civils.

• Que la priorité soit accordée à la protection des civils dans les décisions concernant l’utilisation des capacités et ressources disponibles, y compris les sources d’information et les renseignements voulus, dans l’exécution des mandats.

Demander que les rapports du Secrétaire général sur la situation de tel ou tel pays prennent dûment en compte la protection des civils et demander l’élaboration de stratégies et plans d’action propres à chaque mission, en concertation avec les équipes de pays des Nations Unies, visant à renforcer la protection des civils et qui prennent en considération les besoins des différents groupes de population, notamment les personnes déplacées et les réfugiés, les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées.

Demander aux pays qui fournissent des contingents et du personnel de police de prévoir une formation appropriée pour mieux sensibiliser leurs personnels affectés à des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et à d’autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité à la nécessité de protéger les civils.

Engager les organismes régionaux ou sous-régionaux concernés à arrêter et conduire des politiques, actions et activités de mobilisation en faveur des civils touchés par les conflits armés.

« B. Déplacements

« Obligation pour les parties à un conflit armé et les autres acteurs concernés de s’abstenir de procéder à tout déplacement de populations civiles et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir de tels déplacements et y faire face

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cesse immédiatement tout déplacement de population en violation du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme applicables.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés applicables, notamment en ce qui concerne :

• L’interdiction de toute déportation, ou de tout transfert ou déplacement forcé de la totalité ou d’une partie de la population civile d’un territoire, à moins que la sécurité des civils concernés ou des impératifs militaires ne l’exigent.

• L’obligation, en cas de déplacement de population, de faire en sorte, dans toute la mesure possible, que les civils concernés soient accueillis dans des conditions satisfaisantes d’hébergement, d’hygiène, de salubrité, de sécurité et d’alimentation et que les membres d’une même famille ne soient pas séparés, et qu’il soit satisfait à leurs besoins élémentaires durant le déplacement.

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• Le droit de circuler librement et celui de quitter son pays et de demander asile.

• Le droit de bénéficier du principe de non-refoulement en vertu de la Convention relative au statut des réfugiéê45, dont la protection ne bénéficie à nulle personne dont il existe de bonnes raisons de penser qu’elle est coupable d’agissements contraires aux buts et principes de l’Organisation des Nations Unies.

Souligner qu’il incombe au premier chef aux États de respecter et maintenir la sécurité et le caractère civil des camps de réfugiés et de personnes déplacées, notamment en désarmant les éléments armés, en séparant les combattants, en enrayant la circulation d’armes légères dans les camps et en prévenant l’enrôlement par des groupes armés à l’intérieur et autour des camps.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité de prendre toutes les mesures possibles pour garantir la sécurité à l’intérieur et autour des camps et celle des personnes qui y vivent.

Demander que les rapports du Secrétaire général sur la situation de tel ou tel pays prennent dûment en compte la protection des personnes déplacées.

Engager les organismes régionaux ou sous-régionaux concernés à arrêter et conduire des politiques, actions et activités de mobilisation en faveur des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et des réfugiés.

« Retour librement consenti, en toute sécurité et dans la dignité, et réintégration des réfugiés et des personnes déplacées

« Questions à examiner:

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire, le droit international des réfugiés et le droit international des droits de l’homme applicables, notamment en ce qui concerne:

• Le respect du droit des réfugiés et des personnes déplacées de retourner dans leurs foyers de leur plein gré, en toute sécurité et dans la dignité.

• Le respect des droits de propriété des réfugiés et des personnes déplacées, sans discrimination fondée sur le sexe, l’âge ou toute autre situation.

Affirmer dans les résolutions pertinentes le droit des réfugiés et des personnes déplacées de retourner dans leurs foyers de leur plein gré, en toute sécurité et dans la dignité.

Inviter toutes les parties concernées à créer les conditions propices à un retour volontaire et définitif, en toute sécurité et dans la dignité, notamment en concluant des accords ou en adoptant des mesures visant à faciliter le retour, ainsi qu’en favorisant l’instauration de conditions favorables à la reconstruction et au développement économique et social des zones de retour.

Inviter toutes les parties concernées à assurer un traitement non discriminatoire aux réfugiés et aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays de retour dans leurs foyers.

Demander à toutes les parties concernées de garantir la participation des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et l’intégration de leurs besoins, y compris leur droit au retour librement consenti, dans la sécurité et la dignité, et à la

245 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 189, no 2545.

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réinsertion, dans tous les processus et accords de paix ainsi que dans les plans et programmes de relèvement et de reconstruction d’après conflit.

Engager les missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité, selon qu’il conviendra et au cas par cas, à appuyer les mécanismes internes compétents pour traiter les questions relatives au logement, à la terre et aux biens, ou leur création par les autorités nationales.

Engager les missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité, selon qu’il conviendra et au cas par cas, à prévenir l’appropriation et la confiscation illégales de terres et biens appartenant à des réfugiés et à des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et à assurer la protection des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays à leur retour.

« C. Accès humanitaire et sûreté et sécurité des agents humanitaires

«Obligation des parties à un conflit armé d’accepter et faciliter les opérations de secours de caractère humanitaire et impartial et de permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave des convois, matériels et personnels de secours

« Questions à examiner:

Condamner et demander que soient immédiatement supprimées les entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire en violation du droit international humanitaire applicable.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire applicable, notamment:

• L’interdiction d’affamer des civils comme méthode de guerre en les privant des biens indispensables à leur survie, notamment en empêchant intentionnellement l’arrivée des secours prévus par le droit international humanitaire applicable.

• L’acceptation des activités de secours de caractère humanitaire et impartial et conduites sans aucune discrimination.

Demander aux parties à un conflit armé et aux États tiers de respecter strictement leur obligation, en vertu du droit international humanitaire applicable, d’autoriser et faciliter le passage rapide et sans entrave des convois, matériels et personnels de secours, sous réserve de leur droit de subordonner ce passage à des arrangements techniques, y compris des fouilles.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité, selon qu’il conviendra et au cas par cas, de faciliter la fourniture de l’aide humanitaire.

« Obligation pour les parties à un conflit armé de respecter et protéger les travailleurs et les installations humanitaires

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement les attaques délibérément dirigées contre des travailleurs humanitaires.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire applicable, notamment de respecter et protéger le personnel, les installations, le matériel, les unités et les véhicules participant à une mission d’aide humanitaire.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité de contribuer, à la demande et selon les moyens, à

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la création des conditions de sécurité nécessaires à l’acheminement de l’aide humanitaire.

Encourager le Secrétaire général à porter à l’attention du Conseil de sécurité les situations dans lesquelles l’aide humanitaire est déniée par suite d’actes de violence dirigés contre le personnel et les installations humanitaires.

Demander aux États d’inclure les dispositions essentielles de la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associê46 et de son Protocole facultatif247, comme celles relatives à la prévention des attaques contre les membres d’opérations des Nations Unies, l’incrimination de telles attaques et la poursuite ou l’extradition de leurs auteurs, dans les futurs accords sur le statut des forces, accords sur le statut de la mission et accords de siège et, si nécessaire, dans les accords existants, négociés avec l’Organisation des Nations Unies.

« D. Conduite des hostilités

« Obligation pour les parties à un conflit armé de prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils des effets des hostilités

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement tous les actes de violence ou abus commis contre des civils, en violation du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme applicables.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire applicable, notamment l’interdiction des actes ci-après :

• Le fait de lancer des attaques contre la population civile ou contre des civils qui ne prennent pas directement part aux hostilités.

• Le fait de lancer des attaques contre des biens de caractère civil.

• Le fait de lancer une attaque sans discrimination, c’est-à-dire de nature à frapper sans distinction des objectifs militaires et des civils ou des biens de caractère civil.

• Le fait de lancer une attaque de nature à causer incidemment des pertes en vies humaines et des blessures parmi la population civile ou des dommages aux biens de caractère civil, ou une conjugaison de tels dommages qui seraient excessifs par rapport à l’ensemble de l’avantage militaire concret et direct attendu.

• Le fait de lancer des attaques contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire ou de maintien de la paix conformément à la Charte des Nations Unies, pour autant qu’ils aient droit à la protection que le droit international humanitaire garantit aux civils et aux biens de caractère civil.

• Le fait d’utiliser la présence d’un civil ou d’une autre personne protégée pour éviter que certains points, zones ou forces militaires ne soient la cible d’opérations militaires.

• Le viol et autres formes de violence sexuelle.

• Le fait de lancer des attaques contre des bâtiments consacrés à la religion, à l’éducation, à l’art, à la science ou à l’action caritative, des monuments historiques, des hôpitaux et des lieux où des malades et blessés sont rassemblés, pour autant que ces bâtiments ne soient pas alors utilisés à des fins militaires.

246 Ibid., vol. 2051, no 35457.

247 Résolution 60/42 de l’Assemblée générale, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

• Le fait de lancer des attaques contre les bâtiments, le matériel, les unités et les moyens de transport sanitaires ainsi que le personnel utilisant, conformément au droit international, les signes distinctifs prévus par les Conventions de Genève240.

• La destruction ou l’appropriation des biens de l’adversaire, sauf si cela est justifié par des nécessités militaires.

• Le fait d’affamer des civils comme méthode de guerre en les privant des biens indispensables à leur survie, notamment en empêchant intentionnellement l’arrivée des secours prévus par le droit international humanitaire applicable.

Demander l’établissement de rapports réguliers par les missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité sur les dispositions concrètes prises pour assurer la protection des populations civiles dans la conduite des hostilités et les mesures visant à amener les auteurs de violations du droit international humanitaire applicable à répondre de leurs actes.

« E.

Armes légères et de petit calibre, mines et restes explosifs de guerre

«Protection des populations civiles par le contrôle et la réduction de l’offre d’armes légères et de petit calibre illicites

« Questions à examiner:

Demander aux États et aux organisations régionales et sous-régionales d’adopter des mesures en vue d’enrayer et de réduire le trafic illicite d’armes légères et de petit calibre, comme la collecte et la destruction volontaires, la gestion efficace des stocks, les embargos sur les armes, les sanctions et les mesures juridiques contre les entreprises, les particuliers et les entités se livrant à de telles activités.

Encourager un renforcement de la coopération pratique entre les missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité visant à surveiller et prévenir les mouvements transfrontières d’armes légères et de petit calibre.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité de recueillir et détruire ou mettre en lieu sûr les armes légères et de petit calibre illicites ou excédentaires ainsi que les stocks de munitions excédentaires.

Envisager d’imposer des embargos sur les armes et d’autres mesures visant à empêcher la vente ou la fourniture d’armes et de tous types de matériels connexes aux parties à un conflit armé qui commettent des violations du droit international applicable.

Encourager le renforcement de la coopération pratique entre les groupes de surveillance des sanctions du Conseil de sécurité pertinents, les missions de maintien de la paix et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité et les États.

Demander l’établissement d’un inventaire initial des armes ainsi que de systèmes de marquage et d’enregistrement des armes dans les cas où un embargo sur les armes décrété par l’Organisation des Nations Unies coïncide avec des efforts de désarmement, de démobilisation et de réintégration.

« Protection des populations civiles par le marquage, l’enlèvement, le retrait ou la destruction des mines et restes explosifs de guerre, y compris les restes de munitions à dispersion

« Questions à examiner:

Demander aux parties à un conflit armé, après la cessation des hostilités actives et dès que possible, de marquer, d’enlever, de retirer ou de détruire les mines et restes

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

explosifs de guerre dans les territoires touchés qu’elles contrôlent, en donnant la priorité aux zones touchées par des mines et restes explosifs de guerre considérées comme présentant des risques humanitaires graves.

Demander aux parties à un conflit armé d’enregistrer et de conserver des renseignements concernant les mines et explosifs employés ou les munitions explosives abandonnées, afin de faciliter le marquage et l’enlèvement, le retrait ou la destruction rapides des mines et restes explosifs de guerre, la sensibilisation aux risques et la communication des renseignements utiles à la partie qui contrôle le territoire et aux populations civiles dudit territoire.

Demander aux parties à un conflit armé de prendre toutes les précautions possibles sur le territoire touché par les mines et restes explosifs de guerre qu’elles contrôlent pour protéger la population civile, en particulier les enfants, notamment par des avertissements, des actions de sensibilisation aux risques, le marquage, l’installation de clôtures et la surveillance du territoire où se trouvent les mines et restes explosifs de guerre.

Demander aux parties à un conflit armé de protéger les missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité, ainsi que les organisations humanitaires, contre les effets des mines et restes explosifs de guerre, et leur fournir des renseignements sur l’emplacement des mines et restes explosifs de guerre dont elles ont connaissance sur le territoire où ces missions ou organisations opèrent ou vont opérer.

Demander aux parties à un conflit armé, aux États et autres acteurs concernés de fournir une assistance technique, financière, matérielle ou en personnel pour faciliter le marquage et l’enlèvement, le retrait ou la destruction des mines et restes explosifs de guerre.

Demander aux parties à un conflit armé, aux États et aux autres acteurs concernés de fournir une assistance pour les soins à donner aux victimes des restes explosifs de guerre et leur réadaptation, ainsi que pour la réinsertion économique et sociale de ces victimes et de leurs familles et communautés.

« F.

Respect du droit, responsabilité et état de droit

« Respect par les parties à un conflit armé du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme applicables

« Questions à examiner:

Demander aux parties à un conflit armé de prendre les mesures appropriées pour respecter et assurer le respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, notamment :

• En imposant les sanctions disciplinaires militaires appropriées et en observant le principe de la responsabilité du supérieur hiérarchique.

• En dispensant aux soldats une formation sur le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme applicables.

• En veillant, par des contrôles préalables au recrutement, à ce que les forces armées et les forces de sécurité ne comptent dans leurs rangs que des personnes dont il est attesté qu’elles n’ont pas été impliquées dans des violations du droit international humanitaire ou du droit international des droits de l’homme.

Envisager d’appliquer des mesures ciblées et graduelles contre les parties à un conflit armé qui commettent des violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme applicables.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Responsabilité des personnes soupçonnées d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou de violations graves du droit international des droits de l’homme

« Questions à examiner:

Souligner qu’il importe de mettre un terme à l’impunité des auteurs de violations criminelles du droit international humanitaire et du droit international des droits de

l’homme applicables dans le cadre d’une logique générale de quête de paix durable, de justice, de vérité et de réconciliation nationale.

Demander aux États de s’acquitter de leurs obligations de mener des enquêtes et de rechercher, poursuivre ou extrader les personnes soupçonnées d’avoir commis des actes de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou d’autres violations graves du droit international des droits de l’homme.

Souligner la nécessité d’exclure du bénéfice de l’amnistie et de rejeter toute forme d’amnistie ou toute approbation d’une amnistie en ce qui concerne les actes de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et autres violations graves du droit international des droits de l’homme dans le cadre du processus de règlement des conflits et veiller à ce qu’aucune mesure d’amnistie préalablement accordée ne fasse obstacle à des poursuites devant un tribunal créé ou soutenu par l’Organisation des Nations Unies.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité de promouvoir, en coopération avec les États concernés, l’établissement de dispositifs efficaces pour enquêter sur des violations du droit international humanitaire ou d’autres violations graves du droit international des droits de l’homme et en poursuivre les auteurs.

Demander la coopération des États et des missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité pour l’arrestation et la remise des auteurs présumés d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou d’autres violations graves du droit international des droits de l’homme.

Envisager, dans les cas où les mécanismes juridictionnels locaux sont trop lourdement sollicités, l’établissement de mécanismes juridictionnels ad hoc au niveau national ou international pour enquêter sur des crimes de guerre et des violations graves du droit international des droits de l’homme et en poursuivre les auteurs.

Envisager de déférer les cas impliquant des actes de génocide, des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre à la Cour pénale internationale.

« Protection des civils par le rétablissement et le respect de l’état de droit

« Questions à examiner:

Demander aux États de garantir l’égale protection de la loi et l’égalité d’accès à la justice aux victimes de violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, notamment les femmes et les enfants, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des victimes et des témoins.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité d’appuyer le rétablissement de l’état de droit, notamment par la fourniture d’une aide pour surveiller, restructurer et réformer le secteur de la justice.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Demander le déploiement rapide d’experts internationaux qualifiés et bien formés dans le domaine de la police civile et de la justice ainsi qu’en matière pénitentiaire, en tant que composante des missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité.

Demander aux États et aux organisations régionales et sous-régionales de fournir une assistance technique à l’intention de la police, de l’appareil judiciaire et du système pénitentiaire locaux (par exemple, mentorat, élaboration de lois).

« Instauration de la confiance et renforcement de la stabilité par la promotion de mécanismes visant à l’établissement de la vérité et la réconciliation

« Questions à examiner:

Imposer la création de mécanismes locaux appropriés visant à l’établissement de la vérité et la réconciliation (par exemple, assistance technique, financement, réintégration des civils dans leurs communautés).

Demander, s’il y a lieu, l’institution par le Secrétaire général de commissions d’enquête et d’autres mesures analogues dans les cas mettant en cause des actes de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des violations graves du droit des droits de l’homme.

« G. Médias et information

« Protection des journalistes, des autres professionnels des médias et du personnel associé

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement les attaques contre les journalistes, les professionnels des médias et le personnel associé travaillant dans des situations de conflit armé.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter le droit international humanitaire applicable et le statut civil des journalistes, des professionnels des médias et du personnel associé, ainsi que de leurs matériels et installations.

Exiger que les États prennent toutes les mesures nécessaires pour poursuivre les responsables d’attaques contre des journalistes, des professionnels des médias et le personnel associé, en violation du droit international humanitaire applicable.

« Lutte contre les discours d’incitation à la violence

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement les incitations à la violence contre des civils dans des situations de conflit armé.

Exiger que les États traduisent en justice les personnes qui incitent à une telle violence ou la causent d’une autre manière.

Imposer des mesures ciblées et graduelles en réponse aux émissions de radio et de télévision incitant à des actes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou d’autres violations graves du droit des droits de l’homme.

Donner pour mandat aux missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité de favoriser la mise en place de mécanismes efficaces de surveillance des médias afin de pouvoir présenter des rapports motivés au sujet de tous incidents éventuels d’incitation à la haine, y compris leur origine et leur nature.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« Encouragement et appui à une gestion précise des informations concernant le conflit

« Questions à examiner:

Demander instamment aux parties à un conflit armé de respecter l’indépendance professionnelle des journalistes, des professionnels des médias et du personnel associé.

Encourager les missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité à comprendre une composante chargée des médias qui puisse diffuser des informations sur le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme et qui diffuse également des informations objectives sur les activités de l’Organisation des Nations Unies.

Demander aux acteurs concernés de fournir une assistance technique aux États pour l’élaboration et l’application de dispositions législatives interdisant l’incitation à la haine.

« II. Objectifs spécifiques de protection découlant des débats au Conseil de sécurité sur les enfants touchés par les conflits armés

« Obligation pour les parties à un conflit armé de prendre les mesures nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques des enfants en matière de protection, de santé, d’éducation et d’assistance

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement les violations et abus commis contre des enfants dans des situations de conflit armé, y compris l’enrôlement ou l’utilisation active d’enfants dans les hostilités par les parties à un conflit armé, en violation du droit international applicable, les meurtres ou mutilations d’enfants, le viol et autres violences sexuelles graves infligés à des enfants, l’enlèvement d’enfants, les attaques visant des écoles ou des hôpitaux et le refus de laisser les enfants bénéficier de l’aide humanitaire.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme applicables concernant les enfants touchés par les conflits armés.

Demander aux parties concernées d’élaborer et d’appliquer des plans d’action concrets assortis de délais pour mettre fin à l’enrôlement et à l’utilisation d’enfants, en étroite collaboration avec les missions de maintien de la paix des Nations Unies, les équipes de pays des Nations Unies et le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.

Demander à toutes les parties concernées de mettre en œuvre les recommandations du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés.

Inclure des dispositions expresses pour la protection des enfants dans les mandats des missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité.

Demander que les rapports du Secrétaire général sur la situation de tel ou tel pays prennent dûment en compte la protection des enfants.

Demander à toutes les parties concernées de veiller à ce que les processus de paix, les accords de paix et les plans et programmes de relèvement et de reconstruction au lendemain de conflits prennent systématiquement en compte la protection, les droits et le bien-être des enfants touchés par un conflit armé et comprennent notamment des mesures visant la recherche et la réunification des familles, la réadaptation et la réintégration des enfants séparés ainsi que la libération ainsi que la réintégration des enfants liés aux forces armées et aux groupes armés.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Demander instamment aux États, aux organismes des Nations Unies, aux organisations régionales et sous-régionales et aux autres parties concernées de prendre les mesures voulues pour contrôler les activités illicites sous-régionales et internationales dangereuses pour les enfants ainsi que les autres violations et sévices commis sur la personne d’enfants en période de conflit armé, en violation du droit international applicable.

Engager les organismes régionaux ou sous-régionaux concernés à arrêter et conduire des politiques, actions et activités de mobilisation en faveur des enfants victimes de conflits armés.

«III. Objectifs spécifiques de protection découlant des débats au Conseil de sécurité sur les femmes touchées par les conflits armés

« Obligation pour les parties à un conflit armé et les autres acteurs concernés de s’abstenir de tous actes de violence sexuelle et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir de tels actes et y faire face

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement les actes de violence sexuelle commis dans le contexte d’un conflit armé ou en relation avec celui-ci.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement les règles du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme interdisant le

viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle.

Demander aux parties à un conflit armé de prendre les mesures voulues pour qu’elles s’abstiennent de toutes formes de violence sexuelle et préviennent ces dernières et pour qu’elles protègent toutes les personnes contre de telles violences, notamment :

• En imposant les sanctions disciplinaires militaires appropriées et en observant le principe de la responsabilité du supérieur hiérarchique.

• En sensibilisant les soldats à l’interdiction impérative de toutes formes de violence sexuelle.

• En dénonçant les préjugés qui alimentent la violence sexuelle.

• En veillant, par des contrôles préalables au recrutement, à ce que les forces armées et les forces de sécurité ne comptent dans leurs rangs que des personnes dont il est attesté qu’elles n’ont pas été impliquées dans un viol ni dans d’autres formes de violence sexuelle.

• En procédant à l’évacuation vers des lieux sûrs des civils sous la menace imminente de violences sexuelles.

Demander que les rapports du Secrétaire général sur la situation de tel ou tel pays prennent dûment en compte la violence sexuelle, en y incluant autant que possible des données ventilées par sexe et âge des victimes et demander l’élaboration de stratégies et plans d’action propres à chaque mission visant à prévenir les actes de violence sexuelle et à y faire face dans le cadre d’une stratégie générale de protection des civils.

Engager les organismes régionaux ou sous-régionaux concernés à arrêter et conduire des politiques, actions et activités de mobilisation en faveur des civils touchés par la violence sexuelle.

Demander aux pays qui fournissent des contingents et du personnel de police de déployer un plus grand nombre de femmes soldats ou agents de police et de dispenser à leurs personnels affectés à des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et à d’autres missions pertinentes une formation appropriée sur la protection des civils, y

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

compris les femmes et les enfants, et la prévention des violences sexuelles pendant et après un conflit.

« Obligation pour les parties à un conflit armé de prendre les mesures nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques des femmes et des filles en matière de protection, de santé et d’assistance

« Questions à examiner:

Condamner et demander que cessent immédiatement les violations et les abus commis contre les femmes et les filles dans des situations de conflit armé.

Demander aux parties à un conflit armé de respecter strictement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme applicables concernant la protection des femmes et des filles touchées par les conflits armés.

Demander à toutes les parties concernées de veiller à ce que tous les processus de paix, les accords de paix et les plans et programmes de relèvement et de reconstruction au lendemain de conflits prennent systématiquement en compte la protection, les droits et le bien-être des femmes et des filles touchées par un conflit armé.

Inclure des dispositions expresses pour la protection des femmes et des filles dans les mandats des missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes autorisées par le Conseil de sécurité.

Demander que les rapports du Secrétaire général sur la situation de tel ou tel pays prennent dûment en compte la protection des femmes et des filles.

Engager les organismes régionaux ou sous-régionaux concernés à arrêter et conduire des politiques, actions et activités de mobilisation en faveur des femmes et des filles touchées par les conflits armés.

« Pleine participation des femmes, sur un pied d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits armés

« Questions à examiner:

Demander instamment aux États, aux organismes des Nations Unies, aux organisations régionales et sous-régionales et aux autres parties concernées de faire en sorte que les femmes soient mieux représentées à tous les niveaux de prise de décisions dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.

Demander à tous les intéressés, lors de la négociation et de la mise en œuvre d’accords de paix, d’adopter une démarche soucieuse d’équité entre les sexes, en particulier:

• De tenir compte des besoins particuliers des femmes et des filles lors du rapatriement et de la réinstallation et en vue du relèvement, de la réinsertion et de la reconstruction au lendemain d’un conflit.

• D’adopter des mesures venant appuyer les initiatives de paix prises par des groupes de femmes locaux et les processus locaux de règlement des conflits et faisant participer les femmes à tous les mécanismes de mise en œuvre des accords de paix.

• D’adopter des mesures garantissant la protection et le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles, en particulier dans les domaines de la constitution, du système électoral, de la police et du système judiciaire.

Demander instamment au Secrétaire général et à ses envoyés spéciaux d’assurer la participation des femmes aux discussions sur la prévention et le règlement des conflits,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

le maintien de la paix et de la sécurité et la consolidation de la paix après les conflits et d’encourager toutes les parties à ces discussions à faciliter la pleine participation des femmes, sur un pied d’égalité, à la prise de décisions à tous les niveaux.

Veiller à ce que les missions du Conseil de sécurité tiennent compte de considérations de parité entre les sexes ainsi que des droits des femmes et des filles, grâce notamment à des consultations avec des groupements de femmes locaux et internationaux.

Demander aux pays qui fournissent des contingents et du personnel de police d’accroître le rôle, le nombre et la contribution des femmes dans les opérations des Nations Unies, en particulier en qualité d’observateurs militaires et de membres de la police civile.

« Exploitation et abus sexuels

« Questions à examiner:

Demander instamment aux organisations humanitaires et aux organisations œuvrant dans le domaine du développement de prendre les mesures voulues pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels par leurs personnels, notamment en menant, avant les déploiements et sur le théâtre des opérations, des actions de sensibilisation et, dans le cas des organismes des Nations Unies, pour promouvoir et assurer le respect, y compris par le personnel civil des missions de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes, de la circulaire du Secrétaire général sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuelê48 :

Exhorter les pays qui fournissent des effectifs militaires et de police à prendre les mesures voulues pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels par leurs personnels, notamment en menant, avant les déploiements et sur le théâtre des opérations, des actions de sensibilisation pour promouvoir et assurer le respect de la circulaire du Secrétaire général sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels.

Exhorter les pays qui fournissent des effectifs militaires et de police à veiller à ce que leurs personnels impliqués dans des faits d’exploitation et d’abus sexuels répondent pleinement de leurs actes et à rendre compte au Secrétaire général des mesures prises.

248 ST/SGB/2003/13.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Additif : Sélection d’extraits pertinents de résolutions et de déclarations

I.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE PROTECTION DES POPULATIONS TOUCHÉES PAR LES CONFLITS

A.

Mesures de protection et d’assistance pour les populations touchées par les conflits

Condamner et

demander que cessent les

violations du droit

international

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme

applicables

Exige de toutes les parties qu’elles mettent fin à la violence, aux attaques contre des civils, des agents du maintien de la paix et du personnel humanitaire et aux autres violations des droits de l’homme et du droit

international humanitaire.

Condamne de nouveau avec la plus grande fermeté tous actes de violence et sévices commis sur la personne de civils dans les conflits armés en violation des obligations internationales applicables, en particulier en ce qui concerne i) la torture et autres traitements prohibés, ii) la violence sexuelle et la violence à motivation sexiste, iii) la violence contre les enfants, iv) le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, v) la traite d’êtres humains, vi) les déplacements forcés et vii) le déni délibéré d’aide humanitaire, et exige de toutes les parties qu’elles mettent fin à ces pratiques.

Résolution 1828 (2008), par. 11

Résolution 1674 (2006), par. 5

Voir aussi, par exemple, résolutions 1674 (2006), par. 3, 11 et 26 ; 1574 (2004), par. 11 ; 1493 (2003), par. 8 ; 1468 (2003), par. 2 ; et 1296 (2000), par. 2 et 5.

Condamnant vigoureusement toutes les violations des droits de l’homme et Résolution 1591 (2005), dixième alinéa du

du droit international humanitaire ... en particulier la persistance des violences dirigées contre des civils et de la violence sexuelle à l’égard des femmes et des filles exhortant toutes les parties à prendre les mesures

préambule

...,

nécessaires pour prévenir de nouvelles violations, et se déclarant résolu à faire en sorte que les responsables de ces violations soient démasqués et traduits en justice sans délai.

Condamnant tous les actes de violence et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis par toutes les parties à la crise

Résolution 1556 (2004), huitième alinéa du

..., notamment les attaques aveugles menées contre des civils, les viols, les préambule déplacements forcés et les actes de violence, en particulier ceux revêtant un caractère ethnique, et se déclarant extrêmement préoccupé par les conséquences du conflit ... pour la population civile, notamment les femmes, les enfants, les personnes déplacées et les réfugiés.

Demander le

respect du droit international

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme

applicables

Mettant l’accent sur l’importance de la sécurité et du bien-être de tous les civils.

Résolution 1860 (2009), troisième alinéa du préambule

Se déclarant gravement préoccupé par la recrudescence de la violence et la détérioration de la situation, en particulier les lourdes pertes en vies humaines parmi la population civile ..., et soulignant que les populations civiles ... doivent être protégées.

Résolution 1860 (2009), quatrième alinéa du préambule

Soulignant ... qu’il incombe au premier chef [à l’État concerné] d’assurer la Résolution 1794 (2007), cinquième alinéa du

sécurité sur son territoire et de protéger ses civils dans le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

préambule

Voir aussi, par exemple, résolutions 1801 (2008), par. 13 ; 1794 (2007), par. 7 ; 1790 (2007), dix-huitième alinéa du préambule ; 1776 (2007), onzième alinéa du préambule ; 1674 (2006), par. 6 ; 1564 (2004), dixième alinéa du préambule; et 307 (1971), par. 3.

Exige des forces gouvernementales et des forces rebelles ... [qu’elles] veillent à ce que leurs membres respectent le droit international humanitaire.

Résolution 1574 (2004), par. 11

[P]rie instamment toutes les parties, y compris [l’État concerné], de prendre Résolution 1493 (2003), toutes les dispositions nécessaires pour prévenir de nouvelles violations des par. 8 droits de l’homme et du droit international humanitaire, en particulier celles commises contre des civils.

[Le Conseil de sécurité] reconnaît les besoins des populations civiles qui vivent sous occupation étrangère et souligne, à ce propos, les responsabilités qui incombent aux puissances occupantes.

Déclaration présidentielle S/PRST/2004/46

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rôle des missions de maintien de la

paix des Nations Unies et autres

missions et acteurs

concernés

Demande à [la mission de maintien de la paix] d’attacher la plus haute priorité au règlement de la crise ... sous tous ses aspects, en particulier par la protection des civils.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

a) Autorise [l’organisation régionale] à déployer ... une opération ..., et décide que cette opération sera autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans sa zone d’opérations ..., pour s’acquitter des tâches ci-après ... :

Résolution 1794 (2007), par. 2

Résolution 1778 (2007), par. 6

Voir aussi, par exemple, résolutions 1828 (2008), par. 7 ; 1778 (2007), par. 1 et 2 ; 1701 (2006), par. 12 ; 1590 (2005), par. 4 ; et 1565 (2004), par. 4.

i) Contribuer à la protection des civils en danger, en particulier les réfugiés et les personnes déplacées ;

ii) Faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et la libre circulation du personnel humanitaire en contribuant à améliorer la sécurité dans la zone d’opérations ;

iii) Contribuer à la protection du personnel, des locaux, des installations et du matériel des Nations Unies et à assurer la sécurité et

la liberté de circulation de son personnel, du personnel des Nations Unies et du personnel associé.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies :

a) Décide d’autoriser [la mission de maintien de la paix] à prendre

Résolution 1769 (2007), par. 15

toutes les mesures requises, dans les secteurs où ses contingents seront déployés et dans la mesure où elle juge que ses capacités le lui permettent :...

ii) Pour ... prévenir les attaques armées et protéger les civils, sans préjudice de la responsabilité de [l’État concerné].

Décide ... que [la mission de maintien de la paix] aura pour mandat, dans la Résolution 1756 (2007), limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement, d’aider [l’État par. 2 concerné] à instaurer ... un environnement stable en matière de sécurité et, à cette fin:

Protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel et des installations des Nations Unies

a) D’assurer la protection des civils, y compris le personnel humanitaire, sous la menace imminente de violences physiques ;

b) De contribuer à l’amélioration des conditions de sécurité dans

lesquelles est apportée l’aide humanitaire, et d’aider au retour volontaire des réfugiés et des personnes déplacées ;

c) D’assurer la protection des personnels, dispositifs, installations et matériels des Nations Unies ;

d) De veiller à la sécurité et à la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies et du personnel associé ;

e) De mener des patrouilles conjointes avec les unités antiémeutes de la police nationale pour accroître la sécurité en cas de troubles civils.

Réaffirme sa pratique qui consiste à faire en sorte que les mandats des Résolution 1674 (2006), missions de maintien de la paix, des missions politiques et des missions de par. 16 consolidation de la paix des Nations Unies comportent, selon qu’il conviendra et au cas par cas, des dispositions visant à:

i) protéger les civils, en particulier en cas de menace imminente d’atteintes à l’intégrité physique des personnes dans leur zone d’opérations ...

[E]t entend faire en sorte:

i) que les mandats de ces missions précisent ce que ces dernières peuvent et doivent faire pour atteindre ces objectifs,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

ii) que la priorité soit accordée à la protection des civils dans les décisions concernant l’utilisation des capacités et des ressources disponibles, y compris les informations et renseignements voulus, pour l’exécution des mandats, et

iii) que les mandats portant protection des civils soient exécutés.

Reconnaît le rôle de plus en plus indispensable joué par les organisations Résolution 1674 (2006), régionales et autres organisations intergouvernementales dans la protection par. 24 des civils et encourage le Secrétaire général et les chefs de secrétariat des organisations régionales et autres organisations intergouvernementales à continuer d’œuvrer à renforcer leur partenariat à cet égard.

Décide que [la force de l’organisation régionale] sera autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires, dans la limite de ses moyens et capacités, pour s’acquitter des tâches suivantes, conformément à l’accord qui sera conclu entre [l’organisation régionale] et l’Organisation des Nations Unies :...

Résolution 1671 (2006), par. 8

b)

Contribuer à la protection des civils exposés à la menace

imminente de violences physiques dans les zones où elle sera déployée, et sans préjudice de la responsabilité de [l’État concerné] ...

Effectuer des opérations de caractère limité, afin d’extraire des individus en danger.

e)

Élaboration d’une stratégie et établissement de

rapports

Prie [la mission de maintien de la paix], compte tenu de l’ampleur et de la gravité des violences sexuelles commises notamment par des éléments armés [dans le pays], d’entreprendre un examen approfondi des mesures qu’elle prend pour prévenir les violences sexuelles et y faire face et d’élaborer, en coopération étroite avec l’équipe de pays des Nations Unies et d’autres partenaires, une stratégie globale, à l’échelle de la mission, visant à renforcer ses capacités de prévention, de protection et d’intervention dans le domaine des violences sexuelles, notamment en dispensant une formation aux forces de sécurité [nationales], conformément au mandat qui est le sien, et de rendre compte régulièrement, y compris au besoin dans une annexe distincte, des actions menées à cet égard, en présentant notamment des données concrètes et des analyses des tendances.

Résolution 1794 (2007), par. 18

Voir aussi, par exemple, résolution 1296 (2000), par. 24.

Invite de nouveau le Secrétaire général à continuer à lui communiquer des informations et analyses pertinentes concernant la protection des civils toutes les fois qu’il estime que ces informations ou analyses peuvent contribuer à la recherche de solutions aux questions dont le Conseil est saisi, le prie de continuer de formuler dans ses rapports au Conseil sur les questions dont celui-ci est saisi, selon qu’il conviendra, des observations concernant la protection des civils dans les conflits armés, et l’encourage à poursuivre ses consultations et à prendre des mesures concrètes pour renforcer les capacités de l’Organisation des Nations Unies à cet égard.

Résolution 1674 (2006), par. 25

Formation du personnel de maintien de la paix

Prie le Secrétaire général de faire en sorte que le personnel des Nations Unies engagé dans les activités de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix reçoive une formation appropriée en ce qui concerne le droit international humanitaire et le droit relatif aux droits de l’homme et aux réfugiés, y compris les dispositions touchant les enfants et les sexospécificités, la négociation et la communication, les spécificités culturelles et la coordination entre civils et militaires, et demande instamment aux États ainsi qu’aux organisations internationales et régionales compétentes de prévoir un volet de formation approprié dans leurs programmes à l’intention du personnel engagé dans des activités analogues.

Résolution 1265 (1999), par. 14

Voir aussi, par exemple, résolutions 1325 (2000), par. 6 ; et 1296 (2000), par. 19.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

B. Déplacements

Interdiction des déplacements forcés et mesures visant à y faire face

Rappelle que le droit international humanitaire interdit les déplacements forcés de civils dans les conflits armés en violation des obligations des parties en la matière.

Résolution 1674 (2006), par. 12

Engage la communauté internationale à prêter appui et assistance aux États Résolution 1674 (2006), pour leur permettre de s’acquitter de leurs responsabilités en matière de protection des réfugiés et autres personnes protégées par le droit international humanitaire.

par. 13

Note qu’en période de conflit armé, l’immense majorité des personnes déplacées et des membres d’autres groupes vulnérables sont des civils et, qu’à ce titre, ils ont droit à la protection offerte aux civils en vertu du droit international humanitaire existant.

Résolution 1296 (2000), par. 3

Asile et non-

refoulement

Rappelant également que le droit de chercher asile et de bénéficier de Résolution 1624 (2005), l’asile, prévu à l’article 14 de la Déclaration universelle [des droits de septième alinéa du l’homme], et l’obligation de non-refoulement par les États énoncée dans la préambule Convention relative au statut des réfugiés adoptée le 28 juillet 1951, ainsi que dans son Protocole adopté le 31 janvier 1967 (« la Convention relative aux réfugiés et son Protocole »), et rappelant en outre que les protections offertes par la Convention relative aux réfugiés et son Protocole ne s’appliquent pas à une personne au sujet de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser qu’elle est coupable d’agissements contraires aux buts et principes des Nations Unies.

Le Conseil [de sécurité] réaffirme le principe du non-refoulement des réfugiés énoncé dans les instruments internationaux pertinents, se félicite des efforts que les pays limitrophes de [l’État concerné] ont récemment accomplis à l’appui du rapatriement librement consenti des réfugiés ... dans la sécurité et la dignité, et prie instamment ces États d’accueil de continuer à assurer une protection internationale aux réfugiés ... qui en ont besoin. Il encourage la communauté internationale à apporter l’aide nécessaire à cet égard.

Déclaration présidentielle S/PRST/2000/12

Le Conseil [de sécurité] est particulièrement préoccupé par le retrait du statut de réfugiés à de nombreux réfugiés originaires de [l’État voisin] ..., qui sont en conséquence privés d’aide. À la suite des décisions prises par [l’État concerné] à cet égard, des dizaines de milliers de personnes pourraient être amenées à retourner contre leur gré dans une zone qui n’est ni sûre, ni prête à les accueillir. Le Conseil souligne l’importance du principe du non-refoulement énoncé dans la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, à laquelle [l’État concerné] est partie. Il demande instamment à [l’État concerné] de continuer à accorder l’asile à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine.

Déclaration présidentielle S/PRST/1995/49

Caractère civil des

camps de réfugiés et des sites de

personnes déplacées à l’intérieur de leur

propre pays

Soulignant la nécessité de respecter le droit international des réfugiés, de Résolution 1834 (2008), préserver le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés et des sites douzième alinéa du de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et de prévenir les recrutements, notamment d’enfants, qui pourraient intervenir dans ces camps et alentour du fait de groupes armés.

préambule

Fait sien le concept de police figurant dans le rapport du Secrétaire général, Résolution 1778 (2007), y compris les dispositions relatives à la mise en place de[la section spéciale par. 5 de la police nationale] qui aurait exclusivement pour rôle d’assurer le maintien de l’ordre et le respect de la loi dans les camps de réfugiés, les sites regroupant les personnes déplacées et les villes principales dans les régions avoisinantes et d’aider à assurer la sécurité des opérations humanitaires ... et, à cet égard, encourage [l’État concerné] à mettre en place [la section], souligne le besoin urgent de fournir un appui logistique et financier à [celle-ci], et prie le Secrétaire général de mobiliser les États Membres et les donateurs institutionnels à cette fin.

Voir aussi, par exemple, résolutions 1778 (2007), douzième alinéa du préambule ; 1286 (2000), par. 12 ; 1272 (1999), par. 12 ; et déclaration présidentielle S/PRST/1999/32.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Réaffirme qu’il faut garantir la sécurité et préserver le caractère civil des

Résolution 1674 (2006), camps de réfugiés et de personnes déplacées, souligne la responsabilité qui par. 14 incombe au premier chef aux États à cet égard, et encourage le Secrétaire général, chaque fois que nécessaire et dans le contexte des opérations de maintien de la paix en cours et de leurs mandats respectifs, à faire tout ce qui est possible pour garantir la sécurité dans ces camps et aux alentours ainsi que la sécurité des personnes qui y vivent.

Demande à toutes les parties à un conflit armé de respecter le caractère

Résolution 1325 (2000), civil et humanitaire des camps et installations de réfugiés et de tenir compte par. 12 des besoins particuliers des femmes et des petites filles, y compris lors de la construction de ces camps et installations.

Invite le Secrétaire général à appeler son attention sur les situations dans Résolution 1296 (2000), lesquelles réfugiés et personnes déplacées sont menacés de harcèlement ou par. 14 se trouvent dans des camps exposés au risque d’infiltration par des éléments armés, et où une menace pèserait de ce fait sur la paix et la sécurité internationales, se déclare disposé, à cet égard, à examiner les situations considérées et, si nécessaire, à prendre les mesures voulues en vue d’aider à créer un climat de sécurité pour les civils mis en danger par des conflits, notamment en appuyant les États concernés.

Note qu’un ensemble de mesures doivent être prises par la communauté internationale pour répartir la charge supportée par les États d’Afrique qui accueillent des réfugiés et pour appuyer les efforts qu’ils déploient pour assurer la sécurité et le caractère civil et humanitaire des camps et zones d’installation de réfugiés, notamment dans les domaines du maintien de l’ordre, du désarmement des éléments armés, de la répression du trafic d’armes dans les camps et zones d’installation de réfugiés, de la séparation des réfugiés des personnes qui ne remplissent pas les conditions requises pour bénéficier de la protection internationale accordée aux réfugiés ou qui, pour d’autres motifs, n’ont pas droit à une protection internationale et de la démobilisation et de la réinsertion des ex-combattants.

Résolution 1208 (1998), par. 6

Retour librement

consenti, en toute sécurité et dans la

dignité, et réintégration

Demande à toutes les parties concernées de faire en sorte que tous les processus et accords de paix ainsi que les plans de redressement et de reconstruction au lendemain de conflit accordent une attention particulière aux besoins spécifiques des femmes et des enfants et prévoient des mesures de protection des civils, y compris ... iii) la création de conditions propices au retour volontaire et définitif, en toute sécurité et dans la dignité, des réfugiés et personnes déplacées.

Réaffirme que les changements démographiques découlant du conflit sont inacceptables, réaffirme également les droits inaliénables de tous les réfugiés et personnes déplacées qui ont été touchés par le conflit et souligne qu’ils ont le droit de retourner dans leurs foyers dans la sécurité et la dignité.

Considère que les personnes déplacées, les réfugiés et autres groupes de population vulnérables devraient être autorisés à rentrer chez eux de leur plein gré, en toute sécurité et dans la dignité, et seulement lorsque les arrangements voulus en matière d’assistance et de sécurité seront en place.

Résolution 1674 (2006), par. 11

Résolution 1615 (2005), par. 18

Résolution 1564 (2004), par. 6

Voir aussi, par exemple, résolutions 1826 (2008), par. 8 ; 1812 (2008), par. 18 ; 1752 (2007), par. 6 ; 1746 (2007), par. 27 ; 1716 (2006), par. 9 ; 1591 (2005), septième alinéa du préambule ; 1556 (2004), neuvième alinéa du préambule ; 1545 (2004), treizième alinéa du préambule ; 1494 (2003), par. 15 ; 1272 (1999), par. 12 ; et 849 (1993), par. 11.

Réaffirme le droit de tous les réfugiés et personnes déplacées touchés par le Résolution 1096 (1997), par. 8

conflit de retourner en toute sécurité dans leurs foyers ..., condamne l’obstruction qui continue d’être faite à ce rapatriement, et souligne qu’il est inacceptable d’établir un lien quelconque entre le retour des réfugiés et des personnes déplacées et la question du statut politique de [la région].

Note avec satisfaction que les parties ont affirmé leur attachement au droit Résolution 1088 (1996), qu’ont tous les réfugiés et personnes déplacées de regagner librement leurs par. 11 lieux d’origine ou de se rendre dans d’autres lieux de leur choix ..., en toute

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

sécurité ..., et souligne qu’il importe de faciliter le retour ou la réinstallation des réfugiés et personnes déplacées, qui devraient s’effectuer graduellement et en bon ordre, grâce à des programmes progressifs et coordonnés qui tiennent compte de la nécessité d’assurer la sécurité ainsi que des logements et des emplois au niveau local.

Réaffirme son adhésion aux principes établis selon lesquels toutes les déclarations faites et tous les engagements pris sous la contrainte, particulièrement ceux concernant la terre et la propriété, sont nuls et non avenus, et qu’il doit être permis à toutes les personnes déplacées de regagner paisiblement leurs foyers.

Résolution 941 (1994), par. 3

Gravement préoccupé de constater qu’en dépit de ses demandes précédentes, il n’y a eu que peu de progrès touchant la question du retour des réfugiés [d’un groupe ethnique minoritaire], le Conseil [de sécurité] demande instamment au [Gouvernement] ... d’adopter une politique d’ensemble pour faciliter le retour des réfugiés en provenance de [l’État concerné] à leurs foyers d’origine dans tout le pays. Il déplore que [l’État concerné] ne parvienne toujours pas à sauvegarder efficacement les droits de propriété des intéressés, et en particulier que nombre des [réfugiés de la minorité ethnique] rentrés dans les anciens secteurs n’aient pas pu reprendre possession de leurs biens. Il demande à [l’État concerné] d’appliquer immédiatement les procédures voulues à la question des droits de propriété et de mettre fin à toutes les formes de discrimination exercées à l’encontre de [la population minoritaire] en matière d’avantages sociaux et d’aide à la reconstruction.

Déclaration présidentielle S/PRST/1996/48

Rôle des missions

de maintien de la

paix des Nations Unies et autres

missions et acteurs

concernés

Approuve la mise en place ..., d’une présence multidimensionnelle destinée Résolution 1778 (2007), à aider à créer les conditions favorables au retour volontaire, sécurisé et par. 1 durable des réfugiés et des personnes déplacées, y compris en contribuant à la protection des réfugiés, des personnes déplacées et des populations civiles en danger, en facilitant la fourniture de l’aide humanitaire dans [des zones spécifiques] et en créant les conditions en faveur d’un effort de reconstruction et de développement économique et social de ces zones.

Décide ... que [la mission de maintien de la paix] aura pour mandat, dans la Résolution 1756 (2007), limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement, d’aider [l’État par. 2 concerné] à instaurer dans le pays un environnement stable en matière de sécurité et, à cette fin :...

Voir aussi, par exemple, résolutions 1812 (2008), par. 18 ; 1565 (2004), par. 5 ; 1545 (2004), par. 5, al. f, et 13 ; 1509 (2003), par. 6 ; 1419 (2002), par. 11 ; 1244 (1999), par. 11 ; et 1145 (1997), par. 13.

b)

De contribuer à l’amélioration des conditions de sécurité dans

lesquelles est apportée l’aide humanitaire, et d’aider au retour volontaire des réfugiés et des personnes déplacées.

Réaffirme sa pratique qui consiste à faire en sorte que les mandats des

Résolution 1674 (2006), missions de maintien de la paix, des missions politiques et des missions de par. 16 consolidation de la paix des Nations Unies comportent, selon qu’il conviendra et au cas par cas, des dispositions visant à ... créer des conditions propices au retour volontaire des réfugiés et personnes déplacées, en toute sécurité et dans la dignité, et entend faire en sorte :

i) que les mandats de ces missions précisent ce que ces dernières peuvent et doivent faire pour atteindre ces objectifs,

ii) que la priorité soit accordée à la protection des civils dans les décisions concernant l’utilisation des capacités et des ressources disponibles, y compris les informations et renseignements voulus, pour l’exécution des mandats, et

iii) que les mandats portant protection des civils soient exécutés.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies ..., de confier à [la mission de maintien de la paix] le mandat suivant :...

décide Résolution 1542 (2004), par. 7, sect. III, al. b

b) Surveiller, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations

Unies aux droits de l’homme, la situation des droits de l’homme, notamment celle des réfugiés et des déplacés rentrés chez eux, et en rendre compte.

Rappelle qu’il incombe particulièrement [au groupe d’opposition] de protéger les rapatriés et de faciliter le retour de la population déplacée restante, et demande notamment [aux institutions des Nations Unies] de prendre de nouvelles mesures afin de créer des conditions favorables au retour des réfugiés et des personnes déplacées, y compris par l’intermédiaire de projets à impact rapide, afin d’améliorer les compétences et de renforcer l’autonomie des réfugiés et des personnes déplacées, en tenant pleinement compte de leur droit inaliénable de retourner dans leurs foyers dans la sécurité et la dignité.

Résolution 1494 (2003), par. 15

C.

Accès humanitaire et sûreté et sécurité des agents humanitaires

Condamner et demander que cessent les attaques dirigées contre les agents humanitaires et les entraves délibérées à l’accès humanitaire

Condamne toute attaque contre le personnel ou les installations de [la

Résolution 1840 (2008), mission de maintien de la paix] et exige qu’aucun acte d’intimidation ou de par. 16 violence ne soit dirigé contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé ou leurs installations, ni contre les autres acteurs occupés à des activités humanitaires, de développement ou de maintien de la paix.

Se redisant profondément préoccupé par la dégradation des conditions de sécurité du personnel humanitaire dans [le territoire], notamment par les assassinats d’agents humanitaires et les restrictions limitant l’accès aux populations qui ont besoin d’être secourues, condamnant les parties au conflit qui n’ont pas fait en sorte que le personnel humanitaire ait pleinement accès à ces populations, en toute sécurité et sans entrave, et que l’aide humanitaire puisse leur être acheminée, condamnant également tous les actes de banditisme et les vols de véhicules à main armée.

Résolution 1828 (2008), douzième alinéa du préambule

Voir également, par exemple, résolutions 1828 (2008), par. 8 ; 1780 (2007), par. 13 ; 1769 (2007), treizième alinéa du préambule et par. 14 ; et 1265 (1999), par. 8 et 9.

Demander le respect du droit international

humanitaire applicable

Lance un appel pour que l’aide humanitaire, y compris les vivres, le carburant et les traitements médicaux, soit fournie et distribuée sans entrave dans [le territoire affecté].

Se félicite des initiatives visant à créer et ouvrir des couloirs humanitaires et autres mécanismes permettant un acheminement ininterrompu de l’aide humanitaire.

Exige ... que [l’État affecté], toutes les milices, les groupes armés et toutes les autres parties prenantes veillent à ce que les organisations humanitaires et leur personnel aient pleinement accès, en toute sécurité et sans entrave, aux populations qui ont besoin d’être secourues.

[D]emande à toutes les parties et à tous les groupes armés ... de faire le nécessaire pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de [la mission de maintien de la paix], de l’Organisation des Nations Unies et des organismes humanitaires, exige que toutes les parties veillent à ce que l’aide humanitaire parvienne à tous ceux qui en ont besoin, où qu’ils se trouvent, sans entrave ni retard et en toute sécurité, et engage les pays de la région à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, y compris le passage sans entrave ni retard et en toute sécurité des secours essentiels ... par la voie terrestre et via les aéroports et les ports.

Résolution 1860 (2009), par. 2

Résolution 1860 (2009), par. 3

Résolution 1828 (2008), par. 13

Résolution 1814 (2008), par. 12

Voir également, par exemple, résolutions 1778 (2007), par. 17 ; 1769 (2007), par. 14 ; 1746 (2007), par. 24 ; 1674 (2006), par. 8 et 22; 1574 (2004), par. 11 ; 1565 (2004), par. 20 et 21 ; 1545 (2004), par. 12 ; 1533 (2004), par. 5 ; 1509 (2003), sixième alinéa du préambule et par. 8 ; 1502 (2003), par. 4 ; 1497 (2003), par. 11 ; 1493 (2003), par. 12 ; 1296 (2000), par. 12 et 15 ; et 1265 (1999), par. 7 à 9.

Réaffirme l’obligation pour toutes les parties d’appliquer pleinement les règles et principes applicables du droit international humanitaire relatifs à la protection des personnels humanitaires et des Nations Unies et exige que toutes les parties concernées permettent un accès immédiat, libre et sans entrave des personnels humanitaires à toutes les personnes qui ont besoin d’une assistance, comme le veut le droit international applicable.

Résolution 1794 (2007), par. 17

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Demande à toutes les parties concernées de faire en sorte que tous les processus et accords de paix ainsi que les plans de redressement et de reconstruction ... prévoient des mesures de protection des civils, y compris ... la facilitation de l’assistance humanitaire.

Résolution 1674 (2006), par. 11

Engage toutes les parties concernées, ainsi que le prescrit le droit international humanitaire, notamment les Conventions de Genève et les règlements de La Haye, à ménager au personnel humanitaire accès en toute liberté aux civils qui ont besoin d’aide dans les conflits armés et mettre à sa disposition, autant que possible, toutes les installations nécessaires à ses opérations, et à promouvoir la sûreté, la sécurité et la liberté de mouvement du personnel humanitaire, du personnel des Nations Unies et du personnel associé ainsi que de leurs biens.

Résolution 1674 (2006), par. 22

Appelle tous les États Membres à faire en sorte que tout le personnel de Résolution 1590 (2005), [l’État affecté] puisse être acheminé librement, sans entrave et sans perte de par. 8 temps, ainsi que le matériel, les vivres, les fournitures et les autres biens, y compris les véhicules et pièces détachées, destinés à être utilisés par [la mission de maintien de la paix] et aux seules fins de l’exécution de son mandat.

Demande à [l’État affecté] ... [de faciliter] l’acheminement des secours internationaux aux victimes de la catastrophe humanitaire au moyen d’un moratoire sur toutes les restrictions susceptibles de retarder la fourniture de l’aide humanitaire et l’accès aux populations touchées.

Résolution 1556 (2004), par. 1

Souligne qu’il est important que le personnel humanitaire ait accès librement et en toute sécurité aux civils en période de conflit armé, demande à toutes les parties concernées, y compris les États voisins, de coopérer pleinement avec le Coordonnateur des Nations Unies pour les affaires humanitaires et les organismes des Nations Unies afin d’assurer un tel accès, invite les États et le Secrétaire général à l’informer de tout refus délibéré d’accorder un tel accès en violation du droit international, lorsque ce refus peut menacer la paix et la sécurité internationales et, à cet égard, se déclare disposé à examiner de telles informations et, le cas échéant, à adopter les mesures appropriées.

Résolution 1296 (2000), par. 8

Se déclare prêt à demander aux parties à un conflit, lorsqu’il y aura lieu, Résolution 1296 (2000), qu’elles prennent des dispositions spéciales pour répondre aux besoins des par. 10 femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables en matière de protection et d’assistance, notamment en prévoyant des « journées de vaccination » et en veillant à ce que la prestation des services de base nécessaires puisse être assurée en toute sécurité et sans entrave.

Rôle des missions

de maintien de la paix des Nations Unies et autres

missions et acteurs

concernés

Réaffirme son appui à la contribution apportée par certains États à la protection des convois maritimes du Programme alimentaire mondial, demande aux États et aux organisations régionales, en coordonnant étroitement leur action entre eux, après avoir avisé au préalable le Secrétaire général, et à la demande du [Gouvernement], de prendre des mesures pour protéger les navires participant au transport et à l’acheminement de l’aide humanitaire ... et aux activités autorisées par l’Organisation des Nations Unies, demande aux pays fournissant des contingents à [la mission régionale de maintien de la paix], selon qu’il convient, d’assurer un appui à cet effet, et prie le Secrétaire général d’accorder son soutien à cette fin.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

a)

Autorise [l’organisation régionale] à déployer ... une opération ..., et décide que cette opération sera autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans sa zone d’opérations pour s’acquitter des tâches ci-après ... : ...

...,

Résolution 1814 (2008), par. 11

Résolution 1778 (2007), par. 6

Voir également, par exemple, résolutions 1769 (2007), par. 15 ; 1756 (2007), par. 2 ; 1701 (2006), par. 12 ; 1590 (2005), par. 16 ; 1565 (2004), par. 4 et 5 ; 1542 (2004), par. 9 ; 1528 (2004), par. 6 ; 1509 (2003), par. 3, al. k; 1502 (2003), par. 5, al. a ; 1492 (2003), par. 25 ; 1289 (2000), par. 12 ; et 1270 (1999), par. 14.

ii)

Faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et la libre

circulation du personnel humanitaire en contribuant à améliorer la sécurité dans la zone d’opérations ;

190


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

iii)

Contribuer à la protection du personnel, des locaux, des

installations et du matériel des Nations Unies et à assurer la sécurité et

la liberté de circulation de son personnel, du personnel des Nations Unies et du personnel associé.

Décide d’autoriser les États membres de [l’organisation régionale] à maintenir [dans le pays] ..., une mission qui sera habilitée à prendre toutes mesures nécessaires pour s’acquitter du mandat suivant :...

Résolution 1772 (2007), par. 9, al. d

d)

Concourir, à la demande et selon ses moyens, à créer les

conditions de sécurité nécessaires à l’acheminement de l’aide humanitaire.

Réaffirme sa pratique qui consiste à faire en sorte que les mandats des Résolution 1674 (2006), missions de maintien de la paix, des missions politiques et des missions de par. 16 consolidation de la paix des Nations Unies comportent, selon qu’il conviendra et au cas par cas, des dispositions visant à ... faciliter

l’assistance humanitaire

...,

et entend faire en sorte:

i) que les mandats de ces missions précisent ce que ces dernières peuvent et doivent faire pour atteindre ces objectifs,

ii) que la priorité soit accordée à la protection des civils dans les décisions concernant l’utilisation des capacités et des ressources disponibles, y compris les informations et renseignements voulus, pour l’exécution des mandats, et

iii) que les mandats portant protection des civils soient exécutés.

Responsabilité des attaques dirigées contre des agents humanitaires

Condamne toutes les attaques délibérées dirigées contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé participant à des missions humanitaires ainsi que contre le personnel d’autres organisations humanitaires [et] engage les États sur le territoire desquels ces attaques ont lieu à juger ou extrader, selon qu’il conviendra, les auteurs de ces attaques.

Résolution 1674 (2006), par. 23

Voir également, par exemple, résolution 1265 (1999), par. 10.

Soulignant qu’il existe en droit international des règles prohibant les attaques dirigées sciemment et intentionnellement contre le personnel de mission d’assistance humanitaire ou de maintien de la paix entreprise conformément à la Charte [des Nations Unies] qui, dans les situations de conflit armé, constituent des crimes de guerre, et rappelant qu’il est impératif que les États mettent un terme à l’impunité des auteurs de ces attaques.

Résolution 1502 (2003), cinquième alinéa du préambule

Condamne énergiquement toutes les formes de violence, y compris, entre autres, l’assassinat, le viol et l’agression sexuelle, l’intimidation, le vol à main armée, l’enlèvement, la prise d’otage, le kidnapping, le harcèlement et l’arrestation et la détention illégales auxquels sont de plus en plus exposés ceux qui participent à des opérations humanitaires, ainsi que les attaques contre les convois humanitaires et les actes de destruction et de pillage de leurs biens.

Résolution 1502 (2003), par. 1 et 2

Demande instamment aux États de faire en sorte que les crimes perpétrés contre ces personnels ne demeurent pas impunis.

Se déclare résolu à prendre les mesures requises pour assurer la sécurité du personnel humanitaire ainsi que du personnel des Nations Unies et du personnel associé, y compris, notamment :

Résolution 1502 (2003), par. 5, al. a

a) En priant le Secrétaire général de demander que figurent, dans les

accords sur le statut des forces, les accords sur le statut de la mission et les accords de siège futurs et, le cas échéant, existants, négociés entre l’Organisation des Nations Unies et les pays hôtes, et en priant lesdits pays hôtes d’y faire figurer, sans oublier qu’il importe que les accords en

question soient conclus sans retard, les dispositions clefs de la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé ..., notamment celles qui concernent la prévention des attaques contre le personnel des opérations des Nations Unies, le fait que de telles attaques sont des crimes punis par la loi et la poursuite ou l’extradition des contrevenants.

191


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Adoption de mesures ciblées et

Décide ... que les dispositions [concernant l’interdiction de voyage et le gel Résolution 1844 (2008), des fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques] s’appliquent par. 8

calibrées face à des à toutes personnes et ... toutes entités, désignées par [le comité des entraves délibérées sanctions] ... à l’accès Comme faisant obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire

c)

humanitaire et à des attaques dirigées contre des agents humanitaires

destinée à [l’État affecté], à l’accès à cette aide ou à sa distribution dans [l’État affecté].

Se déclare résolu à prendre les mesures requises pour assurer la sécurité du Résolution 1502 (2003), personnel humanitaire ainsi que du personnel des Nations Unies et du personnel associé, y compris, notamment :...

par. 5, al. b

Voir également, par exemple, résolutions 1727 (2006), par. 12 ; 1296 (2000), par. 15 ; et 1265 (1999), par. 10.

b) En encourageant le Secrétaire général à porter à [l’]attention [du

Conseil de sécurité], conformément aux prérogatives que lui reconnaît la Charte des Nations Unies, les situations dans lesquelles l’assistance humanitaire n’est pas fournie à cause d’actes de violence dirigés contre le personnel humanitaire, ainsi que le personnel des Nations Unies et le personnel associé.

D.

Conduite des hostilités

Condamner et demander que cessent les

violations du droit

international

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme applicables

Condamne tous les actes de violence et d’hostilité dirigés contre des civils ainsi que tous les actes de terrorisme.

[Exige] qu’il soit mis fin aux attaques contre les civils, d’où qu’elles viennent, notamment aux bombardements aériens et à l’utilisation de civils comme boucliers humains.

Condamne avec la plus grande fermeté tous les attentats, qu’il s’agisse d’attentats commis à l’aide d’engins explosifs artisanaux, d’attentats-suicides ou d’enlèvements, visant des civils ..., et condamne en outre l’utilisation, par [les groupes armés non étatiques], de civils comme boucliers humains.

Résolution 1860 (2009), par. 5

Résolution 1828 (2008), treizième alinéa du préambule

Résolution 1806 (2008), par. 12

Voir également, par exemple, résolutions 1674 (2006), par. 26 ; 1574 (2004), par. 11 ; 1493 (2003), par. 8 ; 1468 (2003), par. 2 ; et 1296 (2000), par. 2 et 5.

Rappelle que le fait de prendre délibérément pour cible des civils et Résolution 1674 (2006), d’autres personnes protégées dans les conflits armés constitue une violation par. 3 flagrante du droit international humanitaire, condamne de nouveau avec la plus grande fermeté ces pratiques et exige de toutes les parties qu’elles y mettent fin immédiatement.

Demander le

respect du droit international

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme applicables

[S]ouligne qu’il incombe à toutes les parties et à tous les groupes armés dans [l’État affecté] d’assurer la protection de la population civile ..., conformément au droit international humanitaire, au droit international des droits de l’homme et au droit des réfugiés, en évitant en particulier toute attaque aveugle contre des zones peuplées.

Résolution 1814 (2008), par. 17

Affirmant qu’il importe que toutes les parties, y compris les forces étrangères, qui concourent au maintien de la sécurité et de la stabilité dans

Résolution 1790 (2007), dix-huitième alinéa du

[l’État affecté], agissent dans le respect du droit international, y compris les préambule obligations pertinentes découlant du droit international humanitaire, des droits de l’homme et des réfugiés, et coopèrent avec les organisations internationales compétentes ..., et soulignant que toutes les parties, y compris les forces étrangères, doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la protection des civils touchés.

Voir également, par exemple, résolutions 1828 (2008), treizième alinéa du préambule; 1806 (2008), par. 13 ; 1801 (2008), par. 13 ; 1794 (2007), par. 7 ; 1776 (2007), onzième alinéa du préambule; 1574 (2004), par. 11 ; 1564 (2004), dixième alinéa du préambule; 1493 (2003), par. 8 ; et 1265 (1999), par. 4.

Exige de toutes les parties concernées qu’elles se conforment strictement aux obligations mises à leur charge par le droit international [humanitaire, des droits de l’homme et des réfugiés], en particulier celles découlant des Conventions de La Haye de 1899 et 1907 et des Conventions de Genève de 1949 et des Protocoles additionnels auxdites conventions, de 1977, ainsi qu’aux décisions du Conseil de sécurité.

Résolution 1674 (2006), par. 6

Rapports

Insiste sur le fait que les opérations ... menées par [les forces armées nationales combattant les groupes armés illégaux étrangers et nationaux] devraient être planifiées conjointement avec [la mission de maintien de la paix] et dans le respect du droit international humanitaire, des normes internationales relatives aux droits de l’homme et du droit international des

Résolution 1794 (2007), par. 7

Voir également, par exemple, résolutions 1833 (2008), par. 6 ; 1790 (2007), par. 5 ; et 1529 (2004), par. 9.

192


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

réfugiés et qu’elles devraient s’accompagner de mesures appropriées visant à protéger les civils, et prie le Secrétaire général d’inclure dans ses rapports au Conseil de sécurité une évaluation des mesures prises pour protéger les civils.

[P]rie [le Secrétaire général] de continuer de formuler dans ses rapports au Conseil sur les questions dont celui-ci est saisi, selon qu’il conviendra, des observations concernant la protection des civils dans les conflits armés.

Résolution 1674 (2006), par. 25

E.

Armes légères et de petit calibre, mines et restes explosifs de guerre

Condamner le commerce et la fourniture illicites

d’armes de petit calibre

Note que l’accumulation excessive et l’effet déstabilisateur des armes légères et de petit calibre font obstacle à l’acheminement de l’assistance humanitaire et peuvent exacerber et prolonger les conflits, mettre [la vie] [d]es civils en danger et porter atteinte à la sécurité et à la confiance nécessaires pour rétablir la paix et la stabilité.

Résolution 1296 (2000), par. 21

Voir également, par exemple, résolution 1265 (1999), par. 17.

Demander le respect des

mesures

internationales concernant les armes légères

Demande instamment aux États Membres, conformément au Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, de prendre des mesures efficaces, notamment par le biais de mesures de règlement des conflits et en formulant et appliquant une législation nationale, qui soient conformes à leurs obligations au regard des dispositions pertinentes du droit international, pour réprimer le commerce illicite d’armes légères à destination de parties à un conflit armé qui ne respectent pas intégralement les dispositions du droit international relatives aux droits et à la protection des enfants dans les conflits armés.

Résolution 1460 (2003), par. 7

Voir également, par exemple, résolution 1209 (1998), par. 3.

Demande qu’une action internationale efficace soit menée en vue d’empêcher l’afflux illégal d’armes légères dans les zones de conflit.

Résolution 1318 (2000), annexe, sect. VI, premier paragraphe

A conscience de l’incidence néfaste que la prolifération des armes, en particulier les armes légères, a sur la sécurité des civils, y compris les réfugiés et les autres groupes vulnérables, notamment les enfants, et, à cet égard, rappelle la résolution 1209 (1998) du 19 novembre 1998 dans laquelle [le Conseil] souligne, entre autres dispositions, qu’il est important que tous les États Membres, en particulier les États fabriquant ou commercialisant des armes, limitent les transferts d’armes susceptibles de provoquer ou de prolonger des conflits armés ou d’aggraver les tensions et conflits existants, et où il appelle à une collaboration internationale pour lutter contre les mouvements illicites d’armes.

Résolution 1261 (1999), par. 14

Le Conseil insiste sur la nécessité de mettre en œuvre le Programme Déclaration présidentielle d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des S/PRST/2007/24 armes légères sous tous ses aspects ainsi que l’Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, afin d’accomplir de véritables progrès pour ce qui est de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères. Les États sont en particulier encouragés à améliorer la sécurité physique et la gestion des arsenaux, à détruire les armes légères en excédent et celles qui sont obsolètes, à veiller au marquage des armes légères au moment de leur fabrication et de leur importation, à resserrer les contrôles à l’exportation et aux frontières et à contrôler les activités de courtage.

Rôle des missions de maintien de la

paix des Nations Unies et des autres acteurs concernés

dans la prévention du commerce et de la fourniture

illicites d’armes de petit calibre

Décide ... que [la mission de maintien de la paix] aura pour mandat, dans la Résolution 1756 (2007), limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement, d’aider [l’État affecté] à instaurer dans le pays un environnement stable en matière de sécurité et, à cette fin :...

par. 2, al. h

h) De saisir ou recueillir, comme il conviendra, les armes et tout matériel connexe dont la présence sur le territoire de [l’État affecté] interviendrait en violation des mesures imposées par [la résolution instituant un embargo sur les armes], et disposer de ces armes et matériels d’une manière appropriée.

193


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Décide ... que [la mission de maintien de la paix] s’acquittera du mandat suivant ... : ...

Résolution 1609 (2005), par. 2

m) Surveiller le respect des mesures imposées par [la résolution] en coopération avec le Groupe d’experts ... et, en tant que de besoin, avec [la mission de maintien de la paix dans les pays voisins] et les gouvernements concernés, y compris en inspectant autant qu’elle l’estime nécessaire et sans préavis, les cargaisons des aéronefs et de tout véhicule de transport utilisant les ports, aéroports, terrains d’aviation, bases militaires et postes frontière dans [l’État affecté];

n) Recueillir, comme il conviendra, les armes et tout matériel connexe dont la présence dans [l’État affecté] constituerait une violation des mesures imposées par [la résolution] et disposer de ces armes et matériels d’une manière appropriée.

Adoption de mesures ciblées et

calibrées face au

commerce et à la

fourniture illicites

d’armes de petit calibre

[R]éaffirme qu’il a l’intention d’envisager d’imposer, par des résolutions visant spécialement tel ou tel pays, des mesures ciblées et calibrées, dont l’interdiction d’exporter ou de livrer des armes légères et d’autres matériels militaires et de fournir une assistance militaire, à l’encontre de parties à des conflits armés dont le Conseil [de sécurité] est saisi qui violeraient les dispositions du droit international relatives aux droits et à la protection des enfants en période de conflit armé.

Résolution 1612 (2005), par. 9

Décide que tous les États prendront ..., les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à destination de [l’État affecté], depuis leur territoire ou par leurs nationaux, ou au moyen d’aéronefs immatriculés sur leur territoire ou de navires battant leur pavillon, d’armes et de tout matériel connexe, notamment d’aéronefs militaires et autres matériels provenant ou non de leur territoire, ainsi que la fourniture de toute assistance, tout conseil ou toute formation se rapportant à des activités militaires.

Résolution 1572 (2004), par. 7

Décide ... que tous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher la vente ou la fourniture à [l’État affecté], par leurs nationaux ou depuis leur territoire, ou encore en utilisant des navires ou des aéronefs immatriculés chez eux, d’armements et de matériel connexe, de quelque type que ce soit, y compris des armes et des munitions, des véhicules et équipements militaires, des équipements paramilitaires et des pièces détachées pour les susdits, qu’ils proviennent ou non de leur territoire.

Résolution 1521 (2003), par. 2, al. a

Se déclare prêt à envisager de prendre des dispositions, conformément à la Charte des Nations Unies, pour régler la question des liens qui existent entre les conflits armés et le terrorisme, la contrebande de minéraux précieux, le trafic des armes légères et d’autres activités criminelles, qui sont susceptibles de prolonger ces conflits ou d’en aggraver les conséquences pour les populations civiles, enfants compris.

Résolution 1379 (2001), par. 6

Coopération internationale et

régionale en vue de prévenir le commerce et la

fourniture illicites d’armes de petit calibre

par. 16

Engage ... les pays de la région à renforcer leur coopération avec le Comité Résolution 1653 (2006), du Conseil de sécurité et le Groupe d’experts ... pour mettre en œuvre l’embargo sur les armes dans [l’État affecté] et à combattre le trafic transfrontalier d’armes de petit calibre et d’armes légères illicites et de ressources naturelles illicites ainsi que les déplacements transfrontaliers de combattants, et exige de nouveau des Gouvernements [des États de la région] qu’ils prennent des dispositions pour que leurs territoires respectifs ne servent pas à faciliter les activités des groupes armés présents dans la région.

Prie le Secrétaire général de veiller à ce que ses [Représentants spéciaux pour les pays voisins] coordonnent les activités de [leurs missions respectives], partagent les informations militaires à leur disposition, en particulier sur les mouvements transfrontaliers d’éléments armés et sur les trafics d’armes, et mettent en commun leurs moyens logistiques et administratifs, sous réserve que cela ne porte pas préjudice à la capacité d’exercice de leurs mandats respectifs, en vue d’assurer à ces opérations la plus grande efficacité et d’en réduire les coûts.

Résolution 1545 (2004), par. 20

194


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Déminage et neutralisation

des munitions non explosées

Note avec satisfaction la contribution que [la mission de maintien de la paix] continue d’apporter aux opérations de déminage ..., souhaite que l’Organisation des Nations Unies continue d’offrir une assistance à [l’État affecté] en matière d’action antimines, en l’aidant à continuer de mettre en place une capacité nationale dans ce domaine et à exécuter des activités de déminage d’urgence ..., remercie les pays donateurs qui soutiennent ces efforts au moyen de contributions en espèces et en nature et souhaite que d’autres contributions internationales soient apportées, prend note du fait que [l’État affecté] et [la mission de maintien de la paix] ont reçu communication de cartes et d’informations sur l’emplacement de mines, et insiste sur la nécessité de communiquer à [l’État affecté] et à [la mission de maintien de la paix] toutes cartes et informations complémentaires à ce sujet.

Résolution 1525 (2004), par. 9

Le Conseil [de sécurité] exprime la préoccupation des plus profondes que lui inspire la présence dans [une région du pays affecté] d’un nombre très élevé d’engins non explosés, y compris de munitions à dispersion. Il déplore que depuis la cessation des hostilités, ces munitions aient tué ou blessé des dizaines de civils ainsi que plusieurs démineurs. Il appuie dans ce contexte la demande du Secrétaire général tendant à ce que [l’État partie au conflit] communique à l’Organisation des Nations Unies des renseignements détaillés sur l’usage par lui de bombes à sous-munitions [sur le territoire de l’État affecté].

Déclaration présidentielle S/PRST/2007/12

F.

Respect du droit, responsabilité et état de droit

Diffusion des

normes du droit

international

humanitaire et du

droit international

des droits de

Soulignant qu’il importe de diffuser aussi largement que possible les Résolution 1265 (1999), dispositions du droit international humanitaire, du droit relatif aux droits de huitième alinéa du l’homme et aux réfugiés et de dispenser une formation appropriée, notamment à la police civile, aux forces armées, aux membres des professions judiciaires et juridiques, à la société civile et au personnel des organisations internationales et régionales.

préambule

l’homme et

formation en la

matière

Demande aux États qui ne l’ont pas encore fait d’envisager de ratifier les principaux instruments touchant le droit international humanitaire et le droit relatif aux droits de l’homme et aux réfugiés, et de prendre les mesures législatives, judiciaires et administratives appropriées pour faire appliquer lesdits instruments sur le plan interne, en faisant appel, le cas échéant, à l’assistance technique des organisations internationales compétentes, notamment le Comité international de la Croix-Rouge et les organes de l’Organisation des Nations Unies.

Résolution 1265 (1999), par. 5

Promotion du respect des normes applicables au moyen de mesures ciblées et calibrées

[T]ous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire de toutes les personnes désignées par [le comité des sanctions].

Décide ... que tous les États devront, pendant toute la durée d’application des mesures ..., geler immédiatement les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à compter de la date d’adoption de la présente résolution, qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect des personnes ou entités que [le comité] aura identifiées ..., ou qui sont détenus par des entités qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect de celles-ci ou de toute personne ou

Résolution 1807 (2008), par. 9, 11 et 13, al. e

Voir également, par exemple, résolution 1727 (2006), par. 12.

entité agissant pour le compte ou sur les ordres de celles-ci ..., et décide que tous les États doivent veiller à ce que leurs nationaux ou quiconque sur leur territoire ne mettent à la disposition de ces personnes ou entités aucuns fonds, avoirs financiers ou ressources économiques, ou n’en permettent l’utilisation à leur profit.

Décide ... que [ces] dispositions ... s’appliquent ... [aux] personnes opérant [dans l’État affecté] et commettant des violations graves du droit international impliquant des actes de violence dirigés contre des enfants ou des femmes dans des situations de conflit armé, y compris des meurtres et des mutilations, des violences sexuelles, des enlèvements et des déplacements forcés.

195


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Décide ... [q]ue toute personne qui ..., viole le droit international humanitaire ou le droit international relatif aux droits de l’homme ou

Résolution 1591 (2005), par. 3, al. c à e

commet d’autres atrocités ..., sera passible des mesures [ci-dessous] : [q]ue tous les États prendront les mesures nécessaires pour prévenir l’entrée sur leur territoire ou le passage en transit par leur territoire de toute personne désignée par [le comité des sanctions] ..., étant entendu qu’aucune disposition du présent alinéa ne peut contraindre un État à refuser à ses propres ressortissants l’entrée sur son territoire ; [q]ue tous les États devront geler tous fonds, avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à la date d’adoption de la présente résolution ou par la suite, qui sont la propriété ou sous le contrôle, direct ou indirect, des personnes désignées par [le comité des sanctions] ... , ou qui sont détenus par des entités détenues ou contrôlées, directement ou indirectement, par ces personnes ou par des personnes agissant en leur nom ou sur leurs instructions, et décide également que tous les États devront veiller à empêcher leurs ressortissants ou quiconque se trouvant sur leur territoire de mettre à la disposition de ces personnes ou entités des fonds, avoirs financiers ou ressources économiques ou d’en permettre l’utilisation à leur profit.

Décide ... que tous les États prendront, pendant une période de douze mois, Résolution 1572 (2004), les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur par. 9 leur territoire de toutes les personnes ..., qui font peser une menace sur le processus de paix et de réconciliation nationale [dans l’État affecté] ..., [notamment] de toute autre personne qui serait reconnue responsable de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire étant entendu qu’aucune des dispositions du présent

...,

paragraphe ne peut contraindre un État à refuser à ses propres nationaux l’entrée sur son territoire.

Responsabilité

Demande à nouveau aux autorités [nationales] de mettre un terme à l’impunité, y compris en traduisant en justice sans délai les auteurs de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, et de tenir compte, lorsqu’elles choisissent les candidats aux fonctions officielles, y compris les postes clefs dans les forces armées, la police nationale et les autres services de sécurité, de la détermination des actions passées de ceux-ci en ce qui concerne le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Souligne ... que les États ont pour responsabilité de s’acquitter de l’obligation qui leur incombe de mettre fin à l’impunité et de traduire en justice quiconque est responsable de crimes de guerre, de génocide, de crimes contre l’humanité et de violations flagrantes du droit international humanitaire, tout en reconnaissant, dans le cas des États qui sont en proie à un conflit armé ou qui en sortent, la nécessité de rétablir des institutions et systèmes judiciaires nationaux indépendants ou de les bâtir.

Condamne avec force les violences faites aux civils d’une manière systématique, y compris les tueries, ainsi que les autres atrocités et violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, en particulier la violence sexuelle contre les femmes et les filles, souligne la nécessité de traduire en justice les responsables, notamment au niveau du commandement, et prie instamment toutes les parties, y compris [l’État affecté], de prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir de nouvelles violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, en particulier celles commises contre des civils.

Résolution 1756 (2007), par. 12

Résolution 1674 (2006), par. 8

Résolution 1493 (2003), par. 8

Voir également, par exemple, résolutions 1828 (2008), huitième alinéa du préambule ; 1826 (2008), neuvième alinéa du préambule ; 1816 (2008), par. 16 ; 1769 (2007), douzième alinéa du préambule ; 1674 (2006), par. 11 ; 1591 (2005), cinquième alinéa du préambule ; 1577 (2004), par. 2 ; 1565 (2004), par. 19 ; 1564 (2004), neuvième alinéa du préambule et par. 7 ; 1556 (2004), dixième alinéa du préambule et par. 6 ; 1479 (2003), par. 8 ; 1468 (2003), par. 2 ; 1296 (2000), par. 17 ; 1291 (2000), par. 15 ; et 1289 (2000), par. 17.

Réaffirme que toutes les parties au conflit sont tenues de se conformer aux Résolution 1193 (1998), obligations que leur impose le droit international humanitaire, en particulier par. 12 les Conventions de Genève du 12 août 1949, et que tous ceux qui commettent ou ordonnent de commettre de graves violations des Conventions en portent individuellement la responsabilité.

196


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Création de

mécanismes judiciaires ad hoc et de commissions d’enquête

Réaffirme qu’il est essentiel de mettre fin au règne de l’impunité si l’on veut qu’une société qui est en proie à un conflit ou en sort tire les leçons des exactions commises dans le passé contre les civils et empêche qu’elles ne se reproduisent, appelle l’attention sur tout l’arsenal de mécanismes de justice et de réconciliation qu’il faudrait envisager d’instituer, y compris les tribunaux pénaux internes, internationaux et «mixtes » ainsi que les commissions vérité et réconciliation, et note que ces mécanismes peuvent non seulement permettre d’établir la responsabilité d’individus à raison de crimes graves mais aussi promouvoir la paix, la vérité, la réconciliation et les droits des victimes.

Résolution 1674 (2006), par. 7

Prie le Secrétaire général de créer rapidement une commission internationale d’enquête pour rechercher immédiatement les informations faisant état de violations du droit international humanitaire et des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme par toutes les parties ..., pour déterminer également si des actes de génocide ont eu lieu et pour identifier les auteurs de ces violations afin de s’assurer que les responsables aient à répondre de leurs actes, demande à toutes les parties de coopérer pleinement avec cette commission.

Résolution 1564 (2004), par. 12

Souligne qu’il incombe aux États de mettre fin à l’impunité et de poursuivre les personnes qui sont responsables de génocide, de crimes contre l’humanité et de violations graves du droit international humanitaire, affirme la possibilité de recourir à cette fin à la Commission internationale d’établissement des faits, créée en vertu de l’article 90 du Protocole I additionnel aux Conventions de Genève.

Résolution 1265 (1999), par. 6

Décide par la présente résolution, comme suite à la demande qu’il a reçue de [l’État affecté], de créer un tribunal international chargé uniquement de juger les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire de [l’État affecté] et les citoyens de [l’État affecté] présumés responsables de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre [dates].

Résolution 955 (1994), par. 1

Décide par la présente résolution de créer un tribunal international dans le seul but de juger les personnes présumées responsables de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de [l’État affecté] entre [dates].

Résolution 827 (1993), par. 2

Renvoi à la Cour pénale internationale de

situations impliquant des actes de génocide, des crimes contre

l’humanité et des crimes de guerre

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

Décide de déférer au Procureur de la Cour pénale internationale la situation.

Décide ... que [l’État affecté] et toutes les autres parties au conflit ... doivent coopérer pleinement avec la Cour pénale internationale et le Procureur et leur apporter toute l’assistance nécessaire conformément à la présente résolution et, tout en reconnaissant que le Statut de Rome de la Cour n’impose aucune obligation aux États qui n’y sont pas parties, demande instamment à tous les États et à toutes les organisations régionales et internationales concernées de coopérer pleinement.

Résolution 1593 (2005), sixième alinéa du préambule et par. 1 à 3

Invite la Cour et [l’organisation régionale compétente] à examiner ensemble des modalités pratiques susceptibles de faciliter les travaux du Procureur et de la Cour, et notamment à envisager que les procédures se tiennent dans la région, ce qui contribuerait à la lutte que la région mène contre l’impunité.

Rétablissement de

l’état de droit

[I]nvite [l’État affecté], aidé en cela par la communauté internationale, à continuer d’œuvrer à instituer une justice équitable et transparente, notamment en remettant sur pied et en réformant le système pénitentiaire, afin de consolider l’état de droit dans l’ensemble du pays et de mettre fin à l’impunité.

Résolution 1746 (2007), par. 13

197


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Exhortant [l’État affecté] à opérer, en coordination avec la communauté internationale, une réforme d’ensemble de l’appareil policier, judiciaire et pénitentiaire, à défendre et à promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales, et à mettre fin à l’impunité.

Résolution 1702 (2006), neuvième alinéa du préambule

Demande à toutes les parties concernées de faire en sorte que tous les processus et accords de paix ainsi que les plans de redressement et de reconstruction ... prévoient des mesures de protection des civils, y compris

Résolution 1674 (2006), par. 11

...

le rétablissement de l’état de droit.

Rôle des missions

de maintien de la paix des Nations Unies et autres

acteurs concernés

dans le

rétablissement de

l’état de droit et la promotion de la responsabilité

Décide ... que [la mission de maintien de la paix] aura également pour mandat, en étroite collaboration avec les autorités [nationales], l’équipe de pays des Nations Unies et les donateurs, de soutenir la consolidation des institutions démocratiques et de l’état de droit ... et, à cette fin :...

c)

D’aider à la promotion et à la défense des droits de l’homme, en prêtant une attention particulière aux femmes, aux enfants et aux personnes vulnérables, d’enquêter sur les violations des droits de l’homme pour mettre fin à l’impunité, d’aider à élaborer et appliquer une stratégie en matière de justice transitionnelle, et de coopérer aux efforts nationaux et internationaux tendant à ce que les auteurs de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire soient traduits en justice.

Résolution 1756 (2007), par. 3

Voir également, par exemple, résolutions 1589 (2005), par. 9 ; 1564 (2004), par. 9 ; et 1528 (2004), par. 6.

Décide que [la mission de maintien de la paix], conformément à son mandat actuel ... [devra] aider au rétablissement et au maintien de l’état de droit, de la sécurité publique et de l’ordre public, apportera aide et conseils aux [autorités nationales], en consultation avec les parties prenantes concernées, pour le contrôle, la réorganisation et le renforcement du secteur de la justice, notamment en fournissant une assistance technique en vue d’examiner toutes les lois pertinentes, en mettant à disposition des spécialistes, en définissant et mettant en œuvre rapidement les mesures à prendre pour lutter contre la surpopulation carcérale et la détention provisoire prolongée, et en assurant la coordination et la planification de ces activités, et invite [l’État affecté] à tirer pleinement parti de cette assistance.

Résolution 1702 (2006), par. 14

Encourage le Représentant spécial du Secrétaire général pour [l’État

Résolution 1556 (2004), affecté] et l’expert indépendant de la Commission des droits de l’homme à par. 14 travailler en étroite collaboration avec [l’État affecté] en vue de faciliter une enquête indépendante des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans [la région].

Souligne l’importance de la police civile en tant que composante des opérations de maintien de la paix, apprécie le rôle de la police pour ce qui est d’assurer la sécurité et le bien-être des civils, et reconnaît à cet égard qu’il est nécessaire de renforcer la capacité de l’Organisation des Nations Unies de déployer rapidement des policiers civils qualifiés et bien entraînés.

Résolution 1265 (1999), par. 15

G.

Médias et information

Protection des journalistes

Condamne les attaques délibérément perpétrées contre des journalistes, des Résolution 1738 (2006), par. 1

professionnels des médias et le personnel associé visés ès qualité en période de conflit armé, et demande à toutes les parties de mettre fin à ces pratiques.

Voir également résolution 1738 (2006), par. 7.

Rappelle ... que les journalistes, les professionnels des médias et le personnel associé qui accomplissent des missions professionnelles périlleuses dans des zones de conflit armé doivent être considérés comme des personnes civiles et doivent être respectés et protégés en tant que tels, à la condition qu’ils n’entreprennent aucune action qui porte atteinte à leur statut de personnes civiles, et sans préjudice du droit des correspondants de guerre accrédités auprès des forces armées de bénéficier du statut de prisonnier de guerre prévu au paragraphe 4 de l’article 4.A de la troisième Convention de Genève.

Résolution 1738 (2006), par. 2

198


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rappelle ... que le matériel et les installations des médias sont des biens de caractère civil et, en tant que tels, ne doivent être l’objet ni d’attaque ni de représailles, tant qu’ils ne constituent pas des objectifs militaires.

Résolution 1738 (2006), par. 3

Demande instamment aux États et à toutes les autres parties à un conflit armé de tout faire pour empêcher que des violations du droit international humanitaire soient commises contre des civils, y compris des journalistes, des professionnels des médias et le personnel associé.

Résolution 1738 (2006), par. 6

Lutte contre

l’incitation à la

violence

Réaffirme qu’il condamne toutes les incitations à la violence contre des civils en période de conflit armé, réaffirme en outre que tous ceux qui incitent à la violence doivent être traduits en justice, conformément au droit international applicable, et se déclare disposé, lorsqu’il autorise le déploiement d’une mission, à envisager, le cas échéant, des mesures à prendre à l’égard des médias qui incitent au génocide, à des crimes contre l’humanité et à des violations graves du droit international humanitaire.

Résolution 1738 (2006), par. 4

Souligne qu’il est totalement prêt à imposer des sanctions ciblées contre les Résolution 1727 (2006), personnes ..., qui sont reconnues, entre autres choses, comme :... par. 12

e)

Incitant publiquement à la haine et à la violence.

Décide ... que tous les États prendront, pendant une période de douze mois, Résolution 1572 (2004), les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur par. 9 leur territoire de toutes les personnes ..., qui font peser une menace sur le processus de paix et de réconciliation nationale [dans l’État affecté] ..., [notamment] de toute autre personne qui incite publiquement à la haine et à la violence ..., étant entendu qu’aucune des dispositions du présent paragraphe ne peut contraindre un État à refuser à ses propres nationaux l’entrée sur son territoire.

Réaffirme qu’il condamne toutes les incitations à la violence contre des civils dans des situations de conflit armé, réaffirme également que tous ceux qui incitent à la violence ou la provoquent d’une autre manière doivent être traduits en justice, et se déclare disposé, lorsqu’il autorise le déploiement d’une mission, à envisager, le cas échéant, des mesures à prendre à l’égard des médias incitant au génocide, à des crimes contre l’humanité et à des violations graves du droit international humanitaire.

Résolution 1296 (2000), par. 17

Gestion exacte de

l’information

concernant le

conflit

Demande instamment à toutes les parties concernées, en période de conflit armé, de respecter l’indépendance professionnelle et les droits des journalistes, des professionnels des médias et du personnel associé qui sont des civils.

Résolution 1738 (2006), par. 8

Déclare que les missions de maintien de la paix des Nations Unies Résolution 1296 (2000), devraient comprendre, selon qu’il conviendra, une composante chargée des par. 18 médias, qui puisse diffuser des informations sur le droit international humanitaire et les droits de l’homme, en particulier l’éducation pour la paix et la protection des enfants, et qui diffuse également des informations objectives sur les activités de l’Organisation des Nations Unies, et déclare en outre que, le cas échéant, les opérations régionales de maintien de la paix devraient être encouragées à se doter de telles composantes chargées des médias.

II.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE PROTECTION DÉCOULANT DES DÉBATS AU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LES ENFANTS TOUCHÉS PAR LES CONFLITS ARMÉS

Condamner et demander que cessent les

violations dont

sont victimes les

enfants

Condamne fermement les graves violations commises contre les enfants victimes de la violence armée ainsi que les viols et autres sévices sexuels généralisés commis à l’encontre des filles.

Se déclare profondément préoccupé par le recrutement et l’emploi d’enfants par [les forces de l’opposition] ... et par le meurtre et les mutilations d’enfants du fait du conflit, [et] condamne de nouveau fermement le recrutement et l’emploi d’enfants soldats en violation du droit international applicable, ainsi que toutes autres violations et tous autres sévices exercés sur la personne d’enfants en période de conflit armé.

Résolution 1840 (2008), par. 21

Résolution 1806 (2008), par. 14

Voir également, par exemple, résolutions 1780 (2007), par. 17 ; et 1493 (2003), par. 13.

199


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Condamne de nouveau avec la plus grande fermeté tous actes de violence et sévices commis sur la personne de civils dans les conflits armés en violation des obligations internationales applicables, en particulier en ce qui concerne ..., iii) la violence contre les enfants, iv) le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats ..., et exige de toutes les parties qu’elles mettent fin à ces pratiques.

Résolution 1674 (2006), par. 5

Condamne fermement le recrutement et l’emploi d’enfants soldats par les Résolution 1612 (2005), parties à un conflit armé en violation des obligations internationales mises à par. 1 leur charge, ainsi que toutes autres violations et tous autres sévices commis sur la personne d’enfants en période de conflit armé.

Condamne énergiquement le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats par les parties aux conflits armés en violation des obligations internationales qui leur sont applicables, le meurtre et la mutilation d’enfants, le viol et autres violences sexuelles, visant notamment les filles, l’enlèvement et les déplacements forcés, le refus de laisser les enfants bénéficier de l’aide humanitaire, les attaques visant des écoles et des hôpitaux ainsi que la traite, le travail forcé et toutes formes d’esclavage et autres violations et sévices commis contre les enfants touchés par les conflits armés.

Résolution 1539 (2004), par. 1

Demander le respect du droit international

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme

applicables

Exige que les milices et groupes armés

arrêtent immédiatement de

...,

recruter et d’utiliser des enfants et libèrent tous les enfants associés avec

eux.

Demande ... à toutes les parties concernées de respecter les obligations internationales à elles faites concernant la protection des enfants touchés par les conflits armés ainsi que les engagements concrets qu’elles ont pris envers le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et d’autres organismes des Nations Unies et de coopérer pleinement avec les missions de maintien de la paix et les équipes de pays des Nations Unies ..., pour assurer le suivi et l’exécution de ces engagements.

Résolution 1794 (2007), par. 3

Résolution 1612 (2005), par. 15

Voir également, par exemple, résolutions 1479 (2003), par. 15 ; et 1296 (2000), par. 10.

[D]emande une nouvelle fois aux parties à des conflits armés [figurant sur les listes jointes en annexe au rapport du Secrétaire général] qui ne l’ont pas encore fait d’élaborer et d’exécuter des plans d’action concrets assortis d’échéances pour mettre un terme au recrutement et à l’utilisation d’enfants en violation du droit international applicable et pour lutter contre les autres violations et sévices visant les enfants, en étroite collaboration avec [le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés], le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et les équipes spéciales de pays des Nations Unies chargées de la surveillance et de la communication de l’information.

Déclaration présidentielle S/PRST/2008/6

Rôle des missions

de maintien de la paix des Nations Unies et autres

missions et acteurs

concernés

Décide de continuer d’insérer des dispositions visant spécifiquement à

Résolution 1612 (2005), protéger les enfants dans les mandats des opérations de maintien de la paix par. 12 des Nations Unies, y compris, selon le cas, l’affectation de conseillers à la protection de l’enfance, [et] prie le Secrétaire général de veiller à ce que l’utilité, le nombre et le rôle de ces conseillers soient systématiquement évalués à l’occasion de la préparation de chaque opération de maintien de la paix.

Salue les initiatives prises récemment par des organisations et des accords Résolution 1612 (2005), régionaux et sous-régionaux pour protéger les enfants en période de conflit par. 13 armé et les encourage à : continuer de faire une place à la protection des enfants dans leurs activités de sensibilisation, leurs politiques et leurs programmes ; mettre au point des mécanismes d’examen par les pairs, de suivi et de communication de l’information; instituer des mécanismes de protection des enfants au sein de leurs secrétariats ; affecter à leurs opérations de paix et à leurs opérations sur le terrain des spécialistes de la protection de l’enfance, et prévoir des activités de formation dans ce

Voir également, par exemple, résolutions 1828 (2008), par. 14 ; 1806 (2008), par. 14 ; 1780 (2007), par. 17 ; 1612 (2005), par. 18 ; 1565 (2004), par. 5, al. g ; 1509 (2003), par. 3 ; 1460 (2003), par. 15 ; 1296 (2000), par. 9 ; et 1265 (1999), par. 13.

200


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

domaine; prendre des initiatives aux niveaux interrégional et sous-régional pour mettre un terme aux activités dangereuses pour les enfants en période de conflit, notamment leur recrutement et leur enlèvement à travers les frontières, le trafic d’armes légères et le commerce illicite des ressources naturelles, en arrêtant et en faisant appliquer des directives concernant les enfants en période de conflit armé.

Demande instamment aux États Membres, aux organismes des Nations

Résolution 1612 (2005), Unies, aux organisations régionales et sous-régionales et aux autres parties par. 16 concernées de prendre les mesures voulues pour contrôler les activités illicites sous-régionales et transfrontières dangereuses pour les enfants, notamment l’enlèvement d’enfants ainsi que leur recrutement et leur

...,

emploi comme soldats, et les autres violations et sévices commis sur la personne d’enfants en période de conflit armé en violation du droit international applicable.

Demande instamment à toutes les parties concernées, y compris les États Membres, les organismes des Nations Unies et les institutions financières, d’appuyer le développement et le renforcement des capacités des institutions nationales et des réseaux locaux de la société civile en matière de sensibilisation du public, de protection et de réadaptation des enfants touchés par un conflit armé, en vue d’assurer la viabilité à long terme des initiatives locales de protection de l’enfance.

Résolution 1612 (2005), par. 17

Prie le Secrétaire général de veiller à ce que la protection des enfants dans les conflits armés soit dûment prise en compte dans tous ses rapports au Conseil [de sécurité] sur la situation de tel ou tel pays.

Résolution 1460 (2003), par. 15

Le Conseil [de sécurité] réaffirme qu’il importe que toutes les parties

Déclaration présidentielle concernées, y compris les gouvernements et la communauté des donateurs, S/PRST/2008/28 accordent une plus grande attention aux effets à long terme des conflits armés sur les enfants et aux entraves à leur pleine réadaptation et réinsertion dans leur famille et leur communauté, notamment en répondant à la nécessité d’assurer des soins de santé appropriés, en améliorant leur échange d’informations sur les programmes et les pratiques optimales, et en veillant à ce que des ressources financières et autres et une assistance technique suffisantes soient disponibles pour soutenir les stratégies ou plans d’action nationaux relatifs à la protection des enfants et à leur bien-être, et les programmes communautaires, en gardant à l’esprit les Principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés (Principes de Paris) de façon à assurer la pérennité et le succès des programmes élaborés aux fins de la réadaptation, de la réhabilitation et de la réinsertion de tous les enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés.

Formation du

personnel de maintien de la paix

Réaffirme qu’il importe d’assurer le respect des dispositions pertinentes du Résolution 1296 (2000), droit international humanitaire et du droit relatif aux droits de l’homme et par. 19 aux réfugiés, ainsi que de dispenser au personnel affecté aux activités de rétablissement, de maintien et de renforcement de la paix la formation voulue dans ce domaine, en ce qui concerne notamment les dispositions se rapportant aux enfants et à la parité entre les sexes, la négociation et la communication, les spécificités culturelles, la coordination entre civils et militaires et le doigté en matière de prévention du VIH/sida et des autres maladies transmissibles, prie le Secrétaire général de diffuser des directives à cet effet et de veiller à ce que le personnel des Nations Unies reçoive la formation requise, et demande instamment aux États Membres concernés de diffuser, selon qu’il y aura lieu et autant que faire se pourra, des instructions à cet effet et de prévoir un volet approprié dans leurs programmes de formation du personnel appelé à prendre part à des activités analogues.

Voir également, par exemple, résolutions 1325 (2000), par. 6 ; et 1265 (1999), par. 14.

201


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Les enfants et les

processus de paix

Engage toutes les parties concernées à veiller à ce que la protection des Résolution 1769 (2007), enfants fasse partie intégrante de la mise en œuvre de [l’accord de paix], et par. 17 prie le Secrétaire général de suivre en permanence la situation des enfants, de faire rapport sur cette situation et de poursuivre ses contacts avec les parties au conflit pour qu’elles préparent des plans d’action assortis d’échéances visant à mettre fin au recrutement et à l’emploi d’enfants soldats et autres violations dont les enfants sont les victimes.

Voir également, par exemple, résolutions 1826 (2008), par. 6 ; et 1674 (2006), par. 11.

Demande à toutes les parties concernées de veiller à ce que les processus

Résolution 1612 (2005), de paix, les accords de paix et les plans et programmes de relèvement et de par. 14 reconstruction au lendemain de conflits prennent systématiquement en compte la protection, les droits et le bien-être des enfants affectés par un conflit armé.

Adoption de mesures ciblées et

calibrées face à des

[T]ous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire de toutes les personnes désignées par [le comité des sanctions].

Résolution 1807 (2008), par. 9, 11 et 13, al. d et e

violations des

obligations à l’égard des enfants prévues par le droit international

humanitaire et

le droit

international des

droits de l’homme

applicables

Décide ... que tous les États devront, pendant toute la durée d’application des mesures ..., geler immédiatement les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à compter de la date d’adoption de la présente résolution, qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect des personnes ou entités que [le comité des sanctions] aura identifiées ..., ou qui sont détenus par des entités qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect de celles-ci ou de toute personne ou entité agissant pour le compte ou sur les ordres de celles-ci, ... et décide ... que tous les États doivent veiller à ce que leurs nationaux ou quiconque sur leur territoire ne mettent à la disposition de ces personnes ou entités aucuns fonds, avoirs financiers ou ressources économiques, ou n’en permettent l’utilisation à leur profit.

Décide ... que [ces] dispositions s’appliquent ... [aux] responsables politiques et militaires opérant [dans l’État affecté] et recrutant ou

employant des enfants dans les conflits armés en violation du droit international applicable ; [et aux] personnes opérant [dans l’État affecté] et commettant des violations graves du droit international impliquant des actes de violence dirigés contre des enfants.

III.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE PROTECTION DÉCOULANT DES DÉBATS AU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LES FEMMES TOUCHÉES PAR LES CONFLITS ARMÉS

Condamner et

demander que cessent les

violations dont

sont victimes les

femmes et les filles

Se déclarant à nouveau profondément préoccupé par le fait que, bien qu’il ait maintes fois condamné la violence contre les femmes et les enfants en

période de conflit armé, notamment la violence sexuelle en période de conflit armé, et appelé toutes les parties à des conflits armés à cesser immédiatement de commettre de tels actes, ceux-ci persistent et sont, dans certains cas, devenus systématiques, généralisés et d’une brutalité épouvantable.

Résolution 1820 (2008), huitième alinéa du

préambule

[C]ondamne avec fermeté les formes persistantes de discrimination et de violence dont sont victimes les filles et les femmes, souligne qu’il importe d’appliquer la résolution 1325 (2000) du Conseil [de sécurité].

Résolution 1806 (2008), par. 28

[C]ondamne fermement toutes les violations du droit international

Déclaration présidentielle commises à l’encontre des femmes et des filles pendant et après les conflits S/PRST/2008/39 armés, demande instamment que toutes les parties fassent cesser immédiatement et entièrement de tels actes et demande instamment aux États Membres de poursuivre en justice les responsables d’actes de cette nature.

202


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Demander le

respect du droit international

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme

applicables

Demande à toutes les parties à un conflit armé de respecter pleinement le droit international applicable aux droits et à la protection des femmes et petites filles, en particulier en tant que personnes civiles, notamment les obligations qui leur incombent en vertu des Conventions de Genève de 1949 et des Protocoles additionnels y afférents de 1977, de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et de son Protocole additionnel de 1967, de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes de 1979 et de son Protocole facultatif [de] ... 1999, ainsi que de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 et de ses deux Protocoles facultatifs [de] ... 2000, et de tenir compte des dispositions pertinentes du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Résolution 1325 (2000), par. 9

Les femmes et la

prévention et le règlement des conflits

Appelle toutes les parties concernées à faire en sorte que la protection des femmes et des enfants soit prise en compte dans la mise en œuvre de [l’accord politique], ainsi que dans les phases de reconstruction et de relèvement après le conflit, y compris la poursuite de la surveillance et de la communication de l’information sur la situation des femmes et des enfants.

Résolution 1826 (2008), par. 6

Demande instamment au Secrétaire général et à ses Envoyés spéciaux d’inviter les femmes à participer aux débats sur la prévention et le règlement des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité et la consolidation de la paix au lendemain de conflits, et encourage toutes les parties à ces débats à faciliter la participation pleine et sur un pied d’égalité des femmes à la prise de décisions.

Résolution 1820 (2008), par. 12

Demande à toutes les parties concernées de faire en sorte que tous les processus et accords de paix ainsi que les plans de redressement et de reconstruction au lendemain de conflit accordent une attention particulière aux besoins spécifiques des femmes.

Résolution 1674 (2006), par. 11

Demande instamment aux États Membres de faire en sorte que les femmes Résolution 1325 (2000), soient davantage représentées à tous les niveaux de prise de décisions dans par. 1 les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différends.

Demande à tous les intéressés, lors de la négociation et de la mise en œuvre Résolution 1325 (2000), par. 8

d’accords de paix, d’adopter une démarche soucieuse d’équité entre les sexes, en particulier :

a) De tenir compte des besoins particuliers des femmes et des petites

filles lors du rapatriement et de la réinstallation et en vue du relèvement, de la réinsertion et de la reconstruction après les conflits ;

b) D’adopter des mesures venant appuyer les initiatives de paix prises par des groupes locaux de femmes et les processus locaux de règlement des différends, et faisant participer les femmes à tous les mécanismes de mise en œuvre des accords de paix ;

c) D’adopter des mesures garantissant la protection et le respect des

droits fondamentaux des femmes et des petites filles, en particulier dans les domaines de la constitution, du système électoral, de la police et du système judiciaire.

Se déclare disposé à veiller à ce que ses missions tiennent compte de considérations de parité entre les sexes ainsi que des droits des femmes, grâce notamment à des consultations avec des groupements locaux et internationaux de femmes.

Résolution 1325 (2000), par. 15

203


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rôle des missions de maintien de la

paix des Nations Unies et autres

missions et acteurs

concernés

[P]rie le Secrétaire général de veiller à ce que [la mission de maintien de la paix] applique les résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) et de le renseigner sur la question dans [ses] rapport[s].

Prie le Secrétaire général d’établir des directives et des stratégies qui permettent aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies concernées, dans le respect de leur mandat, de mieux protéger les civils, y compris les femmes et les filles, contre toutes formes de violence sexuelle et de lui faire systématiquement dans ses rapports écrits sur tel ou tel conflit des observations sur la protection des femmes et des filles et des recommandations dans ce sens.

Résolution 1828 (2008), par. 15

Résolution 1820 (2008), par. 9

Voir également, par exemple, résolutions 1590 (2005), par. 15 ; 1528 (2004), par. 6, al. n ; 1325 (2000), par. 5 et 7 ; et déclaration présidentielle S/PRST/2007/40.

Prie le Secrétaire général et les organismes concernés des Nations Unies, entre autres, d’établir, en consultant le cas échéant les organisations de femmes et les organisations dirigées par des femmes, des mécanismes qui permettent de soustraire les femmes et les filles à la violence, y compris en particulier la violence sexuelle, dans les camps de réfugiés et de personnes déplacées gérés par les Nations Unies ou alentour et à l’occasion de toutes opérations de désarmement, de démobilisation et de réintégration soutenues par l’Organisation des Nations Unies et entreprise de réforme des secteurs de la justice et de la sécurité.

Résolution 1820 (2008), par. 10

Exhorte toutes les parties concernées, y compris les États Membres, les organismes des Nations Unies et les institutions financières, à appuyer le développement et le renforcement des capacités des institutions nationales, en particulier de l’appareil judiciaire et du système de santé, ainsi que des réseaux locaux de la société civile afin d’apporter durablement une aide aux victimes de violence sexuelle dans les situations de conflit armé ou postérieures aux conflits.

Résolution 1820 (2008), par. 13

Engage les organismes régionaux et sous-régionaux compétents, en particulier, à envisager d’arrêter et de conduire des politiques, actions et activités de mobilisation en faveur des femmes et des filles touchées par la violence sexuelle dans les conflits armés.

Résolution 1820 (2008), par. 14

Prie [la mission de maintien de la paix], compte tenu de l’ampleur et de la gravité des violences sexuelles commises notamment par des éléments armés [dans le pays], d’entreprendre un examen approfondi des mesures qu’elle prend pour prévenir les violences sexuelles et y faire face et d’élaborer, en coopération étroite avec l’équipe de pays des Nations Unies et d’autres partenaires, une stratégie globale, à l’échelle de la mission, visant à renforcer ses capacités de prévention, de protection et d’intervention dans le domaine des violences sexuelles, notamment en dispensant une formation aux forces de sécurité [nationales], conformément au mandat qui est le sien, et de rendre compte régulièrement, y compris au besoin dans une annexe distincte, des actions menées à cet égard, en présentant notamment des données concrètes et des analyses des tendances.

Résolution 1794 (2007), par. 18

Condamne avec la plus grande fermeté toutes les formes de violence sexuelle et autres contre des civils dans les conflits armés, en particulier contre les femmes et les enfants, et s’engage à faire en sorte que toutes les opérations d’appui à la paix aient mandat d’utiliser tous moyens possibles pour prévenir ces actes de violence et remédier à leurs effets dès lors qu’ils se produisent.

Résolution 1674 (2006), par. 19

Décide que [la mission de maintien de la paix] aura ... pour mandat ... Résolution 1565 (2004), d’aider à la promotion et à la défense des droits de l’homme, en prêtant une par. 5, al. g attention particulière aux femmes, aux enfants et aux personnes vulnérables, d’enquêter sur les violations des droits de l’homme pour mettre fin à l’impunité, et ... de coopérer aux efforts tendant à veiller à ce que les personnes responsables de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire soient traduites en justice, en liaison étroite avec les organismes compétents [des Nations Unies].

204


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Demande de même instamment au Secrétaire général de chercher à accroître le rôle et la contribution des femmes dans les opérations des Nations Unies sur le terrain, en particulier en qualité d’observateurs militaires, de membres de la police civile, de spécialistes des droits de l’homme et de membres d’opérations humanitaires.

Résolution 1325 (2000), par. 4

Note qu’il importe d’inscrire dans les mandats des opérations de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix des dispositions spéciales de protection et d’assistance en faveur des groupes qui ont besoin d’une attention particulière, notamment les femmes et les enfants.

Résolution 1265 (1999), par. 13

Formation du personnel de maintien de la paix

Prie le Secrétaire général, agissant en consultation avec le Conseil de sécurité, le Comité spécial des opérations de maintien de la paix et son groupe de travail, et les États concernés, le cas échéant, d’établir et d’exécuter des programmes de formation appropriés à l’intention de tout le personnel de maintien de la paix et de tout le personnel humanitaire déployé par l’Organisation des Nations Unies dans le cadre de missions décidées par le Conseil, pour les aider à mieux prévenir et constater la violence sexuelle et d’autres formes de violence contre les civils et à mieux y faire face.

Résolution 1820 (2008), par. 6

Voir également, par exemple, résolutions 1296 (2000), par. 19 ; et 1265 (1999), par. 14.

Encourage les pays qui fournissent des contingents et du personnel de police à examiner, en consultation avec le Secrétaire général, les mesures qu’ils pourraient prendre pour mieux sensibiliser leurs personnels affectés à des opérations de maintien de la paix des Nations Unies à la nécessité de protéger les civils, y compris les femmes et les enfants, pour les y préparer et pour prévenir la violence sexuelle contre les femmes et les filles pendant et après un conflit, notamment en déployant, chaque fois que possible, un plus grand nombre de femmes soldats ou agents de police.

Résolution 1820 (2008), par. 8

Prie le Secrétaire général de communiquer aux États Membres des directives et éléments de formation concernant la protection, les droits et les besoins particuliers des femmes, ainsi que l’importance de la participation des femmes à toutes les mesures de maintien de la paix et de consolidation de la paix, invite les États Membres à incorporer ces éléments, ainsi que des activités de sensibilisation au VIH/sida, dans les programmes nationaux de formation qu’ils organisent à l’intention du personnel des forces militaires et de la police civile qui se prépare à un déploiement, et prie également le Secrétaire général de veiller à ce que le personnel civil des opérations de maintien de la paix reçoive une formation analogue.

Résolution 1325 (2000), par. 6

Condamner et demander que cessent les

violences sexuelles

Exige des parties au conflit qu’elles prennent immédiatement les mesures Résolution 1828 (2008), voulues pour protéger les civils, notamment les femmes et les filles, contre par. 15 toutes formes de violence sexuelle, comme le veut la résolution 1820 (2008).

Exige de toutes les parties à des conflits armés qu’elles mettent immédiatement et totalement fin à tous actes de violence sexuelle contre

Résolution 1820 (2008), par. 2

des civils.

Résolution 1820 (2008), par. 3

Exige ... de toutes les parties à des conflits armés qu’elles prennent immédiatement les mesures voulues pour protéger les civils, notamment les femmes et les filles, contre toutes formes de violence sexuelle, notamment en imposant les sanctions disciplinaires militaires appropriées et en observant le principe de la responsabilité du supérieur hiérarchique, en sensibilisant les soldats à l’interdiction impérative de toutes formes de violence sexuelle contre des civils, en dénonçant les préjugés qui alimentent la violence sexuelle, en veillant à ce que la composition des forces armées et des forces de sécurité soit contrôlée en tenant compte des antécédents de viol et d’autres formes de violence sexuelle et en procédant à l’évacuation vers des lieux sûrs des femmes et des enfants sous la menace imminente de violences sexuelles, et prie le Secrétaire général d’encourager, le cas échéant, le dialogue sur cette question à l’occasion des

Voir également, par exemple, résolutions 1674 (2006), par. 19 ; 1591 (2005), dixième alinéa du préambule ; 1545 (2004), huitième alinéa du préambule ; 1468 (2003), par. 2 ; et 1325 (2000), par. 10.

205


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

discussions générales sur le règlement d’un conflit que les responsables compétents de l’Organisation des Nations Unies peuvent mener avec les parties à ce conflit, en tenant compte, notamment, des vues exprimées par les femmes appartenant aux populations locales touchées.

Condamne de nouveau avec la plus grande fermeté tous actes de violence et sévices commis sur la personne de civils dans les conflits armés en violation des obligations internationales applicables, en particulier en ce qui concerne ..., la violence sexuelle et la violence à motivation sexiste.

Résolution 1674 (2006), par. 5

Adoption de mesures ciblées et

calibrées face aux

violations des

obligations à l’égard des femmes découlant

du droit

international

Entend apprécier, au moment de décréter ou de reconduire un régime de sanctions visant spécialement tel ou tel État, l’opportunité de mesures ciblées et graduelles contre les parties à tout conflit armé qui commettent des viols et d’autres formes de violence sexuelle contre des femmes et des enfants en période de conflit armé.

[T]ous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire de toutes les personnes désignées par [le comité des sanctions].

Résolution 1820 (2008), par. 5

Résolution 1807 (2008), par. 9, 11 et 13, al. e

humanitaire et du

droit international

des droits de

l’homme

Décide ... que tous les États devront, pendant toute la durée d’application des mesures ..., geler immédiatement les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à compter de la date d’adoption de la présente résolution, qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect des personnes ou entités que [le comité des sanctions] aura identifiées ..., ou qui sont détenus par des entités qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect de celles-ci ou de toute

personne ou entité agissant pour le compte ou sur les ordres de celles-ci ..., et décide que tous les États doivent veiller à ce que leurs nationaux ou quiconque sur leur territoire ne mettent à la disposition de ces personnes ou entités aucuns fonds, avoirs financiers ou ressources économiques, ou n’en permettent l’utilisation à leur profit.

Décide ... que [ces] dispositions ... s’appliquent ... [aux] personnes opérant [dans l’État affecté] et commettant des violations graves du droit international impliquant des actes de violence dirigés contre des enfants ou des femmes dans des situations de conflit armé.

Responsabilité des auteurs de

violences sexuelles

Fait observer que le viol et d’autres formes de violence sexuelle peuvent constituer un crime de guerre, un crime contre l’humanité ou un élément constitutif du crime de génocide, souligne qu’il est nécessaire d’exclure les crimes de violence sexuelle du bénéfice des mesures d’amnistie prises dans le cadre de processus de règlement de conflits, et demande aux États Membres de s’acquitter de l’obligation à eux faite de poursuivre les auteurs de tels actes et de veiller à ce que toutes les victimes de violences sexuelles, en particulier les femmes et les filles, bénéficient d’une protection égale devant la loi et d’un accès égal à la justice, et souligne qu’il importe de mettre un terme à l’impunité des auteurs de ces actes dans le cadre d’une logique générale de quête de paix durable, de justice, de vérité et de réconciliation nationale.

Résolution 1820 (2008), par. 4

Voir également, par exemple, résolutions 1591 (2005), dixième alinéa du préambule ; 1493 (2003), par. 8 ; et 1468 (2003), par. 2.

Condamnant, en particulier, les violences sexuelles commises par [les milices et groupes armés ainsi que par des éléments des forces armées

Résolution 1794 (2007), quatorzième alinéa du

nationales et des forces de police nationale] et d’autres services de sécurité préambule et de renseignement, soulignant que [l’État affecté] doit, en coopération avec [la mission de maintien de la paix] et les autres parties prenantes concernées, impérativement mettre fin à ces violences et traduire en justice leurs auteurs ainsi que les officiers supérieurs dont ils relèvent, et appelant les États Membres à apporter leur aide à cet égard et à continuer de fournir l’assistance voulue, notamment médicale et humanitaire, aux victimes.

206


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Exploitation et abus sexuels

Prie ... le Secrétaire général de continuer, en redoublant d’efforts,

Résolution 1820 (2008), d’appliquer la politique de tolérance zéro de l’exploitation et de la violence par. 7 sexuelles dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et exhorte les pays qui fournissent des effectifs militaires et de police à prendre les mesures préventives qui s’imposent, notamment en menant, avant les déploiements et sur le théâtre des opérations, des actions de sensibilisation et en prenant d’autres mesures, pour amener leurs personnels mis en cause à répondre pleinement de tous leurs actes.

Voir également, par exemple, résolutions 1840 (2008), par. 22 ; 1674 (2006), par. 20 ; 1565 (2004), par. 25 ; 1460 (2003), par. 10 ; et 1436 (2002), par. 15.

Prie le Secrétaire général de prendre les mesures nécessaires pour que [la mission de maintien de la paix] se conforme strictement à la politique de tolérance zéro des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des abus sexuels, notamment en élaborant des stratégies et des mécanismes appropriés pour prévenir, identifier et sanctionner toute conduite répréhensible, y compris l’exploitation et les abus sexuels, et en améliorant la formation du personnel afin de prévenir tous manquements au Code de conduite de l’Organisation des Nations Unies et d’en assurer le strict respect, et de prendre toutes autres mesures nécessaires, conformément à sa circulaire sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels, et de l’en tenir informé, et demande instamment aux pays fournisseurs de contingents de prendre les mesures préventives appropriées, notamment en organisant une formation de sensibilisation avant déploiement et ..., une formation de sensibilisation après déploiement, et en prenant des mesures disciplinaires ou autres pour s’assurer que les membres de leur contingent qui se seraient rendus coupables de tels actes en répondent pleinement. »

Résolution 1769 (2007), par. 16

À sa 6151eséance, le 26 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Argentine, de l’Australie, de la Bosnie-Herzégovine, du Brésil, du Canada, de la Colombie, de la Géorgie, du Guatemala, de l’Indonésie, d’Israël, de l’Italie, de la Jordanie, du Kenya, du Liechtenstein, du Maroc, du Nicaragua, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, du Pérou, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République de Corée, de la République tchèque, de Sri Lanka, de la Suisse, et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La protection des civils en période de conflit armé

« Rapport du Secrétaire général sur la protection des civils en période de conflit armé (S/2009/277) ».

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 16 juin 2009, adressée au Président du Conseil par l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unie s249, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à celui-ci, conformément à son Règlement intérieur provisoire et à sa pratique antérieure.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 25 juin 2009, adressée au Président du Conseil par le Représentant permanent de la Jamahiriya arabe libyenne auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à Mme Alice Mungwa, Conseillère hors classe aux affaires politiques de la Mission permanente d’observation de l’Union africaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

249

Document S/2009/324, incorporé dans le procès-verbal de la 6151eséance.

207


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

LES FEMMES ET LA PAIX ET LA SÉCURITÉ250

Décisions

À sa 6005eséance, le 29 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Allemagne, de l’Argentine, de l’Australie, de l’Autriche, du Bangladesh, du Bélarus (Chef adjoint de l’Administration du Président), du Canada, du Chili, de la Colombie, du Congo, du Danemark, des Émirats arabes unis, de la Finlande, du Ghana, de l’Irlande, de l’Islande, d’Israël, du Japon, du Kazakhstan, du Kenya, du Liechtenstein, du Maroc, du Mexique, du Myanmar, de la Norvège, de l’Ouganda, des Philippines, du Portugal, de la République de Corée, du Rwanda, de la Suède, de la Suisse, du Swaziland et des Tonga à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Les femmes et la paix et la sécurité

« Rapport du Secrétaire général sur les femmes, la paix et la sécurité (S/2008/622)

«Lettre, en date du 15 octobre 2008, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent de la Chine auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/655) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à Mme Rachel Mayanja, Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité des sexes et la promotion de la femme, à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, et à Mme Inés Alberdi, Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à Mme Sarah Taylor, Coordonnatrice du Groupe de travail des organisations non gouvernementales sur les femmes, la paix et la sécurité, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, en réponse à la demande, en date du 29 octobre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à MmeLila Ratsifandrihamanana, Observatrice permanente de l’Union africaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil25 1 :

« Le Conseil de sécurité réaffirme sa volonté de donner pleinement et effectivement effet à ses résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) sur les femmes et la paix et la sécurité et rappelle les déclarations de son Président à ce sujet.

250 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2000 des résolutions et décisions sur cette question. 251 S/PRST/2008/39.

208


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« Le Conseil prend acte du rapport du Secrétaire général sur les femmes, la paix et la sécurité52.

« Le Conseil reste préoccupé par la sous-représentation des femmes à toutes les étapes des processus de paix et de consolidation de la paix et reconnaît qu’il est nécessaire de faciliter la participation pleine et effective des femmes dans ces domaines, compte tenu du rôle primordial qu’elles jouent dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix.

« Le Conseil demande instamment aux États Membres et aux organisations internationales, régionales et sous-régionales de prendre des mesures pour élargir la participation des femmes à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à la consolidation de la paix, et pour renforcer leur contribution à la prise de décisions dans ces domaines. Il invite le Secrétaire général à confier à un plus grand nombre de femmes des missions de bons offices menées en son nom, notamment en qualité de représentantes et d’envoyées spéciales.

« Le Conseil condamne fermement toutes les violations du droit international commises à l’encontre des femmes et des filles pendant et après les conflits armés, demande instamment que toutes les parties fassent cesser immédiatement et entièrement de tels actes et demande instamment aux États Membres de poursuivre en justice les responsables d’actes de cette nature.

«Le Conseil prie le Secrétaire général de lui présenter, au plus tard en octobre 2009, un rapport sur l’application au cours de l’année à venir de la résolution 1325 (2000), qui contienne des éléments d’information concernant l’impact des conflits armés sur les femmes et les filles dans les situations dont il est saisi, les problèmes et obstacles qui entravent l’élargissement de la participation des femmes à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à la consolidation de la paix et énonce des recommandations visant à résoudre ces problèmes. »

EXPOSÉ DE LA PRÉSIDENTE DE LA COUR INTERNATIONALE 253

DE JUSTICE

Décision

À sa 6002eséance, tenue à huis clos le 28 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

«À sa 6002eséance, tenue à huis clos le 28 octobre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée “Exposé de la Présidente de la Cour internationale de Justice”.

«Comme convenu lors de consultations préalables, le Président a invité la Présidente de la Cour internationale de Justice, la juge Rosalyn Higgins, en vertu de l’article 39 du Règlement intérieur provisoire, à faire un exposé.

« Les membres du Conseil ont entendu un exposé de la Présidente Higgins. »

252 S/2008/622.

253 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2000 des résolutions et décisions sur cette question.

209


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

EXPOSÉ DU HAUT-COMMISSAIRE DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS253

Décisions

À sa 6062eséance, le 8 janvier 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée «Exposé du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. António Guterres, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

EXPOSÉ DU PRÉSIDENT EN EXERCICE DE L’ORGANISATION POUR LA SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN EUROPE254

Décisions

À sa 5982eséance, le 26 septembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Exposé du Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

« Lettre, en date du 4 septembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par la Représentante permanente de la Finlande auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/594) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Alexander Stubb, Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et Ministre des affaires étrangères de la Finlande, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6088eséance, le 27 février 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «Exposé de la Présidente en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à Mme Dora Bakoyannis, Présidente en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et Ministre des affaires étrangères de la Grèce, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

254 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2001 des résolutions et décisions sur cette question.

210


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

RÉUNION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET DES PAYS QUI FOURNISSENT DES CONTINGENTS, CONFORMÉMENT AUX SECTIONS A ET B DE L’ANNEXE II DE LA RÉSOLUTION 1353 (2001)254

A.

Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre

Décisions

À sa 6032eséance, tenue à huis clos le 5 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 5 décembre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6032eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour Chypre et Chef de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre, M. Tayé-Brook Zerihoun.

«Les membres du Conseil, M. Zerihoun et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

À sa 6126eséance, tenue à huis clos le 22 mai 2009, le Conseil a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 22 mai 2009, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001), le Conseil de sécurité a tenu sa 6126eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour Chypre et Chef de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre, M. Tayé-Brook Zerihoun. »

B.

Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement

Décisions

À sa 6035eséance, tenue à huis clos le 10 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 10 décembre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6035e séance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Directeur de la Division Asie et Moyen-Orient du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, M. Wolfgang Weisbrod-Weber.

«Les membres du Conseil, M. Weisbrod-Weber et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

211


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 6146eséance, tenue à huis clos le 19 juin 2009, le Conseil a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 19 juin 2009, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001), le Conseil de sécurité a tenu sa 6146eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Directeur de la Division Asie et Moyen-Orient du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, M. Wolfgang Weisbrod-Weber.

«Les membres du Conseil, M. Weisbrod-Weber et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

C.

Force intérimaire des Nations Unies au Liban

Décision

À sa 5965eséance, tenue à huis clos le 25 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 25 août 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 5965eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Directeur de la Division Asie et Moyen-Orient du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, M. Wolfgang Weisbrod-Weber.

«Les membres du Conseil, M. Weisbrod-Weber et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

D.

Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental

Décision

À sa 6109eséance, tenue à huis clos le 22 avril 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

«Le 22 avril 2009, en application des dispositions des sectionsA et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6109eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Directeur de la Division Asie et Moyen-Orient du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, M. Wolfgang Weisbrod-Weber.

«Les membres du Conseil, M. Weisbrod-Weber et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

212


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

E.

Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie/ La situation en Géorgie

Décisions

À sa 5991eséance, tenue à huis clos le 9 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 9 octobre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 5991eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet.

«Les membres du Conseil, M. Mulet et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. » À sa 6081eséance, tenue à huis clos le 10 février 2009, le Conseil a décidé d’autoriser son

Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 10 février 2009, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001), le Conseil de sécurité a tenu sa 6081eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie.

«Le Conseil et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Géorgie, M. Johan Verbeke.

«Les membres du Conseil, M. Verbeke et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

À sa 6140eséance, tenue à huis clos le 12 juin 2009, le Conseil a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 12 juin 2009, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001), le Conseil de sécurité a tenu sa 6140eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la mission de l’Organisation des Nations Unies créée en vertu de la résolution 1866 (2009).

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet.

«Les membres du Conseil, M. Mulet et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

213


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

F.

Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo

Décision

À sa 6023eséance, tenue à huis clos le 26 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 26 novembre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6023eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, M. Alan Doss.

«Les membres du Conseil, M. Doss et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

G.

Mission des Nations Unies au Libéria

Décision

À sa 5972eséance, tenue à huis clos le 9 septembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 9 septembre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 5972eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission des Nations Unies au Libéria.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Libéria et Chef de la Mission des Nations Unies au Libéria, MmeEllen Margrethe Løj.

«Les membres du Conseil, MmeLøj et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

H.

Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire

Décisions

À sa 6070eséance, tenue à huis clos le 21 janvier 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 21 janvier 2009, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6070eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le

214


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Choi Young-Jin.

«Les membres du Conseil, M. Choi et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

À sa 6166eséance, tenue à huis clos le 23 juillet 2009, le Conseil a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

«Le 23 juillet 2009, en application des dispositions des sectionsA et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001), le Conseil de sécurité a tenu sa 6166eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Choi Young-Jin.

«Les membres du Conseil, M. Choi et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

I.

Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti

Décision

À sa 5989eséance, tenue à huis clos le 8 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 8 octobre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 5989eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, M. Hédi Annabi.

« Les membres du Conseil, M. Annabi et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

J.

Mission des Nations Unies au Soudan

Décision

À sa 6110eséance, tenue à huis clos le 23 avril 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

«Le 23 avril 2009, en application des dispositions des sectionsA et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6110eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission des Nations Unies au Soudan.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan, M. Ashraf Jehangir Qazi.

215


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Les membres du Conseil, M. Qazi et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

K.

Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste

Décision

À sa 6129eséance, tenue à huis clos le 27 mai 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 27 mai 2009, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6129eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général à la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste, M. Takahisa Kawakami.

«Les membres du Conseil, M. Kawakami et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

L.

Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour

Décision

À sa 6169eséance, tenue à huis clos le 24 juillet 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

«Le 24 juillet 2009, en application des dispositions des sectionsA et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 6169eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy.

«Les membres du Conseil, M. Le Roy et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

M.

Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad

Décision

À sa 5975eséance, tenue à huis clos le 19 septembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« Le 19 septembre 2008, en application des dispositions des sections A et B de l’annexe II de sa résolution 1353 (2001) du 13 juin 2001, le Conseil de sécurité a tenu sa 5975eséance à huis clos avec les représentants des pays qui fournissent des contingents à la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont entendu un exposé présenté, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil, par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et le Tchad et

216


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, M. José Victor Da Silva ngelo.

«Le Conseil et les pays qui fournissent des contingents ont également entendu des exposés présentés, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil par la Conseillère adjointe pour les questions de police au Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, Mme Ann-Marie Orler, le Chef de cabinet du Bureau des affaires militaires du Département des opérations de maintien de la paix, le colonel Ian Sinclair, un membre du Bureau des affaires militaires du Département des opérations de maintien de la paix, le lieutenant-colonel Adrian Garside, et un spécialiste de l’appui au Département des opérations de maintien de la paix, M. Badri Poudel.

« Les membres du Conseil, M. ngelo, Mme Orler, le colonel Sinclair, le lieutenant-colonel Garside, M. Poudel et les représentants des pays qui fournissent des contingents ont eu un échange de vues. »

MENACES CONTRE LA PAIX ET LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES RÉSULTANT D’ACTES DE TERRORISME254

Décisions

À sa 5962e séance, le 19 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de l’Algérie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil255 :

«Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus vifs l’attentat-suicide perpétré à Les Issers (Algérie) le 19 août 2008, qui a fait de nombreux morts et blessés dans une école de formation de la gendarmerie. Il exprime sa profonde sympathie et présente ses vives condoléances aux victimes de cet odieux acte de terrorisme et à leurs proches, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement algériens.

« Le Conseil souligne que les auteurs, organisateurs et commanditaires de cet acte de terrorisme inqualifiable, ainsi que ceux qui l’ont financé, doivent être traduits en justice, et demande instamment à tous les États, agissant conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et à ses résolutions 1373 (2001) et 1624 (2005), de coopérer activement avec les autorités algériennes à cette fin.

« Le Conseil réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et l’auteur.

« Le Conseil réaffirme également qu’il faut lutter par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, contre les menaces contre la paix et la sécurité internationales que sont les actes de terrorisme. Il rappelle aux États qu’ils doivent veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier du droit

255 S/PRST/2008/31.

217


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.

«Le Conseil se déclare de nouveau résolu à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte. »

À sa 5964eséance, le 21 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Pakistan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil256 :

« Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus vifs le double attentat-suicide perpétré à Wah Cantt (Pakistan) le 21 août 2008, qui a fait de nombreux morts et blessés. Il exprime sa profonde sympathie et présente ses vives condoléances aux victimes de ces actes de terrorisme odieux et à leurs proches, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement pakistanais.

«Le Conseil souligne que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables, ainsi que ceux qui les ont financé, doivent être traduits en justice, et demande instamment à tous les États, agissant conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et à ses résolutions 1373 (2001) et 1624 (2005), de coopérer activement avec les autorités pakistanaises à cette fin.

« Le Conseil réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et l’auteur.

« Le Conseil réaffirme également qu’il faut lutter par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, contre les menaces contre la paix et la sécurité internationales que sont les actes de terrorisme. Il rappelle aux États qu’ils doivent veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.

«Le Conseil se déclare de nouveau résolu à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte. »

À sa 5978eséance, le 22 septembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée « Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil257 :

«Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus vifs l’attentat terroriste perpétré à Islamabad le 20 septembre 2008, qui a fait de nombreux morts et blessés, y compris des diplomates étrangers. Il exprime sa profonde sympathie et présente ses condoléances aux victimes de cet odieux acte de terrorisme et à leurs proches, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement pakistanais.

« Le Conseil souligne que les auteurs, organisateurs et commanditaires de cet acte de terrorisme inqualifiable, ainsi que ceux qui l’ont financé, doivent être traduits en justice, et

256 S/PRST/2008/32. 257 S/PRST/2008/35.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

demande instamment à tous les États, agissant conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et à ses résolutions 1373 (2001) et 1624 (2005), de coopérer activement avec les autorités pakistanaises à cette fin.

«Le Conseil réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et l’auteur.

« Le Conseil réaffirme également qu’il faut lutter par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, contre les menaces contre la paix et la sécurité internationales que sont les actes de terrorisme. Il rappelle aux États qu’ils doivent veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.

«Le Conseil se déclare de nouveau résolu à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte. »

Le 17 novembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général258 :

« J’ai l’honneur de vous faire savoir que votre lettre du 13 novembre 2008, relative à la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme créée par la résolution 1535 (2004) du Conseil de sécurité, et à votre intention de proroger pour une année encore, soit jusqu’au 31 décembre 2009, le mandat du Directeur exécutif de la Direction exécutive, M. Mike Smith (Australie)259, a été portée à l’attention des membres du Conseil, qui sont favorables à cette prorogation. »

À sa 6034e séance, le 9 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afghanistan, de l’Albanie, de l’Algérie, de l’Argentine, de l’Australie, de l’Autriche, de l’Azerbaïdjan, de la Bosnie-Herzégovine (Ministre des affaires étrangères), du Brésil, du Canada, de la Colombie, de Cuba, de l’Équateur, de l’Espagne, de l’Inde (Ministre d’État aux affaires extérieures), d’Israël, du Japon, de la Jordanie, du Kazakhstan, du Liechtenstein, de la Malaisie, du Maroc, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, des Philippines, de la République arabe syrienne, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République de Corée, de la République islamique d’Iran, de Singapour, de Sri Lanka et de la Turquie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme

«Lettre, en date du 26 novembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent de la Croatie auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/738)»] 260.]

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil261 :

« Le Conseil de sécurité, soulignant que la paix et la sécurité internationales sont indissociables et tenant compte de la solidarité et de l’interdépendance mondiales, réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des

258 S/2008/712. 259 S/2008/711.

260 La Norvège a présenté une demande en vue d’être invitée à participer, qu’elle a ensuite retirée. 261 S/PRST/2008/45.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le moment ou l’auteur. Il se déclare de nouveau résolu à lutter par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, contre les menaces que font peser les actes de terrorisme sur la paix et la sécurité internationales.

«Le Conseil se félicite des récentes déclarations faites par des organisations intergouvernementales qui ont condamné le terrorisme sous toutes ses formes, y compris les attentats-suicides à l’explosif et les prises d’otages, et conforté ainsi la condamnation universelle par la communauté internationale des actes illégaux de terrorisme, notamment ceux qui visent des civils, ces actes ne pouvant en aucune circonstance être justifiés ni excusés par des motifs d’ordre politique, philosophique, idéologique, racial, ethnique, religieux ou autres, et réaffirme que tous les États Membres doivent sans délai œuvrer de concert à prévenir et réprimer ces actes.

«Le Conseil souligne le rôle central que joue l’Organisation des Nations Unies dans la lutte mondiale contre le terrorisme.

«Le Conseil réaffirme l’importance de toutes ses résolutions et déclarations sur le terrorisme, en particulier ses résolutions 1373 (2001) et 1624 (2005), et souligne qu’elles doivent être intégralement appliquées.

«Le Conseil engage à nouveau les États à devenir le plus tôt possible parties à toutes les conventions et à tous les protocoles relatifs au terrorisme et à mettre en œuvre ceux auxquels ils sont parties.

«Le Conseil considère que les sanctuaires de terroristes restent un motif de préoccupation majeur et réaffirme que les États doivent renforcer leur coopération afin de découvrir, refuser d’accueillir et traduire en justice, conformément au principe aut dedere aut judicare, quiconque prête appui au financement, à l’organisation, à la préparation ou à la commission d’actes de terrorisme, y concourt, y participe ou tente d’y participer, ou donne refuge à leurs auteurs.

«Le Conseil réaffirme l’importance qu’il attache aux travaux des comités créés en application de ses résolutions 1267 (1999), 1373 (2001) et 1540 (2004), et continue d’apporter à ces comités son soutien et de leur donner des directives.

« Le Conseil exprime en particulier son appui à la Stratégie antiterroriste mondiale adoptée par l’Organisation des Nations Unies le 8 septembre 2006262 et sa volonté de contribuer à sa mise en œuvre, et se félicite de l’adoption par l’Assemblée générale, le 5 septembre 2008, de la résolution 62/272 dans laquelle l’Assemblée a réaffirmé la Stratégie et les quatre piliers sur lesquels elle repose, et demandé qu’elle soit mise en œuvre de façon intégrée et sous tous ses aspects.

«Le Conseil souligne qu’en approfondissant le dialogue et en favorisant l’entente entre les civilisations dans le but d’empêcher le dénigrement systématique de certaines religions et cultures et en s’efforçant de régler les conflits régionaux en suspens et les problèmes mondiaux de toutes sortes, notamment les problèmes de développement, on renforcera la coopération internationale, laquelle est indispensable si l’on veut soutenir la lutte la plus large possible contre le terrorisme.

« Le Conseil condamne avec la plus grande fermeté l’incitation à commettre des actes de terrorisme et dénonce toute tentative visant à justifier ces actes ou à en faire l’apologie, qui serait de nature à inciter à en commettre de nouveaux. Il réaffirme qu’il importe de lutter contre la radicalisation et l’extrémisme qui peuvent mener au terrorisme et d’empêcher toute manipulation des jeunes par de violents extrémistes.

262 Résolution 60/288 de l’Assemblée générale.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil, réaffirmant que la promotion et la défense des droits de l’homme pour tous et l’état de droit sont indispensables pour une stratégie antiterroriste efficace et qu’une action efficace contre le terrorisme et la défense des droits de l’homme sont complémentaires et se renforcent mutuellement, rappelle aux États qu’ils doivent veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.

«Le Conseil souligne qu’il importe de fournir une assistance technique visant à renforcer les capacités des États Membres dans la lutte antiterroriste en répondant à leurs besoins en la matière.

« Le Conseil estime que le renforcement de la confiance mutuelle entre les États Membres de l’Organisation des Nations Unies facilitera l’instauration de conditions propices à une lutte efficace contre le terrorisme et que le succès de cette lutte consolidera la paix et la sécurité dans le monde.

«Le Conseil, profondément préoccupé par la persistance des attentats terroristes dans le monde entier, invite les États Membres de l’Organisation des Nations Unies à manifester une fois encore le même niveau de solidarité que celui dont ils ont fait preuve immédiatement après la catastrophe du 11 septembre 2001 et à redoubler d’efforts dans la lutte contre le terrorisme mondial, en s’attachant énergiquement à traduire en justice les auteurs et commanditaires d’actes de terrorisme et ceux qui facilitent de tels actes, tout en exprimant leur profonde compassion à l’égard de toutes les victimes du terrorisme.

«Le Conseil continuera de suivre l’évolution de la situation afin d’organiser aussi efficacement que possible l’action qu’il mène pour lutter contre le terrorisme. »

À sa 6164eséance, le 17 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Indonésie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil263 :

«Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus vifs les attentats terroristes commis à Djakarta le 17 juillet 2009, qui ont fait de nombreux morts et blessés. Il exprime sa profonde sympathie et présente ses condoléances aux victimes de ces odieux actes de terrorisme et à leurs proches, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement indonésiens.

«Le Conseil souligne que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes inqualifiables, ainsi que ceux qui les ont financés, doivent être traduits en justice, compte sur le Gouvernement indonésien pour ce faire et demande instamment à tous les États, agissant conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et de ses résolutions pertinentes, de coopérer activement avec les autorités indonésiennes à cette fin.

« Le Conseil réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et l’auteur.

« Le Conseil réaffirme également qu’il faut lutter par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, contre les menaces contre la paix et la sécurité internationales que sont les actes de terrorisme. Il rappelle aux États qu’ils doivent veiller à

263 S/PRST/2009/22.

221


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.

«Le Conseil se déclare de nouveau résolu à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte. »

EXPOSÉS DES PRÉSIDENTS DES ORGANES SUBSIDIAIRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ264

Décisions

À sa 6015eséance, le 12 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Australie, de Cuba, d’Israël, du Japon, de la République bolivarienne du Venezuela et de la Suisse à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Exposés des présidents des organes subsidiaires du Conseil de sécurité ».

À sa 6043eséance, le 15 décembre 2008, le Conseil a examiné la question faisant l’objet de la discussion à la 6015eséance.

À sa 6128eséance, le 26 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Argentine, de l’Australie, du Brésil, de Cuba, d’Israël, de Liechtenstein, du Maroc, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, du Qatar, de la République arabe syrienne, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République tchèque et de la Suisse à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Exposés des présidents des organes subsidiaires du Conseil de sécurité ».

LA SITUATION EN CÔTE D’IVOIRE264

Décisions

À sa 6001eséance, le 27 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«La situation en Côte d’Ivoire

«Dix-huitième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2008/645) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

264 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2002 des résolutions et décisions sur cette question.

222


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 6004eséance, le 29 octobre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Côte d’Ivoire

« Lettre, en date du 8 octobre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1572 (2004) concernant la Côte d’Ivoire (S/2008/598) ».

Résolution 1842 (2008) du 29 octobre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures, en particulier les résolutions 1782 (2007) du 29 octobre 2007 et 1826 (2008) du 29 juillet 2008, et les déclarations de son Président relatives à la situation en Côte d’Ivoire,

Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale,

Prenant acte du rapport du Secrétaire général en date du 13 octobre 2008265 et des rapports du Groupe d’experts sur la Côte d’Ivoire en date des 9 avril266 et 8 octobre 2008267 ,

Soulignant que les mesures imposées par les résolutions 1572 (2004) du 15 novembre 2004 et 1643 (2005) du 15 décembre 2005 continuent de contribuer à la stabilité de la Côte d’Ivoire, en particulier à l’approche des élections présidentielles,

Rappelant que dans sa résolution 1782 (2007) il s’est félicité des premières mesures d’application de l’Accord politique de Ouagadougou268, et rappelant également que dans sa résolution 1826 (2008) il a encouragé en particulier les parties ivoiriennes à éliminer les obstacles logistiques restants qui entravaient l’identification de la population et l’enregistrement des électeurs,

Se félicitant, à cet égard, du lancement officiel, le 15 septembre 2008, des opérations d’identification de la population et d’enregistrement des électeurs, et demandant instamment aux parties ivoiriennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour que ces opérations soient menées à leur terme,

Notant à nouveau avec préoccupation, malgré l’amélioration régulière de la situation générale sur le plan des droits de l’homme, la persistance de violations des droits de l’homme touchant des civils, dont de nombreux actes de violence sexuelle, soulignant que les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice, réitérant sa ferme condamnation de toute violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire en Côte d’Ivoire, et rappelant ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés et sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés,

Rappelant que le Comité du Conseil de sécurité créé en application du paragraphe 14 de la résolution 1572 (2004) [« le Comité »] examinera les demandes de dérogation visées aux paragraphes 8, 10 et 12 de ladite résolution qui lui seront soumises conformément aux lignes

265 S/2008/645.

266 Voir S/2008/235, annexe. 267 Voir S/2008/598, annexe. 268 S/2007/144, annexe.

223


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

directrices qu’il a adoptées et se prononcera à leur sujet, et déclarant que le Comité et le Groupe d’experts seront prêts à donner les explications techniques qui pourraient être nécessaires,

Considérant que la situation en Côte d’Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide de proroger jusqu’au 31 octobre 2009 les mesures imposées aux paragraphes 7 à 12 de la résolution 1572 (2004) concernant les armes et les avoirs financiers et restrictions de déplacement ainsi que celles imposées au paragraphe 6 de la résolution 1643 (2005) interdisant l’importation par quelque État que ce soit de tous diamants bruts provenant de Côte d’Ivoire;

2. Décide également, au terme de la période visée au paragraphe 1 ci-dessus, de réexaminer les mesures prorogées audit paragraphe à la lumière des progrès accomplis dans la mise en œuvre des étapes clefs du processus de paix et du processus électoral, comme il est dit dans la résolution 1826 (2008), et décide en outre de procéder au cours de ladite période:

a) À un examen des mesures prorogées au paragraphe 1 ci-dessus, trois mois au maximum après la tenue d’élections présidentielles ouvertes, libres, régulières et transparentes, conformément aux normes internationales; ou

b) À un examen à mi-parcours, le 30 avril 2009 au plus tard, si à cette date aucun examen n’a été programmé en vertu de l’alinéa a ci-dessus;

3. Demande aux parties ivoiriennes à l’Accord politique de Ouagadougou268 et à tous les États, en particulier ceux de la sous-région, d’appliquer intégralement les mesures prorogées au paragraphe 1 de la présente résolution, y compris, le cas échéant, en instituant les règles et règlements nécessaires, et demande également à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et aux forces françaises qui la soutiennent d’appuyer pleinement, en particulier, l’application des mesures prorogées au paragraphe 1 de la présente résolution concernant les armes, dans la limite de leurs capacités et de leurs mandats respectifs, tels que fixés dans la résolution 1739 (2007) du 10 janvier 2007 et renouvelés dans la résolution 1826 (2008);

4. Exige de nouveau, en particulier, que les autorités ivoiriennes mettent fin sans délai à toute violation des mesures imposées au paragraphe 11 de la résolution 1572 (2004), y compris celles dont le Groupe d’experts sur la Côte d’Ivoire a fait état dans ses rapports du 21 septembre 2007269 et du 8 octobre 2008267;

5. Exige de nouveau également que toutes les parties ivoiriennes à l’Accord politique de Ouagadougou, et notamment les autorités ivoiriennes, donnent libre accès, en particulier au Groupe d’experts créé en application du paragraphe 9 de la résolution 1643 (2005), aux matériels, sites et installations visés à l’alinéa a du paragraphe 2 de la résolution 1584 (2005) du 1erfévrier 2005, y compris sans préavis et à ceux qui sont sous le contrôle d’unités de la Garde républicaine, ainsi qu’à l’Opération et aux forces françaises qui la soutiennent, pour leur permettre d’accomplir leurs mandats respectifs définis aux paragraphes 2 et 8 de la résolution 1739 (2007) et renouvelés dans la résolution 1826 (2008);

6. Décide que toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, en particulier toute attaque contre la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les élections, ou toute atteinte portée à ses activités ou à celles des opérateurs visés aux paragraphes 1.3.3 et 2.1.1 de l’Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004);

7. Décide également que tout sérieux obstacle à la liberté de circulation de l’Opération et des forces françaises qui la soutiennent, ainsi que toute attaque ou entrave à l’action de l’Opération, des forces françaises, du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte

269 Voir S/2007/611, annexe.

224


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

d’Ivoire, du Facilitateur mentionné au paragraphe 10 de la résolution 1765 (2007) du 16 juillet 2007 ou à son représentant spécial en Côte d’Ivoire, constituent une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004);

8. Demande au Secrétaire général et au Gouvernement français de lui signaler immédiatement, par l’intermédiaire du Comité, tout sérieux obstacle à la liberté de circulation de l’Opération ou des forces françaises qui la soutiennent, y compris le nom de ceux qui en seraient responsables, et demande également au Secrétaire général et au Facilitateur de lui signaler immédiatement, par l’intermédiaire du Comité, toute atteinte ou entrave à leur action ou à celle des représentants spéciaux visés au paragraphe 7 ci-dessus;

9. Prie tous les États concernés, en particulier ceux de la sous-région, de coopérer pleinement avec le Comité, et autorise celui-ci à demander toute information supplémentaire qu’il juge nécessaire;

10. Décide de proroger jusqu’au 31 octobre 2009 le mandat du Groupe d’experts tel que défini au paragraphe 7 de la résolution 1727 (2006) du 15 décembre 2006, et prie le Secrétaire général de prendre les mesures administratives nécessaires;

11. Prie le Groupe d’experts de présenter au Comité, le 15 avril 2009 au plus tard, un rapport à mi-parcours et de présenter au Conseil, par l’intermédiaire du Comité et quinze jours avant la fin de son mandat, un rapport final écrit sur l’application des mesures imposées aux paragraphes 7, 9 et 11 de la résolution 1572 (2004) et au paragraphe 6 de la résolution 1643 (2005), ainsi que des recommandations à ce sujet;

12. Prie le Secrétaire général de lui communiquer s’il y a lieu, par l’intermédiaire du Comité, les informations recueillies par l’Opération, et si possible examinées par le Groupe d’experts, concernant la fourniture à la Côte d’Ivoire d’armes et de matériel connexe;

13. Prie le Gouvernement français de lui communiquer en tant que de besoin, par l’intermédiaire du Comité, les informations recueillies par les forces françaises, et si possible examinées par le Groupe d’experts, concernant la fourniture à la Côte d’Ivoire d’armes et de matériel connexe;

14. Prie le Processus de Kimberley de lui communiquer au besoin, par l’intermédiaire du Comité, les informations, si possible examinées par le Groupe d’experts, concernant la production et l’exportation illicite de diamants;

15. Demande instamment à tous les États, aux organes compétents des Nations Unies et aux autres organisations et parties intéressées, y compris le Processus de Kimberley, de coopérer pleinement avec le Comité, le Groupe d’experts, l’Opération et les forces françaises, notamment en communiquant tous renseignements dont ils disposeraient sur d’éventuelles violations des mesures imposées aux paragraphes 7, 9 et 11 de la résolution 1572 (2004) et au paragraphe 6 de la résolution 1643 (2005) et réitérées au paragraphe 1 de la présente résolution;

16. Souligne qu’il est parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées les personnes que le Comité aura désignées et dont il se sera avéré, entre autres choses, comme:

a) Menaçant le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, notamment en entravant la mise en œuvre du processus de paix défini dans l’Accord politique de Ouagadougou;

b) Portant atteinte ou faisant obstacle à l’action de l’Opération, des forces françaises qui la soutiennent, du Représentant spécial du Secrétaire général, du Facilitateur ou de son représentant spécial en Côte d’Ivoire;

c) Responsables d’obstacles à la liberté de circulation de l’Opération et des forces françaises qui la soutiennent;

d) Responsables de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire perpétrées en Côte d’Ivoire;

225


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

e) Incitant publiquement à la haine et à la violence;

f) Agissant en violation des mesures imposées au paragraphe 7 de la résolution 1572 (2004);

17.

Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6004eséance.

Décisions

À sa 6014eséance, le 7 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Côte d’Ivoire ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil270 :

«Le Conseil de sécurité note que, comme l’a indiqué le Secrétaire général dans son rapport du 13 octobre 2008265, le processus de paix a franchi une étape critique avec le lancement de ces opérations, le 15 septembre 2008, des opérations d’identification de la population et d’enregistrement des électeurs. Toutefois, il note également que les retards intervenus depuis le lancement de ce processus se sont avérés plus importants que prévu. Il note que le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire a indiqué le 27 octobre 2008 que si les élections prévues pour le 30 novembre 2008 étaient reportées, elles le seraient probablement de plusieurs mois, en raison principalement de difficultés d’ordre logistique. Le Conseil se déclare vivement préoccupé par un éventuel report qui

68

serait le troisième depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougoû et risquerait de compromettre tout le processus de paix ivoirien.

« Le Conseil se félicite que le Facilitateur organise le 10 novembre 2008 une réunion du Cadre permanent de concertation établi par l’Accord politique de Ouagadougou, afin de permettre aux acteurs politiques ivoiriens de traiter de toutes les principales difficultés que rencontre le processus électoral, en vue en particulier de trouver un accord sur le nouveau calendrier électoral. Il demande instamment à tous les acteurs politiques ivoiriens de coopérer pleinement avec le Facilitateur, avec l’appui du Représentant spécial du Secrétaire général, et de démontrer qu’ils ont la volonté politique d’honorer les engagements qu’ils ont pris dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou et de ses mécanismes de suivi et de concertation.

«Le Conseil demande instamment au Président de la Commission électorale indépendante, qui est chargée de l’organisation des élections, de rendre public ce nouveau calendrier, notamment en ce qui concerne le déroulement de l’ensemble de l’opération d’identification et certaines autres étapes, comme la publication des versions provisoire et définitive de la liste électorale, la production et la distribution des cartes d’identité et des cartes d’électeur, et la date des élections présidentielles. Il souligne que tous les acteurs politiques doivent prêter une attention particulière à l’accumulation des retards logistiques.

« Le Conseil demande instamment aux parties ivoiriennes de prendre immédiatement et à titre prioritaire les mesures concrètes nécessaires pour que les opérations d’identification et d’enregistrement des électeurs puissent être menées à leur terme, de façon crédible et transparente, avant la fin de janvier 2009. Il se déclare résolu à soutenir pleinement un processus électoral crédible en Côte d’Ivoire, étant entendu que les élections présidentielles seront organisées avant la fin du printemps de 2009. Il rappelle que tous les partis politiques

270 S/PRST/2008/42.

226


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

se sont engagés à observer le Code de bonne conduite pour les élections qu’ils ont signé le 24 avril 2008 sous les auspices du Secrétaire général.

«Le Conseil rappelle qu’en application de ses résolutions 1572 (2004) et 1842 (2008) toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire constituera une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale et se dit à nouveau déterminé à frapper de mesures ciblées toute personne que son comité des sanctions sur la Côte d’Ivoire aura désignée comme étant responsable de ces menaces. Il se déclare disposé à réexaminer le régime de sanctions au plus tard trois mois après les élections présidentielles.

« Le Conseil prie le Secrétaire général de le tenir informé de l’évolution de la situation. Il réaffirme son plein soutien à l’action menée par le Représentant spécial du Secrétaire général et à l’exécution de son mandat de certification, y compris la certification explicite de la liste électorale. Il exprime son intention de prendre pleinement en considération l’état d’avancement du processus électoral lorsqu’il réexaminera, avant le 31 janvier 2009, le mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et des forces françaises qui la soutiennent. »

À sa 6071eséance, le 21 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Côte d’Ivoire

«Dix-neuvième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2009/21) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6076eséance, le 27 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«La situation en Côte d’Ivoire

«Dix-neuvième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2009/21) ».

Résolution 1865 (2009) du 27 janvier 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures relatives à la situation en Côte d’Ivoire, en particulier les résolutions 1739 (2007) du 10 janvier 2007, 1765 (2007) du 16 juillet 2007, 1795 (2008) du 15 janvier 2008, 1826 (2008) du 29 juillet 2008 et 1842 (2008) du 29 octobre 2008, ainsi que sa résolution 1836 (2008) du 29 septembre 2008 concernant la situation au Libéria,

Rappelant également les déclarations de son Président sur la situation en Côte d’Ivoire, et en particulier le fait que, dans celle du 7 novembre 2008270, il a noté que les retards survenus depuis le lancement des opérations d’identification et d’enregistrement des électeurs s’avéraient plus importants que prévu et s’est déclaré vivement préoccupé par le risque de voir les élections présidentielles retardées pour la troisième fois de suite depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou268,

Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale,

227


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Rappelant qu’il a entériné l’Accord politique de Ouagadougou, signé à Ouagadougou le 4 mars 2007 par le Président, M. Laurent Gbagbo, et M. Guillaume Soro, et les trois premiers accords complémentaires, comme recommandé par l’Union africaine,

Rendant hommage de nouveau à M. Blaise Compaoré (« le Facilitateur »), Président du Burkina Faso, pour les efforts qu’il ne cesse de déployer en faveur du processus de paix en Côte d’Ivoire, notamment dans le cadre des mécanismes de suivi de l’Accord politique de Ouagadougou, félicitant et encourageant l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour les efforts qu’elles continuent de déployer afin de promouvoir la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire, et leur renouvelant son plein soutien,

Soulignant de nouveau qu’il importe que l’organe consultatif international prenne part, en qualité d’observateur, aux réunions du Comité d’évaluation et d’accompagnement,

Condamnant à nouveau fermement toute tentative visant à déstabiliser par la force le processus de paix et exprimant son intention d’examiner rapidement la situation après toute tentative de ce type, en s’appuyant sur un rapport du Secrétaire général,

Ayant pris acte du rapport du Secrétaire général en date du 8 janvier 2009271,

Rappelant sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés et condamnant toutes les violations du droit international humanitaire,

Notant avec préoccupation que, malgré l’amélioration régulière de la situation d’ensemble des droits de l’homme, il subsiste dans différentes régions du pays des cas de violation de ces droits touchant des civils, y compris de nombreux actes de violence sexuelle, soulignant que les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice et réitérant sa ferme condamnation de toutes les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises en Côte d’Ivoire,

Rappelant sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés ainsi que les conclusions ultérieures du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés concernant les parties au conflit armé en Côte d’Ivoire272, et constatant avec une vive inquiétude que les enfants continuent de subir diverses formes de violence,

Rappelant également ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, condamnant toute violence sexuelle, soulignant de nouveau qu’il importe que les femmes participent sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et promouvoir la paix et la sécurité et y soient pleinement associées et qu’il convient de les faire intervenir davantage dans la prise des décisions touchant la prévention et le règlement des conflits, et encourageant le Secrétaire général à adopter une démarche soucieuse de l’égalité des sexes dans la mise en œuvre du mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire,

Soulignant qu’il importe que le système des Nations Unies et la communauté internationale maintiennent leur appui au renforcement des capacités du Gouvernement ivoirien et des instances électorales en vue de l’organisation du processus électoral,

Considérant que la situation en Côte d’Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

271 S/2009/21.

272 S/AC.51/2008/5 et Corr.1.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Appui au processus politique de Ouagadougou

1. Se félicite des progrès réalisés dans les opérations d’identification de la population et d’enregistrement des électeurs et demande aux parties ivoiriennes de prendre immédiatement, à titre prioritaire, les mesures concrètes nécessaires pour que ces opérations puissent être menées à leur terme avant la fin de février 2009;

2. Note avec une profonde préoccupation que les élections présidentielles prévues pour le 30 novembre 2008 ont été reportées, conformément au communiqué, en date du 10 novembre 2008, du Cadre permanent de concertation établi par l’Accord politique de Ouagadougou2 73 ;

3. Demande instamment aux acteurs politiques ivoiriens de trouver sans délai un accord sur un calendrier nouveau et réaliste qui permettrait d’organiser rapidement des élections libres, ouvertes, régulières et transparentes, rappelle que ce calendrier devrait donner des précisions concernant certaines étapes essentielles telles que la publication des versions provisoire et définitive de la liste électorale, la production et la distribution des cartes d’identité et des cartes d’électeur et la date des élections présidentielles et prie de nouveau instamment le Président de la Commission électorale indépendante de rendre public ce calendrier, comme il a été demandé dans la déclaration du Président du Conseil de sécurité en date du 7 novembre 2008270 et conformément au communiqué du Cadre permanent de concertation visé au paragraphe 2 ci-dessus;

4. Exprime son intention, à cet égard, d’examiner dès que possible le nouveau calendrier visé au paragraphe 3 ci-dessus, qui liera les acteurs politiques ivoiriens et reflétera le degré de leur engagement politique envers la tenue d’élections ouvertes, libres, régulières et transparentes, et se déclare de nouveau résolu à soutenir pleinement un processus électoral crédible en Côte d’Ivoire;

5. Encourage le Gouvernement ivoirien à mettre à la disposition des institutions ivoiriennes qui jouent un rôle dans le processus électoral les ressources dont elles ont besoin et encourage la communauté internationale à continuer d’appuyer ce processus, notamment en fournissant, avec l’accord des autorités ivoiriennes, des capacités d’observation des élections et l’assistance technique qui s’y rapporte;

6. Accueille avec satisfaction la signature, le 22 décembre 2008, par le Président, M. Laurent Gbagbo, et M. Guillaume Soro, sous les auspices du Président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, du quatrième accord complémentaire de l’Accord politique de Ouagadougou274 ;

7. Prend note des retards survenus dans la mise en œuvre du quatrième accord complémentaire visé au paragraphe 6 ci-dessus et demande instamment aux parties ivoiriennes de progresser, conformément audit accord, dans le désarmement et le démantèlement des milices, le programme de regroupement, de désarmement, de démobilisation et de réintégration, l’unification et la restructuration des forces de défense et de sécurité et le rétablissement de l’autorité de l’État dans la totalité du pays, notamment pour favoriser la tenue des élections dans un climat de sécurité;

8. Demande instamment aux parties ivoiriennes de mettre en œuvre les opérations visées au paragraphe 7 ci-dessus dans le respect des normes internationales convenues et invite les donateurs de la communauté internationale de continuer à leur apporter leur soutien, selon que de besoin;

9. Rappelle qu’il est parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées en vertu du paragraphe 16 de la résolution 1842 (2008), notamment les personnes dont il se sera avéré qu’elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, et rappelle également qu’en application du paragraphe 6 de ladite résolution toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, et en particulier toute attaque contre la Commission électorale

273

S/2008/694, annexe.

274

S/2008/834, annexe I.

229


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

indépendante chargée d’organiser les élections, ou toute atteinte portée à ses activités ou à celles des opérateurs visés aux paragraphes 1.3.3 et 2.1.1 de l’Accord politique de Ouagadougou268, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004) du 15 novembre 2004;

10. Invite de nouveau instamment les partis politiques à respecter pleinement le Code de bonne conduite pour les élections qu’ils ont signé sous les auspices du Secrétaire général et, en particulier, exhorte les autorités ivoiriennes à veiller à ce que l’accès aux médias publics soit équitable;

11. Demande à toutes les parties concernées de veiller à ce que la protection des femmes et des enfants soit assurée dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou, ainsi que lors des phases de reconstruction et de relèvement après conflit, moyennant notamment la poursuite de la surveillance et de la communication d’informations sur la situation des femmes et des enfants, à ce que des enquêtes soient menées sur tous les cas de violence présumés et à ce que les responsables soient traduits en justice;

12. Demande à toutes les parties ivoiriennes de prendre les mesures voulues pour qu’elles s’abstiennent de toutes formes de violence sexuelle contre les civils et préviennent ces dernières et pour qu’elles protègent les civils contre de telles violences, notamment en imposant les sanctions disciplinaires militaires appropriées, en observant le principe de la responsabilité du supérieur hiérarchique et en sensibilisant les soldats à l’interdiction impérative de toutes les formes de violence sexuelle;

13. Souligne combien il importe que la société civile ivoirienne participe sans exclusive au processus électoral, que l’égalité de protection et de respect des droits fondamentaux de chaque Ivoirien soit assurée dans le cadre du système électoral, et en particulier que les obstacles et problèmes qui s’opposent à la pleine participation des femmes à la vie publique soient éliminés;

14. Engage vivement les parties signataires de l’Accord politique de Ouagadougou à prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations civiles vulnérables, y compris en garantissant le retour librement consenti, la réinstallation, la réintégration et la sécurité des personnes déplacées, avec l’appui du système des Nations Unies, et à s’acquitter des engagements qu’ils ont pris en la matière en signant l’Accord ainsi que des obligations que leur impose le droit international humanitaire;

Renouvellement du mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et des forces françaises qui la soutiennent

15. Décide de proroger, jusqu’au 31 juillet 2009, les mandats de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et des forces françaises qui la soutiennent, fixés dans la résolution 1739 (2007), notamment pour aider à l’organisation d’élections ouvertes, libres, régulières et transparentes en Côte d’Ivoire;

16. Fait siennes les recommandations qui figurent aux paragraphes 46 et 61 du rapport du Secrétaire général en date du 8 janvier 2009271 et décide de ramener l’effectif militaire autorisé de 8 115 à 7 450 personnes;

17. Prie l’Opération d’apporter son soutien actif, dans la limite de ses ressources, à la pleine mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou et des accords complémentaires, notamment le quatrième accord complémentaire, et en particulier de continuer à contribuer à l’instauration du climat de sécurité nécessaire au processus de paix, y compris en appuyant le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration et le désarmement et le démantèlement des milices, ainsi qu’au processus électoral, et de fournir un appui technique et logistique à la Commission électorale indépendante en vue de la préparation et de la tenue des élections;

18. Fait siennes, à cette fin, eu égard aux progrès accomplis par les parties ivoiriennes dans la mise en œuvre du processus de paix et du processus électoral ainsi qu’aux obstacles qui

230


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

subsistent, les recommandations sur la position et la configuration de l’Opération qui figurent aux paragraphes 48 à 54 et 61 du rapport du Secrétaire général en date du 8 janvier 2009;

19. Fait également siens les critères proposés par le Secrétaire général au paragraphe 47 de son rapport du 8 janvier 2009 en vue d’éventuelles réductions supplémentaires d’effectifs, prie le Secrétaire général de suivre les progrès réalisés dans le sens de la satisfaction de ces critères, l’engage à continuer d’affiner et d’actualiser lesdits critères et à lui rendre compte de la question, et entend examiner ces critères avant le 31 juillet 2009;

20. Réaffirme son plein appui aux efforts déployés par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire, rappelle que celui-ci certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d’élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, régulières et transparentes, conformément aux normes internationales, demande à l’Opération de continuer à sensibiliser activement la population ivoirienne à ce rôle, et réaffirme son appui aux cinq critères-cadres établis par le Représentant spécial du Secrétaire général et visés dans le rapport du Secrétaire général en date du 15 avril 2008275 ;

21. Rappelle que la publication de la liste électorale est une étape cruciale du processus électoral, demande à la Commission électorale indépendante, aux opérateurs techniques, aux autorités ivoiriennes et aux partis politiques de redoubler d’efforts à cet égard, et prie le Représentant spécial du Secrétaire général de certifier la liste de façon explicite;

22. Félicite le Facilitateur de continuer à soutenir le processus visant à résoudre la crise ivoirienne et prie l’Opération de continuer à l’assister, ainsi que son représentant spécial à Abidjan, dans la mise en œuvre de la facilitation, notamment en l’aidant, en tant que de besoin et à sa demande, dans l’exécution de son rôle d’arbitrage conformément aux dispositions du paragraphe 8.1 de l’Accord politique de Ouagadougou et des paragraphes 8 et 9 du troisième accord complémentaire;

23. Réaffirme son intention, indiquée dans la résolution 1836 (2008), d’autoriser le Secrétaire général à redéployer des troupes, selon les besoins, entre la Mission des Nations Unies au Libéria et l’Opération à titre temporaire et conformément aux dispositions de la résolution 1609 (2005) du 24 juin 2005, comme le Secrétaire général l’a recommandé aux paragraphes 52 et 62 de son rapport du 8 janvier 2009;

24. Souligne qu’il importe que le concept d’opérations militaires et les règles d’engagement soient régulièrement actualisés et parfaitement conformes aux dispositions de la présente résolution, en particulier les paragraphes 16 et 18 de la présente résolution, et prie le Secrétaire général de lui rendre compte à ce sujet, ainsi qu’aux pays qui fournissent des contingents;

25. Demande à l’Opération de continuer à contribuer, conformément à l’alinéa k du paragraphe 2 de sa résolution 1739 (2007), à la promotion et à la défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, en prêtant une attention particulière aux actes de violence commis contre les enfants et les femmes, et à soutenir les mesures que toutes les parties devraient prendre en application du paragraphe 12 de la présente résolution, et prie en outre le Secrétaire général de continuer à rendre compte dans ses rapports au Conseil des progrès faits dans ce domaine;

26. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les dispositions nécessaires pour faire strictement respecter au sein de l’Opération la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies en matière d’exploitation et d’abus sexuels et de le tenir informé, et prie instamment les pays qui fournissent des contingents d’adopter les mesures de prévention qui s’imposent, notamment en menant, avant déploiement, des activités de sensibilisation et en

275 S/2008/250.

231


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

prenant d’autres mesures visant à ce que les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes en répondent pleinement;

27. Prie également le Secrétaire général de tenir le Conseil régulièrement informé, au moins une fois tous les trois mois, de la situation sur le terrain, notamment en faisant le point de la situation sur le plan de la sécurité, et de la préparation du processus électoral, y compris le processus d’établissement de la liste électorale;

28. Prie en outre le Secrétaire général, dans ses prochains rapports, d’informer le Conseil de l’élaboration d’un plan de travail stratégique contenant un calendrier indicatif permettant de mesurer et de suivre les progrès accomplis dans la satisfaction des critères visés au paragraphe 19 de la présente résolution;

29. Exprime son intention de réexaminer, le 31 juillet 2009 au plus tard, les mandats de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et des forces françaises qui la soutiennent, le niveau des effectifs de l’Opération et les critères visés au paragraphe 19 de la présente résolution, à la lumière des progrès accomplis dans le processus électoral et de la réalisation des étapes clefs du processus de paix, et prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport à cette fin trois semaines avant cette date;

30. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6076eséance.

Décisions

À sa 6113eséance, le 28 avril 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Côte d’Ivoire

«Vingtième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2009/196) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6133eséance, le 29 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation en Côte d’Ivoire ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil276 :

« Le Conseil de sécurité se félicite du communiqué, en date du 18 mai 2009, du Cadre permanent de concertation établi par l’Accord politique de Ouagadougou2 77 qui prévoit un calendrier électoral détaillé fixant au 29 novembre 2009 la date du premier tour des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Il souligne que ce calendrier a été approuvé par tous les principaux acteurs politiques ivoiriens, comme il l’a demandé dans la déclaration de son Président en date du 7 novembre 2008270 et dans la résolution 1865 (2009).

«Le Conseil met l’accent sur l’importance que revêt la mise en œuvre effective de chacune des cinq étapes qui doivent conduire aux élections et que le Secrétaire général a

276 S/PRST/2009/16. 277 S/2009/257, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

décrites comme suit dans son rapport du 13 avril 2009278 : 1) publication de la liste électorale provisoire à la fin des opérations d’enregistrement des électeurs, 2) publication de la liste électorale définitive, 3) production de cartes d’identité et d’électeur, 4) distribution des cartes d’identité et d’électeur, et 5) campagne électorale.

«Le Conseil, conformément à sa résolution 1865 (2009), souligne que ce calendrier lie les acteurs politiques ivoiriens et que sa mise en œuvre reflétera le degré de leur engagement politique dans la tenue d’élections ouvertes, libres, régulières et transparentes dans un environnement sûr. Il exhorte les acteurs politiques ivoiriens à honorer pleinement et sans plus tarder leurs engagements. En particulier, il invite de nouveau instamment les acteurs politiques à respecter pleinement le Code de bonne conduite pour les élections qu’ils ont signé le 24 avril 2008 sous les auspices du Secrétaire général.

« Le Conseil réaffirme son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et rappelle que le Représentant spécial du Secrétaire général certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d’élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, régulières et transparentes, conformément aux normes internationales, ainsi qu’il est dit au paragraphe 20 de la résolution 1865 (2009). Il prend note de ce que les parties ivoiriennes ont demandé au Représentant spécial du Secrétaire général de faire connaître et d’expliquer à toutes les parties ivoiriennes le contenu et le mode opératoire des cinq critères-cadres visés dans le rapport du Secrétaire général en date du 15 avril 2008275 et dans la résolution 1865 (2009).

« Le Conseil réaffirme son plein appui au Facilitateur et demande aux acteurs politiques ivoiriens de continuer à coopérer pleinement avec celui-ci, surtout en cette phase critique du processus de paix.

«Le Conseil exprime l’espoir que l’annonce du calendrier électoral imprimera un nouvel élan à la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou268 et de ses accords complémentaires. Il note que la cérémonie de passation des pouvoirs, qui s’est tenue à Bouaké le 26 mai 2009, est un développement positif et exhorte une nouvelle fois les parties ivoiriennes à continuer de progresser.

« Le Conseil se déclare de nouveau résolu à soutenir pleinement un processus électoral crédible en Côte d’Ivoire et prie à cet égard le Secrétaire général de le tenir étroitement et régulièrement informé des progrès accomplis par les parties dans la mise en œuvre de chacune des étapes essentielles du calendrier électoral. »

À sa 6168eséance, le 23 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation en Côte d’Ivoire

«Vingt et unième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2009/344) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6174eséance, le 30 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la Côte d’Ivoire à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

278 S/2009/196.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«La situation en Côte d’Ivoire

«Vingt et unième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2009/344) ».

Résolution 1880 (2009) du 30 juillet 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures, en particulier les résolutions 1528 (2004) du 27 février 2004, 1721(2006) du 1ernovembre 2006, 1739 (2007) du 10 janvier 2007, 1765 (2007) du 16 juillet 2007, 1795 (2008) du 15 janvier 2008, 1826 (2008) du 29 juillet 2008, 1842 (2008) du 29 octobre 2008 et 1865 (2009) du 27 janvier 2009, et les déclarations de son Président concernant la situation en Côte d’Ivoire ainsi que la résolution 1836 (2008) du 29 septembre 2008 concernant la situation au Libéria,

Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale,

Rappelant qu’il a entériné l’accord signé à Ouagadougou le 4 mars 2007 (« l’Accord politique de Ouagadougou») par le Président, M. Laurent Gbagbo, et M. Guillaume Soro268, et qu’il a accueilli avec satisfaction les quatre accords complémentaires ultérieurs,

Rappelant en particulier sa résolution 1721 (2006), dans laquelle il a notamment souscrit à la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine portant sur le mandat du Chef de l’État, et rappelant de plus que, dans la déclaration de son Président en date du 28 mars 2007279, il a entériné l’Accord politique de Ouagadougou, y compris son chapitre V sur le cadre institutionnel d’exécution, et que l’Accord prévoyait une période de dix mois pour la tenue des élections présidentielles,

Rendant hommage à nouveau à M. Blaise Compaoré (« le Facilitateur »), Président du Burkina Faso, pour les efforts qu’il ne cesse de déployer en faveur du processus de paix en Côte d’Ivoire, notamment dans le cadre des mécanismes de suivi de l’Accord politique de Ouagadougou, félicitant et encourageant l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour les efforts qu’elles continuent de déployer afin de promouvoir la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire, et leur renouvelant son plein soutien,

Soulignant de nouveau qu’il importe que l’organe consultatif international prenne part, en qualité d’observateur, aux réunions du Comité d’évaluation et d’accompagnement,

Soulignant qu’il est nécessaire que le Conseil poursuive une approche rigoureuse et stratégique des déploiements au service du maintien de la paix,

Condamnant à nouveau fermement toute tentative visant à déstabiliser par la force le processus de paix et exprimant son intention d’examiner rapidement la situation après toute tentative de ce type, en s’appuyant sur un rapport du Secrétaire général,

Ayant pris acte du rapport du Secrétaire général en date du 7 juillet 2009280,

Rappelant sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, notant avec préoccupation qu’il subsiste, malgré l’amélioration régulière de la situation générale des droits de l’homme, des cas de violation de ces droits touchant des civils, y compris de nombreux actes de violence sexuelle, dans différentes régions du pays, soulignant que les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice, et réitérant sa ferme condamnation de

279 S/PRST/2007/8. 280 S/2009/344.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

toutes les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises en Côte d’Ivoire,

Rappelant également sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés ainsi que les conclusions ultérieures du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés concernant les parties au conflit armé en Côte d’Ivoirè72, et constatant avec une vive inquiétude que les enfants continuent de subir diverses formes de violence,

Rappelant aussi ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, condamnant toute violence sexuelle, soulignant de nouveau qu’il importe que les femmes participent sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et promouvoir la paix et la sécurité et y soient pleinement associées et qu’il convient de les faire intervenir davantage dans la prise de décisions touchant la prévention et le règlement des conflits, et encourageant le Secrétaire général à adopter une démarche soucieuse de l’égalité des sexes dans la mise en œuvre du mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire,

Considérant que la situation en Côte d’Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

Appui au processus politique de Ouagadougou

1. Rappelle que, dans la déclaration de son Président en date du 29 mai 2009276, il a accueilli avec satisfaction le nouveau calendrier électoral approuvé à Ouagadougou par tous les principaux acteurs politiques ivoiriens, qui fixe le premier tour des élections présidentielles au 29 novembre 2009, et souligne que les acteurs politiques ivoiriens sont tenus de respecter ce calendrier afin de manifester leur engagement politique envers la tenue d’élections ouvertes, libres, régulières et transparentes;

2. Se déclare de nouveau résolu à soutenir pleinement un processus électoral crédible pour les élections présidentielles et législatives en Côte d’Ivoire et exprime sa conviction que tout report des élections présidentielles du 29 novembre 2009 serait incompatible avec un processus crédible et avec l’Accord politique de Ouagadougou268 tel qu’il a été entériné par le Conseil de sécurité;

3. Se réjouit que l’opération d’enregistrement des électeurs ait été achevée avec succès;

4. Rappelle que dans sa résolution 1865 (2009) il avait demandé instamment au Président de la Commission électorale indépendante de rendre public les détails du calendrier et prend note des dates qu’il a fournies pour les cinq étapes conduisant aux élections du 29 novembre 2009;

5. Rappelle que la publication de la liste électorale est une étape cruciale du processus électoral, attend avec intérêt la publication de la liste électorale provisoire avant la fin d’août 2009 et demande instamment aux acteurs politiques ivoiriens de tenir leurs engagements pleinement et sans délai;

6. Déclare qu’il est résolu à suivre de près la publication de la liste électorale provisoire et celle de la liste électorale définitive, encourage le Facilitateur et le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire à l’informer sans délai de toute difficulté qui pourrait mettre en péril le calendrier électoral, exprime son intention d’examiner sans délai toute situation de ce type, et prie le Représentant spécial du Secrétaire général de certifier de façon explicite la liste électorale;

7. Réitère que le Représentant spécial du Secrétaire général certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d’élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, régulières et transparentes, conformément aux normes internationales, et réaffirme son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général dans son rôle de certification;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

8. Souligne qu’il fondera son évaluation du processus électoral sur la certification qui sera préparée par le Représentant spécial du Secrétaire général, conformément aux cinq critères-cadres visés dans le rapport du Secrétaire général en date du 15 avril 2008275 et après des contacts sans exclusive avec tous les acteurs en Côte d’Ivoire, y compris la société civile;

9. Souligne également combien il importe que la société civile ivoirienne participe sans exclusive au processus électoral, que l’égalité de protection et de respect des droits de l’homme de chaque Ivoirien soit assurée dans le cadre du système électoral, en particulier la liberté d’opinion et d’expression, et que les obstacles et problèmes qui s’opposent à la pleine participation des femmes à la vie publique soient éliminés;

10. Demande instamment au Gouvernement ivoirien d’apporter aux opérateurs qui jouent un rôle dans le processus électoral le soutien qui leur est nécessaire et encourage la communauté internationale à continuer d’appuyer le processus électoral, notamment en fournissant, avec l’accord des autorités ivoiriennes, des capacités d’observation des élections et l’assistance technique qui s’y rapporte;

11. Rappelle qu’il est parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées en vertu du paragraphe 16 de sa résolution 1842 (2008) notamment les personnes dont il se sera avéré qu’elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, et rappelle également qu’en application du paragraphe 6 de ladite résolution toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, en particulier toute attaque contre la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les élections, ou toute atteinte portée à ses activités ou à celles des opérateurs visés aux paragraphes 1.3.3 et 2.1.1 de l’Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004) du 15 novembre 2004;

12. Invite de nouveau instamment les partis politiques à respecter pleinement le Code de bonne conduite pour les élections qu’ils ont signé sous les auspices du Secrétaire général et, en particulier, exhorte les autorités ivoiriennes à veiller à ce que l’accès aux médias publics soit équitable;

13. Note de nouveau que la cérémonie de passation des pouvoirs, qui s’est tenue à Bouaké le 26 mai 2009, est un développement positif, demande instamment aux parties ivoiriennes de faire des progrès supplémentaires dans les processus de réunification et de désarmement, et encourage les donateurs de la communauté internationale à continuer de leur apporter leur soutien, selon que de besoin;

14. Demande à toutes les parties concernées de veiller à ce que la protection des femmes et des enfants soit assurée dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou, ainsi que dans les phases de reconstruction et de relèvement après conflit, moyennant notamment la poursuite de la surveillance et de la communication de l’information sur la situation des femmes et des enfants, à ce que des enquêtes soient menées sur tous les cas de violence présumés et à ce que les responsables soient traduits en justice;

15. Demande à toutes les parties ivoiriennes de prendre les mesures voulues pour qu’elles s’abstiennent de toutes formes de violence sexuelle contre les civils et préviennent ces dernières et pour qu’elles protègent les civils contre de telles violences, notamment en imposant les sanctions disciplinaires militaires appropriées, en observant le principe de la responsabilité du supérieur hiérarchique et en sensibilisant les soldats à l’interdiction impérative de toutes les formes de violence sexuelle;

16. Rappelle que son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés a recommandé l’adoption d’un plan d’action national pour traiter de la question des violences sexuelles en Côte d’Ivoire272, accueille avec satisfaction les premières mesures prises jusqu’à présent et demande instamment au Gouvernement ivoirien, agissant avec le soutien de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et des autres acteurs pertinents, de le mener à bien et de l’exécuter, accueille également avec satisfaction le programme d’action, signé en janvier 2009 par les Forces nouvelles, pour combattre les violences sexuelles dans les zones qu’elles contrôlent conformément

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

aux recommandations susmentionnées, ainsi que le communiqué publié par quatre milices indiquant leur volonté de combattre les violences sexuelles, et engage toutes les parties concernées, agissant avec le soutien continu de l’Opération, à travailler ensemble pour honorer leurs engagements;

17. Engage vivement les parties signataires de l’Accord politique de Ouagadougou à prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations civiles vulnérables, y compris en garantissant le retour volontaire, la réinstallation, la réintégration et la sécurité des personnes déplacées, notamment en traitant les questions de la propriété foncière, avec l’appui du système des Nations Unies, et à s’acquitter des engagements qu’ils ont pris en la matière en signant l’Accord et des obligations que leur impose le droit international humanitaire;

18. Se réjouit des progrès accomplis dans le processus d’identification, qui est essentiel pour la stabilité à long terme de la Côte d’Ivoire, et engage les parties ivoiriennes à continuer l’opération d’identification de la population, y compris après les élections;

Renouvellement du mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire

19. Décide de proroger jusqu’au 31 janvier 2010 le mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, fixé par la résolution 1739 (2007), notamment pour aider à l’organisation d’élections ouvertes, libres, régulières et transparentes dans le pays conformément au calendrier visé au paragraphe 1 de la présente résolution;

20. Prie l’Opération d’apporter son soutien actif, dans la limite de ses ressources et de son mandat, à la pleine mise en œuvre des tâches qui restent à accomplir aux termes de l’Accord politique de Ouagadougou et des accords complémentaires, en particulier celles qui sont essentielles à l’organisation, le 29 novembre 2009, d’élections présidentielles ouvertes, libres, régulières et transparentes et de continuer à contribuer au programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration et au désarmement ainsi qu’au démantèlement des milices, et de fournir à la Commission électorale indépendante un appui technique et logistique en vue de la préparation et de la tenue des élections dans un environnement sûr;

21. Prie le Secrétaire général de continuer à suivre les progrès réalisés dans le sens de la satisfaction des critères cités à l’annexe I de son rapport du 7 juillet 2009280, l’engage à continuer d’affiner et d’actualiser lesdits critères et à lui rendre compte de la question, et exprime son intention d’examiner ces critères de façon approfondie avant le 15 octobre 2009, en prenant en particulier en compte les progrès accomplis dans le processus électoral;

22. Réaffirme son plein appui aux efforts déployés par le Représentant spécial du Secrétaire général et prie l’Opération de continuer à sensibiliser activement la population ivoirienne au rôle de certification du Représentant spécial du Secrétaire général;

23. Félicite le Facilitateur de continuer à soutenir le processus visant à résoudre la crise ivoirienne et prie l’Opération de continuer à l’assister, ainsi que son représentant spécial à Abidjan, dans la mise en œuvre de la facilitation notamment en l’aidant, en tant que de besoin et à sa demande, dans l’exécution de son rôle d’arbitrage conformément aux dispositions du paragraphe 8.1 de l’Accord politique de Ouagadougou et des paragraphes 8 et 9 du troisième accord complémentaire;

24. Réaffirme son intention, comme indiqué dans la résolution 1836 (2008), d’autoriser le Secrétaire général, selon les besoins, à redéployer des troupes entre la Mission des Nations Unies au Libéria et l’Opération à titre temporaire et conformément aux dispositions de la résolution 1609 (2005) du 24 juin 2005, comme le Secrétaire général l’a recommandé au paragraphe 25 de son rapport du 7 juillet 2009, et invite les pays qui fournissent des contingents à soutenir les efforts du Secrétaire général à cet égard;

25. Souligne combien il importe que le concept d’opérations militaires et les règles d’engagement soient actualisés d’ici au 30 septembre 2009 et prie le Secrétaire général de lui rendre compte à ce sujet, ainsi qu’aux pays qui fournissent des contingents;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

26. Demande à l’Opération de continuer à contribuer, conformément à l’alinéa k du paragraphe 2 de sa résolution 1739 (2007), à la promotion et à la défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, en prêtant une attention particulière aux actes de violence commis contre les enfants et les femmes, à surveiller et aider à enquêter sur les violations des droits de l’homme pour mettre fin à l’impunité, et à appuyer les mesures que toutes les parties devraient prendre en application des paragraphes 15 et 16 de la présente résolution, et prie en outre le Secrétaire général de continuer à rendre compte dans ses rapports au Conseil des progrès faits dans ce domaine;

27. Demande également à l’Opération, dans ce contexte, de continuer aussi, conformément à l’alinéa m du paragraphe 2 de sa résolution 1739 (2007), à aider le Gouvernement ivoirien à rétablir partout en Côte d’Ivoire une présence policière civile, l’autorité de la justice et l’état de droit, ainsi qu’à le conseiller pour la réorganisation des services de sécurité intérieure;

28. Souligne combien il est nécessaire que l’Opération et les organismes humanitaires continuent de travailler étroitement ensemble, pour ce qui est des zones de tension et des zones de retour des personnes déplacées, et d’échanger des informations sur de possibles explosions de violence et autres menaces dirigées contre les civils afin d’y répondre en temps utile et de façon appropriée;

29. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les dispositions nécessaires pour faire strictement respecter au sein de l’Opération la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies en matière d’exploitation et d’abus sexuels et de le tenir informé, et prie instamment les pays qui fournissent des contingents d’adopter les mesures de prévention qui s’imposent, notamment en menant, avant déploiement, des actions de sensibilisation et en prenant d’autres mesures visant à ce que les membres de leurs contingents qui se seraient rendus coupables de tels actes en répondent pleinement;

30. Décide de proroger jusqu’au 31 janvier 2010 l’autorisation qu’il a donnée aux forces françaises afin qu’elles soutiennent l’Opération, dans la limite de leur déploiement et de leurs capacités;

31. Exprime son intention de réexaminer la situation ainsi que, le cas échéant, le mandat de l’Opération, en fonction des progrès accomplis dans le processus électoral, en particulier dans l’établissement de la liste électorale, et en tout cas le 15 octobre 2009 au plus tard, prie le Secrétaire général de le tenir informé au début de septembre 2009 de la publication de la liste électorale provisoire, et prie également le Secrétaire général d’établir avant la fin de septembre 2009 un rapport à mi-parcours sur la situation sur le terrain, notamment en faisant le point de la situation sur le plan de la sécurité, et sur les préparatifs du processus électoral;

32. Prie le Secrétaire général, dans ses prochains rapports, d’informer le Conseil de l’évolution du plan de travail stratégique qu’il a établi et qui contient un calendrier indicatif permettant de mesurer et de suivre les progrès accomplis dans la satisfaction des critères visés au paragraphe 21 de la présente résolution;

33. Exprime son intention de réexaminer d’ici au 31 janvier 2010 le mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et l’autorisation donnée aux forces françaises qui la soutiennent, le niveau des effectifs de l’Opération et les critères visés au paragraphe 21 de la présente résolution, à la lumière des progrès accomplis dans le processus électoral et de la réalisation des étapes clefs du processus de paix, et prie le Secrétaire général de présenter au Conseil, trois semaines avant ladite date, un rapport à cette fin;

34. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6174eséance.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

MISSION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ281

Décisions

Dans une lettre, en date du 14 novembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afghanistan282.

À sa 6031eséance, le 4 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Afghanistan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Mission du Conseil de sécurité

« Exposé du Chef de la mission du Conseil de sécurité en Afghanistan ».

Dans une lettre, en date du 10 mars 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Haïti283.

À sa 6093eséance, le 19 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant d’Haïti à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«Mission du Conseil de sécurité

« Exposé de la mission du Conseil de sécurité en Haïti (11-14 mars 2009) ».

Dans une lettre, en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afriquê84.

À sa 6131eséance, le 28 mai 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

«Mission du Conseil de sécurité

« Exposé de la mission du Conseil de sécurité en Afrique (14-21 mai 2009) ».

NON-PROLIFÉRATION DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE285

Décision

À sa 5955eséance, le 18 août 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Non-prolifération des armes de destruction massive

«Lettre, en date du 8 juillet 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1540 (2004) [S/2008/493] ».

281 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2003 des résolutions et décisions sur cette question. 282 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2008/708, est reproduite à la page 118 du présent volume. La mission s’est déroulée du 21 au 28 novembre 2008 (voir S/2008/782). 283 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/139, est reproduite à la page 106 du présent volume. La mission s’est déroulée du 11 au 14 mars 2009 (voir S/2009/175). 284 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303). 285 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2004 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

RAPPORTS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOUDAN285

Décisions

À sa 5956eséance, le 18 août 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée :

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

« Rapport du Secrétaire général sur le Soudan (S/2008/485) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Ashraf Jehangir Qazi, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5996eséance, le 15 octobre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée «Rapports du Secrétaire général sur le Soudan ».

Résolution 1841 (2008) du 15 octobre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures concernant la situation au Soudan, en particulier les résolutions 1556 (2004) du 30 juillet 2004, 1591 (2005) du 29 mars 2005, 1651 (2005) du 21 décembre 2005, 1665 (2006) du 29 mars 2006, 1672 (2006) du 25 avril 2006, 1713 (2006) du 29 septembre 2006, 1769 (2007) du 31 juillet 2007, 1779 (2007) du 28 septembre 2007 et 1828 (2008) du 31 juillet 2008, ainsi que les déclarations de son Président sur la question,

Réaffirmant son attachement à la souveraineté, à l’unité, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale du Soudan, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération dans les relations entre États de la région,

Soulignant de nouveau son ferme attachement à la cause de la paix sur tout le territoire du Soudan, à l’application intégrale de l’Accord de paix global du 9 janvier 2005286, à l’application intégrale du cadre général dont les parties sont convenues en vue du règlement du conflit au Darfour (« l’Accord de paix pour le Darfour ») et à la cessation de la violence et des atrocités au Darfour,

Réitérant qu’il est important de promouvoir un processus politique pour rétablir la paix et la stabilité au Darfour et demandant instamment aux parties qui n’ont pas encore accepté de participer aux négociations de le faire immédiatement et à toutes les parties au conflit de participer au processus sans réserve et de façon constructive et de coopérer avec le Médiateur en chef conjoint Union africaine-Organisation des Nations Unies pour le Darfour, M. Djibrill Yipènè Bassolé,

Réaffirmant sa conviction que l’Accord de paix pour le Darfour jette les bases d’un règlement politique viable et d’une sécurité durable au Darfour et déplorant qu’il n’ait pas été pleinement appliqué par ses signataires et qu’il n’ait pas été signé par toutes les parties au conflit au Darfour,

Notant avec une profonde préoccupation la violence et l’impunité qui continuent de régner, ainsi que la détérioration de la situation humanitaire qui en résulte, redisant la vive inquiétude que lui inspirent la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires et les conditions d’acheminement de l’aide humanitaire aux populations sinistrées, et demandant à toutes les parties au Darfour de cesser immédiatement toute opération offensive et de renoncer à toute autre attaque violente,

286

S/2005/78, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Exigeant qu’il n’y ait pas de bombardements aériens et qu’aucune partie au conflit n’utilise au Darfour des appareils de couleur blanche ou portant des inscriptions ressemblant à celles des appareils de l’Organisation des Nations Unies et exigeant également des parties au conflit qu’elles fassent preuve de modération et cessent leurs activités militaires,

Saluant l’action menée par le Médiateur en chef conjoint Union africaine-Organisation des Nations Unies, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, la Ligue des États arabes et les dirigeants de la région pour promouvoir la paix et la stabilité au Darfour, et leur renouvelant son appui sans réserve, envisageant avec satisfaction la perspective du déploiement intégral et rapide de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), et déclarant qu’il appuie fermement le processus politique mené avec l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies comme médiateurs,

Rappelant le bilan à mi-parcours présenté le 27 mai 2008 par le Groupe d’experts nommés par le Secrétaire général en application de l’alinéa b du paragraphe 3 de la résolution 1591 (2005), dont il a prorogé le mandat par ses résolutions 1651(2005), 1665 (2006), 1713 (2006) et 1779 (2007), prenant note du rapport final du Groupê87 et comptant examiner plus avant les recommandations du Groupe et réfléchir à la suite qu’il conviendrait de leur donner,

Insistant sur la nécessité de respecter, en ce qu’elles s’appliquent aux opérations des Nations Unies et à ceux qui y participent, les dispositions de la Charte des Nations Unies concernant les privilèges et immunités, ainsi que celles de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unieê88,

Considérant que la situation au Soudan continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte,

1. Décide de reconduire jusqu’au 15 octobre 2009 le mandat du Groupe d’experts actuel, créé initialement en application de la résolution 1591 (2005), mandat qu’il a déjà prorogé par ses résolutions 1651(2005), 1665 (2006), 1713 (2006) et 1779 (2007), et prie le Secrétaire général de prendre les mesures administratives voulues;

2. Prie le Groupe d’experts de présenter au Comité du Conseil de sécurité créé en application de l’alinéa a du paragraphe 3 de la résolution 1591 (2005) un bilan à mi-parcours de ses travaux, le 29 mars 2009 au plus tard, et un rapport intermédiaire, dans les quatre-vingt-dix jours qui suivront l’adoption de la présente résolution, et de lui présenter, au moins trente jours avant la fin de son mandat, un rapport final contenant ses conclusions et recommandations;

3. Prie également le Groupe d’experts de coordonner ses activités, autant qu’il conviendra, avec celles de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), ainsi qu’avec celles menées à l’échelon international pour promouvoir le processus politique au Darfour, et d’indiquer, dans ses rapports intermédiaire et final, dans quelle mesure on aura réussi à réduire les violations, par toutes les parties, des mesures édictées aux paragraphes 7 et 8 de la résolution 1556 (2004) et au paragraphe 7 de la résolution 1591 (2005), ainsi que dans quelle mesure on aura réussi à atténuer les obstacles au processus politique, les menaces à la stabilité au Darfour et dans la région et les autres violations des résolutions susmentionnées;

4. Prie instamment tous les États, les organismes compétents des Nations Unies, l’Union africaine et d’autres parties intéressées de coopérer pleinement avec le Comité et le Groupe d’experts, en particulier en leur fournissant toutes informations à leur disposition sur l’application des mesures résultant des résolutions 1556 (2004) et 1591(2005);

287 Voir S/2008/647, annexe. 288

Résolution 22 A (I) de l’Assemblée générale.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

5.

Décide de demeurer activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5996eséance.

Décisions

À sa 6003eséance, le 28 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Soudan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2008/659) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, et à Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6010eséance, le 5 novembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée:

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

« Rapport du Secrétaire général sur le Soudan (S/2008/662) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Edmond Mulet, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6028eséance, le 3 décembre 2008, le Conseil a examiné la question intitulée «Rapports du Secrétaire général sur le Soudan ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Luis Moreno-Ocampo, Procureur de la Cour pénale internationale, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6054eséance, le 19 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Soudan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2008/781) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, et à Mme Susana Malcorra, Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6079eséance, le 5 février 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le Soudan (S/2009/61) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Ashraf Jehangir Qazi, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6096eséance, le 20 mars 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la République tchèque et du Soudan à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Rapports du Secrétaire général sur le Soudan ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Rashid Khalikov, Directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires du Secrétariat, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6112eséance, le 27 avril 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2009/201) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Rodolphe Adada, Représentant spécial conjoint Union africaine-Organisation des Nations Unies pour le Darfour et Chef de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6116eséance, le 30 avril 2009, le Conseil a examiné la question intitulée:

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le Soudan (S/2009/211) ».

Résolution 1870 (2009) du 30 avril 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions et les déclarations de son Président sur la situation au Soudan,

Confirmant sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, dans laquelle il a notamment réaffirmé les dispositions pertinentes du Document final du Sommet mondial de 2005289, sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés, sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies et ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité,

Prenant acte du rapport du Secrétaire général sur le Soudan en date du 30 janvier 2009290, du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Soudan en date du 10 février 2009291, y compris ses recommandations, et du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Soudan en date du 29 août 2007292, et rappelant les conclusions concernant les parties au conflit armé au Soudan approuvées par le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits arméê93,

Réaffirmant son attachement à la souveraineté, à l’unité, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale du Soudan, ainsi qu’à la cause de la paix dans l’ensemble de la région,

Saluant l’œuvre accomplie par la Mission des Nations Unies au Soudan à l’appui de l’Accord de paix global en date du 9 janvier 2005286 et l’engagement constant des pays fournissant des contingents militaires ou de police à la Mission,

289 Voir résolution 60/1 de l’Assemblée générale. 290 S/2009/61. 291 S/2009/84. 292 S/2007/520. 293 S/AC.51/2008/7.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Soulignant sa ferme volonté de voir revenir la paix et la stabilité sur tout le territoire du Soudan et dans toute la région, notant qu’il importe d’appliquer intégralement l’Accord de paix global et reconnaissant que l’Accord est parvenu à une étape critique,

Encourageant toutes les parties à continuer de prendre des mesures constructives en vue de consolider les résultats obtenus depuis 2005 et d’en tirer parti et réaffirmant l’appui précieux que la Mission apporte à ces efforts,

Condamnant tous les actes et toutes les formes de violence qui sont le fait de toute partie, qui préviennent et entravent le rétablissement de la paix et de la stabilité au Soudan et dans la région, et déplorant leurs effets, en particulier sur les femmes et les enfants,

Soulignant qu’il importe de fournir une aide humanitaire aux populations civiles sur tout le territoire du Soudan, en particulier dans les trois zones, à la suite des événements des 4 et 5 mars 2009 et aux fins de l’application de l’Accord de paix global, et prenant note de l’évaluation conjointe conduite dans les trois zones et de la nécessité que se poursuive la coopération entre le Gouvernement soudanais, l’Organisation des Nations Unies et les organisations humanitaires,

Saluant l’action persistante de la Commission du bilan et de l’évaluation,

Rappelant que la communauté internationale s’est engagée à apporter son soutien à l’Accord de paix global, y compris par l’aide au développement, et appelant les donateurs à soutenir l’application de l’Accord et à honorer toutes les promesses faites en matière d’appui financier et matériel,

Rappelant également que la tenue d’élections libres et régulières, notamment des élections nationales prévues, est un facteur important pour la réconciliation nationale, la consolidation de la démocratie et le rétablissement de la paix et de la stabilité,

Notant avec une grande préoccupation l’incapacité à parvenir à un accord sur le financement de l’Administration provisoire de l’Abyei, ce qui empêche celle-ci de réduire l’instabilité politique et l’insécurité dans la région de l’Abyei,

Se félicitant de la coopération accrue entre la Mission des Nations Unies au Soudan, la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) et la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad et attendant avec intérêt le partage de renseignements entre elles, qui contribuera à contrecarrer les menaces régionales telles que l’Armée de résistance du Seigneur,

Constatant que la situation au Soudan continue de menacer la paix et la sécurité internationales,

1. Décide de proroger jusqu’au 30 avril 2010 le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan, dans l’intention de le renouveler par la suite selon que de besoin;

2. Prie le Secrétaire général de lui faire rapport tous les trois mois sur l’exécution du mandat de la Mission, les progrès de la mise en œuvre de l’Accord de paix global286 et le respect du cessez-le-feu et de lui présenter, avec ses recommandations, l’analyse des mesures que la Mission pourrait prendre pour soutenir davantage le travail électoral et faire avancer le processus de paix;

3. Se félicite de l’examen des capacités militaires conduit dans le cadre du déploiement de la Mission, souligne l’importance d’un déploiement approprié et souple de la Mission pour couvrir les points de conflit les plus probables, en particulier dans les zones où les civils sont menacés de violences, et demande des examens périodiques du déploiement et l’application des recommandations pour faire en sorte que la Force soit placée au mieux afin d’appuyer l’application de l’Accord de paix global;

4. Souligne qu’il importe d’appliquer intégralement et rapidement tous les éléments de l’Accord de paix global, ainsi que la feuille de route relative à l’Abyei, les accords sur le Darfour

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et l’Accord de paix pour le Soudan oriental du 14 octobre 2006, et demande à toutes les parties de respecter leurs engagements relatifs à ces accords sans tarder;

5. Se félicite de la volonté constante des parties d’œuvrer ensemble dans le cadre du Gouvernement d’unité nationale et invite instamment le Parti du Congrès national et le Mouvement populaire de libération du Soudan à continuer de coopérer à l’exécution de leurs obligations en vue de poursuivre la mise en œuvre de l’Accord de paix global;

6. Souligne l’importance cruciale du rôle que joue la Commission du bilan et de l’évaluation pour ce qui est de contrôler et de faire rapport sur l’application de l’Accord de paix global et invite instamment toutes les parties à coopérer sans réserve avec elle et à appliquer ses recommandations;

7. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement avec la Mission pour que celle-ci puisse procéder en toute liberté à des opérations de contrôle et de vérification dans la région de l’Abyei, sans préjuger de l’accord final sur les frontières de l’Abyei, et invite instamment la Mission, agissant conformément à son mandat actuel et dans la limite de ses moyens et capacités, à consulter les parties et à déployer, selon que de besoin, du personnel suffisant dans la région de l’Abyei pour renforcer les efforts de prévention du conflit et la sécurité de la population civile;

8. Accueille favorablement l’accord intervenu entre les parties en vue de soumettre le différend relatif à la frontière de l’Abyei au jugement du Tribunal arbitral de l’Abyei à la Cour permanente d’arbitrage, invite les parties à respecter et à appliquer la décision du Tribunal sur le règlement final concernant le différend relatif à la frontière de l’Abyei, demande instamment aux parties de parvenir à un accord sur le financement de l’Administration intérimaire de l’Abyei conformément à l’Accord de paix global, et demande instamment à toutes les parties d’éloigner leurs forces de la frontière contestée du 1erjanvier 1956;

9. Se félicite de l’achèvement de la phase de dénombrement et de l’analyse technique du recensement national, se déclare préoccupé par le retard intervenu dans l’annonce des résultats et invite instamment les parties à parvenir rapidement à un accord sur les résultats du recensement national de 2008 d’une façon qui n’ait pas pour effet d’accroître les tensions;

10. Prie instamment toutes les parties soudanaises de continuer de manifester leur pleine adhésion à la démocratie en préparant diligemment la tenue d’élections crédibles, dans la paix et la transparence, en février 2010, conformément aux recommandations de la Commission électorale nationale;

11. Prie la Mission, agissant dans les limites de son mandat et de ses capacités actuelles, d’apporter son appui à la Commission électorale nationale pour préparer des élections nationales crédibles, notamment en fournissant une assistance et des conseils, selon que de besoin, concernant la préparation des mesures à prendre en matière de sécurité et en coordonnant l’action d’appui aux élections de l’Organisation des Nations Unies, en étroite collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement, et en veillant à ce que les efforts de la Mission complètent ceux de la communauté internationale et des parties à l’Accord de paix global, et exhorte la communauté internationale à fournir une assistance technique et matérielle pour appuyer des élections crédibles, dont une capacité d’observation des élections, en réponse à la demande faite par le Gouvernement d’unité nationale;

12. Rappelle que l’Accord de paix global prévoit l’organisation de référendums, et évoque la responsabilité qu’ont les parties de s’efforcer de rendre l’unité attirante et, réaffirmant l’appui de la Mission à ces efforts, demande que cette dernière soit prête à fournir de l’aide aux parties, à leur demande, pour appuyer la préparation d’un référendum en 2011;

13. Exprime son inquiétude au sujet de la santé et du bien-être des populations civiles au Soudan, appelle les parties à l’Accord de paix global et au communiqué signé par l’Organisation des Nations Unies et le Gouvernement d’unité nationale à Khartoum le 28 mars 2007 à appuyer, protéger et faciliter toutes les opérations conduites par le personnel humanitaire au Soudan et prie instamment le Gouvernement soudanais de continuer de collaborer avec l’Organisation des

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Nations Unies pour appuyer l’approche de l’action à trois volets définie par le Secrétaire général pour assurer la continuité de l’assistance humanitaire;

14. Prie la Mission d’utiliser pleinement son mandat et ses capacités actuels pour assurer la sécurité de la population civile, des acteurs des secteurs humanitaire et du développement et du personnel de l’Organisation des Nations Unies face à la menace imminente de la violence, conformément à la résolution 1590 (2005) du 24 mars 2005, souligne que son mandat inclut la protection des réfugiés, des personnes déplacées et des rapatriés, et insiste en particulier sur le fait qu’il faut que la Mission fasse tout ce que lui permettent son mandat et ses capacités concernant

les activités des milices et des armés tels que l’Armée de résistance du Seigneur au

groupes

Soudan, conformément à la résolution 1663 (2006) du 24 mars 2006;

15. Déplore la persistance du conflit et de la violence localisés, qui touchent les civils, en particulier au Sud-Soudan, et la violence qui risque de s’intensifier, et demande à la Mission de renforcer sa capacité de gestion des conflits en achevant dans les meilleurs délais sa stratégie intégrée de soutien des mécanismes locaux de règlement des conflits tribaux afin de protéger les civils le mieux possible; se félicite de la mise au point d’une stratégie globale de protection des civils et invite la Mission à poursuivre et à achever avec diligence son action concernant cette stratégie; et demande de nouveau à la Mission, dans le cadre de son mandat et de ses capacités actuels, de continuer de patrouiller activement dans les zones à haut risque de conflit localisé;

16. Note que tout conflit dans telle zone du Soudan retentit sur les conflits dans les autres zones du pays et dans la région, et invite donc la Mission, dans le cadre de son mandat actuel, à coordonner étroitement son action avec celle de tous les organismes de l’Organisation des Nations Unies présents dans la région, dont l’Équipe conjointe Union africaine-Organisation des Nations Unies d’appui à la médiation et d’autres parties prenantes, afin que l’exécution des mandats de ces organes appuie l’objectif d’ensemble qu’est la paix au Soudan et dans la région;

17. Prie la Mission, agissant dans les limites de son mandat, de ses capacités et de ses moyens actuels, d’apporter un concours technique et logistique au Comité technique spécial des frontières, à sa demande, pour aider les parties à achever d’urgence la démarcation de la frontière nord-sud de 1956, conformément à l’Accord de paix global;

18. Souligne le rôle important que jouent les unités mixtes intégrées pour l’application intégrale de l’Accord de paix global, demande au Conseil de défense conjoint d’exercer le commandement des unités mixtes intégrées et d’en assurer le contrôle et la gestion, prie la Mission de réfléchir aux moyens d’appuyer les efforts du Soudan visant à créer les capacités des unités mixtes intégrées et prie instamment les donateurs d’apporter leur appui, au niveau matériel et de la formation, coordonné par la Mission et en consultation avec le Conseil de défense conjoint, pour permettre de constituer les unités mixtes intégrées militaires et de police et de les rendre pleinement opérationnelles le plus tôt possible;

19. Invite la Mission, agissant dans le respect de son mandat et dans la limite de ses effectifs de police civile autorisés, à continuer d’aider les parties à l’Accord global de paix à instaurer l’état de droit et à réorganiser les services de police et les services pénitentiaires sur tout le territoire du Soudan et de concourir à la formation de la police civile et du personnel pénitentiaire;

20. Invite les parties à entamer une démarche prioritaire de désarmement, de démobilisation et de réintégration dans tous les états et prie la Mission de collaborer étroitement avec les Forces armées soudanaises et l’Armée populaire de libération du Soudan et d’aider au désarmement volontaire et à la destruction des armes dans le cadre de la mise en œuvre des plans de désarmement, de démobilisation et de réintégration prévus dans l’Accord de paix global;

21. Exhorte

par ailleurs les donateurs à donner suite aux demandes d’assistance en faveur de l’opération de désarmement, de démobilisation et de réintégration, en particulier s’agissant de cette dernière phase, et invite les donateurs à s’acquitter de leurs obligations et à honorer les engagements qu’ils ont pris aux conférences des donateurs tenues à Oslo en 2005 et 2008;

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22. Prie la Mission, dans le respect de son mandat et en coordination avec les parties intéressées, en veillant particulièrement à la protection, à la libération et à la réintégration des enfants servant dans les rangs des forces et groupes armés, de renforcer son appui au Conseil national pour la coordination du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration et aux Commissions du Nord du Soudan et du Sud-Soudan de désarmement, de démobilisation et de réintégration, en mettant particulièrement l’accent sur la réintégration de ces enfants dans leur famille, et de contrôler le processus de réintégration;

23. Se félicite que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et les réfugiés continuent de revenir en bon ordre dans les trois zones et au Sud-Soudan, invite à soutenir l’action qui cherche à rendre ces retours librement consentis et définitifs, notamment en fournissant au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et aux partenaires d’exécution les ressources dont ils ont besoin, et prie la Mission, dans les limites de son mandat, de ses capacités et de ses zones de déploiement actuels, de coordonner son action avec celle de ses partenaires afin de faciliter les retours définitifs, notamment en concourant à créer et conserver les conditions de sécurité nécessaires;

24. Exhorte le Gouvernement d’unité nationale à coopérer pleinement avec toutes les opérations des Nations Unies présentes sur son territoire à l’exécution de leur mandat;

25. Se déclare de nouveau préoccupé par les restrictions et les contraintes imposées au personnel et au matériel de la Mission et par les conséquences négatives qu’elles ont sur la capacité de celle-ci d’exécuter convenablement son mandat et sur la capacité qu’ont les organismes humanitaires d’atteindre les personnes touchées, et demande à cet égard à toutes les parties de collaborer sans réserve avec la Mission, de faciliter l’exécution de son mandat et de respecter les obligations que leur impose le droit international humanitaire;

26. Souligne qu’il importe de définir des objectifs réalisables et réalistes par rapport auxquels puissent se mesurer les progrès des opérations de paix des Nations Unies, prie donc le Secrétaire général d’arrêter des objectifs d’étape par rapport auxquels mesurer et suivre les progrès accomplis par la Mission dans l’exécution de son mandat, prie également le Secrétaire général de faire figurer dans son prochain rapport trimestriel une évaluation des progrès accomplis par rapport à ces objectifs, et toute recommandation en résultant concernant la configuration de la Mission;

27. Souligne également qu’il importe que le concept d’opérations militaires et les règles d’engagement soient régulièrement actualisés et parfaitement conformes aux dispositions du mandat de la Mission, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil, et prie le Secrétaire général de lui faire rapport à ce sujet, ainsi qu’aux pays fournissant des contingents, et de lui faire le point, au rythme indiqué au paragraphe 2 de la présente résolution, de la situation sur le plan de la sécurité;

28. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures voulues pour faire scrupuleusement respecter par le personnel de la Mission la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des agressions sexuelles et de l’en tenir informé, et invite instamment les pays fournissant des contingents à prendre les mesures préventives voulues, sous forme notamment de sensibilisation préalable au déploiement, et autres dispositions propres à faire répondre pleinement de leurs actes toutes les personnes en cause;

29. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6116eséance.

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Décisions

Dans une lettre, en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afrique294.

À sa 6135eséance, le 5 juin 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «Rapports du Secrétaire général sur le Soudan ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Luis Moreno-Ocampo, Procureur de la Cour pénale internationale, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6136eséance, tenue à huis clos le 5 juin 2009, le Conseil a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« À sa 6136eséance, tenue à huis clos le 5 juin 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée “Rapports du Secrétaire général sur le Soudan”.

«Avec l’assentiment du Conseil, le Président a invité les représentants de l’Afghanistan, de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Allemagne, de l’Australie, de la Belgique, de la Bosnie-Herzégovine, du Brésil, du Canada, du Danemark, de l’Égypte, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Finlande, de l’Inde, de l’Irlande, d’Israël, de l’Italie, du Kenya, du Liban, du Liechtenstein, du Luxembourg, de la Malaisie, du Maroc, du Nigéria, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, du Qatar, de la République tchèque, de la République-Unie de Tanzanie, de la Roumanie, de Singapour, de la Slovaquie, de la Slovénie, du Soudan, de la Suède, de la Suisse, du Suriname, de la Tunisie et du Yémen, qui en avaient fait la demande, à participer, sans droit de vote, à l’examen de la question, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies et à l’article 37 du Règlement intérieur provisoire du Conseil.

«Comme suite à la décision prise à la 6135eséance, le Président a salué la présence, à la table du Conseil, de M. Luis Moreno-Ocampo, Procureur de la Cour pénale internationale, conformément à l’article 39 du Règlement intérieur provisoire du Conseil.

« Les membres du Conseil ont eu un échange de vues. »

À sa 6139eséance, le 11 juin 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «Rapports du Secrétaire général sur le Soudan ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6170eséance, le 24 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants du Soudan et de la Suède à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2009/297)

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2009/352) ».

294 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303).

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Le 24 juillet 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général295 :

«J’ai l’honneur de vous informer que la lettre, en date du 22 juillet 2009, dans laquelle vous faites part de l’accord qui est intervenu entre vous-même et le Président de la Commission de l’Union africaine au sujet de la nomination du général Patrick Nyamvumba (Rwanda) comme commandant de la force de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD)296 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en prennent note. » À sa 6175e séance, le 30 juillet 2009, le Conseil a examiné la question intitulée :

« Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2009/297)

«Rapport du Secrétaire général sur le déploiement de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (S/2009/352) ».

Résolution 1881 (2009) du 30 juillet 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures et les déclarations de son Président sur la situation au Soudan,

Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l’unité, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale du Soudan et sa volonté résolue d’œuvrer aux côtés du Gouvernement soudanais, dans le strict respect de sa souveraineté, pour l’aider à relever les différents défis auxquels le pays fait face,

Rappelant sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés, dans laquelle il a notamment réaffirmé les dispositions pertinentes du Document final du Sommet mondial de 2005289, sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés, sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies et ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité,

Prenant acte du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Soudan en date du 10 février 2009291, y compris les recommandations qui y sont formulées, et du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Soudan en date du 29 août 2007292, et rappelant les conclusions concernant les parties au conflit armé au Soudan approuvées par le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés293,

Se] félicitant] du rôle important que joue l’Union africaine,

Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 13 juillet 2009 sur l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD)297,

295 S/2009/383. 296 S/2009/382. 297 S/2009/352.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Soulignant qu’il est nécessaire que le Conseil adopte une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix,

Se déclarant préoccupé, deux ans après l’adoption de sa résolution 1769 (2007) du 31 juillet 2007, par la gravité persistante de la situation en matière de sécurité et la détérioration de la situation humanitaire au Darfour, ainsi que par les attaques répétées contre la population civile, réaffirmant sa condamnation de toutes les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire au Darfour, demandant à toutes les parties de respecter les obligations que leur imposent le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, soulignant que les auteurs de ces crimes doivent être traduits en justice et demandant instamment au Gouvernement soudanais d’honorer ses obligations à cet égard,

Redisant sa crainte que la persistance de la violence au Darfour ne compromette la stabilité dans l’ensemble du Soudan et de la région, notant avec préoccupation les conséquences néfastes de la persistance des tensions entre les Gouvernements soudanais et tchadien, réaffirmant qu’il faudra réduire ces tensions ainsi que les activités des rebelles dans les deux pays si l’on veut parvenir à une paix durable au Darfour et dans la région, et encourageant le Soudan et le Tchad à entretenir des relations constructives avec le Groupe de contact de Dakar et la communauté internationale,

Exprimant avec fermeté son attachement et sa détermination à promouvoir et à appuyer le processus politique au Darfour ainsi que les efforts du Médiateur en chef conjoint Union africaine-Organisation des Nations Unies pour le Darfour, et déplorant que certains groupes continuent de refuser de participer au processus politique,

Constatant que la situation au Soudan menace la paix et la sécurité internationales,

1. Décide de proroger le mandat de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), défini dans la résolution 1769 (2007), pour une nouvelle période de douze mois qui prendra fin le 31 juillet 2010;

2. Souligne que la MINUAD doit faire tout ce que lui permettent son mandat et ses capacités, en particulier pour ce qui est a) de pourvoir à la protection des civils dans l’ensemble du Darfour et b) d’assurer un accès rapide et sans entrave, en toute sécurité, aux organismes humanitaires, la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire et la protection des convois humanitaires;

3. Sefélicite de la contribution des pays fournissant des effectifs militaires ou de police et des donateurs à la MINUAD, demande aux États Membres de l’Organisation des Nations Unies de s’engager à apporter l’appui restant à fournir – hélicoptères, reconnaissance aérienne, transports terrestres, unités médicales et logistiques et autres moyens de mise en œuvre de la force–, souligne qu’il importe de disposer de bataillons opérationnels en mesure de mener à bien les tâches prescrites à la MINUAD et, à cet égard, prie les pays donateurs de continuer à faire en sorte que ces bataillons reçoivent l’instruction et le matériel voulus et prie la MINUAD d’étudier les moyens d’optimiser l’utilisation de ses capacités au Darfour;

4. Accueille avec satisfaction l’amélioration de la coopération entre le Gouvernement soudanais et la MINUAD, se félicite de l’action crédible de la Commission tripartite, demande à toutes les parties au Darfour d’éliminer tous les obstacles au déploiement complet et rapide de la MINUAD et à la bonne exécution de son mandat, notamment en veillant à sa sécurité et à son déplacement sans entrave et, à cet égard, demande au Gouvernement soudanais de respecter pleinement et sans retard les dispositions de l’accord sur le statut des forces, notamment la délivrance rapide des visas au personnel de la MINUAD ainsi que des autorisations de vol et d’importation de matériel;

5. Condamne de nouveau les attaques de groupes armés visant la MINUAD, souligne que toute attaque ou menace contre la MINUAD est inacceptable, exige que de telles attaques ne se reproduisent pas et insiste sur la nécessité d’accroître la sûreté et la sécurité du personnel de la MINUAD;

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

6. Insiste sur le fait qu’il importe de définir des objectifs réalisables et réalistes par rapport auxquels puissent se mesurer les progrès des opérations de paix des Nations Unies, et prie à cet égard le Secrétaire général, à la suite de consultations avec l’Union africaine:

a) De lui soumettre pour examen un plan de travail stratégique assorti d’objectifs d’étape permettant de mesurer et de suivre les progrès accomplis par la MINUAD dans l’exécution de son mandat;

b) De faire figurer dans son prochain rapport une évaluation des progrès accomplis par rapport à ces objectifs, ainsi que toute recommandation en résultant concernant le mandat et la configuration de la MINUAD;

c) De lui faire ensuite rapport tous les quatre-vingt-dix jours sur les progrès réalisés dans l’exécution du mandat de la MINUAD dans l’ensemble du Darfour ainsi que sur les progrès réalisés en ce qui concerne le processus politique, les conditions de sécurité et la situation humanitaire et le respect par toutes les parties de leurs obligations internationales;

7. Exige de toutes les parties au conflit du Darfour qu’elles mettent fin immédiatement à la violence et aux attaques contre les civils, les soldats de la paix et le personnel humanitaire et respectent les obligations que leur imposent le droit relatifs aux droits de l’homme et le droit international humanitaire, demande un arrêt immédiat des hostilités et invite toutes les parties à s’engager à respecter un cessez-le-feu durable et permanent, prie le Secrétaire général de procéder à des consultations avec les parties afin d’établir un mécanisme plus efficace de surveillance du cessez-le-feu, et souligne que la MINUAD doit notifier tout cas grave de violence qui porte atteinte aux efforts constructifs et sans réserve des parties en vue de la paix;

8. Affirme de nouveau qu’il ne saurait y avoir de solution militaire au conflit du Darfour, que la paix ne peut être rétablie au Darfour qu’au prix d’un règlement politique associant toutes les parties et du déploiement réussi de la MINUAD, réaffirme son plein soutien au processus politique mené par l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies en faveur du Darfour et aux efforts du Médiateur en chef conjoint Union africaine-Organisation des Nations Unies pour le Darfour, M. Djibrill Yipènè Bassolé, exige de toutes les parties au conflit, y compris tous les groupes rebelles, qu’elles s’engagent immédiatement, pleinement et de façon constructive dans le processus de paix sans condition préalable, notamment en participant à des pourparlers sous la médiation de M. Bassolé en vue de finaliser un accord-cadre, se félicite de l’action du Qatar et de la Jamahiriya arabe libyenne à cet égard et de l’appui d’autres pays de la région, demande à la MINUAD d’appuyer le Médiateur en chef conjoint et l’Équipe conjointe Union africaine-Organisation des Nations Unies d’appui à la médiation dans leurs efforts, et souligne la nécessité de faire intervenir la société civile, y compris les organisations de femmes et les organisations dirigées par des femmes, les groupes locaux et les chefs coutumiers afin de créer un environnement propice à la paix et à la sécurité par le biais d’un dialogue constructif et ouvert;

9. Demande au Soudan et au Tchad de respecter les obligations que leur imposent l’Accord de Doha du 3 mai 2009, l’Accord de Dakar du 13 mars 2008 et les précédents accords bilatéraux; et réaffirme que ces deux pays doivent s’associer constructivement aux efforts du Groupe de contact de Dakar tendant à les voir normaliser leurs relations, cesser d’apporter un appui à des groupes armés, renforcer leur lutte contre le trafic d’armes dans la région, mettre en place des mécanismes efficaces de surveillance conjointe des frontières et coopérer par des voies diplomatiques en vue d’instaurer la paix et la stabilité au Darfour et dans l’ensemble de la région;

10. Note que tout conflit dans telle zone du Soudan a des conséquences sur les autres zones du pays et l’ensemble de la région, et invite instamment la MINUAD à coordonner étroitement son action avec celle d’autres missions des Nations Unies présentes dans la région, notamment la Mission des Nations Unies au Soudan et la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad;

11. Prie la MINUAD, agissant dans la limite de ses capacités et dans le respect de son mandat actuels, de soutenir et de compléter les efforts déployés par la Mission des Nations Unies

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

au Soudan pour préparer des élections nationales crédibles en lui fournissant les conseils et l’aide qu’elle demande;

12. Se déclare vivement préoccupé par la dégradation continue de la situation humanitaire au Darfour, demande que les termes du communiqué commun du Gouvernement soudanais et de l’Organisation des Nations Unies sur la facilitation de l’activité humanitaire au Darfour soient intégralement appliqués, et exige du Gouvernement soudanais, de toutes les milices, des groupes armés et de toutes les autres parties prenantes qu’ils veillent à ménager aux organisations humanitaires et à leur personnel tout accès, en toute sécurité et liberté, aux populations dans le besoin afin qu’elles puissent leur apporter l’aide humanitaire;

13. Exige de toutes les parties au conflit du Darfour qu’elles créent des conditions propices au retour librement consenti et définitif, en toute sécurité et dans la dignité, des réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

14. Exige des parties au conflit qu’elles prennent immédiatement des mesures appropriées pour protéger les civils, y compris les femmes et les enfants, contre toute forme de violence sexuelle, conformément à sa résolution 1820 (2008), et prie le Secrétaire général d’élaborer une stratégie globale de protection des femmes et des filles contre la violence sexuelle et la violence sexiste ainsi que de veiller à ce que la MINUAD applique les dispositions pertinentes des résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) et de faire figurer des informations à ce sujet dans son rapport au Conseil;

15. Prie le Secrétaire général d’assurer a) le suivi de la situation des enfants et l’établissement des rapports à ce sujet visés au paragraphe 6 de la présente résolution et b) la poursuite du dialogue avec les parties au conflit en vue de l’élaboration de plans d’action assortis d’un échéancier destiné à mettre un terme au recrutement et à l’emploi d’enfants soldats et aux autres violations du droit international humanitaire dont les enfants sont victimes;

16. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6175eséance.

CONSOLIDATION DE LA PAIX APRÈS UN CONFLIT298

Décisions

À sa 5997eséance, le 21 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants du Bangladesh, d’El Salvador, de la Guinée-Bissau, de la Norvège, des Pays-Bas et de la Sierra Leone (Vice-Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Consolidation de la paix après un conflit

« Rapport de la Commission de consolidation de la paix (S/2008/417) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Yukio Takasu, Représentant permanent du Japon auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la Commission de consolidation de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

298 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2005 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Le 6 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général299 :

«J’ai l’honneur de me référer à la résolution 1646 (2005) du Conseil de sécurité en date du 20 décembre 2005, par laquelle le Conseil a décidé, en application des dispositions de sa résolution 1645 (2005) en date du même jour, que les membres permanents énumérés au paragraphe 1 de l’Article 23 de la Charte des Nations Unies seraient membres du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix, et qu’il choisirait chaque année deux de ses membres élus pour faire également partie du Comité d’organisation.

«Je vous informe qu’à l’issue de consultations tenues le 6 janvier 2009, les membres du Conseil ont désigné deux de ses membres élus, le Burkina Faso et le Mexique, pour siéger également au Comité d’organisation pour un mandat d’un an venant à expiration à la fin de 2009. »

À sa 6165eséance, le 22 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afrique du Sud (Vice-Ministre des relations extérieures et de la coopération internationale), de l’Allemagne, de l’Australie, du Bangladesh, du Brésil, du Burundi, du Canada, de l’Égypte, du Guatemala, de l’Inde, de l’Italie, du Maroc, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, du Pérou, de la République centrafricaine (Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la défense nationale, des anciens combattants, des victimes de guerre, du désarmement et de la restructuration de l’armée), de la République de Corée, de la Sierra Leone, de la Somalie (Ministre des affaires étrangères), de la Suède, de la Suisse, de la Thaïlande et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Consolidation de la paix après un conflit

« Rapport du Secrétaire général sur la consolidation de la paix au lendemain d’un conflit (S/2009/304) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Heraldo Muñoz, Représentant permanent du Chili auprès de l’Organisation des Nations Unies et Président de la Commission de consolidation de la paix, à M. Jordan Ryan, Administrateur assistant et Directeur du Bureau de la prévention des crises et du relèvement du Programme des Nations Unies pour le développement, et à M. Alastair McKechnie, Directeur du Groupe des pays fragiles et touchés par un conflit à la Banque mondiale, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil300 :

« Le Conseil de sécurité rappelle la déclaration de son Président, en date du 20 mai 2008301, et souligne l’importance cruciale que revêt la consolidation de la paix s’agissant de jeter les bases d’une paix et d’un développement durables au lendemain de tout conflit.

« Le Conseil accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur la consolidation de la paix au lendemain d’un conflit302, qui représente une contribution importante dans la perspective d’une intervention internationale plus efficace et plus cohérente en la matière. Il se félicite que dans son rapport le Secrétaire général se soit fermement engagé à accroître les efforts de consolidation de la paix de l’Organisation des Nations Unies et le prie instamment de poursuivre cet objectif.

299 S/2009/168.

300 S/PRST/2009/23. 301 S/PRST/2008/16. 302 S/2009/304.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil souligne qu’il importe que les autorités nationales s’approprient l’entreprise et assument dès que possible la responsabilité de rétablir les institutions de l’État, de restaurer l’état de droit, de revitaliser l’économie, de réformer le secteur de la sécurité, d’assurer la fourniture des services de base et de répondre aux autres besoins essentiels en matière de consolidation de la paix. Il souligne l’importance cruciale de l’action que mène l’Organisation en aidant les autorités nationales à élaborer dès le départ, en consultation étroite avec les partenaires internationaux, une stratégie axée sur ces priorités et encourage les partenaires internationaux à aligner leur appui financier, technique et politique sur cette stratégie.

«Le Conseil souligne qu’il est nécessaire, dans les pays sortant d’un conflit, de mettre en valeur, à un stade aussi avancé que possible, les capacités nationales présentes sur le terrain et qu’il importe à cette fin de disposer d’experts civils, le cas échéant issus de la région, pouvant être déployés rapidement. À cet égard, il se félicite de la recommandation du Secrétaire général tendant à ce qu’on réfléchisse à la manière dont l’Organisation des Nations Unies et la communauté internationale peuvent aider à élargir et approfondir la réserve d’experts civils, en veillant en particulier à mobiliser les capacités des pays en développement, notamment les femmes.

«Le Conseil reconnaît la nécessité de disposer sur le terrain, dès le départ, de cadres expérimentés et compétents et d’équipes d’appui efficaces au lendemain de tout conflit et prie l’Organisation des Nations Unies de redoubler d’efforts à cet égard. Il se félicite que le Secrétaire général ait entrepris de renforcer les pouvoirs des hauts représentants de l’Organisation dans l’exercice de leurs fonctions et de les tenir davantage comptables de leur action.

« Le Conseil estime indispensable que le système des Nations Unies renforce ses partenariats stratégiques avec la Banque mondiale et les autres institutions financières internationales, achève avant la fin de 2009 l’entreprise de définition des rôles et responsabilités dans la satisfaction des principaux besoins en matière de consolidation de la paix et procède à intervalles réguliers à leur réexamen afin de mettre en place les compétences requises pour une intervention rapide et prévisible.

«Le Conseil, rappelant sa résolution 1645 (2005), reconnaît le rôle important que joue la Commission de consolidation de la paix en veillant à ce que l’entreprise de consolidation de la paix soit menée de façon intégrée et cohérente, se félicite des progrès accomplis par la Commission et lui demande de faire davantage place dans son ordre du jour à son rôle consultatif et à l’appui qu’elle apporte aux pays. Il attend avec intérêt les recommandations qui seront formulées en 2010, à l’issue de l’examen des résolutions qui ont créé la Commission, quant aux moyens d’améliorer encore ses interventions.

« Le Conseil souligne qu’il est éminemment important pour la consolidation de la paix au lendemain de tout conflit de disposer d’un financement rapide, souple et prévisible. Il invite instamment les États Membres à concourir à la réalisation de cet objectif en s’appuyant sur les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général, en particulier pour ce qui est de renforcer le rôle du Fonds pour la consolidation de la paix, d’améliorer les pratiques des donateurs de façon à accélérer le financement et à en accroître la flexibilité et de faire appel à des fonds d’affectation spéciale multidonateurs dans le pays même, conçus pour répondre aux besoins des donateurs en matière de financement.

«Le Conseil réaffirme qu’il est essentiel de mettre un terme à l’impunité pour que les sociétés se relevant d’un conflit puissent enterrer à jamais un passé fait d’exactions à l’encontre des civils et pour éviter que de tels actes ne se reproduisent. Il note que les mécanismes de justice et de réconciliation peuvent favoriser non seulement l’établissement de la responsabilité d’individus à raison de crimes graves, mais aussi la paix, la vérité, la réconciliation et la réalisation des droits des victimes.

« Le Conseil, conformément à ses résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008), souligne que les femmes et les jeunes peuvent jouer un rôle crucial dans la restauration du tissu social

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

et doivent être associés à l’élaboration et à l’exécution des stratégies de relèvement au lendemain de tout conflit afin qu’il soit tenu compte de leurs vues et de leurs besoins.

« Le Conseil réaffirme le rôle dévolu aux organisations régionales et sous-régionales dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies et insiste sur la nécessité de renforcer leur capacité en matière de consolidation de la paix au lendemain d’un conflit.

«Le Conseil juge important d’apporter le plus tôt possible une aide à la consolidation de la paix. Il affirme qu’il faut que lui-même aborde rapidement la question de la consolidation de la paix dans ses débats et qu’il importe de conjuguer de manière cohérente instauration de la paix, maintien de la paix, consolidation de la paix et développement, afin de mener une intervention rapide et efficace au lendemain de tout conflit. Il s’efforcera d’appliquer cette approche intégrée et prie le Secrétaire général de redoubler d’efforts dans ce sens.

« Le Conseil invite le Secrétaire général à lui rendre compte et à rendre compte à l’Assemblée générale, dans les douze mois, des progrès accomplis dans l’action que mène ce dernier pour améliorer les efforts de consolidation de la paix de l’Organisation des Nations Unies, en tenant compte des vues de la Commission de consolidation de la paix. »

LA SITUATION CONCERNANT L’IRAQ303

Décisions

À sa 5949eséance, le 6 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de l’Iraq à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation concernant l’Iraq

«Rapport présenté par le Secrétaire général en application du paragraphe 6 de la résolution 1770 (2007) [S/2008/495] ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5950eséance, le 7 août 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Iraq à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«La situation concernant l’Iraq

«Rapport présenté par le Secrétaire général en application du paragraphe 6 de la résolution 1770 (2007) [S/2008/495] ».

303 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2005 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1830 (2008) du 7 août 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures concernant l’Iraq, en particulier les résolutions 1500 (2003) du 14 août 2003, 1546 (2004) du 8 juin 2004, 1557 (2004) du 12 août 2004, 1619 (2005) du 11 août 2005,1700 (2006) du 10 août 2006 et 1770 (2007) du 10 août 2007,

Réaffirmant l’indépendance, la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Iraq,

Soulignant l’importance de la stabilité et de la sécurité de l’Iraq pour le peuple iraquien, la région et la communauté internationale,

Constatant qu’un Gouvernement iraquien démocratiquement élu et conforme à la Constitution est désormais en place,

Notant avec satisfaction que les conditions de sécurité se sont améliorées en Iraq, grâce à une action concertée sur le plan politique et sur le plan de la sécurité et soulignant qu’il existe cependant encore des problèmes de sécurité en Iraq et que l’amélioration constatée doit être consolidée par un dialogue politique et une réconciliation nationale authentiques,

Soulignant qu’il est nécessaire que toutes les communautés iraquiennes rejettent le sectarisme, participent au processus politique et à un dialogue politique ouvert à tous, parviennent à un règlement global de la question de la répartition des ressources et œuvrent à la réconciliation nationale dans l’intérêt de la stabilité politique et de l’unité de l’Iraq,

Réaffirmant qu’il importe que l’Organisation des Nations Unies, notamment la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq, soutienne le peuple et le Gouvernement iraquiens en ce qu’ils œuvrent à renforcer les institutions d’un régime représentatif, favoriser le dialogue politique et la réconciliation nationale, se concilier les pays voisins, aider les groupes vulnérables, notamment les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, et promouvoir la défense des droits de l’homme et la réforme du système judiciaire et juridique,

Se déclarant préoccupé par les violations des droits de l’homme en Iraq et soulignant qu’il importe d’y mettre fin,

Se déclarant également préoccupé par les problèmes humanitaires auxquels le peuple iraquien doit faire face et soulignant l’importance qu’il y a à leur apporter une réponse coordonnée et à leur affecter des ressources suffisantes,

Soulignant la souveraineté du Gouvernement iraquien, réaffirmant que toutes les parties doivent continuer de prendre toutes les mesures possibles et mettre en place les moyens voulus pour assurer la protection des civils touchés, notamment les enfants, et qu’elles doivent créer des conditions propices au retour librement consenti et durable, en toute sécurité et dans la dignité, des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, accueillant avec satisfaction les nouveaux engagements pris par le Gouvernement de venir en aide aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, appelant à poursuivre les actions engagées en faveur des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et des réfugiés et notant le rôle important que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés est amené à jouer, en vertu de son mandat, en apportant conseils et appui au Gouvernement, en coordination avec la Mission,

Engageant instamment toutes les parties concernées, ainsi que le prescrit le droit international humanitaire, notamment les Conventions de Genève de 1949304 et le Règlement figurant en annexe à la Convention IV de La Haye de 1907305 ; à permettre au personnel

304 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 75, nos970 à 973.

305 Voir Dotation Carnegie pour la paix internationale, Les Conventions et Déclarations de La Haye de 1899 et 1907 (New York, Oxford University Press, 1918).

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

humanitaire d’accéder en toute liberté à tous ceux qui ont besoin d’aide, à mettre à sa disposition, autant que possible, toutes les installations nécessaires à ses opérations et à favoriser la protection, la sécurité et le déplacement sans entrave du personnel humanitaire, du personnel des Nations Unies et du personnel associé ainsi que de leurs biens,

Se félicitant de la nomination par le Secrétaire général, le 11 septembre 2007, d’un nouveau Représentant spécial pour l’Iraq et rappelant le mandat élargi confié à celui-ci et à la Mission aux termes de sa résolution 1770 (2007),

Conscient du rôle important joué par l’Organisation des Nations Unies et le Gouvernement iraquien dans le cadre de la conférence d’examen du premier anniversaire du Pacte international pour l’Iraq, tenue au niveau ministériel à Stockholm le 29 mai 2008, ainsi que dans le cadre de la conférence élargie des pays voisins de l’Iraq, tenue à Koweït le 22 avril 2008, y compris ses groupes de travail et son mécanisme d’appui spécial, et soulignant l’importance qu’il y a à maintenir l’appui régional et international au développement de l’Iraq,

Se félicitant que le Gouvernement iraquien ait décidé de mettre une parcelle de terrain à Bagdad à la disposition de l’Organisation des Nations Unies pour son nouveau bureau intégré et engageant le Gouvernement à remplir l’engagement qu’il a pris de contribuer au financement de ce projet,

Accueillant avec satisfaction la lettre en date du 4 août 2008, adressée au Secrétaire général par le Ministre des affaires étrangères de l’Iraq306, lui transmettant la demande du Gouvernement iraquien tendant à voir la Mission continuer d’aider les Iraquiens à bâtir une nation productive et prospère en paix avec elle-même et avec ses voisins,

1. Décide de proroger le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq pour une nouvelle période de douze mois à compter de la date de la présente résolution;

2. Décide également que le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq et la Mission, agissant à la demande du Gouvernement iraquien et compte tenu de la lettre en date du 4 août 2008 adressée au Secrétaire général par le Ministre des affaires étrangères de l’Iraq306, continueront d’exécuter le mandat élargi décrit dans la résolution 1770 (2007);

3. Reconnaît que la sécurité du personnel des Nations Unies est essentielle pour que la Mission puisse s’acquitter de son mandat au service du peuple iraquien et demande au Gouvernement iraquien et aux autres États Membres de continuer d’apporter à la présence de l’Organisation des Nations Unies en Iraq un appui sur les plans de la sécurité et de la logistique;

4. Sait gré aux États Membres de fournir à la Mission les moyens et l’appui financier dont elle a besoin, sur le plan logistique et dans le domaine de la sécurité, pour s’acquitter de son mandat, et prie les États Membres de continuer à les lui fournir;

5. Entend réexaminer le mandat de la Mission dans un délai de douze mois, ou plus tôt si le Gouvernement iraquien lui en fait la demande;

6. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte tous les trois mois des progrès accomplis par la Mission dans l’exécution de l’ensemble de ses tâches;

7. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5950eséance.

306

S/2008/523, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Décisions

À sa 6016eséance, le 14 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de l’Iraq à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation concernant l’Iraq

« Rapport présenté par le Secrétaire général en application du paragraphe 6 de la résolution 1830 (2008) [S/2008/688] ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Staffan de Mistura, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

Le 16 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général307 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 12 décembre 2008 concernant la mise en place d’un dispositif intégré des Nations Unies pour la sécurité de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq308 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité. Le Conseil accueille favorablement les dispositions qui y sont proposées. »

À sa 6059eséance, le 22 décembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Iraq (Ministre des affaires étrangères) à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation concernant l’Iraq ».

Résolution 1859 (2008) du 22 décembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Saluant les efforts que déploie le Gouvernement d’unité nationale iraquien démocratiquement élu dans le respect de la Constitution pour mettre en œuvre son programme détaillé concernant les affaires politiques et économiques et la sécurité, ainsi que son projet de réconciliation nationale, et encourageant à cet égard la tenue d’élections provinciales pacifiques sans exclusive,

Rappelant toutes ses résolutions antérieures pertinentes sur l’Iraq,

Réaffirmant l’indépendance, la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Iraq et réaffirmant également l’importance du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Iraq,

Constatant les progrès qui sont en train d’être faits en Iraq, en particulier pour ce qui est d’instaurer la sécurité et la stabilité et de renforcer l’autorité des forces armées et des autres forces

de sécurité iraquiennes, et constatant également les progrès accomplis par l’Iraq dans les domaines politique et économique,

Se félicitant que le Gouvernement iraquien continue d’œuvrer à bâtir un Iraq fédéral, démocratique, pluraliste et unifié où les droits de l’homme soient pleinement respectés,

307 S/2008/784. 308 S/2008/783.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Prenant acte des progrès accomplis par le Gouvernement iraquien en vue de favoriser la création d’un climat hostile à tout sectarisme et soulignant l’importance du dialogue politique sans exclusive et de la réconciliation nationale,

Considérant qu’un appui international à la sécurité et à la stabilité est essentiel pour assurer le bien-être du peuple iraquien et permettre à tous les intéressés, y compris l’Organisation des Nations Unies, d’accomplir leur tâche en faveur du peuple iraquien, exprimant sa gratitude aux États Membres pour les contributions qu’ils ont apportées à cet égard au titre des résolutions 1483 (2003) du 22 mai 2003, 1511 (2003) du 16 octobre 2003, 1546 (2004) du 8 juin 2004, 1637 (2005) du 8 novembre 2005, 1723 (2006) du 28 novembre 2006 et 1790 (2007) du 18 décembre 2007,

Constatant que l’Iraq a encore besoin d’un appui régional et international pour pouvoir continuer de progresser, afin que son peuple puisse s’épanouir et prospérer dans la paix,

Se félicitant des progrès qui continuent d’être accomplis dans le cadre du Pacte international pour l’Iraq, initiative du Gouvernement iraquien qui a forgé un nouveau partenariat avec la communauté internationale et établit un cadre solide pour la poursuite de la transformation de l’Iraq sur les plans des affaires politiques et économiques et de la sécurité, ainsi que pour son intégration dans l’économie régionale et mondiale, comme cela a été confirmé dans la Déclaration de Stockholm en date du 29 mai 2008, et saluant le rôle important que joue l’Organisation des Nations Unies en assurant la coprésidence du Pacte aux côtés du Gouvernement iraquien,

Rappelant la création de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq et affirmant que l’Organisation des Nations Unies doit continuer à jouer un rôle moteur pour ce qui est d’aider le Gouvernement iraquien à renforcer les institutions d’un régime représentatif, à favoriser la concertation politique et la réconciliation nationale, à se concilier les pays voisins, à porter assistance aux groupes vulnérables, notamment les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, et à promouvoir la défense des droits de l’homme et la réforme du système judiciaire et juridique, conformément aux résolutions 1770 (2007) du 10 août 2007 et 1830 (2008) du 7 août 2008,

Engageant la communauté internationale, en particulier les pays de la région et les pays voisins de l’Iraq, à soutenir le peuple iraquien dans sa quête de paix, de stabilité, de sécurité, de démocratie et de prospérité, saluant la tenue, à Charm el-Cheikh (Égypte), à Istanbul (Turquie) et à Koweït, des conférences élargies des pays voisins de l’Iraq, l’appui qu’elles ont apporté aux efforts que déploie le Gouvernement iraquien pour instaurer la sécurité et la stabilité en Iraq et les effets positifs qu’elles ont eus sur le plan de la paix et de la sécurité régionales et internationales, se réjouissant que les participants à la conférence élargie des pays voisins de l’Iraq tenue à Koweït le 22 avril 2008 aient approuvé les règles concernant la compétence du mécanisme d’appui, et notant que l’application de la présente résolution contribuera à la stabilité de la région,

Prenant note de la lettre, en date du 7 décembre 2008, adressée à son Président par le Premier Ministre iraquien, qui est annexée à la présente résolution, se félicitant que le Premier Ministre ait affirmé que l’Iraq est résolu à vivre en paix avec ses voisins, de façon à contribuer à la sécurité et la stabilité de la région, et donnant acte de l’expiration du mandat de la force multinationale, qui prendra fin le 31 décembre 2008,

Constatant que la situation a évolué de façon positive en Iraq et qu’elle est considérablement différente de ce qu’elle était lorsqu’il a adopté la résolution 661 (1990) du 6 août 1990 et considérant qu’il est important pour l’Iraq de retrouver la stature internationale qui était la sienne avant l’adoption de la résolution 661 (1990),

Constatant également que, dans sa lettre, le Premier Ministre iraquien réaffirme également que le Gouvernement iraquien est déterminé à régler les dettes et les créances héritées du régime précédent et à garder la question à l’examen jusqu’à ce que lesdites dettes et créances aient été liquidées, et demande à la communauté internationale de continuer à aider l’Iraq tandis que le Gouvernement s’emploie à mener à bien cette entreprise,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Conscient du rôle important du Fonds de développement pour l’Iraq et du Conseil international consultatif et de contrôle, ainsi que des dispositions du paragraphe 22 de la résolution 1483 (2003), pour ce qui est d’aider le Gouvernement iraquien à veiller à ce que les ressources du pays soient utilisées de manière transparente et responsable au profit du peuple iraquien, et conscient également du fait qu’en 2009 l’Iraq devra passer aux arrangements consécutifs au Fonds et au Conseil, y compris le Comité d’experts financiers,

Réaffirmant qu’il ne faut pas que les actes de terrorisme viennent remettre en cause la transition politique et économique de l’Iraq et réaffirmant également les obligations qu’imposent aux États Membres la résolution 1618 (2005) du 4 août 2005 et les autres résolutions sur la question, ainsi que les conventions internationales, en ce qui concerne, notamment, les activités terroristes menées en Iraq et à partir de ce pays ou contre ses citoyens,

Considérant que le Gouvernement iraquien continuera de jouer le rôle de premier plan dans la coordination de l’aide internationale à l’Iraq et réaffirmant l’importance de l’aide internationale, du développement de l’économie iraquienne et de la coordination de l’aide des donateurs,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1. Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2009 les dispositions arrêtées au paragraphe 20 de la résolution 1483 (2003) pour le versement au Fonds de développement pour l’Iraq du produit des exportations de pétrole, de produits pétroliers et de gaz naturel, ainsi que les dispositions relatives au contrôle du Fonds par le Conseil international consultatif et de contrôle visées au paragraphe 12 de la résolution 1483 (2003) et au paragraphe 24 de la résolution 1546 (2004) et décide également que, sous réserve de l’exception prévue au paragraphe 27 de la résolution 1546 (2004), les dispositions du paragraphe 22 de la résolution 1483 (2003) continueront de s’appliquer jusqu’à cette date, notamment en ce qui concerne les fonds, avoirs financiers et ressources économiques décrits au paragraphe 23 de ladite résolution;

2. Décide également que les dispositions du paragraphe 1 ci-dessus concernant le versement du produit des exportations au Fonds de développement pour l’Iraq et le rôle du Conseil international consultatif et de contrôle, ainsi que les dispositions du paragraphe 22 de la résolution 1483 (2003), seront réexaminées à la demande du Gouvernement iraquien ou au plus tard le 15 juin 2009;

3. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte quatre fois par an des activités du Fonds de développement pour l’Iraq et du Conseil international consultatif et de contrôle, notamment en ce qui concerne les progrès accomplis dans le renforcement du contrôle administratif et financier du Fonds, le premier exposé devant lui être présenté au plus tard le 31 mars 2009 et les rapports écrits devant être semestriels;

4. Encourage le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, en tant que membres du Conseil international consultatif et de contrôle, à lui présenter un exposé en janvier 2009;

5. Décide d’examiner les résolutions concernant spécifiquement l’Iraq, à commencer par la résolution 661 (1990), et, à cet égard, prie le Secrétaire général de lui présenter, après avoir consulté l’Iraq, un rapport sur les faits propres à lui permettre d’envisager les mesures à prendre pour permettre à l’Iraq de retrouver la stature internationale qui était la sienne avant l’adoption de ces résolutions;

6. Décide également de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6059eséance.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Annexe

Lettre, en date du 7 décembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par M. Nouri Kamel al-Maliki, Premier Ministre de l’Iraq

Comme suite à notre lettre du 31 décembre 2007, dans laquelle nous vous indiquions que la prorogation du mandat de la force multinationale en Iraq serait la dernière, nous tenons à saluer le rôle important qu’a joué cette force et les efforts qu’elle a déployés pour aider l’Iraq à assurer sa sécurité et sa stabilité. La République d’Iraq ayant signé avec les États-Unis d’Amérique l’Accord sur le retrait des forces américaines d’Iraq et l’organisation de leurs activités durant leur présence temporaire en Iraq, nous nous félicitons que le mandat de la force multinationale en Iraq prenne fin le 31 décembre 2008. À cet égard, je tiens, au nom du Gouvernement et du peuple iraquiens, à remercier les gouvernements des États qui ont participé à la force, ainsi que la force elle-même, pour les services rendus tout au long de sa présence sur le sol, dans les eaux et dans l’espace aérien iraquiens.

L’Iraq a hérité du régime précédent des dettes et des créances, dans le règlement desquelles il a beaucoup progressé. Il reste cependant beaucoup à faire, et il faudra du temps pour que tout soit réglé. Aussi espérons-nous que la communauté internationale continuera d’apporter un appui temporaire à l’Iraq au cours de la prochaine étape. Nous attendons d’elle qu’elle maintienne les protections et arrangements actuels concernant le pétrole, les produits du pétrole et le gaz naturel produits par l’Iraq et le produit de leur vente jusqu’à ce que le Gouvernement iraquien puisse prendre les mesures nécessaires pour régler les dettes et créances héritées du régime précédent. Les recettes pétrolières représentant 95 pour cent des ressources du Gouvernement et le règlement de ces dettes pouvant avoir des répercussions sur la reconstruction et la transformation économique du pays, la question de leur règlement fait peser une grave menace sur la stabilité et la sécurité de l’Iraq et, donc, sur la paix et la sécurité internationales.

Le Gouvernement iraquien est pleinement conscient de l’importance des dispositions du paragraphe 22 de la résolution 1483 (2003) du Conseil de sécurité, qui garantissent que le pétrole et le gaz naturel iraquiens et les recettes issues de leur vente ainsi que les obligations y afférentes, de même que les montants versés au Fonds de développement pour l’Iraq, serviront à financer les projets de reconstruction et d’autres projets utiles au peuple iraquien. Par conséquent, l’Iraq, tout en tenant compte de la dérogation visée au paragraphe 27 de la résolution 1546 (2004) du Conseil de sécurité, demande à celui-ci de continuer d’appliquer les dispositions du paragraphe 22 de la résolution 1483 (2003) du Conseil de sécurité jusqu’au 31 décembre 2009, y compris celles qui concernent les fonds et autres avoirs financiers ou ressources économiques visés au paragraphe 23 de cette résolution.

Le Gouvernement iraquien considère que les dispositions de la résolution 1546 (2004) du Conseil de sécurité relatives au versement des recettes au Fonds de développement pour l’Iraq contribuent à garantir que le produit de la vente des ressources naturelles de l’Iraq soit utilisé pour le bien du peuple iraquien et que le rôle qu’a joué le Conseil international consultatif et de contrôle va dans le même sens. Il sait que le Fonds contribue dans une large mesure à convaincre les donateurs et les créanciers que les ressources et la dette de l’Iraq sont gérées de façon responsable, au service du peuple iraquien. Il importe de noter qu’après avoir été isolé pendant des années sous le régime précédent, l’Iraq s’emploie aujourd’hui à établir un nouveau partenariat avec la communauté internationale afin d’intégrer son économie aux échelons régional et international à travers le Pacte international pour l’Iraq, auquel ont souscrit plus de 90 pays et organisations internationales dans la Déclaration de Stockholm, le 29 mai 2008. L’Iraq demande donc au Conseil de sécurité de proroger de 12 mois le mandat du Fonds de développement pour l’Iraq et celui du Conseil international consultatif et de contrôle et de prévoir de réexaminer ces prorogations au plus tard le 15 juin 2009, à la demande du Gouvernement iraquien.

Le Gouvernement iraquien affirme qu’il s’acquitte des obligations que lui imposent les résolutions du Conseil de sécurité et qu’il suit une politique de paix et de coexistence pacifique avec ses voisins qui est de nature à contribuer à la sécurité et la stabilité de la région. Il espère que le Conseil de sécurité lui donnera acte des progrès considérables accomplis en Iraq, attestera que la

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

situation actuelle du pays est totalement différente de ce qu’elle était lorsqu’il a adopté la résolution 661 (1990) et que le moment est venu pour l’Iraq de recouvrer le statut juridique et la stature internationale qui étaient les siens avant l’adoption de ladite résolution et l’imposition des sanctions en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.

Le Gouvernement iraquien vous serait reconnaissant de bien vouloir joindre la présente lettre au projet de résolution relatif à l’Iraq, qui est en cours d’élaboration, et de la faire distribuer dès que possible aux membres du Conseil de sécurité.

Décisions

À sa 6087eséance, le 26 février 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de l’Iraq à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«La situation concernant l’Iraq

«Rapport présenté par le Secrétaire général en application du paragraphe 6 de la résolution 1830 (2008) [S/2009/102] ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Staffan de Mistura, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6145eséance, le 18 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Iraq à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

«La situation concernant l’Iraq

« Rapport présenté par le Secrétaire général en application du paragraphe 6 de la résolution 1830 (2008) [S/2009/284] ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Staffan de Mistura, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil309 :

«Le Conseil de sécurité réaffirme son attachement à l’indépendance, la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Iraq, et souligne l’importance de la stabilité et de la sécurité de ce pays pour le peuple iraquien, la région et la communauté internationale.

«Le Conseil salue les importants efforts déployés par le Gouvernement iraquien pour affermir la démocratie et l’état de droit, renforcer la sécurité et l’ordre public et lutter contre le terrorisme et la violence sectaire dans l’ensemble du pays, et réaffirme son appui au peuple et au Gouvernement iraquiens en ce qu’ils s’emploient à bâtir un pays sûr, stable, uni et démocratique, fondé sur l’état de droit et le respect des droits de l’homme.

«Le Conseil réaffirme son plein appui à la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq qui donne des conseils, soutient et aide le peuple et le Gouvernement iraquiens à renforcer les institutions démocratiques, à favoriser le dialogue politique sans exclusive et la réconciliation nationale, à faciliter le dialogue régional, à aider les groupes vulnérables, à renforcer l’égalité des sexes, à promouvoir la défense des droits de l’homme, notamment

309 S/PRST/2009/17.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

grâce à l’action de la Haute Commission indépendante des droits de l’homme, et à promouvoir la réforme du système judiciaire et juridique.

«Le Conseil encourage la Mission à poursuivre ses travaux en coordination avec le Gouvernement iraquien en vue d’aider à créer des conditions propices au retour librement consenti et définitif, en toute sécurité et dans la dignité, des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et se félicite de l’attention que tous les intéressés continuent de porter à la question.

«Le Conseil souligne l’importance du rôle joué par la Mission qui aide le peuple et le Gouvernement iraquiens à promouvoir le dialogue, à atténuer les tensions et à trouver une solution juste et équitable aux différends frontaliers internes et appelle toutes les parties concernées à participer à un dialogue sans exclusive à cette fin.

«Le Conseil souligne les efforts que fait la Mission pour aider le Gouvernement iraquien et la Haute Commission électorale indépendante à arrêter les procédures d’organisation d’élections. Il appuie fermement l’aide que la Mission continue d’apporter au peuple et au Gouvernement iraquiens en prévision des élections.

« Le Conseil félicite M. Staffan de Mistura, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq sortant, de l’action énergique qu’il a menée à la tête de la Mission et exprime sa profonde reconnaissance à l’ensemble du personnel des Nations Unies en Iraq pour ses efforts courageux et inlassables. »

Le 8 juillet 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire générÊ10 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 6 juillet 2009, dans laquelle vous faisiez part de votre intention de nommer M.Ad Melkert (Pays-Bas) votre Représentant spécial pour l’Iraq et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq311, a été portée à la connaissance des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris bonne note. »

NON-PROLIFÉRATION3 1 2

Décisions

À sa 5973eséance, le 11 septembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Non-prolifération

«Exposé du Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1737 (2006) ».

À sa 5984eséance, le 27 septembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de l’Allemagne à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Non-prolifération ».

310 S/2009/347. 311 S/2009/346.

312 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2006 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1835 (2008) du 27 septembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Prenant note du rapport du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, en date du 15 septembre 2008, concernant la mise en œuvre de l’accord de garanties relatif au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et des dispositions pertinentes des résolutions 1737 (2006), 1747 (2007) et 1803 (2008) du Conseil de sécurité en République islamique d’Iran313,

Réaffirmant son engagement envers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires314,

1. Réaffirme la déclaration faite le 29 mars 2006 par son Président315 ainsi que ses résolutions 1696 (2006) du 31 juillet 2006, 1737 (2006) du 23 décembre 2006, 1747 (2007) du 24 mars 2007 et 1803 (2008) du 3 mars 2008;

2. Prend note de la déclaration faite le 3 mars 2008 par les Ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, de la Chine, des États-Unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, de la France et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, avec l’appui du Haut-Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, décrivant l’approche à double voie concernant la question nucléaire iranienne316 ;

3. Réaffirme son engagement, dans ce cadre, à rechercher rapidement une solution négociée de la question nucléaire iranienne, et se félicite des efforts continus déployés à cet égard;

4. Exhorte la République islamique d’Iran à s’acquitter pleinement et sans délai des obligations que lui imposent les résolutions susmentionnées du Conseil de sécurité, et à se conformer aux exigences du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique;

5. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5984eséance.

Décisions

À sa 6036eséance, le 10 décembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Non-prolifération

«Exposé du Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1737 (2006) ».

À sa 6090eséance, le 10 mars 2009, le Conseil a examiné la question inscrite à l’ordre du jour de la 6036eséance.

À sa 6142eséance, le 15 juin 2009, le Conseil a également examiné la question inscrite à l’ordre du jour de la 6036eséance.

313 GOV/2008/38.

314 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 729, no 10485. 315 S/PRST/2006/15. 316 Voir S/PV.5848.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA SITUATION AU TCHAD ET AU SOUDAN317

Décisions

À sa 6029eséance, le 3 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation au Tchad et au Soudan ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

CONSOLIDATION DE LA PAIX EN AFRIQUE DE L’OUEST317

Décisions

À sa 6073eséance, le 21 janvier 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

« Consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest

«Rapport du Secrétaire général sur le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (S/2009/39) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Saïd Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6157eséance, le 7 juillet 2009, le Conseil a examiné la question intitulée :

« Consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest

«Rapport du Secrétaire général sur le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (S/2009/332) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Saïd Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, et à M. Antonio Maria Costa, Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6160eséance, le 10 juillet 2009, le Conseil a examiné la question intitulée :

« Consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest

« Rapport du Secrétaire général sur le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (S/2009/332) ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil318 :

«Le Conseil de sécurité constate avec satisfaction que l’état général de paix et de sécurité ne cesse de s’améliorer en Afrique de l’Ouest. Il se félicite en particulier de

317 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2006 des résolutions et décisions sur cette question. 318 S/PRST/2009/20.

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l’évolution positive dans les domaines du redressement et de la consolidation de la paix au lendemain de conflits, ainsi que des progrès de la gouvernance et de l’état de droit.

«Le Conseil note toutefois avec une profonde préoccupation une résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement et des prises de pouvoir non démocratiques et, rappelant la déclaration de son président en date du 5 mai 2009319, souligne à nouveau combien il importe de rétablir rapidement l’ordre constitutionnel, notamment au moyen d’élections ouvertes et transparentes.

«Le Conseil réaffirme la responsabilité principale qui lui incombe en matière de maintien de paix et de sécurité internationales et rappelle que la coopération avec les organisations régionales et sous-régionales, conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, peut améliorer la sécurité collective.

«Le Conseil se félicite de l’action importante que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, en synergie avec l’Union africaine, l’Organisation des Nations Unies et la communauté internationale de manière générale, continue de mener, conformément aux résolutions et décisions du Conseil, pour régler les conflits et promouvoir les droits de l’homme, la démocratie, l’état de droit et l’ordre constitutionnel en Afrique de l’Ouest.

«Le Conseil s’inquiète également de ce que les progrès réalisés demeurent fragiles. Il est notamment préoccupé par la multiplication d’activités qui menacent la sécurité en Afrique de l’Ouest, ou l’apparition de telles activités, en particulier le terrorisme dans la zone transversale du Sahel et l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée, ainsi que le trafic de drogues, qui mettent en péril la stabilité régionale et sont susceptibles d’agir sur la sécurité internationale.

«Le Conseil réaffirme qu’il importe de procéder sur la base d’un partage des responsabilités pour lutter contre le trafic de drogues et les activités criminelles et encourage les États d’Afrique de l’Ouest dans les efforts qu’ils déploient à cette fin, en particulier dans le cadre du plan d’action régional de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest contre le trafic de drogues et la criminalité organisée. Il se félicite du rôle moteur que les États d’Afrique de l’Ouest continuent de jouer dans la mise en œuvre de ce plan d’action régional et du soutien apporté par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest dans ce contexte, et prend note qu’il importe d’en renforcer les moyens.

«Le Conseil se félicite en outre de l’action menée conjointement par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département des affaires politiques du Secrétariat et l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) en vue de faciliter la mise en œuvre du plan d’action régional de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest contre le trafic de drogues et la criminalité organisée, et souligne qu’il importe que ces différents organismes continuent à renforcer leur partenariat dans ces domaines. Il rend hommage à l’Union européenne et aux autres partenaires internationaux pour l’appui qu’ils apportent à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest dans la lutte contre le trafic de drogues en Afrique de l’Ouest.

«Le Conseil souligne qu’il faut inscrire dans une stratégie d’ensemble de règlement des conflits et de prévention des crises les mesures prises pour faire face aux défis transfrontières et régionaux. Il soutient les efforts régionaux déployés pour enrayer la prolifération des armes légères et de petit calibre et pour réformer le secteur de la sécurité.

«Le Conseil est préoccupé par l’incidence de la crise économique mondiale sur les économies d’Afrique de l’Ouest, la région devant déjà surmonter des obstacles sur la voie

319

S/PRST/2009/11.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

du développement, tels que l’insécurité alimentaire croissante, l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets, et le chômage des jeunes. Il encourage les institutions financières et les partenaires du développement à poursuivre leur action en vue d’atténuer les effets néfastes du ralentissement de la croissance économique et d’autres facteurs déstabilisateurs en Afrique de l’Ouest.

«Le Conseil est conscient du rôle important que jouent le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest pour ce qui est de promouvoir et de renforcer une approche régionale intégrée des questions transfrontières, ainsi que de contribuer à la consolidation de la paix et de la sécurité, de la démocratie et de l’état de droit. Il s’en félicite et prie le Secrétaire général, par l’intermédiaire de son Représentant spécial, de continuer à renforcer la coopération active instaurée entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et sous-régionales. »

LA SITUATION AU MYANMAR320

Décision

À sa 6161eséance, le 13 juillet 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de Myanmar à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation au Myanmar ».

NON-PROLIFÉRATION/RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE320

Décisions

À sa 6106eséance, le 13 avril 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

«Non-prolifération/République populaire démocratique de Corée

«Lettre, en date du 4 avril 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent du Japon auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2009/176) ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil321 :

«Le Conseil de sécurité garde à l’esprit la nécessité de maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et partout en Asie du Nord-Est. Il condamne le tir effectué le 5 avril 2009 (heure locale) par la République populaire démocratique de Corée, qui contrevient à sa résolution 1718 (2006).

« Le Conseil réaffirme que la République populaire démocratique de Corée doit observer strictement les obligations que lui impose la résolution 1718 (2006).

« Le Conseil exige que la République populaire démocratique de Corée s’abstienne de tout nouveau tir.

320 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2006 des résolutions et décisions sur cette question. 321 S/PRST/2009/7.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil demande également à tous les États Membres d’observer strictement les obligations que leur impose la résolution 1718 (2006).

«Le Conseil décide d’ajuster les mesures qu’il a imposées par le paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) en désignant des entités et des marchandises et prie le Comité du Conseil de sécurité créé par ladite résolution de s’acquitter de ses tâches à cet effet et de lui faire rapport le 24 avril 2009 au plus tard, et décide également que, faute pour le Comité d’agir, il parachèvera lui-même l’ajustement des mesures le 30 avril 2009 au plus tard.

«Le Conseil soutient les pourparlers à six, demande qu’ils reprennent rapidement et exhorte tous les participants à redoubler d’efforts en vue de l’application intégrale de la déclaration commune que la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Japon, la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée ont publiée le 19 septembre 2005, ainsi que des documents qu’ils ont par la suite adoptés par consensus, aux fins d’une dénucléarisation vérifiable et pacifique de la péninsule coréenne et du maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est.

« Le Conseil appelle de ses vœux un règlement pacifique et diplomatique de la situation et accueille avec satisfaction les efforts que déploient ses membres, ainsi que d’autres États Membres, pour favoriser un règlement pacifique et global s’appuyant sur le dialogue.

« Le Conseil demeurera activement saisi de la question. »

À sa 6141eséance, le 12 juin 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant de la République de Corée à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Non-prolifération/République populaire démocratique de Corée

«Lettre, en date du 25 mai 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent du Japon auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2009/271) ».

Résolution 1874 (2009) du 12 juin 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures sur la question, y compris les résolutions 825 (1993) du 11 mai 1993, 1540 (2004) du 28 avril 2004, 1695 (2006) du 15 juillet 2006, et, en particulier, la résolution 1718 (2006) du 14 octobre 2006, ainsi que les déclarations faites par son Président les 6 octobre 2006322 et 13 avril 2009321,

Réaffirmant que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace contre la paix et la sécurité internationales,

Se déclarant extrêmement préoccupé par le fait que la République populaire démocratique de Corée a procédé, en violation de la résolution 1718 (2006), à un essai nucléaire le 25 mai 2009 (heure locale), par le défi qu’un essai de ce type pose pour le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires323 et pour les efforts exercés à l’échelon international pour renforcer le régime de non-prolifération des armes nucléaires à travers le monde en prévision de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité qui se tiendra en 2010, et par le danger qui en résulte pour la paix et la stabilité dans la région et au-delà,

322 S/PRST/2006/41.

323 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 729, nº 10485.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Soulignant qu’il appuie collectivement le Traité et l’engagement pris de le renforcer dans tous ses aspects, ainsi que l’action mondiale menée en faveur de la non-prolifération des armes nucléaires et du désarmement nucléaire, et rappelant que la République populaire démocratique de Corée ne peut, en tout état de cause, avoir le statut d’État doté de l’arme nucléaire, aux termes du Traité,

Déplorant que la République populaire démocratique de Corée ait annoncé son retrait du Traité et son intention de se procurer l’arme nucléaire,

Soulignant de nouveau qu’il importe que la République populaire démocratique de Corée tienne compte des autres préoccupations sécuritaires et humanitaires de la communauté internationale,

Soulignant que les mesures imposées par la présente résolution ne visent pas à avoir des conséquences humanitaires négatives pour la population civile de la République populaire démocratique de Corée,

Se déclarant extrêmement préoccupé par le fait que l’essai nucléaire auquel a procédé la République populaire démocratique de Corée et les activités liées à son programme de missiles ont aggravé les tensions dans la région et au-delà et estimant que la paix et la sécurité internationales sont manifestement toujours menacées,

Réaffirmant qu’il importe que tous les États Membres défendent les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte et prenant des mesures sous l’empire de son Article 41,

1. Condamne avec la plus grande fermeté l’essai nucléaire effectué par la République populaire démocratique de Corée le 25 mai 2009 (heure locale), au mépris flagrant des résolutions du Conseil de sécurité sur la question, en particulier les résolutions 1695 (2006) et 1718 (2006), ainsi que de la déclaration faite par son Président le 13 avril 2009321;

2. Exige de la République populaire démocratique de Corée qu’elle ne procède à aucun nouvel essai nucléaire ou tir recourant à la technologie des missiles balistiques;

3. Décide que la République populaire démocratique de Corée doit suspendre toutes activités liées à son programme de missiles balistiques et rétablir dans ce contexte les engagements qu’elle a précédemment souscrits en faveur d’un moratoire sur les tirs de missiles;

4. Exige que la République populaire démocratique de Corée respecte immédiatement et intégralement les obligations qui lui incombent en vertu des résolutions du Conseil de sécurité sur la question, en particulier de la résolution 1718 (2006) ;

5. Exige également que la République populaire démocratique de Corée revienne immédiatement sur l’annonce de son retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires323 ;

6. Exige en outre que la République populaire démocratique de Corée revienne sans délai au Traité et aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique, en gardant à l’esprit les droits et les obligations qu’ont les États parties au Traité, et souligne la nécessité pour tous les États parties au Traité de continuer à respecter leurs obligations conventionnelles;

7. Demande à tous les États Membres de s’acquitter des obligations que leur impose la résolution 1718 (2006), y compris s’agissant des désignations auxquelles le Comité du Conseil de sécurité créé en application de la résolution 1718 (2006) [« le Comité »] a procédé, à la suite de la déclaration que le Président du Conseil a prononcée le 13 avril 2009;

8. Décide que la République populaire démocratique de Corée doit abandonner totalement toutes armes nucléaires et tous programmes nucléaires existants de façon vérifiable et irréversible, et cesser immédiatement toutes les activités qui y sont liées, respecter strictement les obligations mises à la charge des parties au Traité et les conditions que lui impose l’accord de

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

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garanties conclu avec l’Agence internationale de l’énergie atomique et fournir à celle-ci des mesures de transparence allant au-delà de ces exigences, y compris l’accès aux personnes, à la documentation, au matériel et aux installations qui pourrait être requis et jugé nécessaire par l’Agence;

9. Décide également que les mesures imposées à l’alinéa b du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) s’appliquent également à toutes armes et matériels connexes, ainsi qu’aux opérations financières, à la formation, aux conseils, aux services ou à l’assistance techniques liés à la fourniture, à la fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation de ces armes ou matériels;

10. Décide en outre que les mesures énoncées à l’alinéa a du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) s’appliquent également à toutes armes et matériels connexes, ainsi qu’aux opérations financières, à la formation, aux conseils, aux services ou à l’assistance techniques liés à la fourniture, à la fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation de ces armes ou de ces matériels, à l’exception des armes légères et de petit calibre et des matériels connexes, et prie les États de faire preuve de vigilance concernant la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects d’armes légères et de petit calibre à la République populaire démocratique de Corée, et décide en outre que les États doivent notifier le Comité, au moins cinq jours à l’avance, de la vente, de la fourniture ou du transfert d’armes légères et de petit calibre à la République populaire démocratique de Corée;

11. Demande à tous les États, en accord avec leurs autorités et conformément à leur législation, dans le respect du droit international, de faire inspecter sur leur territoire, y compris dans leurs ports maritimes et aéroports, toute cargaison à destination et en provenance de la République populaire démocratique de Corée, si l’État concerné dispose d’informations lui donnant des motifs raisonnables de penser que telle cargaison contient des articles dont la fourniture, la vente, le transfert ou l’exportation sont interdits par les alinéas a, b ou c du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) ou les paragraphes 9 ou 10 de la présente résolution, afin de garantir l’application stricte de ces dispositions;

12. Demande à tous les États Membres d’inspecter, avec le consentement de l’État du pavillon, les navires se trouvant en haute mer, s’ils disposent d’informations leur donnant des motifs raisonnables de penser que la cargaison de tel navire contient des articles dont la fourniture, la vente, le transfert ou l’exportation sont interdits par les alinéas a, b ou c du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) ou les paragraphes 9 ou 10 de la présente résolution, afin de garantir l’application stricte de ces dispositions;

13. Demande à tous les États de coopérer avec les inspections effectuées en application des paragraphes 11 et 12 ci-dessus et décide que, s’il ne consent pas à l’inspection en haute mer, l’État du pavillon ordonnera au navire de se rendre dans un port approprié et commode pour les inspections requises, où les autorités locales procéderont à l’inspection conformément au paragraphe 11 de la présente résolution;

14. Décide d’autoriser tous les États Membres à saisir et à détruire, d’une manière qui ne soit pas incompatible avec les obligations que leur imposent les résolutions du Conseil sur la question, y compris la résolution 1540 (2004), ni avec les obligations faites aux parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, à la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction du 13 janvier 1993325 et à la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction du 10 avril 1972326, les articles trouvés lors des inspections effectuées en application des paragraphes 11, 12 ou 13 ci-dessus dont la fourniture, la vente, le transfert ou l’exportation sont interdits par les alinéas a, b ou c du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) ou les paragraphes 9 ou 10 de la

324Ibid., vol. 1677, nº 28986. 325 Ibid., vol. 1975, nº 33757. 326 Ibid., vol. 1015, nº 14860.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

présente résolution, et décide également que tous les États sont tenus de procéder ainsi et de coopérer à cette entreprise;

15. Demande à chaque État Membre, quand il effectue une inspection en application des paragraphes 11, 12 ou 13 de la présente résolution, ou qu’il saisit et détruit une cargaison en application du paragraphe 14 ci-dessus, de présenter rapidement au Comité un rapport contenant des informations détaillées sur ces opérations;

16. Demande également à chaque État Membre, si celui-ci n’obtient pas la coopération de l’État du pavillon en application des paragraphes 12 ou 13 de la présente résolution, de remettre rapidement au Comité un rapport contenant des informations détaillées à ce sujet;

17. Décide que les États Membres devront interdire la fourniture, par leurs nationaux ou à partir de leur territoire, de services de soutage, tels que combustibles ou autres fournitures, ou la prestation de tous autres services aux navires de la République populaire démocratique de Corée, s’ils disposent d’informations leur donnant des motifs raisonnables de penser que ces navires transportent des articles dont la fourniture, la vente, le transfert ou l’exportation sont interdits par les alinéas a, b ou c du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) ou par les paragraphes 9 ou 10 de la présente résolution, sauf si la fourniture de ces services est nécessaire à des fins humanitaires, ou jusqu’à ce que la cargaison ait été inspectée, saisie et au besoin détruite, et souligne que le présent paragraphe ne vise pas à compromettre des activités économiques légales;

18. Invite les États Membres, non seulement à se conformer aux obligations qui leur incombent en vertu des alinéas d et e du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006), mais aussi à empêcher la fourniture de services financiers ou le transfert sur leur territoire, par leur territoire ou depuis leur territoire, à ou par leurs nationaux ou des entités relevant de leur juridiction (y compris les filiales à l’étranger), ou des personnes ou institutions financières se trouvant sur leur territoire, de tous fonds, autres actifs ou ressources économiques susceptibles de contribuer aux programmes ou activités de la République populaire démocratique de Corée en rapport avec les armes nucléaires, les missiles balistiques et autres armes de destruction massive, notamment en gelant les fonds, autres actifs et ressources économiques qui se trouvent sur leur territoire ou s’y trouveront plus tard, ou qui sont soumis à leur juridiction ou viendraient à l’être, et qui seraient associés à ces programmes ou activités et en exerçant une surveillance renforcée, pour prévenir de telles transactions, en accord avec leurs autorités et conformément à leur législation;

19. Invite tous les États Membres et les institutions internationales de financement et de crédit à ne pas contracter de nouveaux engagements en vue de dons, d’une assistance financière ou de prêts concessionnels à la République populaire démocratique de Corée, sauf à des fins humanitaires ou de développement répondant directement aux besoins de la population civile, ou de promotion de la dénucléarisation, et invite également les États à faire preuve d’une vigilance accrue de façon à réduire les engagements actuellement en vigueur;

20. Invite tous les États Membres à ne pas accorder d’aide financière publique au commerce avec la République populaire démocratique de Corée (notamment de ne pas accorder de crédits à l’exportation, de garanties ou d’assurances à leurs nationaux ou aux entités engagés dans un tel commerce) si une telle aide financière est susceptible de contribuer aux programmes ou activités de la République populaire démocratique de Corée en rapport avec les armes nucléaires, les missiles balistiques et autres armes de destruction massive;

21. Souligne que tous les États Membres doivent se conformer aux dispositions du sous-alinéa iii de l’alinéa a et de l’alinéa d du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) sans préjudice des activités des missions diplomatiques en République populaire démocratique de Corée qui sont conformes à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques327 ;

327

Ibid., vol. 500, nº 7310.

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22. Invite tous les États Membres à lui rendre compte quarante-cinq jours au plus tard après l’adoption de la présente résolution, et par la suite à la demande du Comité, des mesures concrètes qu’ils auront prises pour appliquer effectivement les dispositions du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) et les paragraphes 9 et 10 de la présente résolution, ainsi que les mesures financières édictées aux paragraphes 18, 19 et 20 de la présente résolution;

23. Décide que les mesures édictées aux alinéas a, b et c du paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) s’appliqueront également aux articles dont la liste est donnée dans la circulaire INFCIRC/254/Rev. 9/Part 1 et INFCIRC/254/Rev. 7/Part 2;

24. Décide également qu’il ajustera les mesures édictées par le paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) et par la présente résolution, notamment en désignant les entités, les marchandises et les individus visés, et donne pour instruction au Comité de faire le nécessaire à cet effet, et de lui soumettre un rapport au plus tard trente jours après l’adoption de la présente résolution, et décide en outre que, faute pour le Comité d’agir, il parachèvera lui-même l’ajustement des mesures au plus tard sept jours après avoir reçu ledit rapport;

25. Décide en outre que le Comité devra intensifier ses efforts pour promouvoir l’application intégrale de la résolution 1718 (2006), de la déclaration du Président du Conseil en date du 13 avril 2009 et de la présente résolution, et élaborer un programme de travail couvrant le respect des dispositions de ces textes, les investigations, l’information, le dialogue, l’assistance et la coopération, qu’il lui soumettra le 15 juillet 2009 au plus tard, et qu’il recevra et étudiera les rapports que les États Membres lui auront soumis en application des paragraphes 10, 15, 16 et 22 de la présente résolution;

26. Prie le Secrétaire général de créer, pour une période initiale d’un an, en consultation avec le Comité, un groupe de sept experts au maximum (« le Groupe d’experts »), qui suivra les directives du Comité pour accomplir les tâches suivantes: a) aider le Comité à s’acquitter de son mandat, tel qu’il est défini par la résolution 1718 (2006) et des fonctions spécifiées au paragraphe 25 de la présente résolution; b) réunir, examiner et analyser les informations provenant des États, des organismes des Nations Unies compétents et des autres parties intéressées concernant l’application des mesures édictées par la résolution 1718 (2006) et par la présente résolution, en particulier les violations de leurs dispositions; c) faire des recommandations sur les décisions que le Conseil, le Comité ou les États Membres pourraient envisager de prendre pour améliorer l’application des mesures édictées par la résolution 1718 (2006) et par la présente résolution; et d) remettre au Conseil un rapport d’activité, au plus tard quatre-vingt-dix jours après l’adoption de la présente résolution, ainsi qu’au plus tard trente jours avant l’achèvement de son mandat, un rapport final au Conseil comportant ses conclusions et recommandations;

27. Engage instamment tous les États, les organismes compétents des Nations Unies et les autres parties intéressées, à coopérer pleinement avec le Comité et le Groupe d’experts, en particulier en leur communiquant toutes informations à leur disposition sur l’application des mesures édictées par la résolution 1718 (2006) et par la présente résolution;

28. Engage tous les États Membres à faire preuve de vigilance pour empêcher que des ressortissants de la République populaire démocratique de Corée reçoivent un enseignement ou une formation spécialisés dispensés sur leur territoire ou par leurs propres ressortissants, dans des disciplines qui favoriseraient les activités nucléaires de la République populaire démocratique de Corée posant un risque de prolifération et la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires;

29. Engage la République populaire démocratique de Corée à adhérer au plus tôt au Traité d’interdiction complète des essais nucléaire s328 ;

30. Est favorable au dialogue pacifique, demande à la République populaire démocratique de Corée de reprendre les pourparlers à six immédiatement, sans conditions préalables, et engage

328 Voir résolution 50/245 de l’Assemblée générale.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

instamment tous les participants à ces pourparlers à intensifier les efforts qu’ils font pour appliquer intégralement et rapidement la déclaration commune publiée le 19 septembre 2005 et les documents communs publiés les 13 février et 3 octobre 2007 par la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Japon, la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée, afin de parvenir à une dénucléarisation vérifiable de la péninsule coréenne et de maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est;

31. Exprime sa volonté de parvenir à un règlement pacifique, diplomatique et politique de la situation et accueille avec satisfaction les efforts que font les membres du Conseil ainsi que d’autres États Membres pour faciliter un règlement pacifique et global par le dialogue et pour s’abstenir de toutes décisions susceptibles d’aggraver les tensions;

32. Affirme qu’il suivra en permanence la conduite de la République populaire démocratique de Corée et se tiendra prêt à examiner le bien-fondé des mesures énoncées au paragraphe 8 de la résolution 1718 (2006) et aux paragraphes pertinents de la présente résolution, y compris leur renforcement, leur modification, leur suspension ou leur levée, en fonction de ce qui serait nécessaire au vu de la manière dont la République populaire démocratique de Corée se conforme aux dispositions pertinentes de la résolution 1718 (2006) et de la présente résolution;

33. Souligne qu’il devra prendre d’autres décisions si des mesures supplémentaires s’avèrent nécessaires;

34. Décide de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6141eséance.

LETTRE, EN DATE DU 22 NOVEMBRE 2006, ADRESSÉE AU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL329

Décisions

À sa 6013eséance, le 7 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant du Népal à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2006/920)

«Rapport du Secrétaire général sur la demande que le Népal a faite à l’Organisation des Nations Unies d’appuyer son processus de paix (S/2008/670) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Ian Martin, Représentant spécial du Secrétaire général au Népal et Chef de la Mission des Nations Unies au Népal, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6069eséance, le 16 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Népal à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2006/920)

«Rapport du Secrétaire général sur la demande que le Népal a faite à l’Organisation des Nations Unies d’appuyer son processus de paix (S/2009/1) ».

329 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2006 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Ian Martin, Représentant spécial du Secrétaire général au Népal et Chef de la Mission des Nations Unies au Népal, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6074eséance, le 23 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Népal à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2006/920)

«Rapport du Secrétaire général sur la demande que le Népal a faite à l’Organisation des Nations Unies d’appuyer son processus de paix (S/2009/1) ».

Résolution 1864 (2009) du 23 janvier 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions 1740 (2007) du 23 janvier 2007, 1796 (2008) du 23 janvier 2008 et 1825 (2008) du 23 juillet 2008,

Réaffirmant la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Népal, qui doit s’approprier la mise en œuvre de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs,

Rappelant la signature, le 21 novembre 2006, par le Gouvernement népalais et le Parti communiste népalais (maoïste), de l’Accord de paix global et la volonté déclarée des deux parties d’instaurer une paix permanente et viable, et se félicitant des mesures prises à ce jour pour appliquer l’Accord,

Constatant le vif attachement des Népalais à la paix et au rétablissement de la démocratie et l’importance, à cet égard, de la mise en œuvre de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs par les parties concernées,

Se déclarant toujours disposé à soutenir le processus de paix en cours au Népal en vue de la mise en œuvre diligente et efficace de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs, en particulier de l’accord du 25 juin 2008, comme le Gouvernement népalais le lui a demandé,

Se félicitant du bon déroulement de l’élection de l’Assemblée constituante le 10 avril 2008 et des progrès accomplis par les parties depuis la création de ladite Assemblée en vue de parvenir à la mise en place d’un gouvernement démocratique, notamment de la décision prise lors de la première session de l’Assemblée de faire du Népal une république démocratique fédérale,

Accueillant avec satisfaction la mise en place d’un gouvernement et d’institutions élus démocratiquement au Népal,

Accueillant également avec satisfaction la création du Comité spécial chargé de superviser, d’intégrer et de réinsérer le personnel de l’armée maoïste et demandant au Gouvernement népalais et à tous les partis politiques d’œuvrer de concert pour assurer le fonctionnement efficace du Comité et pour mener à bien l’intégration et la réinsertion dudit personnel,

Se] faisant] l’écho de l’appel lancé par le Secrétaire général à toutes les parties népalaises pour qu’elles aillent rapidement de l’avant dans la mise en œuvre des accords conclus, prenant note de l’avis du Secrétaire général selon lequel la Mission des Nations Unies au Népal sera bien placée pour aider à la gestion des armements et du personnel armé conformément à l’accord entre les partis politiques en date du 25 juin 2008, et constatant que la Mission est disposée à aider les parties à cette fin, quand on le lui demandera, pour trouver une solution durable,

274


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Accueillant avec satisfaction le rapport sur la Mission, en date du 2 janvier 2009, que le Secrétaire général a présenté en application de son mandat330,

Saluant l’achèvement des deux phases de l’opération de vérification et l’aide continue aux fins de la gestion des armements et du personnel armé que les deux parties apportent conformément à la résolution 1740 (2007) et aux dispositions de l’Accord de paix global, notant qu’il importe de trouver les moyens de créer durablement les conditions nécessaires à l’achèvement des activités de la Mission, notant également à cet égard la nécessité de régler les questions en suspens, en particulier la démobilisation des mineurs qui se trouvent dans les zones de cantonnement, accueillant avec satisfaction l’engagement pris par le Gouvernement népalais de démobiliser ces mineurs sans plus tarder, et demandant au Gouvernement népalais d’honorer cet engagement dès que possible et de poursuivre l’établissement de rapports sur la question, conformément à la résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005,

Constatant avec satisfaction que, l’élection de l’Assemblée constituante s’étant tenue avec succès, certains éléments du mandat de la Mission, tel qu’il est énoncé dans la résolution 1740 (2007), ont déjà été exécutés,

Prenant note de la lettre, en date du 12 décembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Gouvernement népalais331, dans laquelle il reconnaît la contribution de la Mission et demande que celle-ci soit prorogée de six mois, avec des effectifs réduits, pour lui permettre de s’acquitter de son mandat, et prenant note également du fait que le Gouvernement a l’intention de mettre un terme aux responsabilités de la Mission en matière de contrôle d’ici à la fin de cette période de six mois,

Conscient qu’il faut prêter particulièrement attention aux besoins des femmes, des enfants et des groupes traditionnellement marginalisés dans le processus de paix, comme indiqué dans l’Accord de paix global et dans sa résolution 1325 (2000) du 31 octobre 2000,

Considérant que la société civile peut jouer un rôle important dans la transition démocratique et la prévention des conflits,

Se] félicitant] de la contribution du Représentant spécial du Secrétaire général au Népal et des efforts déployés par son équipe dans le cadre de la Mission et par l’équipe de pays des Nations Unies, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui veille au respect des droits de l’homme à la demande du Gouvernement népalais, et soulignant que les efforts déployés par la Mission et toutes les entités des Nations Unies dans la zone de la Mission doivent être coordonnés et se compléter, en particulier pour veiller à la continuité, le mandat de la Mission touchant à sa fin,

1. Décide, comme suite à la demande du Gouvernement népalais331 et conformément aux recommandations du Secrétaire général, de reconduire le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal, établi aux termes de la résolution 1740 (2007), jusqu’au 23 juillet 2009, compte tenu de l’exécution de certains éléments du mandat et de la poursuite des activités de contrôle de la gestion des armements et du personnel armé convenues dans l’accord entre les partis politiques en date du 25 juin 2008, qui appuieront l’achèvement du processus de paix;

2. Demande à toutes les parties de tirer pleinement parti des compétences de la Mission et de sa volonté, dans le cadre de son mandat, d’appuyer le processus de paix pour faciliter l’exécution des éléments du mandat de la Mission qui sont en suspens;

3. Convient avec le Secrétaire général que le dispositif de contrôle actuel ne peut être maintenu indéfiniment et souligne qu’il faut que le Gouvernement népalais réfléchisse aux mesures à prendre pour réduire les responsabilités de la Mission en matière de contrôle;

330 S/2009/1. 331

S/2008/837, annexe.

275


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

4. Souscrit aux recommandations du Secrétaire général tendant à ce qu’il soit procédé à une réduction et à un retrait échelonnés et progressifs des effectifs de la Mission, y compris des contrôleurs des armements, comme l’a proposé le Secrétaire général aux paragraphes 62 et 63 de son rapport330;

5. Prie le Secrétaire général de le tenir informé des progrès accomplis dans l’application de la présente résolution et de lui présenter, le 30 avril 2009 au plus tard, un rapport sur ces progrès et leurs incidences sur la Mission, dans la perspective d’une nouvelle réduction de ses effectifs;

6. Demande au Gouvernement népalais de continuer à prendre les décisions voulues pour créer des conditions propices à l’achèvement des activités de la Mission d’ici à la fin du mandat en cours, y compris en appliquant l’accord du 25 juin 2008, afin de faciliter le retrait de la Mission du Népal;

7. Se félicite des progrès accomplis à ce jour, et demande à tous les partis politiques népalais d’achever rapidement le processus de paix et de continuer à œuvrer de concert dans un esprit de coopération, de consensus et de compromis afin de poursuivre la transition vers un règlement durable à long terme et de permettre ainsi au pays de s’acheminer vers un avenir pacifique, démocratique et plus prospère;

8. Prie les parties népalaises de prendre les mesures requises pour améliorer la sûreté, la sécurité et la liberté de mouvement de la Mission et du personnel associé dans l’exécution des tâches énoncées dans le mandat de la Mission;

9. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6074eséance.

Décisions

Le 30 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général332 :

« J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 27 janvier 2009, concernant votre intention de nommer MmeKarin Landgren (Suède) Représentante du Secrétaire général au Népal et Chef de la Mission des Nations Unies au Népal333 a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité. Ils ont pris note de l’intention exprimée dans votre lettre. »

À sa 6119eséance, le 5 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Népal à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2006/920)

«Rapport du Secrétaire général sur la demande que le Népal a faite à l’Organisation des Nations Unies d’appuyer son processus de paix (S/2009/221) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à MmeKarin Landgren, Représentante du Secrétaire général au Népal et Chef de la Mission des Nations Unies au Népal, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil334 :

332 S/2009/58. 333 S/2009/57.

334 S/PRST/2009/12.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

« Le Conseil de sécurité se déclare préoccupé par la crise politique que le Népal connaît actuellement et souligne qu’il faut d’urgence que le Gouvernement népalais et tous les partis politiques du pays continuent à collaborer entre eux, dans un esprit de compromis. Il note les mesures prises à ce jour pour mettre en œuvre le processus de paix et rappelle qu’il soutient pleinement ce processus.

«Le Conseil réaffirme son plein appui à la Mission des Nations Unies au Népal et rappelle que dans sa résolution 1864 (2009), il a demandé au Gouvernement népalais de continuer à prendre les décisions voulues pour créer des conditions propices à l’achèvement des activités de la Mission d’ici à la fin du mandat en cours, notamment dans le cadre des travaux du Comité spécial et de sa Commission technique, chargés de superviser, d’intégrer et de réhabiliter les combattants de l’armée maoïste.

« Le Conseil rappelle que le Gouvernement népalais s’est engagé à élargir les mineurs des zones de cantonnement et lui demande de respecter son engagement conformément au droit international. »

À sa 6167e séance, le 23 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Népal à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2006/920)

«Rapport du Secrétaire général sur la demande que le Népal a faite à l’Organisation des Nations Unies d’appuyer son processus de paix (S/2009/351) ».

Résolution 1879 (2009) du 23 juillet 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions 1740 (2007) du 23 janvier 2007, 1796 (2008) du 23 janvier 2008, 1825 (2008) du 23 juillet 2008 et 1864 (2009) du 23 janvier 2009, et la déclaration de son Président du 5 mai 2009334,

Réaffirmant la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Népal, qui doit s’approprier la mise en œuvre de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs,

Rappelant la signature, le 21 novembre 2006, par le Gouvernement népalais et le Parti communiste népalais (maoïste), de l’Accord de paix global et la volonté déclarée des deux parties d’instaurer une paix permanente et viable, et se félicitant des mesures prises à ce jour pour appliquer l’Accord,

Constatant le vif attachement des Népalais à la paix et au rétablissement de la démocratie et l’importance, à cet égard, de la mise en œuvre de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs par les parties concernées,

Se déclarant toujours disposé à soutenir le processus de paix en cours au Népal en vue de la mise en œuvre diligente et efficace de l’Accord de paix global et des accords ultérieurs, en particulier de l’accord du 25 juin 2008, comme le Gouvernement népalais le lui a demandé,

Se félicitant des progrès accomplis depuis lors par l’Assemblée constituante en vue de l’élaboration d’une nouvelle constitution démocratique du Népal dans les délais impartis suite au bon déroulement de l’élection de l’Assemblée le 10 avril 2008,

Notant avec préoccupation les événements récents, et encourageant la reprise d’efforts soutenus en vue de l’adoption d’une démarche harmonisée entre les partis politiques, notamment par la création d’un mécanisme consultatif de haut niveau comme cadre de discussion sur les questions cruciales du processus de paix,

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Demandant au Gouvernement népalais et à tous les partis politiques d’œuvrer de concert pour assurer la reconstitution rapide et le fonctionnement efficace du Comité spécial chargé de superviser, d’intégrer et de réinsérer le personnel de l’armée maoïste, en tirant parti de l’appui de sa Commission technique,

Se] faisant] l’écho de l’appel lancé par le Secrétaire général à toutes les parties népalaises pour qu’elles aillent rapidement de l’avant dans la mise en œuvre des accords conclus, prenant note de l’avis du Secrétaire général selon lequel la Mission des Nations Unies au Népal sera bien placée pour aider à la gestion des armements et du personnel armé conformément à l’accord entre les partis politiques en date du 25 juin 2008, et constatant que la Mission est disposée à aider les parties à cette fin, quand on le lui demandera, pour trouver une solution durable,

Accueillant avec satisfaction le rapport sur la Mission335, en date du 13 juillet 2009, que le Secrétaire général a présenté,

Rappelant l’achèvement des deux phases de l’opération de vérification et saluant l’aide continue aux fins de la gestion des armements et du personnel armé que les deux parties apportent conformément à la résolution 1740 (2007) et aux dispositions de l’Accord de paix global, notant qu’il importe de trouver les moyens de créer durablement les conditions nécessaires à l’achèvement des activités de la Mission, notant également à cet égard la nécessité de régler les questions en suspens sans nouveau retard, accueillant avec satisfaction à cet égard la décision prise par le Gouvernement népalais et le Parti communiste unifié du Népal (maoïste) de lancer officiellement la démobilisation et la réintégration du personnel de l’armée maoïste qui n’a pas été jugé apte à rester dans les rangs des forces armées, y compris les mineurs, et appelant tous les partis politiques à y procéder intégralement et rapidement et demandant que se poursuive l’établissement de rapports sur la question, conformément à la résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005,

Rappelant que, l’élection de l’Assemblée constituante s’étant tenue avec succès, certains éléments du mandat de la Mission, tel qu’il est énoncé dans la résolution 1740 (2007), ont déjà été exécutés,

Accueillant avec satisfaction le plan d’action que le Gouvernement népalais s’est engagé à élaborer, dont la mise en œuvre facilitera le retrait de la Mission du Népal,

Prenant note de la lettre, en date du 7 juillet 2009, adressée au Secrétaire général par le Gouvernement népalais336, dans laquelle il reconnaît la contribution de la Mission et demande que son mandat soit prorogé de six mois, et prenant note également du fait que le Gouvernement s’est engagé à reconstituer le Comité spécial et à le renforcer avec l’appui du Ministère de la paix et de la reconstruction, ainsi qu’à lancer le processus d’intégration et de réinsertion du personnel de l’armée maoïste,

Conscient qu’il faut prêter particulièrement attention aux besoins des femmes, des enfants et des groupes traditionnellement marginalisés dans le processus de paix, comme indiqué dans l’Accord de paix global et dans sa résolution 1325 (2000) du 31 octobre 2000,

Conscient également de la nécessité de lutter contre l’impunité et de promouvoir et protéger les droits de l’homme en renforçant les capacités des institutions nationales indépendantes,

Considérant que la société civile peut jouer un rôle important dans la transition démocratique et la prévention des conflits,

Se félicitant de la contribution de la Représentante du Secrétaire général au Népal et des efforts déployés par son équipe dans le cadre de la Mission et par l’équipe de pays des Nations Unies, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui veille au

335 S/2009/351. 336

S/2009/360, annexe.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

respect des droits de l’homme à la demande du Gouvernement népalais, et soulignant que les efforts déployés par la Mission et toutes les entités des Nations Unies dans la zone de la Mission doivent être coordonnés et se compléter, en particulier pour veiller à la continuité, le mandat de la Mission touchant à sa fin,

1. Décide, comme suite à la demande du Gouvernement népalais336 et conformément aux recommandations du Secrétaire général, de reconduire le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal, établi aux termes de la résolution 1740 (2007), jusqu’au 23 janvier 2010, compte tenu de l’exécution de certains éléments du mandat et de la poursuite des activités de contrôle de la gestion des armements et du personnel armé convenues dans l’accord entre les partis politiques en date du 25 juin 2008, qui appuieront l’achèvement du processus de paix;

2. Demande à toutes les parties de tirer pleinement parti des compétences de la Mission et de sa volonté, dans le cadre de son mandat, d’appuyer le processus de paix pour faciliter l’exécution des éléments du mandat de la Mission qui sont en suspens d’ici au 23 janvier 2010;

3. Convient avec le Secrétaire général que le dispositif de contrôle actuel a été conçu comme une mesure temporaire et non comme une solution à long terme et qu’il ne peut être maintenu indéfiniment et souligne qu’il faut que le Gouvernement népalais réfléchisse aux mesures à prendre pour relever la Mission de ses responsabilités actuelles en matière de contrôle;

4. Prie le Secrétaire général de lui faire rapport avant le 30 octobre 2009 sur l’application de la présente résolution et sur les progrès accomplis pour instaurer les conditions propices à l’achèvement des activités de la Mission d’ici à la fin du mandat en cours, notamment s’agissant de la réalisation des engagements pris dans la lettre, en date du 7 juillet 2009, adressée au Secrétaire général par le Gouvernement népalais336;

5. Demande au Gouvernement népalais de continuer à prendre les décisions voulues pour créer des conditions propices à l’achèvement des activités de la Mission d’ici à la fin du mandat en cours, y compris en appliquant l’accord du 25 juin 2008, afin de faciliter le retrait de la Mission du Népal;

6. Se félicite des progrès accomplis à ce jour, et demande à tous les partis politiques népalais d’achever rapidement le processus de paix et d’œuvrer de concert dans un esprit de coopération, de consensus et de compromis afin de poursuivre la transition vers un règlement durable à long terme et de permettre ainsi au pays de s’acheminer vers un avenir pacifique, démocratique et plus prospère;

7. Prie les parties népalaises de prendre les mesures requises pour améliorer la sûreté, la sécurité et la liberté de mouvement de la Mission et du personnel associé dans l’exécution des tâches énoncées dans le mandat de la Mission;

8. Décide de rester saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6167eséance.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES337

A.

Médiation et règlement des différends

Décisions

À sa 5979eséance, le 23 septembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée:

« Maintien de la paix et de la sécurité internationales

« Médiation et règlement des différends

«Lettre, en date du 3 septembre 2008, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/590) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a décidé d’adresser une invitation à M. Lakhdar Brahimi, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil338 :

« Le Conseil de sécurité rappelle les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et réaffirme son attachement au règlement pacifique des différends, notamment par la médiation, conformément à la Charte, en particulier le Chapitre VI de celle-ci. Il rappelle toutes ses déclarations et résolutions antérieures à ce sujet.

«Le Conseil souligne l’importance de la médiation comme moyen de règlement pacifique des différends et encourage, à cette fin, l’utilisation accrue de ce mécanisme. Le Conseil réaffirme le rôle crucial de l’Organisation des Nations Unies en la matière.

«Le Conseil affirme qu’en tant qu’organe investi de la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, il lui incombe de promouvoir et d’appuyer la médiation comme moyen important de règlement pacifique des différends.

«Le Conseil souligne l’importance des actions entreprises par le Secrétaire général, usant de ses bons offices et s’appuyant sur ses représentants et envoyés spéciaux, et par les médiateurs de l’Organisation des Nations Unies pour promouvoir la médiation et régler pacifiquement les différends. Il prend note de la création du Groupe d’appui à la médiation du Département des affaires politiques du Secrétariat, qui fournit une expertise aux efforts de médiation de l’Organisation des Nations Unies et des organisations régionales et sous-régionales.

«Le Conseil prie le Secrétaire général de continuer à s’assurer que les activités de médiation menées par l’Organisation des Nations Unies ou sous ses auspices s’inspirent des buts et principes de l’Organisation et que les médiateurs sont expérimentés et impartiaux, qu’ils ont une bonne connaissance de toutes les parties concernées, des faits et du contexte de tout différend dont ils sont saisis, et qu’ils disposent du soutien et de la marge de manœuvre nécessaires pour aborder la médiation en tenant compte des particularités de chaque différend; à cette fin, il engage le Secrétaire général à examiner les moyens de renforcer les capacités du Secrétariat.

«Le Conseil note l’importante contribution des organisations régionales et sous-régionales, de la société civile et d’autres parties prenantes au règlement pacifique des

337 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2007 des résolutions et décisions sur cette question. 338 S/PRST/2008/36.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

différends, en particulier par voie de médiation, et les félicite pour leurs efforts. Il est déterminé à renforcer l’appui de l’Organisation à ces efforts de médiation grâce à une coopération renforcée, en particulier en Afrique; il encourage les autres partenaires bilatéraux et multilatéraux à faire de même.

« Le Conseil souligne combien il importe de faire appel, dans les activités de médiation, aux capacités et compétences actuelles ou potentielles des organisations régionales et sous-régionales, et salue la promotion des approches régionales au règlement pacifique des différends.

«Le Conseil note que les femmes ont un rôle important à jouer dans le règlement des différends, insiste sur l’importance de leur participation active, sur un pied d’égalité, à toutes les entreprises tendant au maintien et à la promotion de la paix et de la sécurité, et prie le Secrétaire général et les chefs de secrétariat des organisations régionales et sous-régionales de tenir compte de l’égalité des sexes dans le choix des médiateurs, ainsi que de l’approche et la perspective que les femmes peuvent apporter au processus de médiation.

«Le Conseil souligne qu’il importe de prendre en compte, pendant la médiation, les impératifs de la consolidation de la paix et du relèvement, afin d’aider à asseoir les bases d’une paix durable, et affirme que la Commission de consolidation de la paix a un rôle à jouer dans la promotion de la médiation.

«Le Conseil insiste sur la nécessité d’assurer la cohérence des processus de médiation menés par l’Organisation des Nations Unies ou sous ses auspices, en améliorant la coordination des efforts avec d’autres acteurs, y compris les organisations régionales et sous-régionales, afin de renforcer l’efficacité des efforts de la communauté internationale.

«Le Conseil souligne qu’aucune médiation ne peut aboutir si toutes les parties concernées ne participent pas pleinement à celle-ci en la faisant leur. Il réaffirme que la prévention des conflits et le règlement pacifique des différends devraient être au centre des efforts de médiation.

«Le Conseil prie le Secrétaire général de lui présenter, dans les six mois qui suivront l’adoption de la présente déclaration, un rapport sur la médiation et les activités d’appui y relatives, qui prend en compte l’expérience de l’Organisation des Nations Unies et d’autres acteurs clefs et fait des recommandations en vue du renforcement de l’efficacité des activités de médiation de l’Organisation. »

À sa 6108eséance, le 21 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, du Bénin, de la Bosnie-Herzégovine, du Brésil, du Canada, de Cuba, de l’Égypte, de la Finlande, de l’Indonésie, du Kenya, du Liechtenstein, du Maroc, du Nigéria, de la Norvège, du Pakistan, du Qatar, de la République de Corée, de la République tchèque, de la République-Unie de Tanzanie, du Sénégal, du Soudan, de la Suisse et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Maintien de la paix et de la sécurité internationales

« Médiation et règlement des différends

«Rapport du Secrétaire général sur le développement de la médiation et le renforcement des activités d’appui y relatives (S/2009/189) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. B. Lynn Pascoe, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil339 :

« Le Conseil de sécurité, rappelant la déclaration de son Président en date du 23 septembre 2008338, prend acte du rapport du Secrétaire général sur le développement de la médiation et le renforcement des activités d’appui y relatives340, ainsi que des recommandations qu’il contient.

«Le Conseil, conformément à la Charte des Nations Unies et en sa qualité d’organe investi de la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, souligne qu’il a l’intention de rester engagé à tous les stades du cycle des conflits, y compris d’appuyer la médiation, et se déclare prêt à étudier d’autres moyens de renforcer la promotion de la médiation, qui joue un rôle important dans le règlement pacifique des différends, dans toute la mesure possible avant que ces différends ne donnent lieu à des actes de violence.

«Le Conseil reconnaît l’importance de la médiation, qui doit intervenir tant dès le début de tout conflit qu’aux différentes étapes de l’application de tous accords de paix signés, et souligne la nécessité de concevoir des procédures de médiation qui traitent des causes profondes des conflits et contribuent à la consolidation de la paix, en vue d’assurer une paix durable.

«Le Conseil souligne que c’est aux parties à tout conflit qu’incombe au premier chef le règlement pacifique des différends et que la paix ne peut être réalisée et maintenue que grâce à leur pleine participation et à leur volonté sincère de régler le conflit, notamment de remédier à ses causes profondes. Il souligne à cet égard qu’il importe de renforcer les capacités nationales et locales en matière de médiation.

«Le Conseil souligne l’importance des initiatives prises par le Secrétaire général pour promouvoir la médiation et régler pacifiquement les différends et salue les efforts que ne cesse de faire le Département des affaires politiques du Secrétariat, en particulier par l’intermédiaire du Groupe d’appui à la médiation, pour répondre aux crises qui sévissent ou menacent de se déclencher. Il souligne que les efforts déployés en matière d’appui à la médiation doivent tenir compte des impératifs des processus de paix qui progressent rapidement.

«Le Conseil reconnaît la contribution importante que les États Membres, les organisations régionales et sous-régionales, la société civile et les autres parties prenantes apportent au règlement pacifique des différends. Il salue les efforts déployés par les organisations régionales et sous-régionales pour renforcer leur rôle en matière de médiation et apprécie les efforts que fait le Secrétaire général pour continuer de les aider à cet égard.

« Le Conseil exhorte le Secrétariat à collaborer avec tous les partenaires pour veiller à ce que l’on puisse facilement disposer des services de spécialistes de la médiation bien formés, expérimentés et d’origines géographiques diverses, à tous les niveaux, afin de prêter en temps voulu l’appui le plus solide possible aux efforts de médiation et engage ceux qui disposent de corps professionnels de spécialistes de la médiation à coopérer avec le Secrétariat dans cette entreprise.

« Le Conseil demande au Secrétaire général de travailler en partenariat avec les États Membres, les organisations régionales et sous-régionales et autres parties prenantes, de manière coordonnée et complémentaire, lorsqu’il concourt à toute médiation.

«Le Conseil constate avec préoccupation que très peu de femmes jouent un rôle officiel de médiation et souligne la nécessité de veiller à ce qu’elles soient dûment nommées

339 S/PRST/2009/8. 340 S/2009/189.

282


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

au niveau de la prise de décisions, en tant que médiatrices de haut rang, et dans les équipes de médiation, conformément aux résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008). Il prie de nouveau le Secrétaire général et les chefs des organisations régionales et sous-régionales de prendre les mesures nécessaires à cette fin.

«Le Conseil prie le Secrétaire général de le tenir informé des mesures qu’il prendra pour promouvoir et appuyer la médiation et le règlement pacifique des différends, en veillant à ce qu’elles soient compatibles avec les efforts engagés pour renforcer la consolidation et le maintien de la paix. »

B.

Renforcement de la sécurité collective grâce à la réglementation et la réduction générales des armements

Décisions

À sa 6017eséance, le 19 novembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Algérie, de l’Argentine, de l’Arménie, de l’Australie, de l’Autriche, du Bénin, de la Bolivie, du Brésil, du Canada, du Chili (Envoyé spécial de la Présidente et Président de la Commission des relations extérieures de la Chambre des représentants), de la Colombie, de l’Équateur, de l’Espagne, du Guatemala, du Japon, du Mexique, du Maroc, du Nigéria, de la Norvège, du Pakistan, du Qatar, de la République-Unie de Tanzanie et de la Suisse à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Maintien de la paix et de la sécurité internationales

« Renforcement de la sécurité collective grâce à la réglementation et la réduction générales des armements

«Lettre, en date du 10 novembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent du Costa Rica auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/697) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Sergio Duarte, Haut-Représentant pour les affaires de désarmement, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à Mgr Celestino Migliore, Nonce apostolique, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil341 :

«Le Conseil de sécurité rappelle qu’il a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales conformément à la Charte des Nations Unies.

«Le Conseil reste convaincu qu’il est nécessaire de renforcer la paix et la sécurité internationales en assurant notamment le désarmement, la non-prolifération et la maîtrise des armements. Il considère qu’un recours approprié à la réglementation et à la réduction des armements et des forces armées est l’une des mesures les plus importantes pour promouvoir la paix et la sécurité internationales en détournant le moins possible les ressources économiques et humaines du monde.

341 S/PRST/2008/43.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

«Le Conseil note l’importance de la sécurité collective et l’incidence qu’elle a sur le désarmement et le développement, et se déclare vivement préoccupé par l’augmentation des dépenses militaires dans le monde.

«Le Conseil souligne l’importance de maintenir les dépenses militaires à des niveaux appropriés afin de garantir à tous une sécurité non diminuée au niveau d’armement le plus bas possible. Il invite instamment tous les États à consacrer autant de ressources que possible au développement économique et social, en particulier pour lutter contre la pauvreté et atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

« Le Conseil réaffirme le Document final du Sommet mondial de 2005342, dans lequel les chefs d’État et de gouvernement ont reconnu que le développement, la paix et la sécurité et le respect des droits de l’homme étaient interdépendants et se renforçaient mutuellement.

«Le Conseil souligne que l’efficacité du système multilatéral est d’une importance capitale pour mieux affronter, dans le respect du droit international, les menaces et défis multiformes et interdépendants auxquels le monde doit faire face et pour aller de l’avant dans les domaines de la paix et de la sécurité, du développement et des droits de l’homme, qui constituent les piliers du système des Nations Unies et les fondements de la sécurité et du bien-être collectifs. Il exprime également son appui au multilatéralisme, qu’il considère comme l’un des principaux moyens de régler les problèmes de sécurité conformément au droit international.

«Le Conseil exprime son appui aux mesures nationales, bilatérales, régionales et multilatérales que les États ont prises pour réduire les dépenses militaires lorsque les circonstances s’y prêtaient et contribuer ainsi à renforcer la paix et la sécurité aux niveaux régional et international.

«Le Conseil souligne l’importance qu’il y a à promouvoir l’élaboration de normes conformes au droit international, dans le cadre des efforts visant à renforcer les mesures de non-prolifération, de désarmement et de maîtrise des armements, ainsi que l’importance que revêtent le respect et la consolidation des accords, conventions et traités en vigueur consacrés à ces questions ainsi qu’à la paix et à la sécurité internationales.

«Le Conseil réaffirme que la coopération avec les organisations régionales et sous-régionales dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité sous l’empire du Chapitre VIII de la Charte peut améliorer la sécurité collective et devrait donc être constamment renforcée. À cet égard, il souligne qu’il importe de renforcer la capacité de ces organisations en matière de prévention des conflits, de gestion des crises et de maîtrise des armements ainsi que leur aptitude à aider les États qui se relèvent d’un conflit et à jeter les bases d’une paix et d’un développement durables.

«Le Conseil rappelle que tous les États sont tenus d’accepter et d’appliquer ses décisions conformément à l’Article 25 de la Charte et se déclare déterminé à continuer de surveiller et de promouvoir leur mise en œuvre effective afin d’éviter les conflits, de promouvoir et de préserver la paix et la sécurité internationales et d’accroître la confiance dans la sécurité collective.

« Le Conseil engage les États Membres, les organisations régionales et sous-régionales, le Secrétariat et les fonds et programmes compétents des Nations Unies à redoubler d’efforts, selon qu’il conviendra, pour maintenir, faciliter, développer et renforcer la coopération internationale et régionale dans les domaines de la maîtrise des armements, de la non-prolifération et du désarmement, notamment en continuant à mettre en œuvre, à développer et à renforcer les accords et instruments pertinents.

« Le Conseil entend continuer de suivre la question. »

342 Voir résolution 60/1 de l’Assemblée générale.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

C.

Respect du droit international humanitaire

Décision

À sa 6078eséance, tenue à huis clos le 29 janvier 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil:

« À sa 6078eséance, tenue à huis clos le 29 janvier 2009, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée “Maintien de la paix et de la sécurité internationales: respect du droit international humanitaire”.

«Avec l’assentiment du Conseil, le Président a invité les représentants de l’Allemagne, de l’Australie, de l’Azerbaïdjan, de la Belgique, du Burundi, du Canada, de Cuba, de l’Égypte, de l’Estonie, de l’Éthiopie, de la Finlande, de la Grèce, de l’Indonésie, de l’Irlande, d’Israël, de l’Italie, du Liechtenstein, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Malaisie, du Maroc, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, de la Pologne, du Portugal, de la République tchèque, de la Roumanie, de Singapour, de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Suède, de la Suisse et de l’Ukraine à participer, sans droit de vote, au débat sur la question, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies et à l’article 37 du Règlement intérieur provisoire du Conseil.

« Conformément au Règlement intérieur provisoire du Conseil et à la pratique suivie, le Président, avec l’assentiment du Conseil, a invité l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’Organisation des Nations Unies à participer à la séance.

«Comme convenu lors de consultations préalables, le Président a adressé, avec l’assentiment du Conseil et en vertu de l’article 39 du Règlement intérieur provisoire de ce dernier, une invitation à l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies.

«Comme convenu lors de consultations préalables, le Président a également adressé, avec l’assentiment du Conseil et en vertu de l’article 39 du Règlement intérieur provisoire de ce dernier, une invitation à MmePatricia O’Brien, Secrétaire générale adjointe aux affaires juridiques et Conseillère juridique de l’Organisation des Nations Unies; à M. Pierre Bertrand, Directeur du Bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés; à MmeJessica Neuwirth, Directrice du Bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme; et à M. Hansjoerg Strohmeyer, Chef du Service de l’élaboration des politiques et des études du Bureau de la coordination des affaires humanitaires du Secrétariat.

«Comme convenu lors de consultations préalables, le Président a en outre adressé, avec l’assentiment du Conseil et en vertu de l’article 39 du Règlement intérieur provisoire de ce dernier, une invitation à M. Dominique Buff, Chef de la Délégation du Comité international de la Croix-Rouge auprès de l’Organisation des Nations Unies.

« MmeO’Brien, M. Buff, M. Bertrand, MmeNeuwirth, M. Strohmeyer et les membres du Conseil ont eu un échange de vues. »

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

LA SITUATION AU TCHAD, EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET DANS LA SOUS-RÉGION343

Décisions

À sa 5976eséance, le 19 septembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de la République centrafricaine (Ministre des affaires étrangères) et du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2008/601) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. José Victor Da Silva ngelo, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et le Tchad et Chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5980eséance, le 24 septembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Javier Solana, Haut-Représentant de l’Union européenne, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 5981eséance, le 24 septembre 2008, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2008/601 et Add.1) ».

Résolution 1834 (2008) du 24 septembre 2008

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions et les déclarations de son Président concernant le Tchad, la République centrafricaine et la sous-région, y compris la résolution 1778 (2007) du 25 septembre 2007 et les résolutions 1769 (2007) du 31 juillet 2007 et 1828 (2008) du 31 juillet 2008,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’unité, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique du Tchad et de la République centrafricaine, ainsi qu’à la cause de la paix dans la région,

Réitérant la préoccupation que lui inspirent les répercussions de la violence qui se poursuit au Darfour sur la situation humanitaire et la sécurité dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine,

Exprimant sa vive préoccupation à l’égard des activités de groupes armés et des autres attaques dans l’est du Tchad, le nord-est de la République centrafricaine et l’ouest du Soudan, qui

343 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2007 des résolutions et décisions sur cette question.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

font peser une menace sur la sécurité de la population civile, la conduite des opérations humanitaires dans ces régions et la stabilité de ces pays, et donnent lieu à de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire,

Soulignant qu’un juste règlement du problème du Darfour et une amélioration des relations entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine contribueront à la paix et à la stabilité à long terme de la région,

Renouvelant son plein appui à l’action menée par le Secrétaire général et l’Union africaine, représentés par le Médiateur en chef conjoint Union africaine-Organisation des Nations Unies pour le Darfour, M. Djibrill Yipènè Bassolé, pour relancer le processus de paix initié par l’Accord de paix pour le Darfour, consolider le cessez-le-feu et renforcer la présence de maintien de la paix au Darfour,

Réaffirmant le caractère inacceptable de toute tentative de déstabilisation par la violence ou de prise du pouvoir par la force,

Réaffirmant également ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies et sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés,

Réaffirmant en outre sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés, prenant acte du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Tchad344 et des recommandations qu’il contient et rappelant les conclusions relatives au Tchad adoptées par son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés345,

Considérant qu’il incombe au premier chef aux Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine d’assurer la sécurité des populations civiles sur leur territoire,

Ayant à l’esprit la Convention relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951346 et le Protocole s’y rapportant du 31 janvier 1967347, ainsi que la Convention de l’Organisation de l’unité africaine régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique du 10 septembre 1969348,

Soulignant la nécessité de respecter le droit international des réfugiés, de préserver le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés et des sites de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et de prévenir les recrutements, notamment d’enfants, qui pourraient intervenir dans ces camps et alentour du fait de groupes armés,

Se félicitant du déploiement de l’opération de l’Union européenne dans l’est du Tchad et en République centrafricaine, notant que l’Union européenne a annoncé que l’opération avait atteint sa capacité opérationnelle initiale le 15 mars 2008 et rappelant que, conformément à sa résolution 1778 (2007), le mandat de l’Opération militaire de l’Union européenne en République du Tchad et en République centrafricaine (EUFOR Tchad/République centrafricaine) court donc jusqu’au 15 mars 2009,

Se félicitant également que la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad ait sélectionné et formé le premier groupe de policiers et de gendarmes du Détachement intégré de sécurité, précédemment désigné sous le nom de Police tchadienne pour la protection humanitaire, et soulignant la nécessité de déployer le Détachement intégré de sécurité rapidement,

344 S/2008/532.

345 S/AC.51/2007/16.

346 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 189, nº 2545. 347 Ibid., vol. 606, nº 8791. 348 Ibid., vol. 1001, nº 14691.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 12 septembre 2008349 et les recommandations qu’il contient concernant les dispositions à prendre pour assurer la relève de l’EUFOR Tchad/République centrafricaine à la fin de son mandat,

Constatant que la situation qui prévaut dans la zone frontalière entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales,

1. Décide de proroger jusqu’au 15 mars 2009 le mandat de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, tel qu’il résulte de la résolution 1778 (2007);

2. Demande au Secrétaire général d’achever le déploiement de la Mission dans les plus brefs délais et au Gouvernement tchadien de procéder rapidement, avec l’appui de la Mission et conformément au mandat de celle-ci, au déploiement complet du Détachement intégré de sécurité;

3. Invite les donateurs à apporter leur contribution au fonds d’affectation spéciale de la Mission, créé pour financer le Détachement intégré de sécurité;

4. Exprime son intention de proroger au-delà de la date mentionnée au paragraphe 1 de la présente résolution la présence multidimensionnelle établie au Tchad et en République centrafricaine pour créer les conditions de sécurité propices au retour librement consenti, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées et, à cette fin, exprime son intention d’autoriser le déploiement d’une composante militaire des Nations Unies qui succédera à l’EUFOR Tchad/République centrafricaine, tant au Tchad qu’en République centrafricaine, en tenant dûment compte des recommandations formulées dans le rapport du Secrétaire général visé au paragraphe 8 de la présente résolution et en consultation avec les gouvernements de ces pays;

5. Prie le Secrétaire général, en étroite collaboration avec l’Union européenne, de poursuivre la planification et de lancer la constitution des forces et l’élaboration des arrangements logistiques, administratifs, financiers et autres, en vue d’un transfert d’autorité le 15 mars 2009, y compris dans le nord-est de la République centrafricaine, entre l’EUFOR Tchad/République centrafricaine et la composante militaire des Nations Unies visée au paragraphe 4 ci-dessus, sous réserve d’une nouvelle décision du Conseil de sécurité;

6. Encourage les Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine à continuer de coopérer avec les Nations Unies et l’Union européenne en vue de faciliter la transition sans heurt entre l’EUFOR Tchad/République centrafricaine et la composante militaire des Nations Unies;

7. Encourage les pays fournissant des contingents à répondre aux besoins de la force, en particulier en matière d’hélicoptères, d’unités de reconnaissance, de membres du génie, de logisticiens et de capacités médicales;

8. Prie le Secrétaire général de lui présenter le 15 novembre 2008 au plus tard un nouveau rapport sur les progrès accomplis en direction du déploiement intégral de la Mission et du Détachement intégré de sécurité ainsi que sur l’actualisation de la planification et l’exécution des préparatifs mentionnés aux paragraphes 4 et 5 de la présente résolution, y compris des options quant à la taille, la structure et le mandat de la présence militaire des Nations Unies proposée pour remplacer la présence de l’EUFOR Tchad/République centrafricaine dans le nord-est de la République centrafricaine;

9. Prie également le Secrétaire général de continuer à lui rendre compte régulièrement, au moins tous les trois mois, de l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire, y compris les mouvements de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, dans l’est du Tchad, dans le nord-est de la République centrafricaine et dans la région, des progrès accomplis en direction de l’objectif d’aider à créer les conditions de sécurité propices à un retour librement

349 S/2008/601.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

consenti, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées, ainsi que de l’exécution du mandat de la Mission;

10. Exprime son intention de prendre la décision mentionnée aux paragraphes 4 et 5 de la présente résolution d’ici au 15 décembre 2008;

11. Encourage les Gouvernements du Soudan, du Tchad et de la République centrafricaine à veiller à ce que leur territoire ne soit pas utilisé pour porter atteinte à la souveraineté des autres, à coopérer activement aux fins de la mise en œuvre de l’Accord de Dakar en date du 13 mars 2008 et des accords antérieurs et à coopérer également dans le but de mettre un terme aux activités des groupes armés dans la région et à leurs tentatives de prise du pouvoir par la force, attend avec intérêt de voir le Soudan et le Tchad honorer leur engagement de rétablir leurs relations diplomatiques, dans la perspective d’une normalisation totale de leurs relations et salue le rôle joué en particulier par le groupe de contact régional, les Gouvernements de la Jamahiriya arabe libyenne et de la République du Congo en tant que comédiateurs africains, ainsi que l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies, y compris grâce au Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et le Tchad et Chef de la Mission, pour soutenir le processus de Dakar;

12. Exige des groupes armés qu’ils mettent immédiatement fin à la violence et engage toutes les parties, au Tchad et en République centrafricaine, à respecter et appliquer respectivement l’Accord de Syrte en date du 25 octobre 2007 et l’accord de paix global signé à Libreville le 21 juin 2008;

13. Encourage les autorités et les acteurs politiques du Tchad et de la République centrafricaine à continuer de promouvoir un dialogue national dans le respect du cadre constitutionnel, prend acte de l’action utile que mène le Gouvernement gabonais pour favoriser un dialogue national en République centrafricaine, insiste par ailleurs sur l’importance de l’accord politique pour le renforcement du processus démocratique signé à N’Djamena le 13 août 2007 et engage les parties à poursuivre sa mise en œuvre;

14. Décide de demeurer activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 5981eséance.

Décisions

À sa 6042e séance, le 12 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de la République centrafricaine et du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2008/760) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. José Victor Da Silva ngelo, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et le Tchad et Chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6064eséance, le 14 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la République centrafricaine et du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2008/760 et Add.1) ».

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Résolution 1861 (2009) du 14 janvier 2009

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions et les déclarations de son Président concernant le Tchad, la République centrafricaine et la sous-région, y compris les résolutions 1778 (2007) du 25 septembre 2007 et 1834 (2008) du 24 septembre 2008, et la résolution 1769 (2007) du 31 juillet 2007,

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’unité, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique du Tchad et de la République centrafricaine, ainsi qu’à la cause de la paix dans la région,

Réitérant la préoccupation que lui inspirent les répercussions de la violence qui se poursuit au Darfour sur la situation humanitaire et la sécurité dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine,

Exprimant sa vive préoccupation à l’égard des actions armées et du banditisme dans l’est du Tchad, le nord-est de la République centrafricaine et l’ouest du Soudan, qui font peser une menace sur la sécurité de la population civile, la conduite des opérations humanitaires dans ces régions et la stabilité de ces pays, et donnent lieu à de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire,

Saluant la reprise récente des relations diplomatiques entre les Gouvernements du Tchad et du Soudan et les efforts du Gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne pour la promouvoir et soulignant que la poursuite de l’amélioration des relations entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine contribuera à la paix et à la stabilité à long terme de la région,

Soulignant qu’un juste règlement du problème du Darfour, la pleine application des accords de Syrte et de Libreville et les efforts de dialogue politique national au Tchad et en République centrafricaine contribueront à la paix et à la stabilité à long terme de la région et au retour librement consenti, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays,

Renouvelant son plein appui à l’action menée par le Secrétaire général, l’Union africaine et les acteurs régionaux pour trouver des solutions aux conflits armés de la région,

Réaffirmant le caractère inacceptable de toute tentative de déstabilisation par la violence ou de prise du pouvoir par la force,

Réaffirmant également ses résolutions 1325 (2000) du 31 octobre 2000 et 1820 (2008) du 19 juin 2008 sur les femmes et la paix et la sécurité, sa résolution 1502 (2003) du 26 août 2003 sur la protection du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies et sa résolution 1674 (2006) du 28 avril 2006 sur la protection des civils dans les conflits armés,

Réaffirmant en outre sa résolution 1612 (2005) du 26 juillet 2005 sur les enfants et les conflits armés, prenant acte du rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Tchad344 et des recommandations qu’il contient et rappelant les conclusions relatives au Tchad adoptées par son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés, qu’il a approuvées350,

Considérant qu’il incombe au premier chef aux Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine d’assurer la sécurité des populations civiles sur leur territoire,

Ayant à l’esprit la Convention relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951346 et le Protocole s’y rapportant du 31 janvier 1967347, ainsi que la Convention de l’Organisation de l’unité africaine régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique du 10 septembre 1969348,

350 S/AC.51/2008/15.

290


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Soulignant la nécessité de respecter le droit international des réfugiés, de préserver le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés et des sites de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et de prévenir les recrutements, notamment d’enfants, qui pourraient intervenir dans ces camps et ces sites et alentour du fait de groupes armés,

Rappelant que, dans sa résolution 1778 (2007), il a autorisé la mise en place d’une présence multidimensionnelle dans les régions de l’est du Tchad et du nord-est de la République centrafricaine, énoncées au paragraphe 37 du rapport du Secrétaire général en date du 10 août 2007351 (ci-après désignées par les termes «l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine »),

Se félicitant que l’Union européenne ait déployé une opération chargée d’appuyer la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad et rappelant que le mandat de l’Opération militaire de l’Union européenne en République du Tchad et en République centrafricaine (EUFOR Tchad/République centrafricaine) court jusqu’au 15 mars 2009,

Se félicitant également que la Mission procède actuellement à la sélection et à la formation des policiers et des gendarmes du Détachement intégré de sécurité, et soulignant la nécessité de déployer le Détachement intégré de sécurité rapidement,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 4 décembre 2008352 (ci-après «le rapport du Secrétaire général») et les recommandations qu’il contient concernant les dispositions à prendre pour assurer la relève de l’EUFOR Tchad/République centrafricaine à la fin de son mandat,

Saluant la lettre du Président du Tchad en date du 6 janvier 2009 et la lettre du Président de la République centrafricaine en date du 5 décembre 2008 concernant le déploiement dans les deux pays d’une composante militaire de la Mission, qui succédera à l’EUFOR Tchad/République centrafricaine à la fin de son mandat,

Constatant que la situation qui prévaut dans la zone frontalière entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales,

1. Décide de proroger pour une période de douze mois, conformément aux paragraphes 2 à 7 ci-après, la présence multidimensionnelle au Tchad et la présence militaire en République centrafricaine dont l’objectif est d’aider à créer les conditions de sécurité propices au retour librement consenti, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées, y compris en contribuant à la protection des réfugiés, des personnes déplacées et des populations civiles en danger, en facilitant la fourniture de l’aide humanitaire dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine et en créant les conditions propices à la reconstruction et au développement économique et social de ces zones;

2. Décide également, à cette fin, de proroger jusqu’au 15 mars 2010 le mandat de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, tel qu’énoncé aux paragraphes 6 et 7 de la présente résolution;

3. Autorise le déploiement d’une composante militaire de la Mission qui succédera à l’EUFOR Tchad/République centrafricaine à la fin de son mandat, tant au Tchad qu’en République centrafricaine, prend note avec satisfaction du concept d’opérations proposé aux paragraphes 57 à 61 et dans l’option 2 du paragraphe 62 du rapport du Secrétaire général en date du 4 décembre 2008352 et décide que le transfert d’autorité entre l’EUFOR Tchad/République centrafricaine et la composante militaire de la Mission aura lieu le 15 mars 2009;

4. Décide que la Mission comprendra au maximum 300 policiers, 25 officiers de liaison, 5 200 militaires, ainsi qu’un effectif approprié de personnel civil;

351 S/2007/488. 352 S/2008/760.

291


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

5. Rappelle qu’au paragraphe 5 de la résolution 1778 (2007) il a fait sien le concept de police figurant dans le rapport du Secrétaire général en date du 10 août 2007351, y compris les dispositions relatives à la mise en place de la Police tchadienne pour la protection humanitaire, désormais dénommée Détachement intégré de sécurité, qui a exclusivement pour rôle d’assurer le maintien de l’ordre et le respect de la loi dans les camps de réfugiés, les sites à forte concentration de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et les villes principales dans les régions avoisinantes et d’aider à assurer la sécurité des opérations humanitaires dans l’est du Tchad;

6. Décide que la Mission s’acquittera du mandat suivant dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine, en liaison avec l’équipe de pays des Nations Unies et, selon qu’il convient, en liaison avec le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine et sans préjudice du mandat de ce dernier:

Sécurité et protection des civils

a) Sélectionner, entraîner et conseiller les éléments du Détachement intégré de sécurité visé au paragraphe 5 ci-dessus et leur apporter un soutien;

b) Assurer la liaison avec l’armée nationale, les forces de gendarmerie et de police, la garde nationale nomade, les autorités judiciaires et pénitentiaires du Tchad et de la République centrafricaine afin de contribuer à créer un environnement plus sûr, en luttant en particulier contre les problèmes de banditisme et de criminalité;

c) Assurer la liaison avec le Gouvernement tchadien et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour soutenir leurs efforts tendant à réinstaller ailleurs les camps de réfugiés qui se trouvent à proximité de la frontière, et fournir à ce dernier un soutien logistique à cet effet, là où elle en a la possibilité et sur la base d’un remboursement des coûts;

d) Maintenir des contacts avec le Gouvernement soudanais, l’Opération hybride Union Africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, la force multinationale de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale en République centrafricaine et la Communauté des États sahélo-sahariens pour échanger des informations sur les menaces pesant sur les activités humanitaires dans la région;

e) Appuyer les initiatives des autorités nationales et locales du Tchad visant à apaiser les tensions locales et à promouvoir les efforts de réconciliation locale, pour améliorer le climat en vue du retour des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

Droits de l’homme et état de droit

f) Contribuer à la surveillance et à la promotion du respect des droits de l’homme ainsi qu’à la défense des droits de l’homme au Tchad, en accordant une attention particulière aux violences sexuelles et sexistes, et recommander aux autorités compétentes des mesures à prendre en vue de lutter contre l’impunité;

g) Soutenir, dans la limite de ses possibilités, les efforts de renforcement des capacités du Gouvernement tchadien et de la société civile en dispensant une formation sur les normes internationales en matière de droits de l’homme et les efforts tendant à mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants par les groupes armés;

h) Aider le Gouvernement tchadien à promouvoir le respect de la légalité, notamment en appuyant un système judiciaire indépendant et un système juridique renforcé, en coordination étroite avec les organismes des Nations Unies;

Soutien de la paix au niveau régional

i) Continuer de jouer un rôle d’observateur, aux côtés de la MINUAD, dans le cadre du Groupe de contact créé en vertu de l’Accord de Dakar du 13 mars 2008 pour veiller à la mise en

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

œuvre de celui-ci et, si nécessaire, aider les Gouvernements du Tchad, du Soudan et de la République centrafricaine à instaurer des relations de bon voisinage;

7.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

a) Décide que la Mission sera autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires, dans la

limite de ses capacités et de sa zone d’opérations dans l’est du Tchad, pour s’acquitter des tâches suivantes, en liaison avec le Gouvernement tchadien:

i) Contribuer à la protection des civils en danger, en particulier les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

ii) Faciliter la fourniture de l’aide humanitaire et le déplacement sans entrave du personnel humanitaire en contribuant à améliorer la sécurité dans la zone d’opérations;

iii) Protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies et assurer la sécurité et le déplacement sans entrave de son personnel, du personnel des Nations Unies et du personnel associé;

b) Décide également que la Mission sera autorisée à prendre toutes les mesures

nécessaires, dans la limite de ses capacités et de sa zone d’opérations dans le nord-est de la République centrafricaine, en établissant une présence militaire permanente à Birao et en liaison avec le Gouvernement de la République centrafricaine, pour s’acquitter des tâches suivantes :

i) Contribuer à créer un climat plus sûr;

ii) Effectuer des opérations de caractère limité en vue d’extraire des civils et des travailleurs humanitaires en danger;

iii) Protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies et assurer la sécurité et le déplacement sans entrave de son personnel, du personnel des Nations Unies et du personnel associé;

c) Prend acte des accords conclus entre le Secrétaire général et les Gouvernements du

Tchad et de la République centrafricaine sur le statut de la Mission, en date du 21 mars 2008 et du 21 novembre 2008, respectivement, prie le Secrétaire général et ces deux gouvernements de conclure avant le 15 mars 2009 des amendements à ces accords en vue d’assurer la pleine couverture de la Mission, y compris sa composante militaire autorisée par la présente résolution, prenant en considération la résolution 59/47 de l’Assemblée générale en date du 2 décembre 2004 sur la portée de la protection juridique offerte par la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, la résolution 60/42 de l’Assemblée en date du 8 décembre 2005 sur le Protocole facultatif à la Convention et la résolution 63/138 de l’Assemblée en date du 11 décembre 2008 sur la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire et la protection du personnel des Nations Unies, et décide qu’en attendant la conclusion de tels amendements avec l’un ou l’autre pays, l’accord type sur le statut des forces en date du 9 octobre 1990353 s’appliquera provisoirement pour compléter les accords existants;

8. Prie le Secrétaire général et les Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine de coopérer étroitement tout au long de la période de déploiement de la Mission;

9. Rappelle qu’il a autorisé l’opération de l’Union européenne à prendre, après le 15 mars 2009, toutes les mesures appropriées en vue de son désengagement ordonné, y compris en s’acquittant des tâches précisées à l’alinéa a du paragraphe 6 de la résolution 1778 (2007), dans la limite de ses capacités résiduelles;

10. Prie l’Union européenne et le Secrétaire général de continuer de coopérer étroitement tout au long de la période de déploiement de l’opération de l’Union européenne, jusqu’à son désengagement complet;

353

A/45/594, annexe.

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11. Souligne l’importance qui s’attache à ce que le concept militaire d’opérations et les règles d’engagement soient pleinement conformes aux dispositions de la présente résolution et prie le Secrétaire général de lui en rendre compte, ainsi qu’aux pays fournissant des contingents;

12. Encourage les Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine à continuer de coopérer avec l’Organisation des Nations Unies et l’Union européenne en vue de faciliter la transition entre l’EUFOR Tchad/République centrafricaine et la composante militaire des Nations Unies, y compris le transfert à la présence de suivi des Nations Unies de tous les sites et de toutes les infrastructures établis par l’opération militaire de l’Union européenne;

13. Demande au Gouvernement tchadien, et à la Mission conformément à son mandat, d’accélérer et de mener à terme la sélection, l’entraînement et le déploiement du Détachement intégré de sécurité;

14. Encourage les États Membres à répondre aux besoins de la Mission, en lui fournissant en particulier des hélicoptères, des éléments de reconnaissance, des éléments du génie, des logisticiens et des capacités médicales;

15. Engage tous les États Membres, en particulier les États voisins du Tchad et de la République centrafricaine, à faciliter l’acheminement vers le Tchad et la République centrafricaine, librement, sans entrave et sans perte de temps, de tout le personnel ainsi que du matériel, des vivres et des fournitures et autres marchandises, y compris les véhicules et pièces détachées, destinés à la Mission, et à l’opération de l’Union européenne jusqu’à son désengagement complet;

16. Invite les donateurs à continuer de contribuer au fonds d’affectation spéciale de la Mission, créé pour soutenir le Détachement intégré de sécurité;

17. Exhorte la communauté des donateurs à poursuivre ses efforts en vue de répondre aux besoins humanitaires et aux besoins de reconstruction et de développement du Tchad et de la République centrafricaine;

18. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement au déploiement et aux opérations de la Mission, et à l’opération de l’Union européenne jusqu’à son désengagement complet, notamment en garantissant la sécurité et le déplacement sans entrave de leur personnel et du personnel associé;

19. Encourage les Gouvernements du Soudan, du Tchad et de la République centrafricaine à veiller à ce que leur territoire ne soit pas utilisé pour porter atteinte à la souveraineté des autres, à coopérer activement aux fins de la mise en œuvre de l’Accord de Dakar du 13 mars 2008 et des accords antérieurs et à coopérer également dans le but de mettre un terme aux activités des groupes armés dans la région et à leurs tentatives de prise du pouvoir par la force et salue le rôle joué en particulier par le Groupe de contact de l’Accord de Dakar, les Gouvernements de la Jamahiriya arabe libyenne et de la République du Congo en tant que médiateurs de l’Union africaine, ainsi que l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies, y compris par l’intermédiaire du Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et le Tchad et Chef de la Mission, pour soutenir le processus de Dakar;

20. Exige des groupes armés qu’ils mettent immédiatement fin à la violence et engage toutes les parties, au Tchad et en République centrafricaine, à respecter et à appliquer respectivement l’Accord de Syrte du 25 octobre 2007 et l’accord de paix global signé à Libreville le 21 juin 2008;

21. Encourage les autorités du Tchad et de la République centrafricaine et les acteurs politiques des deux pays à continuer de promouvoir un dialogue national dans le respect des cadres constitutionnels, se félicite de la tenue d’un dialogue politique inclusif en République centrafricaine avec l’appui du Président du dialogue, M. Pierre Buyoya, et du facilitateur régional de paix, le Président du Gabon, M. Omar Bongo Ondimba, et de la conclusion du dialogue politique inclusif qui appelle à la mise en place d’un gouvernement réunissant les entités parties prenantes au dialogue, insiste par ailleurs sur l’importance de l’accord politique pour le

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renforcement du processus démocratique signé à N’Djamena le 13 août 2007 et encourage les parties à poursuivre sa mise en œuvre en particulier en vue de la tenue d’élections anticipées;

22. Réaffirme l’obligation pour toutes les parties d’appliquer pleinement les règles et principes du droit international humanitaire, en particulier ceux relatifs à la protection du personnel humanitaire, et demande en outre à toutes les parties concernées de ménager au personnel humanitaire un accès immédiat, libre et sans entrave, à toutes les personnes qui ont besoin d’aide, conformément au droit international applicable;

23. Encourage les efforts de la Mission et de l’équipe de pays des Nations Unies, y compris par la nomination de conseillers à la protection de l’enfance, en vue de prévenir le recrutement de réfugiés et d’enfants et de préserver le caractère civil des camps de réfugiés et des sites de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, en coordination avec le Détachement intégré de sécurité et la communauté humanitaire;

24. Prend note des mesures déjà prises par les autorités tchadiennes pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants au sein des groupes armés, les encourage à poursuivre leur coopération avec les organes des Nations Unies à cet égard, en particulier le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, et appelle toutes les parties concernées à veiller à ce que la protection des enfants soit assurée;

25. Approuve les critères énoncés au paragraphe 70 du rapport du Secrétaire général en date du 4 décembre 2008 concernant la stratégie de sortie de la Mission, et souligne en particulier :

a) Le retour et la réinstallation librement consentis dans des conditions sûres et durables d’un nombre déterminant de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays;

b) La démilitarisation des camps de réfugiés et de personnes déplacées, attestée par une diminution de la présence d’armes, de la violence et des violations des droits de l’homme;

c) Le renforcement de la capacité des autorités tchadiennes dans l’est du Tchad, y compris les organes nationaux de police, le pouvoir judiciaire et le système pénitentiaire, d’assurer comme il se doit la sécurité des réfugiés, des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, des civils et des travailleurs humanitaires dans le respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme;

26. Souligne que le renforcement de la capacité du Gouvernement de la République centrafricaine d’exercer son autorité dans le nord-est du pays est également essentiel à la réalisation des objectifs de la Mission décrits au paragraphe 1 de la présente résolution, et appelle le Gouvernement de la République centrafricaine, les États Membres, le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, les institutions des Nations Unies et la Commission de consolidation de la paix à fournir le soutien nécessaire à la réforme du secteur de la sécurité en République centrafricaine;

27. Souligne également qu’il est tout aussi essentiel pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine que le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine coopèrent davantage pour mettre un terme aux activités des groupes armés dans la région;

28. Prie le Secrétaire général de continuer à lui rendre compte régulièrement, et au moins tous les trois mois, de l’évolution de la situation humanitaire et en matière de sécurité, y compris les mouvements de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays dans l’est du Tchad, le nord-est de la République centrafricaine et la région, des progrès accomplis dans la mise en œuvre des accords pertinents et dans la satisfaction des critères visés aux paragraphes 25 et 26 de la présente résolution, ainsi que de l’exécution du mandat de la Mission, et de faire au Conseil, avec la même régularité, le point de la situation militaire;

29. Prie également le Secrétaire général de le tenir informé dans ses prochains rapports de l’élaboration d’un plan de travail stratégique contenant un calendrier indicatif qui permette de mesurer et de suivre les progrès accomplis dans la satisfaction des critères visés aux

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paragraphes 25 et 26 de la présente résolution, l’objectif étant de les atteindre avant le 15 mars 2011;

30. Souligne qu’il tiendra dûment compte des progrès accomplis sur ces critères lorsqu’il examinera l’opportunité de reconduire le mandat de la Mission au-delà du 15 mars 2010;

31. Décide de demeurer activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6064eséance.

Décisions

Le 3 mars 2009 le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire générÊ54 :

«J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 27 février 2009, dans laquelle vous faites part de votre intention de nommer le général de division Elhadji Mouhamedou Kandji (Sénégal) commandant de la Force de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad355, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui en ont pris bonne note. »

À sa 6111eséance, le 24 avril 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la République centrafricaine, de la République tchèque et du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2009/199) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Edmond Mulet, Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6121eséance, le 8 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants du Soudan et du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Lettre, en date du 6 mai 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent du Tchad auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2009/232) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Dmitry Titov, administrateur chargé du Département des opérations de maintien de la paix du Secrétariat, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À sa 6122eséance, le 8 mai 2009, le Conseil a décidé d’inviter le représentant du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée:

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Lettre, en date du 6 mai 2009, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent du Tchad auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2009/232) ».

354

355

S/2009/122.

S/2009/121.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil356 :

« Le Conseil de sécurité condamne la résurgence des incursions militaires dans l’est du Tchad des groupes armés tchadiens venant de l’extérieur.

« Le Conseil souligne le caractère inacceptable de toute tentative de déstabilisation du Tchad par la force. Il rappelle les termes des déclarations de son Président en date du 4 février357 et du 16 juin 2008358. Il réitère son attachement à la souveraineté, l’unité, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Tchad. Il exige que les groupes rebelles armés cessent immédiatement les violences et appelle toutes les parties à reprendre le dialogue dans le cadre de l’Accord de Syrte du 25 octobre 2007.

« Le Conseil appelle le Soudan et le Tchad à respecter et honorer pleinement leurs engagements mutuels, en particulier ceux qui ont été pris dans l’Accord de Doha du 3 mai 2009 et l’Accord de Dakar du 13 mars 2008, et à entretenir des relations constructives avec le Groupe de contact de l’Accord de Dakar et tirer parti des bons offices de la Jamahiriya arabe libyenne et du Qatar, à normaliser leurs relations, à coopérer en vue de mettre un terme à l’activité transfrontalière des groupes armés et à renforcer les mesures prises pour lutter contre le trafic d’armes dans la région, notamment en organisant en commun une surveillance efficace de la frontière. Le Conseil exprime sa préoccupation à l’égard de l’appui extérieur reçu par les groupes armés tchadiens, comme l’a signalé le Secrétaire général.

« Le Conseil se déclare profondément préoccupé par la menace directe que fait peser l’activité des groupes armés sur la sécurité de la population civile et la conduite des opérations humanitaires. Il réitère son plein appui à la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, qui a pour mandat de contribuer à la protection des civils vulnérables, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, de protéger le personnel des Nations Unies et le personnel associé et de faciliter la fourniture de l’aide humanitaire.

«Le Conseil appelle toutes les parties à respecter leurs obligations au titre du droit international humanitaire, en particulier à respecter la sécurité des civils, y compris les femmes et les enfants, des travailleurs humanitaires et du personnel des Nations Unies.

« Le Conseil encourage les autorités tchadiennes à promouvoir le dialogue politique, dans le respect du cadre constitutionnel, lancé par l’accord du 13 août 2007. »

Dans une lettre, en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afrique359.

À sa 6172eséance, le 28 juillet 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de la République centrafricaine et du Tchad à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

«Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2009/359) ».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. José Victor Da Silva ngelo, Représentant spécial du

356 S/PRST/2009/13. 357 S/PRST/2008/3. 358 S/PRST/2008/22. 359

La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303).

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Secrétaire général pour la République centrafricaine et le Tchad et Chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

PAIX ET SÉCURITÉ EN AFRIQUE360

A.

Questions générales

Décisions

À sa 6092eséance, le 18 mars 2009, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Afrique du Sud (Ministre des affaires étrangères), de l’Algérie, de l’Argentine, de l’Australie, du Bangladesh, du Bénin, du Brésil, du Canada, du Congo, de Cuba, de l’Égypte, de l’Italie, du Kenya, du Nigéria, de la Norvège et de la République tchèque à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Paix et sécurité en Afrique

«Lettres identiques, en date du 24 décembre 2008, adressées au Président de l’Assemblée générale et au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/813)».

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a également décidé d’adresser une invitation à M. Romano Prodi, Président du Groupe d’experts Union africaine-Organisation des Nations Unies sur les modalités d’appui aux opérations de maintien de la paix de l’Union africaine, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, comme convenu lors de consultations préalables, le Conseil a en outre décidé d’adresser une invitation à M. Ramtane Lamamra, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, et à M. Édouard Aho-Glele, Président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en vertu de l’article 39 de son Règlement intérieur provisoire.

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil361 :

« Le Conseil de sécurité réaffirme la responsabilité principale qui lui incombe en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales et rappelle que la coopération avec les organisations régionales et sous-régionales dans ce domaine, conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, peut améliorer la sécurité collective.

«Le Conseil rappelle ses précédentes résolutions et déclarations sur la question, qui soulignent combien il importe d’établir des partenariats efficaces entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales, en particulier l’Union africaine, conformément à la Charte et aux statuts des organisations régionales, notamment l’Union africaine.

«Le Conseil se félicite des efforts importants que ne cesse de déployer l’Union africaine pour régler les conflits sur le continent africain et exprime son appui aux initiatives de paix menées par l’Union africaine.

«Le Conseil réaffirme les dispositions de sa résolution 1809 (2008), dans laquelle il considère qu’il faut rendre plus prévisible, durable et souple le financement des

360 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 2007 des résolutions et décisions sur cette question. 361 S/PRST/2009/3.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

organisations régionales lorsqu’elles entreprennent des missions de maintien de la paix sous mandat des Nations Unies.

«Le Conseil considère que les organisations régionales ont la responsabilité de mobiliser les ressources humaines, financières, logistiques et autres dont elles ont besoin.

« Le Conseil souligne combien il importe d’appuyer et d’améliorer, de façon soutenue, les moyens de l’Union africaine et se félicite de l’évolution récente de la situation concernant la coopération entre l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine et les partenaires internationaux, notamment le renforcement des capacités de l’Union africaine.

«Le Conseil se félicite des efforts entrepris par le Groupe d’experts Union africaine-Organisation des Nations Unies pour établir son rapport sur les modalités d’appui aux opérations de maintien de la paix de l’Union africaine362, dont il prend note avec intérêt.

« Le Conseil prie le Secrétaire général de lui soumettre, au plus tard le 18 septembre 2009, un rapport sur les moyens pratiques de soutenir efficacement l’Union africaine lorsqu’elle mène des opérations de maintien de la paix autorisées par l’Organisation des Nations Unies, assorti d’une évaluation détaillée des recommandations figurant dans le rapport du Groupe d’experts Union africaine-Organisation des Nations Unies, en particulier les recommandations se rapportant au financement, ainsi que celles concernant la création d’une équipe mixte Union africaine-Organisation des Nations Unies.

« Le Conseil prie également le Secrétaire général de tenir compte dans son rapport des enseignements tirés des activités de maintien de la paix de l’Union africaine passées et en cours, en particulier de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), et des efforts visant à mettre en place un dispositif d’appui logistique à la Mission de l’Union africaine en Somalie et à créer le fonds d’affectation spéciale demandé dans la résolution 1863 (2009).

«Le Conseil souligne qu’il importe de mettre en œuvre le Programme décennal de renforcement des capacités de l’Union africaine concernant la paix et la sécurité, en particulier la mise en place de la Force africaine en attente et du Système d’alerte rapide à l’échelle du continent. Le Conseil souligne qu’il appuie les efforts faits pour renforcer l’architecture africaine de paix et de sécurité et réitère l’appel qu’il a lancé à la communauté internationale, en particulier aux bailleurs de fonds, pour qu’ils honorent les engagements pris dans le Document final du Sommet mondial de 2005363.

«Le Conseil affirme qu’il importe d’établir une relation stratégique plus efficace entre lui-même et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, ainsi qu’entre le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies et la Commission de l’Union africaine, et encourage de nouveaux efforts concertés dans ce sens portant essentiellement sur les questions d’intérêt mutuel. Il demande au Secrétariat et à la Commission de l’Union africaine de continuer à collaborer sur ces questions – notamment en établissant une liste des capacités à renforcer dans les domaines militaire, technique, logistique et administratif, en appuyant l’organisation de missions de suivi périodiques et en échangeant des données d’expérience et du personnel entre les deux organisations –, ainsi que dans les domaines financier et logistique.

«Le Conseil compte poursuivre l’examen de cette question lorsqu’il aura reçu le rapport du Secrétaire général. »

362 Voir S/2008/813.

363 Voir résolution 60/1 de l’Assemblée générale.

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Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 6118eséance, le 5 mai 2009, le Conseil a examiné la question intitulée «Paix et sécurité en Afrique ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil364 :

« Le Conseil de sécurité exprime sa profonde inquiétude face à la récente résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement dans quelques pays africains. Il se déclare préoccupé par la violence qui pourrait accompagner ces événements, ainsi que par leurs répercussions négatives sur le bien-être économique et social des populations et le développement des pays touchés. Il souligne combien il importe de rétablir rapidement l’ordre constitutionnel, notamment au moyen d’élections ouvertes et transparentes.

« Le Conseil réaffirme la responsabilité principale qui lui incombe en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales et rappelle que la coopération avec les organisations régionales et sous-régionales, conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, peut améliorer la sécurité collective.

«Le Conseil se félicite de l’action importante que l’Union africaine et les organisations sous-régionales continuent de mener, conformément à ses résolutions et décisions, pour régler les conflits et promouvoir le respect des droits de l’homme, la démocratie, l’état de droit et l’ordre constitutionnel en Afrique.

« Le Conseil salue également la décision prise par la Conférence de l’Union africaine à sa douzième session ordinaire, tenue du 1erau 3 février 2009, dans laquelle l’Union africaine a exprimé sa préoccupation et sa réprobation face au retour des coups d’État qui, d’après elle, non seulement marquent un recul politique dangereux et un revers grave pour la démocratie, mais pourraient en outre menacer la paix, la sécurité et la stabilité du continent365.

«Le Conseil se félicite enfin des mesures préventives prises par l’Union africaine et les organisations sous-régionales face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement. »

Dans une lettre, en date du 12 mai 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Conseil avait décidé d’envoyer une mission en Afrique366.

B.

Djibouti et Érythrée

Décisions

À sa 6000eséance, le 23 octobre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de Djibouti (Président) et de l’Érythrée à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Paix et sécurité en Afrique

«Note verbale, en date du 3 octobre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par la Mission permanente de Djibouti auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/635) ».

364 S/PRST/2009/11.

365 Voir A/63/848, annexe II, décision Assembly/AU/Dec.220 (XII).

366 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/243, est reproduite à la page 36 du présent volume. La mission s’est déroulée du 14 au 21 mai 2009 (voir S/2009/303).

300


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

À sa 6065eséance, le 14 janvier 2009, le Conseil a décidé d’inviter les représentants de Djibouti et de l’Érythrée à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

« Paix et sécurité en Afrique

«Lettre, en date du 11 septembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2008/602) ».

Résolution 1862 (2009) du 14 janvier 2009

Le Conseil de sécurité,

Se déclarant fermement attaché à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité de Djibouti et de l’Érythrée, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale,

Rappelant que dans la déclaration de son Président en date du 12 juin 2008367, il a condamné l’action militaire conduite par l’Érythrée contre Djibouti à Ras Doumeira et dans l’île de Doumeira et appelé les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue et à retirer leurs forces pour revenir au statu quo ante,

Prenant note de la lettre, en date du 11 septembre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général368 par laquelle il lui a transmis le rapport de la mission d’établissement des faits qu’il avait dépêchée à l’issue de la séance du Conseil qui s’est tenue le 24 juin 2008369,

Se déclarant gravement préoccupé par le fait que, comme il ressort du rapport de la mission d’établissement des faits précité, l’Érythrée n’a pas retiré ses forces pour revenir au statu quo ante comme le Conseil l’avait demandé dans la déclaration de son président en date du 12 juin 2008,

Se déclarant à nouveau gravement préoccupé par l’absence de dialogue entre les deux parties et par le fait que l’Érythrée refuse à ce jour de se prêter au dialogue ou d’accepter des contacts bilatéraux, une médiation ou des efforts de facilitation par les organisations sous-régionales ou régionales, ou de répondre positivement aux efforts déployés par le Secrétaire général,

Notant que Djibouti a retiré ses forces pour revenir au statu quo ante et a pleinement coopéré avec la mission d’établissement des faits précitée, ainsi qu’avec d’autres missions envoyées par des organisations sous-régionales et régionales,

Prenant note de la première visite à Asmara, depuis le conflit de juin 2008, du Président de la Commission de l’Union africaine, en octobre 2008,

Se déclarant gravement préoccupé par la poursuite du différend frontalier tendu qui oppose Djibouti et l’Érythrée et par les incidences que la situation alarmante et explosive qui règne sur le plan de la sécurité dans la région de Doumeira pourrait avoir sur la stabilité et la sécurité de la sous-région à la suite des graves incidents du 10 juin 2008, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés,

1. Exhorte Djibouti et l’Érythrée à régler d’urgence leur différend frontalier pacifiquement et conformément au droit international, et souligne qu’il incombe au premier chef aux parties d’établir le cadre diplomatique et juridique approprié à cette fin;

367 S/PRST/2008/20. 368 S/2008/602. 369 Voir S/PV.5924.

301


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

2. Exprime à nouveau sa gratitude au Secrétaire général, à l’Union africaine et à la Ligue des États arabes pour les efforts déployés afin de faire participer activement les deux parties, les engage à redoubler d’efforts à cet égard et engage également les organisations régionales et sous-régionales ainsi que les États Membres qui sont en mesure de le faire à apporter leur concours à cette fin;

3. Se réjouit de l’offre de bons offices faite par le Secrétaire général, déplore vivement que l’Érythrée refuse à ce jour d’accorder des visas aux membres de la mission d’établissement des faits précitée ou de recevoir tout envoyé du Secrétaire général et se félicite que le Secrétaire général soit prêt à dépêcher une mission d’établissement des faits ou un envoyé en Érythrée;

4. Se félicite que Djibouti ait retiré ses forces afin de revenir au statu quo ante, comme

l’avait demandé le Conseil dans la déclaration de son Président, en date du 12 juin 2008367, et comme l’a constaté la mission d’établissement des faits, et condamne le refus de l’Érythrée de le faire;

5.

Exige de l’Érythrée:

i) Qu’elle retire ses forces et tout leur matériel sur les positions correspondant au statu quo ante et veille à ce qu’il n’y ait plus aucune présence ni activité militaire dans la région où le conflit a eu lieu à Ras Doumeira et dans l’île de Doumeira en juin 2008;

ii) Qu’elle reconnaisse l’existence du différend frontalier avec Djibouti à Ras Doumeira et dans l’île de Doumeira et qu’elle se prête activement au dialogue afin d’apaiser la tension et à des efforts diplomatiques en vue d’aboutir à un règlement mutuellement acceptable de la question de la frontière;

iii) Qu’elle se conforme aux obligations internationales que lui impose sa qualité de Membre de l’Organisation des Nations Unies, qu’elle respecte les principes visés aux paragraphes 3, 4 et 5 de l’Article 2 et à l’Article 33 de la Charte des Nations Unies et qu’elle coopère pleinement avec le Secrétaire général, notamment en ce qui concerne sa proposition de bons offices mentionnée au paragraphe 3 de la présente résolution;

6. Exige également de l’Érythrée qu’elle se conforme immédiatement au paragraphe 5 ci-dessus et, en tout état de cause, au plus tard cinq semaines après l’adoption de la présente résolution;

7. Prie le Secrétaire général de lui soumettre, au plus tard six semaines après l’adoption de la présente résolution, un rapport sur l’évolution de la situation, le respect des obligations incombant aux deux parties et ses contacts avec l’une et l’autre parties et, le cas échéant, avec l’Union africaine et d’autres organisations régionales compétentes;

8. Décide de réexaminer la situation six semaines après l’adoption de la présente résolution, sur la base du rapport mentionné au paragraphe 7 ci-dessus, en vue de prendre, selon qu’il conviendra, une nouvelle décision;

9.

Décide également de rester activement saisi de la question.

Adoptée à l’unanimité à la 6065eséance.

302


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

C. Zimbabwe

Décision

À sa 6044eséance, tenue à huis clos le 15 décembre 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’autoriser son Président à publier le communiqué suivant, par l’intermédiaire du Secrétaire général, conformément à l’article 55 du Règlement intérieur provisoire du Conseil :

«À sa 6044eséance, tenue à huis clos le 15 décembre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée “Paix et sécurité en Afrique”.

« La séance était présidée par M. Ivo Sanader, Premier Ministre de la République de Croatie, en sa qualité de Président du Conseil de sécurité.

« Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, a fait une déclaration.

« M. David Miliband, Ministre des affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, MmeCondoleezza Rice, Secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique, et les autres membres du Conseil ont eu un échange de vues. »

D. Mauritanie

Décisions

À sa 5960eséance, le 19 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter le représentant de la Mauritanie à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée «Paix et sécurité en Afrique ».

À la même séance, à l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, le Président a fait la déclaration suivante au nom du Conseil370 :

« Le Conseil de sécurité condamne le renversement des autorités démocratiquement élues de la Mauritanie par l’armée mauritanienne et se félicite des déclarations de l’Union africaine, de l’Union européenne et d’autres membres de la communauté internationale venant condamner ce coup d’État.

«Le Conseil s’oppose à toute tentative de changement de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels.

«Le Conseil condamne les mesures prises par le Conseil d’État, en particulier celle consistant à s’emparer des pouvoirs de la présidence.

« Le Conseil exige la libération immédiate du Président, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et le rétablissement immédiat des institutions légitimes, constitutionnelles et démocratiques.

«Le Conseil prend note du rôle important que joue l’Union africaine, ainsi que de l’appui apporté par les partenaires régionaux et internationaux, notamment le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, par l’intermédiaire de son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, M. Saïd Djinnit, et demande à tous d’aider à rétablir l’ordre constitutionnel en Mauritanie.

« Le Conseil suivra l’évolution de la situation. »

370 S/PRST/2008/30.

303


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

DEMANDE DU GOUVERNEMENT PAKISTANAIS POUR L’ÉTABLISSEMENT D’UNE COMMISSION D’ENQUÊTE SUR L’ASSASSINAT DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE MOHTARMA BENAZIR BHUTTO

Décision

Le 3 février 2009, le Président du Conseil de sécurité a adressé la lettre suivante au Secrétaire général371 :

« J’ai l’honneur de vous informer que votre lettre du 2 février 2009, dans laquelle vous indiquiez vouloir faire droit à la demande du Gouvernement pakistanais et établir une commission internationale sur l’assassinat, le 27 décembre 2007, de Mohtarma Benazir Bhutto, ancien Premier Ministre du Pakistan372, a été portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité, qui ont pris note avec satisfaction de votre intention. Au nom des membres du Conseil, je me félicite que vous ayez décidé de soumettre le rapport de la commission au Conseil pour information, comme il est indiqué dans le projet de mandat de la commission373. »

371 S/2009/68. 372 S/2009/67. 373 Ibid., annexe.

304


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Deuxième partie. Autres questions examinées par le Conseil de sécurité

DOCUMENTATION ET MÉTHODES DE TRAVAIL ET PROCÉDURES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

A.

Application de la note du Président du Conseil de sécurité (S/2006/507)

Décision

À sa 5968eséance, le 27 août 2008, le Conseil de sécurité a décidé d’inviter les représentants de l’Allemagne, de l’Argentine, de l’Australie, de l’Autriche, du Bélarus, du Brésil, du Canada, de Cuba, de l’Égypte, de l’Équateur, du Guatemala, de l’Inde, de l’Islande, du Japon, de la Jordanie, du Kazakhstan, du Liechtenstein, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pakistan, des Pays-Bas, des Philippines, de la Pologne, de la République de Corée, de la République islamique d’Iran, de Singapour, de la Slovaquie, de la Suisse, des Tonga et de l’Uruguay à participer, sans droit de vote, en vertu de l’article 37 de son Règlement intérieur provisoire, à la discussion de la question intitulée :

«Application de la note du Président du Conseil de sécurité (S/2006/507)

«Lettre, en date du 4 août 2008, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent de la Belgique auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2008/528) ».

B.

Questions générales

Décisions

Le 22 août 2008, le Président du Conseil de sécurité a publié la note suivante374 :

« À l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, ceux-ci ont décidé d’élire les Présidents des comités ci-après pour la période s’achevant le 31 décembre 2008:

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan

Président:

Giulio Terzi di Sant’Agata (Italie)

La Croatie et le Panama continueront d’assumer la vice-présidence pendant la période considérée.

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1718 (2006)

Président:

Giulio Terzi di Sant’Agata (Italie)

Le Costa Rica et la Jamahiriya arabe libyenne continueront d’assumer la vice-présidence pendant la période considérée. »

Le 18 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a publié la note suivante375 :

« À l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, il a été décidé que le Groupe de travail spécial sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique, créé le 1ermars 2002 initialement pour une période d’un an376, poursuivra ses travaux jusqu’au 31 décembre 2009. »

374 S/2008/571. 375 S/2008/795.

376 Voir S/2002/207.

305


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Le 31 décembre 2008, le Président du Conseil de sécurité a publié la note suivante377 :

« 1. La présente note du Président du Conseil de sécurité concernant l’exposé succinct des questions dont le Conseil est saisi récapitule et révise les dispositions énoncées au paragraphe 49 de l’annexe à la note du Président du Conseil, en date du 19 juillet 2006378, et aux paragraphes 5 à 7 de la note du Président, en date du 19 décembre 2007379.

«2. L’article 11 du Règlement intérieur provisoire du Conseil de sécurité dispose que le Secrétaire général communique chaque semaine aux représentants au Conseil un exposé succinct indiquant les questions dont le Conseil est saisi ainsi que le point où en est l’examen de ces questions.

«3. La pratique qui consiste à faire figurer une question dans l’exposé succinct une fois qu’elle a été adoptée par le Conseil de sécurité en séance officielle restera inchangée. À ce sujet, les membres du Conseil rappellent le paragraphe 2 de l’annexe à la note du Président du Conseil, en date du 19 juillet 2006, aux termes duquel il est souhaitable, dans la mesure du possible, de formuler les points de l’ordre du jour de manière descriptive au moment de leur adoption initiale et, lorsqu’il existe un libellé descriptif, il peut être envisagé d’y incorporer les anciens points de l’ordre du jour qui concernent le même sujet.

«4. À la fin de chaque année, le Conseil de sécurité examinera l’exposé succinct en vue de déterminer s’il a terminé l’examen des questions y figurant, en particulier de celles qui ont été examinées pour la première fois au cours de l’année, et si elles peuvent donc être retirées de l’exposé. En outre, sauf dans les cas prévus dans la présente note, toute question qui n’a pas été examinée par le Conseil au cours des trois années civiles précédentes sera également retirée.

« 5. Les questions à retirer seront signalées dans l’exposé succinct annuel préliminaire des questions dont le Conseil de sécurité est saisi, publié en janvier de chaque année par le Secrétaire général. Ces questions ne figureront pas dans le premier exposé succinct des questions dont le Conseil est saisi, publié en mars de chaque année, à moins qu’un État Membre de l’Organisation notifie le Président du Conseil, au plus tard à la fin de février de l’année en question, qu’il souhaite qu’une question continue d’y figurer, auquel cas elle continuera d’y figurer pendant un an, à moins que le Conseil n’en décide autrement.

« 6. Le retrait d’une question ne signifie pas qu’elle ne puisse être examinée par le Conseil de sécurité s’il le jugeait opportun à l’avenir.

«7. L’exposé succinct sera présenté en deux sections comme suit: l’une comprenant les questions que le Conseil de sécurité a examinées en séance au cours des trois années précédentes et l’autre comprenant celles qu’il n’a pas examinées en séance au cours des trois années précédentes mais qu’il a décidé de garder inscrites à la demande d’un État Membre.

« 8. Le Conseil de sécurité confirme à nouveau que le premier exposé succinct de chaque mois comportera une liste complète et actualisée des questions dont le Conseil est saisi. En outre, un additif hebdomadaire devra, soit énumérer uniquement les questions sur lesquelles le Conseil s’est prononcé pendant la semaine précédente, soit indiquer qu’il n’y a pas eu de changement au cours de ladite période.

« 9. Le Conseil de sécurité confirme à nouveau que les références fournies pour chaque question figurant dans l’exposé succinct devront être les dates de la première et de la plus récente des séances que le Conseil y a consacrées. »

377

378

379

S/2008/847.

S/2006/507.

S/2007/749.

306


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Le 6 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a publié la note suivantê80 :

« Conformément aux dispositions de l’alinéa b du paragraphe 4 de la note du Président du Conseil de sécurité, en date du 30 octobre 1998381, et à l’issue de consultations entre les membres du Conseil, il a été décidé d’élire les présidents et les vice-présidents des organes subsidiaires suivants pour la période qui s’achèvera le 31 décembre 2009:

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) concernant la Somalie

Président:

Vice-Présidents :

Claude Heller (Mexique)

Croatie et Jamahiriya arabe libyenne

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1132 (1997) concernant la Sierra Leone

Président:

Vice-Présidents :

Le Luong Minh (Viet Nam)

Jamahiriya arabe libyenne et Turquie

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1267 (1999) concernant Al-Qaida, les Taliban et les personnes et entités qui leur sont associées

Président:

Vice-Présidents :

Thomas Mayr-Harting (Autriche)

Burkina Faso et Fédération de Russie

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1373 (2001) concernant la lutte antiterroriste

Présidente:

Vice-Présidents:

Neven Jurica (Croatie)

Fédération de Russie, France et Viet Nam

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1518 (2003)

Président:

Vice-Président:

Michel Kafando (Burkina Faso)

Japon

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1521 (2003) concernant le Libéria

Président:

Vice-Présidents:

Giadalla Ettalhi (Jamahiriya arabe libyenne)

Ouganda et Turquie

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo

Président:

Baki İlkin (Turquie)

Vice-Présidents :

Costa Rica et Viet Nam

380 S/2009/2.

381 S/1998/1016.

307


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1540 (2004)

Président:

Jorge Urbina (Costa Rica)

Vice-Présidents:

Croatie, Mexique et Royaume-Uni de Grande-Bretagne

et d’Irlande du Nord

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1572 (2004) concernant la Côte d’Ivoire

Président:

Vice-Présidents :

Claude Heller (Mexique)

Autriche et Ouganda

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan

Président:

Vice-Présidents :

Thomas Mayr-Harting (Autriche)

Croatie et Mexique

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1636 (2005)

Président:

Vice-Présidents :

Michel Kafando (Burkina Faso)

Autriche et Viet Nam

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1718 (2006)

Président:

Vice-Présidents :

Baki İlkin (Turquie)

Costa Rica et Jamahiriya arabe libyenne

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1737 (2006)

Président:

Vice-Présidents :

Yukio Takasu (Japon)

Burkina Faso et Costa Rica

Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix

Président:

Yukio Takasu (Japon)

Groupe de travail spécial sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique

Président:

Francis K. Butagira (Ouganda)

Groupe de travail créé par la résolution 1566 (2004)

Présidente:

Neven Jurica (Croatie)

Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés

Président:

Claude Heller (Mexique)

Groupe de travail informel sur la documentation et les autres questions de procédure

Président:

Yukio Takasu (Japon)

Groupe de travail informel sur les Tribunaux internationaux

Président:

Thomas Mayr-Harting (Autriche). »

Dans une lettre, en date du 6 janvier 2009, le Président du Conseil de sécurité a informé le Secrétaire général que le Burkina Faso et le Mexique sont les deux membres élus que les

308


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

membres du Conseil de sécurité ont choisis pour faire partie du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix pour un mandat d’un an se terminant à la fin de l’année 2009382.

Le 18 février 2009, le Président du Conseil de sécurité a publié la note suivante383 :

«À l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, il a été convenu d’élire le Président du Comité ci-après pour la période se terminant le 31 décembre 2009:

Groupe de travail spécial sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique

Ruhakana Rugunda (Ouganda). »

Le 17 mars 2009, le Président du Conseil de sécurité a publié la note suivante384 :

«À l’issue de consultations entre les membres du Conseil de sécurité, il a été convenu d’élire le Président du Comité ci-après pour la période se terminant le 31 décembre 2009:

Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1521 (2003) concernant le Libéria

Abdurrahman Mohamed Shalgham (Jamahiriya arabe libyenne)

La Turquie et l’Ouganda continueront à faire office de Vice-Présidents pour la période susmentionnée. »

EXAMEN DU PROJET DE RAPPORT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Décision

À sa 6007eséance, le 30 octobre 2008, le Conseil de sécurité a examiné la question intitulée «Examen du projet de rapport du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale ».

La décision prise par le Conseil a été reflétée dans la note suivante du Président385 :

«À sa 6007eséance, le 30 octobre 2008, le Conseil de sécurité a examiné son projet de rapport à l’Assemblée générale portant sur la période allant du 1eraoût 2007 au 31 juillet 2008. Il a adopté le projet de rapport sans le mettre aux voix. »

382 La lettre, qui a été publiée en tant que document du Conseil de sécurité sous la cote S/2009/168, est reproduite à la page 253 du présent volume. 383 S/2009/181. 384 S/2009/182. 385S/2008/678.

309


Résolutions adoptées et décisions prises par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE386

Élection de cinq membres de la Cour internationale de Justice (S/2008/502, S/2008/503 et Add.1 et 2 et S/2008/504)

Décision

Le 6 novembre 2008, le Conseil de sécurité, à ses 6011e et 6012e séances, et l’Assemblée générale, aux 39e et 40e séances plénières de sa soixante-troisième session, ont procédé à l’élection de cinq membres de la Cour internationale de Justice, afin de pourvoir les sièges devenus vacants à l’expiration du mandat des juges suivants:

M. Ronny Abraham (France)

M. Awn Shawkat Al-Khasawneh (Jordanie)

Mme Rosalyn Higgins (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord)

M. Gonzalo Parra-Aranguren (République bolivarienne du Venezuela)

M. Raymond Ranjeva (Madagascar).

Les personnes suivantes ont été élues membres de la Cour internationale de Justice pour un mandat commençant le 6 février 2009:

M. Ronny Abraham (France)

M. Awn Shawkat Al-Khasawneh (Jordanie)

M. Antônio Augusto Cançado Trindade (Brésil)

M. Christopher Greenwood (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord)

M. Abdulqawi Ahmed Yusuf (Somalie).

386 Le Conseil de sécurité a adopté pour la première fois en 1946 des résolutions et décisions sur cette question.

310


Questions inscrites pour la première fois à l’ordre du jour du Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

NOTE: Le Conseil de sécurité a pour pratique d’adopter à chaque séance un ordre du jour se fondant sur l’ordre du jour provisoire distribué à l’avance; l’ordre du jour adopté à chaque séance tenue durant la période allant du 1eraoût 2008 au 31 juillet 2009 figure dans les procès-verbaux des 5948eà 6175e séances (S/PV.5948 à 6175).

La liste des questions ci-dessous indique les séances auxquelles le Conseil a décidé, durant cette période, d’inscrire à l’ordre du jour des questions qui n’y figuraient pas précédemment.

Question

Séance

Date

Application de la note du Président du Conseil de sécurité (S/2006/507)

......5968e

27 août 2008

Réunion du Conseil de sécurité et des pays qui fournissent des contingents, conformément aux sections A et B de l’annexe II de la résolution 1353 (2001)

Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad.

........5975e19 septembre 2008

Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste

.........6129e27 mai 2009

311


Répertoire des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Numéro de résolution

Date d’adoption

Sujet

Page

1829 (2008)

4 août 2008

La situation en Sierra Leone

.....129

1830 (2008)

7 août 2008

La situation concernant l’Iraq

......256

1831 (2008)

19 août 2008

La situation en Somalie

41

1832 (2008)

27 août 2008

La situation au Moyen-Orient

..9

1833 (2008)

22 septembre 2008

La situation en Afghanistan

..115

1834 (2008)

24 septembre 2008

La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

......286

1835 (2008)

27 septembre 2008

Non-prolifération

.....264

1836 (2008)

29 septembre 2008

La situation au Libéria

31

1837 (2008)

29 septembre 2008

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

....82

1838 (2008)

7 octobre 2008

La situation en Somalie

44

1839 (2008)

9 octobre 2008

La situation en Géorgie

99

1840 (2008)

14 octobre 2008

La question concernant Haïti

......101

1841 (2008)

15 octobre 2008

Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

240

1842 (2008)

29 octobre 2008

La situation en Côte d’Ivoire

......223

1843 (2008)

20 novembre 2008

La situation concernant la République démocratique du Congo

......138

1844 (2008)

20 novembre 2008

La situation en Somalie

47

1845 (2008)

20 novembre 2008

La situation en Bosnie-Herzégovine

...75

1846 (2008)

2 décembre 2008

La situation en Somalie

52

1847 (2008)

12 décembre 2008

La situation à Chypre

....16

1848 (2008)

12 décembre 2008

La situation au Moyen-Orient

...11

1849 (2008)

12 décembre 2008

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

....85

1850 (2008)

16 décembre 2008

La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne

2

1851 (2008)

16 décembre 2008

La situation en Somalie

57

1852 (2008)

17 décembre 2008

La situation au Moyen-Orient

....12

1853 (2008)

19 décembre 2008

La situation en Somalie

60

1854 (2008)

19 décembre 2008

La situation au Libéria

34

1855 (2008)

19 décembre 2008

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994

90

313


Répertoire des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Numéro de résolution

Date d’adoption

Sujet

Page

1856 (2008)

22 décembre 2008

La situation concernant la République démocratique du Congo

......139

1857 (2008)

22 décembre 2008

La situation concernant la République démocratique du Congo

....147

1858 (2008)

22 décembre 2008

La situation au Burundi

111

1859 (2008)

22 décembre 2008

La situation concernant l’Iraq

......258

1860 (2009)

8 janvier 2009

La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne

5

1861 (2009)

14 janvier 2009

La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région

......290

1862 (2009)

14 janvier 2009

Paix et sécurité en Afrique

...301

1863 (2009)

16 janvier 2009

La situation en Somalie

63

1864 (2009)

23 janvier 2009

Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général

274

1865 (2009)

27 janvier 2009

La situation en Côte d’Ivoire

.....227

1866 (2009)

13 février 2009

La situation en Géorgie

99

1867 (2009)

26 février 2009

La situation au Timor-Leste

...26

1868 (2009)

23 mars 2009

La situation en Afghanistan

....120

1869 (2009)

25 mars 2009

La situation en Bosnie-Herzégovine

....80

1870 (2009)

30 avril 2009

Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

243

1871 (2009)

30 avril 2009

La situation concernant le Sahara occidental

22

1872 (2009)

26 mai 2009

La situation en Somalie

69

1873 (2009)

29 mai 2009

La situation à Chypre

....19

1874 (2009)

12 juin 2009

Non-prolifération/République populaire démocratique de Corée

268

1875 (2009)

23 juin 2009

La situation au Moyen-Orient

...14

1876 (2009)

26 juin 2009

La situation en Guinée-Bissau

.....164

1877 (2009)

7 juillet 2009

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

....86

1878 (2009)

7juillet 2009

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994

91

1879 (2009)

23 juillet 2009

Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général

277

1880 (2009)

30 juillet 2009

La situation en Côte d’Ivoire

.....234

1881 (2009)

30 juillet 2009

Rapports du Secrétaire général sur le Soudan

249

314


Projet de résolution examiné en séance officielle et non adopté

Projet de résolution

Question

Séance

Date

Page

S/2009/310

La situation en Géorgie

.......6143e

15 juin 2009

100

315


Répertoire des déclarations faites par le Président du Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Date de la déclaration

Sujet

Page

19 août 2008

La situation au Timor-Leste (S/PRST/2008/29)

24

19 août 2008

Paix et sécurité en Afrique (S/PRST/2008/30)

303

19 août 2008

Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme (S/PRST/2008/31)

217

21 août 2008

Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme (S/PRST/2008/32)

218

4 septembre 2008

La situation en Somalie (S/PRST/2008/33)

43

4 septembre 2008

La situation à Chypre (S/PRST/2008/34)

15

22 septembre 2008

Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme (S/PRST/2008/35)

218

23 septembre 2008

Maintien de la paix et de la sécurité internationales : médiation et règlement des différends (S/PRST/2008/36)

280

15 octobre 2008

La situation en Guinée-Bissau (S/PRST/2008/37)

160

21 octobre 2008

La situation concernant la République démocratique du Congo (S/PRST/2008/38)

135

29 octobre 2008

Les femmes et la paix et la sécurité (S/PRST/2008/39)

208

29 octobre 2008

La situation concernant la République démocratique du Congo (S/PRST/2008/40)

136

30 octobre 2008

La situation en Somalie (S/PRST/2008/41)

46

7 novembre 2008

La situation en Côte d’Ivoire (S/PRST/2008/42)

226

19 novembre 2008

Maintien de la paix et de la sécurité internationales : renforcement de la sécurité collective grâce à la réglementation et la réduction générales des armements (S/PRST/2008/43)

283

26 novembre 2008

Résolutions 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) et 1244 (1999) du Conseil de sécurité (S/PRST/2008/44)

81

9 décembre 2008

Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme (S/PRST/2008/45)

219

12 décembre 2008

La situation au Moyen-Orient (S/PRST/2008/46)

11

19 décembre 2008

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991

Tribunal international chargé de juger les personnes accusées d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais accusés de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins entre le 1erjanvier 1994 et le 31 décembre 1994 (S/PRST/2008/47)

95

22 décembre 2008

La situation dans la région des Grands Lacs (S/PRST/2008/48)

133

14 janvier 2009

Protection des civils dans les conflits armés (S/PRST/2009/1)

167

3 mars 2009

La situation en Guinée-Bissau (S/PRST/2009/2)

161

18 mars 2009

Paix et sécurité en Afrique (S/PRST/2009/3)

298

6 avril 2009

La question concernant Haïti (S/PRST/2009/4)

109

7 avril 2009

La situation en République centrafricaine (S/PRST/2009/5)

153

317


Répertoire des déclarations faites par le Président du Conseil de sécurité du 1er août 2008 au 31 juillet 2009

Date de la déclaration

Sujet

Page

9 avril 2009

La situation en Guinée-Bissau (S/PRST/2009/6)

162

13 avril 2009

Non -prolifération/République populaire démocratique de Corée (S/PRST/2009/7)

267

21 avril 2009

Maintien de la paix et de la sécurité internationales : médiation et règlement des différends (S/PRST/2009/8)

282

29 avril 2009

Les enfants et les conflits armés (S/PRST/2009/9)

156

30 avril 2009

La situation à Chypre (S/PRST/2009/10)

18

5 mai 2009

Paix et sécurité en Afrique (S/PRST/2009/11)

300

5 mai 2009

Lettre, en date du 22 novembre 2006, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/PRST/2009/12)

276

8 mai 2009

La situation au Tchad, en République centrafricaine et dans la sous-région (S/PRST/2009/13)

297

11 mai 2009

La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne (S/PRST/2009/14)

7

15 mai 2009

La situation en Somalie (S/PRST/2009/15)

68

29 mai 2009

La situation en Côte d’Ivoire (S/PRST/2009/16)

232

18 juin 2009

La situation concernant l’Iraq (S/PRST/2009/17)

262

23 juin 2009

La situation au Moyen-Orient (S/PRST/2009/18)

14

9 juillet 2009

La situation en Somalie (S/PRST/2009/19)

73

10 juillet 2009

Consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest (S/PRST/2009/20)

265

15 juillet 2009

La situation en Afghanistan (S/PRST/2009/21)

127

17 juillet 2009

Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme (S/PRST/2009/22)

221

22 juillet 2009

Consolidation de la paix après un conflit (S/PRST/2009/23)

253

318




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